Les données utilisées pour les fins de la
présente recherche proviennent d'une part des Déclarations
Statistiques et Fiscales (DSF) déposées par les entreprises
auprès de l'Institut National de la Statistique (INS) et d'autre part
ont été recueillies dans le cadre d'une enquête
auprès des PME de la ville de Douala. Les DSF ont servi de base de
départ pour l'indentifications des entreprises susceptibles d'appartenir
à la population cible de l'étude42. Priorité a
été donnée à une collecte d'informations à
large échèle dans le souci d'appliquer notre problématique
à un maximum de PME. Nous avons donc opté pour l'enquête
par questionnaire comme moyen de récolte des informations
nécessaires pour opérationnaliser les modèles. Sachant
qu'il n'est pas possible de construire un questionnaire parfaitement exhaustif
et dans l'optique de ne pas l'alourdir et mettre en péril le taux de
réponse, nous avons opté pour des questions ne demandant pas un
travail de recherche trop important pour le répondant. Le questionnaire
administré aux entreprises comprend ainsi trois parties (voir annexe
n°2):
- la première (de 0 à la
question Q.7-) relate des caractéristiques
générales de l'entreprise : raison sociale, secteur
d'activité, taille, âge, structure de l'actionnariat...,
- la seconde (de la question Q.8 à la
question Q.14) s'intéresse à la structure
d'endettement de l'entreprise notamment ses modes de financement externe
(banque, établissement financier, microfinance, tontine,...) et son
régime de financement, et
- la troisième (de la question Q.15
à la question Q.22) se concentre sur la
relations bancaires de l'entreprise dans l'optique d'apprécier
l'intensité de la relation de clientèle qui existe entre
l'entreprise et sa banque.
42 La population de l'étude est
constituée des PME tandis que la population cible est constituée
des PME qui s'endettent auprès des banques.
Mémoire DEA Sciences de Gestion Relations de
crédit et coût de l'endettement : le cas des PME
camerounaises
45
Le contexte de méfiance et de suspicion
généralisé des responsables des entreprises
exerçant au Cameroun à communiquer les informations concernant
leurs entreprises à des tiers nous a conduits à
privilégier une administration du questionnaire en personne à
travers un « face à face ». Selon D'Amboise (1996),
cette façon de recueillir les informations garantie une certaine
fiabilité et est particulièrement appropriée lorsque les
membres de l'échantillon peuvent facilement être réunis
dans un lieu commun. Elle garantie un temps de réponse court, une
clarté des réponses, un taux de participation élevé
et l'anonymat des sujets est préservé. Pour parvenir à
cette fin, nous avons fait face à plusieurs contraintes : de
coûts, de temps impartis et même de localisation des entreprises.
Pour contourner ces difficultés, l'utilisation des réseaux
relationnels et parentaux (camarades, amis, cousins, frères, oncles,...)
a été d'une utilité et d'une importance indéniables
pour rencontrer les différents répondants. Néanmoins,
lorsque le « face à face » n'était pas
possible, une simple administration s'imposait. C'est ainsi que sur 497
questionnaires soumis aux dirigeants des entreprises, 324 ont obtenus
réponses pour un taux de 65,19 %. Parmi les réponses obtenues,
189 (38,03 %) seront jugées exploitables une fois faits les nettoyages
indispensables pour éliminer les entreprises qui n'ont jamais eu recours
à l'endettement bancaire ou celles dont les données sont «
incomplètes ». Ces taux, globalement satisfaisant, ont
été atteint surtout grâce à la technique
d'administration en « face à face » facilité
par l'utilisation de réseaux relationnels.