I.2 : Justification
La problématique de la perception et des pratiques des
populations face au paludisme suscite beaucoup d'intérêt pour des
études socio-anthropologiques. Au Gabon en général et dans
le département sanitaire de Mulundu en particulier, la
littérature n'est pas édifiante à ce sujet, car peu ou
presque pas d'études n'ont été trouvées. Les
études trouvées examinaient ces thématiques
séparément.
SiBonnet. D a évoqué le volet
perception pour les Moose du Burkina, l'aspect pratique n'a pas
été prise en compte; sachant qu'un problème de
santé doit être cerné sous toutes ses dimensions [3]. Par
ailleurs, les études réalisées parSandrine
DUPÉ sur l'Ile de la Réunion [30],
BiliamineKolladé COCKER au Benin [2] et
KengeyaKayondo. J.F et al en Uganda
[13] pour ne citer que celles-là, avaient pris en compte les deux
volets de notre recherche, mais les contextes, les époques et les
localités étaient différentes.
Il s'agit donc d'apporter des éclaircissements sur les
différences et similitudes entre biomédecine et perceptions
(représentations sociales) sur cette maladie, afin de mettre plus
l'accent sur le changement de comportement qui est un élément
très déterminant dans le processus de la baisse de la
morbidité. Partant de ce fait, cette étude servira alors de socle
aux futures recherches.
Cette étude se propose d'acquérir des
données socio-anthropologiques susceptibles d'apporter des
réponses claires sur les directives à mettre en oeuvre par les
décideurs. En plus, elle est un outil de réflexion, qui vise
à apporter une connaissance objective des représentations
sociales et des pratiques de la population locale afin de mieux cibler les
interventions.
I.3: Intérêt scientifique de la
recherche
Le constat fait sur la concentration de la plupart des
études à la capitale c'est-à-dire à Libreville est
sans nul doute le premier élément qui a motivé cette
étude. De plus, le fait que dans notre revue de la littérature
nous n'avons pas trouvé des études incluant toutes les dimensions
que nous voulons intégrer a encore aiguisé notre
curiosité. Bien que dans des pays comme le Burkina Faso avec
Bonnet. D et DRABO K. M et al
[3], [7], sur l'Ile de la réunion avec Sandrine DUPÉ
[31] ou encore avec BiliamineKolladé
COCKER au Benin [2], ces auteurs ont intégré dans
leurs recherches ces différents aspects ; mais au Gabon, les
études combinant ces deux thématiques sont jusque-là
rares.
L'exploitation forestière, la présence d'une
rivière en plein centre-ville et d'un fleuve le plus long du pays
bornant la ville sont autant de facteurs qui favorisent la prolifération
des moustiques avec comme conséquences l'augmentation des cas de
paludisme.
Enfin, ce travail revêt un caractère
scientifique en ce sens que peu d'études socio-anthropologiques ont
été menées dans le département et une investigation
dans ce domaine ne sera qu'un plus dans le cadre de l'amélioration de
l'état de santé de ces populations par le biais des actions bien
ciblées et coordonnées. C'est donc la combinaison de tous ces
éléments qui traduit l'intérêt de cette
recherche.
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