La couverture en structures scolaires est relativement
satisfaisante dans les villes de la province de l'Estuaire, bien que certaines
inégalités soient toujours présentes. En effet, beaucoup
d'efforts ont été réalisés par les pouvoirs publics
pour améliorer les offres de service dans le domaine éducatif.
Cependant, ces efforts se sont montrés insuffisants à tel point
que nous assistons malheureusement à un déséquilibre
d'offre de services en matière éducatif dans les villes de la
province. Pour tenter de rééquilibrer ces disparités, les
actions générales suivantes doivent être prises en compte.
Il s'agit notamment de :
- Amélioration des équipements
scolaires des villes de la province ;
Nombreuses sont les salles de classes qui présentent
un équipement insuffisant. Le temps imparti ne nous a permis de visiter
l'ensemble des salles de classe de la province, mais celles que nous avons pu
voir nous paraissent bien refléter la situation qui prévaut dans
ce domaine.
- Construction et amélioration des locaux
scolaires ;
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Processus d'urbanisation et aménagement de la
province de l'Estuaire.
La première action qui s'impose dans la province de
l'Estuaire est le nécessaire résorption des effectifs
pléthoriques qui sévissent à Libreville du fait du manque
flagrant des locaux scolaires.
- la construction et l'équipement de
laboratoires et d'ateliers dans le cadre de l'opération «
renforcement des sciences et de la technologie » ;
- Le renforcement de l'animation et du
contrôle pédagogique (bureaux, logement, véhicules)
;
- La construction d'infrastructures d'internat
pour améliorer les capacités d'accueil
actuelles.
De manière spécifique, les actions suivantes
doivent être développées pour améliorer le
système éducatif des villes de la province de l'Estuaire. Il
s'agit pour :
l Libreville et Owendo de :
- Réhabiliter et de renforcer les structures
scolaires existante ;
Cette action de réhabilitation et de renforcement des
établissements scolaires dans l'agglomération de Libreville est
la seule proposition que nous pouvons formuler dans la mesure où ces
deux communes concentrent la majorité des structures scolaires de la
province. Cette action devra donc intégrer les travaux de modernisation
de ces dites structures scolaires. Par ailleurs, les actions de construction ou
de délocalisation des établissements scolaires devront intervenir
dans les autres localités de la province.
Dans les autres villes de la province, les actions ou
propositions pour l'amélioration du système éducatif
devront s'articuler autour des axes suivants. Il s'agit notamment pour les
villes de :
l Ntoum :
- Réhabiliter et renforcer les capacités
d'accueil des structures scolaires existantes ;
Cette action devra permettre aux différents
établissements scolaires de bénéficier de certains travaux
de modernisation, la rénovation des terrains de jeux, la
réfection de la charpente par exemple, au Lycée public et dans
bien d'autres écoles primaires. Le renforcement des capacités
d'accueil devra intervenir au Lycée public, qui chaque année
scolaire, se voit obliger d'accueillir un nombre assez important
d'élèves en provenance de Kango et de Cocobeach.
- Délocaliser un établissement du
supérieur vers la ville de Ntoum ;
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Processus d'urbanisation et aménagement de la
province de l'Estuaire.
Cette proposition pourra un temps soit peu réduire la
forte concentration des étudiants à Libreville. Ainsi, l'Institut
National des Sciences et de Gestion par exemple, pourra être
délocalisé à Ntoum. Cette délocalisation pourra
également s'accompagner de nombreuses activités connexes et
permettre à la ville de rayonner et surtout d'être un pôle
d'excellence dans le domaine éducatif.
l Kango et Cocobeach :
Dans ces deux communes, les actions principales à
entreprendre s'articulent autour de trois axes, à savoir :
- La réhabilitation des établissements
existants (C.E.S et écoles primaires) ;
Etant tous vétustes, cette action devra permettre aux
élèves et enseignants de fréquenter dans un lieu sain. Les
C.E.S de Kango et de Cocobeach devront subir une cure de jouvence ; la
réfection de la charpente, la rénovation des installations
sportives....Pour les écoles primaires, les mêmes travaux sont
à entreprendre.
- Renforcement des capacités d'accueil des
structures scolaires existantes dans les deux villes ;
Cette action aura comme manifestation, le ravitaillement en
fourniture de bureaux, en table bancs, la réfection des tableaux noirs
et des possibles extensions en fonction de la demande qui est sans cesse
croissante.
- Transformation des deux C.E.S en Lycées.
Cette action importante devra permettre à ces deux
villes d'accueillir une population estudiantine importante. A terme, cette
action va également permettre de réguler les effectifs au
Lycée de Ntoum, surtout dans le second cycle. Cette transformation va
non seulement maintenir les élèves, mais aussi les attirer.
l Cap-estérias et Ndzomoé :
De création récente, ces deux communes devront
se doter d'un minimum de structures scolaires. En effet, pour la ville de
Ndzomoé il faudra construire une école primaire, puisqu'elle
n'existe pas. Au cap, la situation est presque satisfaisante, puisque cette
commune compte une école primaire propre et un C.E.S qui est entrain
d'être construit pour un délai de six (6) mois. En principe, cet
établissement devrait accueillir des élèves pour
l'année scolaire 2010-2011.
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Processus d'urbanisation et aménagement de la
province de l'Estuaire.