CONCLUSION PARTIELLE
Nous relevons que la construction des établissements
d'éducation et santé en milieu rural contribue à la lutte
contre la pauvreté dans ce milieu. D'autant plus qu'ils permettent par
les nombreuses opportunités qu'ils offrent, de capter sur place les
populations rurales piégées par le mirage de la ville. En plus,
pour l'aspect développement local, les logiques d'intervention en
matière d'éducation et de santé permettent de valoriser le
milieu rural. Kossou connait un dynamisme socio- économique grâce
à son collège et son hôpital. En plus, ils font
émerger des opportunités d'emploi et favorisent le
développement de petits commerces comme le vivrier. Partant,
l'hypothèse selon laquelle les impacts des logiques d'intervention en
matière d'éducation et de santé sur la pauvreté se
mesurent du progrès des revenues des populations et de
l'amélioration de leur situation socio-économique est
vérifiée.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre étude, il est important de
préciser que notre prétention n'est pas d'épuiser la
problématique portant sur les impacts des logiques d'intervention en
matière d'éducation et de santé des nouvelles
collectivités décentralisées. Mais, nous pensons
humblement n'avoir qu'esquissé des pistes de réflexion qui
pourront faire d'études plus poussées dans nos recherches
futures.
En effet, l'introduction en cette dernière
décennie des nouvelles collectivités décentralisées
dans le système de gestion du développement en Côte
d'Ivoire s'est justifiée par les échecs des politiques
antérieures en matière développement local. Ce constat
d'échec est plus remarquable en milieu rural.
L'objectif de cette étude est justement de nous
interroger sur les impacts des logiques d'intervention des nouvelles
collectivités décentralisées sur les populations rurales.
Pour cela, nous sommes partie d'une question fondamentale :
« quels sont les impacts des logiques d'intervention en
matière d'éducation et de santé du district de
Yamoussoukro sur le désenclavement de Kossou ? »
Conformément aux exigences méthodologiques,
plusieurs étapes ont été observées dans le
traitement de ce problème, notamment l'élaboration des
hypothèses. Toutefois, pour un souci de précision, les
hypothèses ont été scindées en trois points
essentiels :
1 : Les effets des logiques d'intervention en
matière d'éducation à Kossou se perçoivent à
travers la baisse sensible de l'alphabétisme d'une part et d'autre
l'amélioration des conditions d'études des élèves.
2 : Les impacts des logiques d'intervention en
matière de santé à Kossou s'observent par
l'amélioration des conditions d'accès au centre de santé
et le sentiment bien être des populations.
3 : Les impacts des logiques d'intervention en
matière d'éducation et de santé sur la pauvreté se
mesurent du progrès des revenues des populations et de
l'amélioration de leur situation socio-économique.
Il ressort des résultats de l'étude, surtout de
l'avis des populations que la dotation de Kossou d'un collège et d'un
centre de santé constitue une avancée importante dans le
processus de développement de Kossou. Toute chose qui évite aux
populations, à première vue, les déplacements vers
Yamoussoukro pour leurs besoins en soins de santé primaire et de
scolarisation.
En qui concerne les impacts des logiques d'intervention en
matière d'éducation, de véritables changements ont
été observés sur les populations en général,
surtout sur les conditions d'étude des élèves
fréquentant le collège de Kossou. Réellement, les
élèves de Kossou fréquentent dans un environnement
favorable aux études. Par exemple, la proximité du collège
place les élèves à l'abri des difficultés
d'hébergements et de nourriture. Mais aussi, la sédentarisation
des élèves est l'une des conséquences les plus observables
depuis l'existence d'un collège à Kossou.
Quant aux impacts des logiques d'intervention en
matière de santé, la proximité du centre de santé
des populations, constituent pour celles-ci un avantage. Puisque que
l'hôpital est situé en plein coeur du village, les populations y
accèdent facilement sans frais. Ce qui les exonère des
dépenses liées aux frais de déplacement. Ce qui permet
donc aux populations de se soigner sans grande difficulté, d'être
prise en charge rapidement et efficacement par le personnel soignant.
En outre, les impacts des logiques d'intervention en
matière d'éducation et de santé sont perceptibles à
travers les modifications socio-économiques constatées sur les
populations. En fait, ce changement social est dû au recul de
l'analphabétisme observé en milieu rural, premièrement.
Deuxièmement, ce changement est provoqué par
l'amélioration des revenues des populations à cause de la
proximité des centres d'éducation et de santé. Ces
opportunités permettent réellement aux populations de faire
d'énormes économies. A vrai dire, ces économies
réalisées à partir des avantages qu'offre la
proximité du collège et de l'hôpital permettent aux
populations de Kossou d'être à même de faire face aux
dépenses familiales, aux frais de scolarité des
élèves, et de sortir de la pauvreté communautaire.
Toutefois, il faut noter aussi que la réduction de l'exode rural et le
désenclavement de Kossou constituent en sans doute certaines
répercussions des logiques d'intervention.
A la fin de cette étude aussi importante sur les
impacts des logiques d'intervention, vu l'exemple de développement de
Kossou, nous notons que les nouvelles collectivités
décentralisées sont des entités indispensables pour le
désenclavement du monde rural. Il revient donc à l'Etat de mettre
au service du développement, des ressources humaines de qualité
de prime à bord, qui seules seront capables d'assurer à la
Côte d'Ivoire un développement durable. Ensuite, les doter de
moyens financiers est la seconde condition d'une réelle
efficacité des collectivités décentralisées.
Face au constat de la nécessité de la nouvelle
décentralisation, n'est-il pas souhaitable de créer une banque
des collectivités décentralisées en vue de les rendre plus
aptes à soutenir le développement ?
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