Si l'Etat verse davantage d'argent aux ménages (aide
sociale) ou leur en prélève moins (baisse des impôts), les
ménages vont augmenter leur consommation et la demande adressée
aux entreprises (politique de demande).
Empiriquement, une hausse de revenus a d'autant plus d'effets
que les ménages concernés sont modestes, car ils auront tendance
à faiblement épargner tout nouveau revenu (on parle de forte
propension à consommer).
Mais, s'il suffisait
de « distribuer » de pouvoir d'achat pour
accélérer la croissance, la politique budgétaire serait
fort simple. Quantité d'effets négatifs peuvent contrecarrer,
voir inverser une telle politique par exemple :
Ø Un
comportement partiellement ou totalement ricardien des ménages : au
lieu de consommer, les ménages épargnent.
Ø Si la
consommation se porte sur des biens importés (parce que les
capacités de production internes ne correspondent pas à la
nouvelle demande), alors la relance est exportée : elle produit ses
effets à l'étranger et non dans le pays.
Ø Une
désincitation à travailler des ménages, si le revenu
octroyé devient intéressant par rapport aux revenus
d'activité normaux. Les ménages augmentent leur salaire de
réserve ou réduisent leur offre de travail, la main d'oeuvre se
raréfie, les coûts de production et par suite les prix.
I.5.LA POLITIQUE D'OFFRE
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