INTRODUCTION
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Le Paludisme est une maladie connue depuis longtemps par les
civilisations égyptienne, chinoise, et même Hindoue. Au premier
livre de ses Epitres, Hippocrate décrivait déjà
les différents types de fièvre palustre. En Afrique,
particulièrement dans les pays en voie de développement,
l'évolution de l'homme et des sociétés en
général ont décrit le paludisme comme une composante de
l'environnement, de ce fait un problème de santé publique.
Maladie parasitaire infectieuse et potentiellement mortelle, le paludisme est
transmis à l'homme par un moustique femelle du genre «
anophèle ». Il affecte 40% de la population
mondiale soit près de 3,2 milliards de personnes
infectées pour 1 à 3 millions de
décès par an dont 90% en Afrique, 250
millions de nouvelles infections chaque année [29]. Selon le
même rapport, le paludisme est la maladie la plus répandue. En
effet, tous les ans, environ 8 millions de personnes
développent une forme sévère de la maladie qui est
notamment responsable du décès d'un enfant toutes les 30
secondes en Afrique [29].
Dans le cadre de l'initiative mondiale « Faire Reculer le
Paludisme » ou « Roll Back Malaria », la mise en oeuvre de la
déclaration d'Abuja et conformément aux engagements pris pour
l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement
(OMD) ; le Ministère de la Santé du Gabon s'est
appuyé sur les institutions existantes dont le Programme National de
Lutte contre Paludisme (PNLP) créé en 1995 par l'ordonnance
N°001/95 du 14 janvier 1995 avec des missions bien précises
[19].
Avec 40% de prévalence, la lutte
contre le paludisme constitue non seulement un défi mais aussi et
surtout un enjeu de développement économique et sanitaire majeur
pour le Gabon.
La question du paludisme étant d'actualité,
plusieurs études ont déjà été menées
dans ce sens au Gabon comme dans d'autres pays tels que le Cameroun, le Burkina
Faso etc... [3] et [6].Relevonsaussi que la plupart des études combinant
le volet perception vu sous l'angle des représentations sociales et
pratiques des populations sur le paludisme n'ont pas été
trouvées dans notre revue de la littérature au Gabon. Celles qui
furent réalisées examinaient ces thématiques
séparément et ce à la capitale c'est-à-dire
à Libreville et les populations de l'arrière-pays ne
bénéficiaient pas toujours des interventions au même
niveau.
Face à un tel constat, les investigationssur la
perception et pratiques des populations face à cette pathologie au Gabon
en général et dans le département sanitaire de
Mulundurevêtent un caractère particulier. Ce travail se propose
alors d'acquérir des données socio-anthropologiques fiables
susceptibles d'apporter des réponses claires sur les directives à
mettre en oeuvre par les décideurs.
Afin de mieux apprécier cette thématique, nous
articulerons notre travail autour du cadre théorique, des
différents éléments méthodologiques, avant une
présentation des résultats et mener une discussion autours des
résultats issus de notre investigation.
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