Section II: La monobancarisation, une source de
réduction du coût de l'endettement des PME camerounaises
Cette section est consacrée à la mise en oeuvre
de la phase terminale de l'approche méthodologique
présentée précédemment. Nous avons
procédé, au moyen du logiciel SPSS 17.0, à un ensemble
d'analyses descriptives (I) suivies de régressions permettant
l'application de différents tests statistiques. Ces tests,
destinés à vérifier la significativité des
différents paramètres des modèles, ont ensuite fait objet
d'interprétations (II).
I-) Analyse descriptive et tests de corrélation sur
les variables
L'exécution des tests de corrélation entres les
variables (1.2) s'effectuera après une analyse descriptive de
ces dernières (1.1).
1.1-) Analyse de l'orientation relationnelle des PME
monobanques
Cette partie présente quelques caractéristiques
statistiques d'un ensemble de variables qui indiquent la l'orientation
relationnelle et la situation financière des entreprises de
l'échantillon. Il s'agit principalement d'une part des moyennes non
pondérées, des médianes, des écarts types
respectifs ainsi que des valeurs minimales et maximales pour les variables
quantitatives, et d'autre part des fréquences pour les variables
qualitatives. Ces caractéristiques sont résumées dans les
tableaux ci-dessous :
Tableau 2. 5 : Statistiques
descriptives des variables retenues dans les modèles empiriques
relatives à l'hypothèse 1
|
N
|
Moyenne
|
Médiane
|
Écart-type
|
Asymétrie
|
Aplatissement
|
Min.
|
Max.
|
Valide
|
Manquante
|
Y
|
91
|
0
|
0,1963
|
0,1943
|
0,04520
|
0,153
|
-0,853
|
0,11
|
0,28
|
X1 :
|
91
|
0
|
4,6374
|
5,00
|
1,47961
|
-0,317
|
-1,038
|
2
|
7
|
X2 :
|
91
|
0
|
14,7802
|
15,00
|
1,45909
|
0,283
|
-0,702
|
12
|
18
|
X3.1 :
|
91
|
0
|
0,46
|
0,00
|
0,501
|
0,157
|
-2,020
|
0
|
1
|
X6 :
|
91
|
0
|
6,26
|
6,00
|
1,775
|
0,016
|
-0,311
|
2
|
10
|
X7 :
|
91
|
0
|
3,2671
|
3,3322
|
0,55946
|
-0,734
|
-0,226
|
1,95
|
4,09
|
X8 :
|
91
|
0
|
0,0009
|
0,0011
|
0,00441
|
0,243
|
1,261
|
-0,01
|
0,02
|
X9 :
|
91
|
0
|
0,2211
|
0,2019
|
0,12201
|
0,312
|
-1,051
|
0,03
|
0,47
|
X10 :
|
91
|
0
|
0,6606
|
0,6436
|
0,31845
|
0,262
|
-0,656
|
0,05
|
1,34
|
X11 :
|
91
|
0
|
0,3220
|
0,3119
|
0,17128
|
0,605
|
-0,123
|
0,2
|
0,76
|
Source : De l'auteur à partir de
la base de données constituée
A regard de ces statistiques, la forte dépendance des
entreprises à l'égard du financement externe est perceptible avec
un ratio d'endettement (X9) moyen de 22,11 % pour
Mémoire DEA Sciences de Gestion Relations de
crédit et coût de l'endettement : le cas des PME
camerounaises
56
une valeur maximale de plus de 47 %. Cette forte
dépendance semble être favorisée par une capacité
d'autofinancement réduite comme l'indique la performance (X8) moyenne
des PME qui est de 0,09 % pour une valeur maximale de 2 %49. Le
tableau ci-dessus met également en évidence le fait que les PME
monobanques ont en moyenne une durée de relation bancaire de plus de 4
ans (moyenne =4,64). Un rapprochement de cette durée avec l'âge de
l'entreprise montre qu'en moyenne, la relation monobancaire a
débuté moins de deux année après la création
de l'entreprise (6,26 - 4,64 = 1,62). Aussi, la fréquence de contact
entre la banque et l'entreprise que traduit la variable Étendue de
la relation bancaire est de 14,78. Cela signifie que les PME monobanques
utilisent en moyenne 14 des services bancaires listés à la
question Q.18-) (voir questionnaire à l'annexe
n°2). Ces statistiques cachent en réalité des comportements
quelque peut divergent lorsqu'on s'intéresse aux différentes
catégories d'entreprises comme le montre la figure 2.2 ci-dessous. Il y
ressort que les moyennes entreprises de taille supérieure ont une
durée bancaire minimum de 3 ans tandis que les microentreprises ont
tendance à rompre leur relation bancaire au delà de trois
années. Cette figure met également en évidence le fait que
les moyennes entreprises conservent leurs relations bancaires pendant au moins
5 ans comme le témoigne la croissance de leur nombre avec la
durée de la relation.
Figure 2. 2 : La durée de la
relation bancaire par catégorie d'entreprises monobanques
Durée de la relation bancaire
Source : De l'auteur à partir de
la base de données constituée
49 Cette assertion est faite sous
l'hypothèse que les charges non encaissables (dotations aux
amortissements, valeurs comptables d'éléments d'actif
cédés, ...) et les produits non décaissables (reprise de
provisions, quotte part de subvention virée au compte de
résultat) utilisés pour le calcul de la capacité
d'autofinancement se neutralisent. Il pourrait en être autrement dans le
cas contraire.
Mémoire DEA Sciences de Gestion Relations de
crédit et coût de l'endettement : le cas des PME
camerounaises
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