II.4 Forme des bâtiments :
L'information qui est sans doute la plus difficile à
récupérer est la forme des bâtiments. Puisqu'on
s'intéresse généralement qu'à obtenir la
reconstruction grossière d'une ville, on peut souvent se contenter de
représenter les bâtiments avec des primitives
géométriques simples. Par exemple, avec les quatre primitives
présentées ci-dessous, on peut approximer une grande proportion
des bâtiments. Ces primitives peuvent être
paramétrées à l'aide de variables décrivant la
hauteur du bâtiment, les angles de toiture, etc.
Pour trouver quelle est la primitive qui correspond le mieux
à un bâtiment, plusieurs approches sont possibles. Puisque les
toitures sont généralement constituées de surfaces
diffuses et planaires, l'illumination de ces dernières renferme des
indices. On peut alors faire la segmentation d'une image aérienne
dans les zones où se trouvent des bâtiments.
Pour paramétrer les primitives de bâtiment, on peut
recourir au MNE. Avec les moindres carrés, on minimise l'erreur entre le
modèle virtuel et le MNE. Par contre, pour que ce soit applicable, il
faut disposer d'un MNE à une très bonne précision. Tout
comme pour les hauteurs de bâtiments, on peut aussi utiliser des outils
interactifs. L'utilisateur sélectionne un bâtiment et choisit la
primitive qui correspond le mieux en fonction de ce qu'on peut voir dans les
images photo.
II.4.1 Formes complexes d'un groupe de
bâtiments :
Une situation difficile à traiter est les groupes de
bâtiments. Ces derniers, ne pouvant plus être
représentés par de simple primitives, doivent être
modélisés par des solides plus complexes. Ce problème peut
être résolu en décomposant la base du bâtiment
(tiré d'un plan de cadastre ou détecté automatiquement) en
un nombre minimal de rectangles afin de couvrir l'ensemble du bâtiment.
Ces rectangles peuvent se chevaucher. Un exemple de décomposition est
montré ci-dessous :
Les rectangles obtenus sont ensuite traités
indépendamment. Les toitures sont alors détectées pour
chaque rectangle de la même façon que s'il s'agissait d'un
bâtiment à part entière. Enfin, une dernière
étape consiste à faire la fusion des primitives obtenues. Cette
fusion s'effectue comme une union de solides, qui est souvent utilisée
en infographie pour modéliser des objets complexes.
II.4.2 Correction manuelle des hauteurs :
Comme dernière étape, des photos peuvent
être superposé au modèle virtuel afin de corriger la
hauteur de certains bâtiments.
Sur l'analyse (figure (II .5)), les lignes rouges
représentent les frontières du pavillon central sur la photo et
les lignes bleues sont les frontières du modèle 3D. On voit
clairement que la hauteur du pavillon central est trop grande sur le
modèle 3D par rapport à la photo correspondante. De plus, le
centre culturel ne devrait pas être visible sous cet angle.
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