III.3. Données anamnestiques et cliniques de la
détresse respiratoire (tab.VI, VII, VIII, IX, fig.1)
La répartition des patients selon le mode
d'accouchement donne 60,45% des patients nés eutociquement par contre
23,88% des patients nés par césarienne, et 15,67% des patients
nés de suite d'une dystocie. La césarienne et les dystocies se
sont avérées être des facteurs de risque au
développement de la DR mais sans relation statistiquement significative
(Césarienne: OR= 1,05, X2=0,0076, IC à 95%= [0,35 et 3,15] ;
Dystocie : OR=1,16, X2=0,146, IC à 95%= [0,54 et 2,49]).la
prédominance des eutocies parmi les patients n'invalide pas le risque de
détresse lié a l'accouchement étant donné la
variabilité des circonstances de survenue d'une détresse
respiratoire, de son étiopathogénie ou même de ses
étiologies(15,17).
La répartition des patients en fonction de l'âge
maturatif dans cette étude a donné 65,68% des NNT, 2,39% des
prématurés et5,22% des post termes. Par ailleurs, seule la
prématurité a constitué un facteur de risque de la
détresse respiratoire avec unerelation statistiquement
significative(OR=1,27, X2=0,88, IC à 95%= [1,26 et 2,04]).Nos
résultats sont conformes avec ceux d'une étude menée aux
cliniques hospitalières universitaire de YOPOUGOU en 1996 qui a
trouvé 65,4% des NNT (9),par contre le pourcentage de la
prématurité parmi les patients ne colle pas avec le
résultat de SEVERE D. et Coll. révélant 70,16% des
prématurés parmi les patients(11).La prématurité
comme étant facteur de Risque de la DR est confirmé par LASME E.
et Coll. (8)
L'étude de la trophicité des patients a
noté que 85 patients soit 63,43% sont eutrophiques, 47 patients soit
35,07% sont dysmatures et 2patients soit 1,5% sont macrosomes, de ces facteurs
seule la dysmaturité a constitué un facteur de risque à la
DR avec une relation statistiquement significative multipliant ainsi
significativement le risque de la DR par 2,26 (OR=2,26, X2=5,63, IC
à 95%= [1,15 et 4,45]).ce résultat est conforme a celui de LASME
E. et Coll. Qui cite la dysmaturité comme étant un facteur de
risque par contre notre la fréquence de la dysmaturité que nous
avons trouvé est moindre par rapport a celui trouvé par une autre
étude menée en 1996 à YOPOUGONqui été de
55,7%, l'énorme écart noté pourrait s'expliquer par
l'aboutissement des efforts consenti ces 17 dernières années pour
l'amélioration de la santé infantile (8,9).
En ce qui concerne les signes de gravité de la
détresse respiratoire, notre étude a noté une
prédominance des signes de lutte avec un indice de Silverman>4/10
(Fig.1).Ce qui explique la fréquente association des signes de lutte
dans la définition de la détresse respiratoire. Par ailleurs, 84%
des patients avaient présenté d'emblée une DR avec signes
de gravitéce qui de loin dépasse les 35,5% de forme grave
trouvées par LASME E. et Coll. (9).
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