2.2.2.4. Auteurs de grossesses des filles
enquêtées
A la question de savoir les personnes qui ont
été leurs partenaires sexuels et auteurs de leurs grossesses, les
réponses sont résumées dans le tableau suivant :
Tableau 18 : répartition des
enquêtées selon les promoteurs de ces grossesses
Auteurs
|
Effectif
|
%
|
Un ami de son âge
|
18
|
23
|
Une personne plus âgée que lui
|
32
|
42
|
Un simple voisin
|
16
|
20
|
Un violeur
|
11
|
12
|
Total
|
77
|
100
|
Source :
Résultats de notre enquête, Janvier 2011
Les résultats de ce tableau nous montrent que la
majorité des jeunes filles ont fait leurs relations sexuelles avec des
personnes plus âgées qu'elle, soit 42% des
enquêtées. Ceci a souvent lieu parce que ces gens plus
âgés sont riches et plus intelligents que ces petites filles. Ils
leurs donnent de l'argent et d'autres objets de valeur dont elles ont besoin.
Ils sont actuellement connus sous le nom de « SUGAR
DADY ».Parmi ces jeunes filles, on a vu les domestiques dont les
patrons augmentent le salaire en vue de faire des relations sexuels. Les autres
jeunes trompées par les plus âgés sont des
élèves et étudiants pour recevoir le minerval, les bijoux,
les vêtements, de l'argent, etc.
Selon 23% des filles enquêtées, les auteurs de
ces grossesses sont des amis de leur âge souvent du quartier ou de
l'école. Ils les trompent en leurs disant que faire l'amour est le seul
signe d'amour et de plaisir. Pour 20% des filles, les grossesses qu'elles ont
eues proviennent des voisins qui ont profité de leurs situations de
manque de moyens. Les violeurs quant à eux, représentent 12% de
cas, ce qui est un nombre important dans cette recherche.
2.2.2.5. Manque d'éducation sexuelle
Comme l'éducation des parents vers leurs enfants est
d'une grande utilité, nous avons voulu analyser la catégorie des
parents qui prennent leur temps pour parler avec leurs enfants sur la
sexualité. Les réponses nous sont données dans le tableau
suivant.
Tableau 19 : Avis des enquêtées sur la
suffisance du revenu dans leurs
Catégories socioprofessionnelles
des parents des enquêtées
|
Education sexuelle
|
Entretien dans les familles sur la
sexualité
|
Sans entretien sur la sexualité dans les
familles
|
Total
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Agriculteurs/éleveurs
|
7
|
9
|
42
|
54.5
|
49
|
63.3
|
Fonctionnaire de l'état
|
5
|
6.4
|
6
|
7.7
|
11
|
14.2
|
Commerçants
|
1
|
1.2
|
8
|
10.3
|
9
|
11.6
|
Secteur privé
|
3
|
3.8
|
3
|
3.8
|
6
|
7.7
|
Sans aucun emploi
|
2
|
2.5
|
0
|
0
|
2
|
2.5
|
Total
|
18
|
23
|
59
|
76
|
77
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête, Juin 2009
Comme le montre les résultats de ce tableau, 59
affirment n'avoir jamais parlé de la sexualité dans leurs
familles ce qui fait 76% des enquêtées. Un nombre minime de 23%
affirment qu'elles ont entendu leurs parents parler de la sexualité en
familles. Ce qui est remarquable dans ce tableau est que les familles des
agriculteurs ne parlent pas souvent de la sexualité avec leurs enfants
soit 54.5% des enquêtées.
Les familles des fonctionnaires de l'Etat sont des familles
qui essaient de parler avec leurs filles de la sexualité, sont 6.4% des
enquêtées. Ceci parce qu'un grand nombre des fonctionnaires de
l'Etat sont des gens instruits qui ont une connaissance sur la
sexualité et connaissent l'importance d'en parler avec les enfants.
Les résultats de ce tableau prouvent la gravité
du phénomène fille-mère ou des grossesses non
désirées dans le secteur de Nyamirambo, car ces filles n'ont pas
de connaissance sur la sexualité, ce qui ne leur permet pas de se
contrôler leur sexualité.
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