2. La moucharaka
C'est la participation de 2 ou plusieurs parties au capital
d'une méme affaire. Les contractants participent à la gestion de
l'affaire directement. Les bénéfices et pertes sont
partagés suivant des proportions établies à l'avance alors
que s'il y a perte, les parties perdent leur capital initial au prorata.
Il existe généralement 2 types de moucharaka :
|
Moufawadah : mêmes contributions initiales, mêmes
privilèges, mêmes parts dans les profits /pertes.
Inan : contributions initiales différentes, droits et
parts différents, proportionnels ou non à leurs contributions
initiales.
|
Toutefois, il n'est pas exclu d'inventer d'autres formes de
moucharaka, la seule contrainte étant le respect des prescriptions
religieuses.
La moucharaka peut être définitive ou
dégressive. Dans le cas où elle est dégressive, un ou
plusieurs apporteurs de fonds se retirent progressivement du capital suivant un
échéancier établi d'avance. Dans le cas contraire, la
moucharaka est définitive, c'est-à-dire que les parties
contractantes participent à l'affaire de façon
définitive.
3. La vente à crédit
Elle est licite à la double condition que le prix soit
définitivement fixé et qu'il ne distingue pas entre la valeur au
comptant de la marchandise et la rémunération du crédit.
On distingue 2 types de vente à crédit dans la finance islamique
:
a) La moussawamah
Ici, le prix est négocié entre les 2 parties sans
référence au prix d'achat.
b) La mourabaha
Ici les négociations portent sur la marge sur le prix
d'achat, le prix d'achat étant connu par avance. Le financier se procure
une marchandise, suite à la manifestation d'un client. Le financier
cède la marchandise au client moyennant un paiement au comptant ou
échelonné dans le temps à un prix négocié
d'avance.
Le bénéfice du financier n'est point
l'utilisation de l'argent, mais la rémunération du service rendu
(allègement des conditions de paiement). Certains juristes musulmans
contestent la nature islamique de ce type de contrat.
4. La vente salam
C'est une vente à crédit : le prix est payé
au comptant alors que la marchandise est livrée plus tard (cas souvent
présent dans le financement de l'agriculture).
5. L'ijarah
C'est le crédit bail. Il s'agit aussi d'une vente
à crédit mais qui porte sur les services rendus par un
équipement. Souvent, la location est assortie d'une promesse de vente de
l'équipement loué à la fin de la période de
location. Elle prend alors le nom d'ijarah wa iqtinâ.
6. L'istisnâ
C'est la demande de fabrication. Le paiement peut être
retardé jusqu'au moment de la livraison ou même être une
simple promesse d'achat d'un certain produit à fabriquer ou encore
être payé au fur et à mesure que les travaux avancent. Par
ailleurs, le prix peut être avancé avant la livraison. Dans ce
cas, il présente des similitudes avec la vente salam, à la
différence que la date de livraison peut ne pas être fixée.
Ce type de contrat est souvent utilisé dans le domaine de
l'immobilier.
|