I.1.2. Une inégale maîtrise et
épanouissement des individus à travers les NTIC dans la
province.
Les nouvelles technologies de l'informatique et de la
communication sont aujourd'hui, un facteur nécessaire pour un pays qui
aspire à un développement. Au Gabon et notamment dans la province
de l'Estuaire, ces outils essentiels de développement sont
inégalement accessibles à l'heure actuelle. Dans le cadre de
cette réflexion, nous allons nous focaliser sur le service de l'Internet
et d'évoquer quelque peu le service de la téléphonie
mobile.
Des efforts ont été observés dans le
développement de la téléphonie mobile, ce qui a eu pour
conséquences majeures : le désenclavement et l'interconnexion de
ces villes. Ce secteur de la téléphonie mobile est le monopole
des entreprises multinationales : Zain, Libertis, Moov et Azur, qui permettent
à la population de la province, de pouvoir communiquer librement et en
toute égalité, bien que le réseau Azur,d'implantation
récente, ne soit pas encore effectif dans les autres communes.
Malgré cette relative égalité dans l'offre de service de
la communication, il existe cependant un écart considérable dans
l'accès au service de l'Internet.
I.1.2.1. Un accès inégal au service de
l'Internet dans la province.
L'Internet est inégalement accessible dans la province,
dans la mesure où seule, l'agglomération de Libreville et dans
une moindre mesure la ville de Ntoum et le Cap-estérias (ENEF),
bénéficient de ce service important, alors que les autres
communes sont en marge : ils sont déconnectées du monde.
A Libreville et Owendo, l'Internet est présent dans
presque l'ensemble des administrations publiques et privées de l'Etat.
Dans les arrondissements et quartiers, ce service est accessible dans les
Cybercafés ; il est le monopole des opérateurs privés. Le
plus souvent, la connexion Internet offre aux usagers des possibilités
de promotion. Elle permet aux individus de pouvoir communiquer à travers
le monde et surtout de suivre au quotidien l'actualité planétaire
dans tous les domaines de la société (santé,
éducation, sport, politique, économie, environnement...). C'est
donc dire que l'Internet devient aujourd'hui un outil fiable, dont les
populations de la province de l'Estuaire devraient largement
bénéficier.
56
Processus d'urbanisation et aménagement de la
province de l'Estuaire.
En somme, la dynamique de communalisation observée dans
la province de l'Estuaire n'a pas réduit les déséquilibres
dans l'accès aux NTIC, dans la mesure où, les populations vivant
dans l'agglomération de Libreville (actifs occupés ou non)
profitent largement de tous les services de NTIC, alors que celles qui vivent
des les autres localités de la province sont en marge de ces nouvelles
technologies de l'informatique et de la communication.
I.1.2.2. Un épanouissement inégal des
populations dans la province de l'Estuaire.
Les NTIC, comme nous l'avons dit plus haut sont des outils
essentiels d'un continent, un état, une province, une ville, un
arrondissement, un quartier..., qui aspire à un mieux être et sont
également nécessaires à l'épanouissement des
populations. Dans la province de l'Estuaire, nous observons un
déséquilibre notable dans l'épanouissement des populations
vivant dans l'agglomération de Libreville et celles localisées
dans les autres centres urbains de la province.
A travers ces NTIC, nous constatons que les populations vivant
dans la capitale sont plus épanouies que celles qui vivent dans le reste
de la province. En effet, librevillois et owendois ont de fortes chances de se
développer dans toutes leurs potentialités, c'est-à-dire
se sentir bien physiquement et intellectuellement, par rapport aux kangolais,
ntoumois..., dans la mesure où, à Libreville par exemple, nous
avons la présence d'une mosaïque de loisirs qui intègrent
presque tous les domaines (sport : gymnases ; éducation :
bibliothèques ; culture : Centre Culturel Français, jeux...).
Les populations des communes de Kango, Cocobeach,
Ndzomoé, Cap-estérias et Ntoum éprouvent à leur
tour, d'énormes difficultés à s'épanouir, car les
centres de loisirs sont rares ou inexistants En dehors des stades municipaux,
aucune activité ludique n'est constatée. Ces populations sont
livrées à elles-mêmes. Pour la plupart, elles
s'investissent dans la pêche artisanale, l'agriculture, l'élevage
et la chasse, pour d'autres, elles s'illustrent dans la consommation d'alcool
et de commerce illicite de stupéfiants, tels que le chanvre indien et
bien d'autres produits dangereux.
En somme, le développement des villes dans la province
de l'Estuaire n'a pas résolu les problèmes de l'accès
inégal aux services de santé, scolaire et des NTIC dans cette
région. Mais seulement, quels pourrait être l'impact
économique de ce processus d'urbanisation sur la province de
l'Estuaire.
57
Processus d'urbanisation et aménagement de la
province de l'Estuaire.
|