ABSTRACT
The need for a better understanding of the factors that
determine the reproductive life of a woman was one of the major themes of the
CIPD action program (Cairo, 1994). Some countries especially Angola due to the
lack of reliable demographic data and despite their relatively high level of
fertility have up till date not been carry out studies that permit the
understanding of procreation in the context that concerns them; and in a more
specific manner on the target population such as adolescents.
Consequently, it was therefore appropriate, with data from the
Multiple Indicators Survey (MICS) on malaria carried out in 2006 and 2010
(IIMA) in Angola, to examine the factors that may influence early fertility of
Angolan adolescents taken into account their standard of living, in a bid to
contribute to the improvement of knowledge and to permit decision-makers to
readdress their policies and programs on Adolescent Reproductive Health
(ARH).
This study is therefore inscribed in this context based on a
general hypothesis that poverty has a direct influence on adolescent fertility,
no matter the contextual, socio-cultural and socio-demographic factors.
Cross-tabulations were used with the chi-square test to see
associations between the dependent variable and each independent variable in
bivariate descriptive analyzes. However, multivariate descriptive analysis,
through the Multiple Correspondence Analysis in 2006 and 2010, helped to build
up the profile of fertile and non-fertile adolescents.
At the level of the multivariate explanatory analysis, the
logistic regression abetted the measuring of the impact of poverty on
adolescent fertility in Angola in 2006and in 2010. It sterns from this analysis
that there is a negative correlation between the standard of living and
adolescent fertility and this is more prominent in 2006 than in 2010.
Given the role of poverty in explaining adolescent fertility,
it becomes clear that every policy or program geared towards the overcoming of
this phenomenon has to prioritize the amelioration of the living conditions of
Angolan adolescents.
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Pauvreté et Fécondité des Adolescentes
en Angola : Une Analyse Comparative entre 2006 et 2010.
INTRODUCTION GENERALE
La plu part des pays africains se distinguent par une
fécondité élevée liée à des valeurs
pro-natalistes propre seaux nombreuses cultures du continent (Sonko,
1994).Nombre d'études réalisées en Afrique sub-saharienne
révèlent qu'en moyenne l'indice synthétique de
fécondité se situe dans la plupart des cas au-delà de 5
enfants par femme.
Avec une telle moyenne, l'Afrique connaît le niveau de
fécondité le plus élevée du monde, entrainant une
croissance rapide de sa population. Depuis une quinzaine d'années en
effet, toutes les études successives, qui s'appuient de plus en plus sur
les Enquêtes Démographiques et de Santé (EDS) des pays,
confirment une extension peut-être lente mais progressive des transitions
de la fécondité générale dans divers pays de la
région (Sonko, 1994).
Proche de 7 enfants par femme en moyenne, des années
1950 aux années 1970, la fécondité en Afrique
sub-saharienne a commencé à décliner lors de la
décennie1980, pour atteindre 6,1 enfants par femme en 1990-1995 et 5,5
enfants par femme en 2000-2005. Dans les années1980, on soulignait bien
déjà une certaine
hétérogénéité entre pays, maison en
était encore surtout à discuter des augmentations de la
fécondité que nombre d'entre eux venaient de connaître
(Schoenmaeckers, 1988)et onnecitaitquele Zimbabwe comme pays en réelle
transition (Page 14,1988).
Dès le début des années 1990, avec les
résultats des premières EDS, on ya joutera avec prudence par fois
le Botswana, le Ghana, le Kenya et le Sénégal (VAN DE WALLE et
FOSTER, 1990). Depuis, la liste des pays s'allonge peu à peu avec,
à côté des pays précurseurs, la Côte d'Ivoire,
le Swaziland, le Rwanda, le Soudan ou la Namibie, avec aussi
parallèlement un grand nombre de pays sans changement notable.
La situation démographique de l'Angola s'inscrit dans
la dynamique globale de la population africaine avec une
fécondité élevée et une mortalité en baisse.
