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Relations de crédit et coà»t de l'endettement: le cas des PME camerounaises

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par Jules TCHAMABE
Université de Yaoundé II - Diplôme d'études approfondies en sciences de gestion 2012
  

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Section II: La monobancarisation, une source de réduction du coût de l'endettement des PME camerounaises

Cette section est consacrée à la mise en oeuvre de la phase terminale de l'approche méthodologique présentée précédemment. Nous avons procédé, au moyen du logiciel SPSS 17.0, à un ensemble d'analyses descriptives (I) suivies de régressions permettant l'application de différents tests statistiques. Ces tests, destinés à vérifier la significativité des différents paramètres des modèles, ont ensuite fait objet d'interprétations (II).

I-) Analyse descriptive et tests de corrélation sur les variables

L'exécution des tests de corrélation entres les variables (1.2) s'effectuera après une analyse descriptive de ces dernières (1.1).

1.1-) Analyse de l'orientation relationnelle des PME monobanques

Cette partie présente quelques caractéristiques statistiques d'un ensemble de variables qui indiquent la l'orientation relationnelle et la situation financière des entreprises de l'échantillon. Il s'agit principalement d'une part des moyennes non pondérées, des médianes, des écarts types respectifs ainsi que des valeurs minimales et maximales pour les variables quantitatives, et d'autre part des fréquences pour les variables qualitatives. Ces caractéristiques sont résumées dans les tableaux ci-dessous :

Tableau 2. 5 : Statistiques descriptives des variables retenues dans les modèles empiriques relatives à l'hypothèse 1

 

N

Moyenne

Médiane

Écart-type

Asymétrie

Aplatissement

Min.

Max.

Valide

Manquante

Y

91

0

0,1963

0,1943

0,04520

0,153

-0,853

0,11

0,28

X1 :

91

0

4,6374

5,00

1,47961

-0,317

-1,038

2

7

X2 :

91

0

14,7802

15,00

1,45909

0,283

-0,702

12

18

X3.1 :

91

0

0,46

0,00

0,501

0,157

-2,020

0

1

X6 :

91

0

6,26

6,00

1,775

0,016

-0,311

2

10

X7 :

91

0

3,2671

3,3322

0,55946

-0,734

-0,226

1,95

4,09

X8 :

91

0

0,0009

0,0011

0,00441

0,243

1,261

-0,01

0,02

X9 :

91

0

0,2211

0,2019

0,12201

0,312

-1,051

0,03

0,47

X10 :

91

0

0,6606

0,6436

0,31845

0,262

-0,656

0,05

1,34

X11 :

91

0

0,3220

0,3119

0,17128

0,605

-0,123

0,2

0,76

Source : De l'auteur à partir de la base de données constituée

A regard de ces statistiques, la forte dépendance des entreprises à l'égard du financement externe est perceptible avec un ratio d'endettement (X9) moyen de 22,11 % pour

Mémoire DEA Sciences de Gestion Relations de crédit et coût de l'endettement : le cas des PME camerounaises

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une valeur maximale de plus de 47 %. Cette forte dépendance semble être favorisée par une capacité d'autofinancement réduite comme l'indique la performance (X8) moyenne des PME qui est de 0,09 % pour une valeur maximale de 2 %49. Le tableau ci-dessus met également en évidence le fait que les PME monobanques ont en moyenne une durée de relation bancaire de plus de 4 ans (moyenne =4,64). Un rapprochement de cette durée avec l'âge de l'entreprise montre qu'en moyenne, la relation monobancaire a débuté moins de deux année après la création de l'entreprise (6,26 - 4,64 = 1,62). Aussi, la fréquence de contact entre la banque et l'entreprise que traduit la variable Étendue de la relation bancaire est de 14,78. Cela signifie que les PME monobanques utilisent en moyenne 14 des services bancaires listés à la question Q.18-) (voir questionnaire à l'annexe n°2). Ces statistiques cachent en réalité des comportements quelque peut divergent lorsqu'on s'intéresse aux différentes catégories d'entreprises comme le montre la figure 2.2 ci-dessous. Il y ressort que les moyennes entreprises de taille supérieure ont une durée bancaire minimum de 3 ans tandis que les microentreprises ont tendance à rompre leur relation bancaire au delà de trois années. Cette figure met également en évidence le fait que les moyennes entreprises conservent leurs relations bancaires pendant au moins 5 ans comme le témoigne la croissance de leur nombre avec la durée de la relation.

Figure 2. 2 : La durée de la relation bancaire par catégorie d'entreprises monobanques

Durée de la relation bancaire

Source : De l'auteur à partir de la base de données constituée

49 Cette assertion est faite sous l'hypothèse que les charges non encaissables (dotations aux amortissements, valeurs comptables d'éléments d'actif cédés, ...) et les produits non décaissables (reprise de provisions, quotte part de subvention virée au compte de résultat) utilisés pour le calcul de la capacité d'autofinancement se neutralisent. Il pourrait en être autrement dans le cas contraire.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon