Le rééquilibrage de la province dans le domaine
économique est une opération ambitieuse qui fait intervenir
plusieurs acteurs de la société. L'implantation d'une
activité économique répond à plusieurs
critères (marché, accessibilité, clients,...). Dans le
cadre de l'aménagement de la province de l'Estuaire sur le plan
économique, les actions générales suivantes sont à
promouvoir :
- Le développement de la pêche
artisanale dans la partie ouest de la province (Cocobeach, Cap-Estérias,
Libreville et Ndzomoé) ;
- La mise en place des relais de
développement ruraux (Atanga, Atogafina, Donguila et Ekouk)
;
- Intensification des cultures vivrières
et du maraîchage (Ntoum-Libreville, Ntoum-Cocobeach) ;
- Le développement du tourisme dans la
province.
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Processus d'urbanisation et aménagement de la
province de l'Estuaire.
Carte n° 3 : Les perspectives
d'aménagement économiques de la province de
l'Estuaire.
La carte ci-dessus, présente de manière
détaillée les activités économiques qu'il faudrait
développer dans la province. La mise en place d'une véritable
politique d'aménagement du territoire et particulièrement la
province de l'Estuaire doit se baser sur les potentialités
économiques que regorge chaque ville. Ainsi, les quatre propositions
formulées dans le cadre de l'aménagement de la province sur le
plan
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Processus d'urbanisation et aménagement de la
province de l'Estuaire.
économique sont à prendre à coeur par
les pouvoirs publics, pour permettre un développement harmonieux de la
province.
Cependant des actions spécifiques suivantes sont
à entreprendre pour permettre le développement économique
des villes de la province. Il s'agit pour :
l Libreville et Owendo :
- Délocaliser un certain nombre d'activités
économiques dans les autres localités de la
province.
Cette action de délocalisation va permettre à
d'autres localités de bénéficier des effets induits de
l'implantation d'une entreprise. Par exemple, les sociétés de
transformation du bois pourront être délocalisées au
Cap-Estérias, Cocobeach et Kango du fait de l'activité
forestière qui est fortement développée dans ces
localités. Pourront également être
délocalisées les entreprises exerçant dans le domaine de
la pêche et du transport maritime. Ces délocalisations pourront
attirer des populations en quête d'un emploi.
Pour les autres villes de la province qui sont
dépourvues d'activités économiques, les actions suivantes
sont à promouvoir. Il s'agit notamment pour les villes de :
l Ntoum :
- Réhabiliter le C.I.A.M et de relancer le
maraîchage et les cultures vivrières ,
Considérée comme le grenier de la province,
cette action va permettre à Ntoum d'attirer un nombre assez important de
populations exerçant dans le domaine de l'agriculture et de
l'élevage. La réhabilitation du CIAM pourra avoir comme
conséquence, l'intensification des nouvelles techniques agricoles plus
appropriées, alors que la relance du maraîchage et des cultures
vivrières va ainsi constituer un facteur non négligeable, qui
pourra contribuer à l'autosuffisance des populations de la province et
plus particulièrement de Ntoum.
- la mise en place d'un bloc agricole vivrier ,
Ce bloc pourra consolider la pratique de l'agriculture dans la
commune.
- Développer un pôle industriel à
Ntoum.
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Processus d'urbanisation et aménagement de la
province de l'Estuaire.
Ce pôle industriel devra s'articuler autour des industries
existantes (CIMGABON, les installations hydrauliques de la S.E.E.G et bien
d'autre). De même, il aura la possibilité de délocaliser
les industries implantées à Libreville.
l Cocobeach :
- Développer les activités de la pêche
;
Cette action devra s'accompagner de la construction d'un port de
pêche et d'une
chambre froide pour la conservation des produits
halieutiques.
- L'implantation des scieries dans la commune ;
Du fait de son exploitation forestière, devra être
créées quelques scieries dans la
ville pour la transformation du bois sur place.
- Développement du cocotier
Cette action devra ainsi permettre aux populations de cette
ville, d'avoir une
expertise sur les retombées financières du
développement du cocotier.
- Actualiser et valoriser le tourisme dans la
contrée.
Cette action importante, devra s'accompagner de la construction
des structures
hôtelières de qualité, la
préservation des sites historiques (hôpital allemand, l'obus et
bien d'autres) et la protection des écosystèmes
marins qui font la fierté de cette ville.
l Kango :
- Développer la pêche dans la ville;
Cette action devra s'accompagner de la construction d'une
chambre froide pour
la conservation des produits de la mer.
- La rénovation des plantations
d'hévéas ;
Cette rénovation devra permettre de générer
des emplois dans une localité où les
activités économiques sont inexistantes.
- La mise en oeuvre de la SOGACEL ;
Cette action devra permettre à la commune de tirer profit
des retombées de cette
activité. La mise en route de l'usine de la
Société gabonaise de cellulose aura à
« booster » l'économie locale et ainsi
transformer Kango en eldorado.
- Développer le tourisme dans la ville.
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Processus d'urbanisation et aménagement de la
province de l'Estuaire.
Cette action devra intégrer la réhabilitation
de l'hôtel Assok qui est en ruine et la construction des autres
structures hôtelières. Devront également être mis en
valeur les potentialités halieutiques du Komo, notamment les
écrevisses ou « grosses crevettes ».
l Ndzomoé et Cap-Estérias :
Cette action va s'accompagner de la construction d'un port de
pêche et d'une chambre froide dans les deux villes. Ainsi les produits
pêchés pourront être conservés dans de bonnes
conditions afin de permettre une bonne commercialisation de ces derniers.
Du fait de son exploitation forestière, devra
être créées quelques scieries dans la ville pour la
transformation du bois sur place.
Cette action devra s'accompagner de la construction des
structures hôtelières de qualité dans les deux communes et
la protection des plages du cap.