Les adolescentes contribuent de façon non négligeable à
ces niveaux élevés de la fécondité en Angola.
En effet, les résultats des enquêtes IIMA de 2006
et 2010 montrent que la fécondité, est demeurée presque
constante depuis 2006. L'indice synthétique de fécondité
qui était en effet de 5,8 enfants par femme en âge de
procréer en 2006, a légèrement augmenté en 2010
(6,5 enfants par femme).
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Pauvreté et Fécondité des Adolescentes
en Angola : Une Analyse Comparative entre 2006 et 2010.
Par ailleurs, les résultats de ces enquêtes
indiquent une forte fécondité précoce en Angola. En effet,
le taux de fécondité des 15-19 ans est de 165%o 2006 contre en
2010, soit une augmentation de 16%o.
Sur le plan socioéconomique, malgré des
résultats spectaculaires, avec une croissance parfois à deux
chiffres ces dernières années, la situation sociale et
humanitaire reste précaire. En effet, l'Angola se situait au
166erang parmi 177 pays selon l'indicateur de développement
humain en (2004). La proportion des pauvres a diminué au cours de la
période 2006-2010 passant de 45% à 37% (INS, 2010).
En milieu rural, seulement un tiers des femmes sont
alphabétisées, contre 69% des hommes. Il n'existe aucun
recensement officiel depuis 1970, de sorte que tous les chiffres de la
population reposent sur des projections. On estime que le pays compte 13,12
millions d'habitants, dont la moitié a moins de 15 ans. Les
données disponibles montrent qu'en 2001 68% de la population vivait sous
le seuil de pauvreté (défini en Angola comme inférieur
à 1,68 USD par jour) et que 15% des ménages connaissaient
l'extrême pauvreté (moins de 0,75 USD par jour) rapport du banque
mondial 2009.
La pauvreté frappe davantage les zones rurales,
où 94% des ménages sont pauvres, comparés à 57%
dans les villes, faute d`accès aux services essentiels et aux
marchés, et suite à la destruction ou au vol des récoltes
et du bétail. En 2002, 35% de la population vivaient en milieu urbain et
il est difficile de savoir combien d'anciens ruraux sont retournés
depuis dans les zones rurales.
De ce qui précède, il apparait que la
pauvreté reste à la base de la fécondité
élevée en matière de PF. Cette étude se propose
donc de répondre à la question ci-après :
Quelle est l'incidence de la pauvreté sur la
fécondité des adolescentes en Angola ? Cette
étude s'inscrit dans ce contexte et pose la problématique de
l'influence de la pauvreté sur la fécondité des
adolescentes en Angola en 2006 et 2010.
L'objectif général consiste à montrer
l'influence de la pauvreté sur la fécondité des
adolescentes au cours de la période 2006- 2010.
De façon spécifique, il s'agit de :
- Décrire le contexte angolais en rapport avec la
fécondité et la santé de la reproduction des adolescentes
;
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Pauvreté et Fécondité des Adolescentes
en Angola : Une Analyse Comparative entre 2006 et 2010.
- Dresser la variation de la fécondité des
adolescentes en fonction de la pauvreté ;
- Identifier le profil des adolescentes exposées à
une fécondité précoce ;
- Cerner les mécanismes par lesquelles la pauvreté
influence la fécondité des
adolescentes en Angola ;
- Formuler des recommandations sur la base des résultats
obtenus.
Cette étude est structurée autour de cinq
chapitres, le premier chapitre expose les aspects contextuels du cadre
d'étude. Le deuxième chapitre traite du cadre théorique,
des approches et études empiriques ainsi que du cadre conceptuel de
notre étude. Cependant, le troisième chapitre présente les
aspects méthodologiques de notre étude. Enfin, les deux derniers
chapitres sont consacrés à la présentation des
résultats au niveau descriptif bi-varié et multi-varié et
explicatif multi-varié.
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Pauvreté et Fécondité des Adolescentes
en Angola : Une Analyse Comparative entre 2006 et 2010.
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