PREMIERE PARTIE
LOGIQUES D'INTERVENTION EN MATIERE D'EDUCATION ET DE
SANTE DU DISTRICT DE YAMOUSSOUKRO
PREMIERE PARTIE:
LOGIQUES D'INTERVENTION EN MATIERE D'EDUCATION ET SANTE
DU DISTRICT DE YAMOUSSOUKRO
Les logiques d'intervention en matière
d'éducation et de santé du district de Yamoussoukro, selon le DPH
de cette structure, sont fonctions des compétences et des missions
relatives à la loi n°2002-44 du 21 janvier 2002 portant statut du
district de Yamoussoukro. Toutefois, nous observons que réellement, les
logiques répondent à cette principale préoccupation :
Comment le district peut-il envisager le développement du milieu rural
si la seule ville de Yamoussoukro concentre presque tous les
établissements sanitaires et d'enseignement secondaires d'une
part ? D'autre part, peut-il promouvoir le développement du monde
rural si la majorité des acteurs ayant en charge son animation est
analphabète ?
Les tentatives de réponses à ces interrogations
constituent cette partie.
CHAPITRE I: DESENGORGER LE GRAND POLE YAMOUSSOUKRO
Le désengorgement de la ville de Yamoussoukro
répond principalement à deux principales exigences : le
transfert de la capitale à Yamoussoukro d'une part, la saturation des
établissements d'élites à caractères
régionaux de Yamoussoukro d'autre part.
I- TRANSFERT DE LA CAPITALE
Le transfert effectif de la capitale de la Côte d'Ivoire
à Yamoussoukro nécessite la création de nouveaux
pôles de développement dans les zones rurales notamment les chefs
lieux de sous- préfectures, dont Kossou. Ce, en vue de capter et
maintenir les populations jadis contraints de se déplacer vers
Yamoussoukro pour se soigner et se former pour certains, en enquête
d'emplois pour d'autres. Pour atteindre cet objectif, le district s'emploie
à poser des actions visant contrôler l'immigration des populations
rurales vers Yamoussoukro. Etant entendu que ce transfert de la capitale va
s'accompagner du transfert de certains services administratifs. Cette
opération va sans doute occasionner un exode des fonctionnaires d'Etat
vers le nouveau pôle. Conséquence, un problème de
surpopulation, de logements, de gestion urbaine va se poser. Il faut donc
trouver des solutions en amont. Comme alternative, cela passe
nécessairement par la construction des établissements
d'enseignement secondaires et des centres de santé en milieu rural pour
capter sur place les populations de cette sphère. C'est dans cette
perspective que se situe l'intervention du DPH du district de Yamoussoukro sur
les logiques d'intervention en matière d'éducation et de
santé de sa structure. Selon notre personne
ressource, « la logique d'intervention du district répond
aux soucis de maintenir les populations et élèves des campagnes
désormais sur place pour désengorger Yamoussoukro ».
Aussi, est-il important de noter que désengorger le
grand pôle Yamoussoukro sous tend clairement la redistribution des
activités économiques et l'emploi sur toute l'étendue du
territoire du district. En analysant, les logiques d'intervention en
matière d'éducation et de santé répondent à
cette exigence socio- économique. Celle de passer par le biais de la
dotation des zones enclavées d'infrastructures pour créer des
opportunités d'emplois pour les populations riveraines. Les propos de
Mme. D. de la DGDDL donnant son avis sur les logiques d'intervention du
district de Yamoussoukro en matière d'éducation et de
santé traduit bien cette stratégie. Elle fait l'observation
suivante : « créer des établissements
d'éducation et de santé en milieu rural pour maintenir et
soulager les populations sur place. Ces dits établissements
créeront à leurs tours certaines activités
économiques et des emplois secondaires pour les populations. Cela
éviterait qu'elles viennent peupler la nouvelle capitale ». A
l'évidence comme ci-dessus observé, les établissements
d'éducation et de santé favoriseront l'émergence de petits
commerces d'opportunité puis la création des emplois secondaires
(techniciens de surface, employés de maison, personnel d'entretien,
garçons et filles de sales) pour les populations riveraines. Cela peut
alors concourir à résorber le problème de l'emploi, par
conséquent freine l'exode des populations rurales vers la capitale,
Yamoussoukro.
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