CHAPITRE II: DESENCLAVER LE MILIEU RURAL
Le milieu rural du district de Yamoussoukro est fortement
enclavé. Cette situation est due partiellement à son fort
taux d'analphabétisme. Par exemple, 71% dont 79% de femmes de cette
population sont analphabètes. Cause pour laquelle le
désenclavement du milieu rural constitue l'une des logiques essentielles
d'intervention en matière d'éducation et de santé du
district de Yamoussoukro. Pour réussir cette politique,
c'est-à-dire pour insuffler une dynamique au développement du
milieu rural, il faut principalement mener des actions visant la lutte contre
l'analphabétisme des populations. Car l'analphabétisme est le
premier facteur du sous développement des campagnes.
I-LUTTER CONTRE L'ANALPHABETISME
Le milieu rural est resté pendant de longues
décennies en marge du développement, constate le district de
Yamoussoukro dès son avènement en 2002. Le monde rural est
essentiellement analphabète. Les études conduites par le district
révèlent en effet, qu'environ 70% des populations de ce milieu
sont touchées par l'illettrisme. Face à ce constat, il ya donc
urgence pour le district, l'organe chargé de la promotion du
développement local. Imprégné de cette
réalité et conscient de ses missions, le district dès son
fonctionnement s'est engagé vigoureusement à lutter contre
l'analphabétisme en milieu rural, note le Directeur de la promotion
humaine du district de Yamoussoukro. A tel point que sur la période
2004-2005, 36 centres d'alphabétisation furent crées. Pour
atteindre les 140 centres d'apprentissage entre 2007-2008.
En réalité, la pauvreté du milieu rural
est due en partie à l'analphabétisme des populations. Toutes les
actions de développement butent contre ce fléau. C'est pourquoi,
le service de l'alphabétisation du district de Yamoussoukro
révèle dans son bilan d'activité 2005 à juin 2011
que l'alphabétisation est essentielle pour la réalisation d'un
projet de développement. Partant de cette thèse, l'incitation des
populations à l'adhésion des programmes d'alphabétisation
constitue le premier outil de leur auto-développement. La sortie de la
pauvreté communautaire passe par la couverture totale des villages en
centres d'apprentissage alphabétique.
Toujours sur les intérêts que présente une
population éduquer et alphabétiser, Mme. D. de la Direction de la
décentralisation (DGDDL) révèle
que « l'éducation est le premier remède de la
santé pour les populations ». Cela sous entend qu'une
population alphabétisée intériorise facilement les
prescriptions d'hygiènes, pratiquent les habitudes alimentaires saines
et n'a pas de mépris pour la médecine moderne.
La lutte contre l'analphabétisme est aussi une campagne
de sensibilisation des populations à la scolarisation des enfants. Les
parents illettrés donc en apprentissage à travers des cours
d'alphabétisation prennent conscience de la nécessité de
scolariser leurs progénitures.
I.1) Incitation à la scolarisation
Les campagnes d'alphabétisation revêtent
explicitement une signification générale, un appel et une
incitation à la scolarisation. La vulgarisation de
l'alphabétisation en milieu rural répond à un souci de
faire la promotion de l'éducation et de la scolarisation de la petite
enfance. Car la place de l'enfant, c'est l'école. C'est pourquoi Mme.D
de la Direction de la décentralisation (DGDDL) donnant son avis sur les
logiques d'intervention en matière d'éducation note
que « la scolarisation permet d'éviter le travail des
enfants », lequel travail qui est proscrit par les juridictions
internationales. Il apparait tout à fait logique que les populations
pensionnaires des centres ruraux d'alphabétisation sont conscients des
enjeux de la scolarisation. Elles sont donc les ambassadeurs de la bonne
nouvelle, la nouvelle de l'incitation à la scolarisation des enfants.
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