A- Caractéristiques géographiques,
démographiques et historiques
La Commune de Lokossa, située au Nord-Ouest du
Département du Mono, est l'une des six (06) collectivités
territoriales décentralisées que compte ce Département.
Elle couvre une superficie de 260 km2, ce qui représente 16%
de la superficie du Mono (1605km2) et 0,23% de la superficie totale
du Bénin (112.622km2) pour une population de 77.065 habitants
dont 38.124 hommes et 38.941 femmes (RGPH 2002 : Recensement
Générale de la Population et de
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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l'Habitation). Cette population est estimée à
99 935 habitants en 2010 (INSAE). La densité moyenne de
la population est de 301 habitants par km2 en 2002. Cependant la
population est répartie inégalement sur le territoire de la
Commune. L'Arrondissement de Lokossa vient en tête avec 684 habitants par
km2 alors que celui de Houin ne fait que 146 habitants par
km2.
Tableau N°1:
Évolution démographique de la population urbaine et rurale de la
Commune de Lokossa.
Eléments
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1979
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1992
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2002
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2012
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2022
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2032
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Population urbaine
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9 750
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17
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929
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30
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616
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52
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904
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90
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883
|
156
|
126
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Population rurale
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25 209
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36
|
331
|
46
|
449
|
56
|
859
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65
|
451
|
33
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140
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Total de la commune
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34 959
|
54
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260
|
77
|
065
|
109
|
763
|
156
|
334
|
189
|
266
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Source : Exploitation du SDAC Lokossa,
novembre 2011.
Limitée au Nord par la Commune de Dogbo dans le Couffo,
au Sud par les Communes d'Athiémé et de Houéyogbé,
à l'Est par celle de Bopa et à l'Ouest par la République
du Togo, cette Commune est divisée en cinq (05) Arrondissements que sont
: Lokossa, Agamè, Koudo, Houin et Ouèdèmè-Adja. Ces
Arrondissements sont subdivisés en huit (8) quartiers de ville et trente
sept (37) villages soit un total de quarante cinq (45) villages et quartiers de
ville. La population de la Commune de Lokossa est majoritairement de l'ethnie
Kotafon2 (70% de la population). Son chef-lieu Lokossa est
érigé en chef-lieu du Département du Mono (actuel
Mono-Couffo) par décret n° 292/PCM/MI du 21 octobre 1960 du Premier
Ministre du Dahomey, Hubert MAGA.
L'origine de Lokossa remonte au début du
XVIIIème siècle, au temps du règne d'Agadja, roi d'Abomey.
Les exactions et les nombreuses razzias en cours à Toffo (Allada)
obligèrent une bonne partie des habitants, en l'occurrence ceux du
village Adjaho, à tenir conseil sous les prescriptions de Totoh Gnawoh,
alors Chef de terre. L'oracle qui fut consulté révéla
l'endroit sûr où ils pourront aller retrouver la quiétude,
endroit devant être matérialisé par la
2 Les autochtones de la Commune de Lokossa
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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présence d'un iroko situé derrière le
fleuve Couffo en milieu Adja. Connu dans toute la contrée pour sa
bravoure et sa puissance, Kossou Agbon, du quartier Agongo se porta volontaire
pour cette expédition désespérée. Pour cette
aventure, il fut accompagné de Agbo-Doglo, un non moins mystique de la
région. Ainsi, bravant maintes difficultés, ils
traversèrent forêts et lacs. Ils passèrent par Houin,
Bokohoué où ils rencontrèrent Boko-Kpo puis
échouèrent à Avédji où ils
séjournèrent quelques jours. Les autochtones, craignant
certainement d'éventuelles représailles, décidèrent
de leur octroyer un domaine en vue de les isoler. C'est ainsi qu'un matin de
bonheur, ils les conduisirent à la limite inférieure de leur
futur domaine reconnu de nos jours sous le nom de Toguèmè. De
là, les deux migrants commencèrent une exploration des lieux en
vue de retrouver l'iroko fatidique. Ils en repérèrent trois : le
premier aux environs de l'actuelle cathédrale St Pierre-Claver, le
deuxième à Lokoviguè sur la voie de
Ouèdèmè et le dernier au nord de l'enclos de la
présente Mairie. Face à ce résultat, ils
décidèrent de rentrer à Toffo afin de rendre compte au
Totoh. Sur le chemin de retour, ils découvrirent un ruisseau d'eau
rafraîchissante. L'un d'eux goûta au liquide et s'écria :
« Lohounvo » ; ce qui veut dire littéralement «
maintenant, je suis libre ». De ce fait, ils rentrèrent chez eux et
portèrent la nouvelle au Chef de terre. Dans son enchantement, Totoh
Gnawoh, satisfait, recommanda un nouvel oracle qui confirmera le
troisième iroko comme repère du lieu de quiétude tant
espéré. Sous sa direction, les populations enclenchèrent
un exode organisé avec une seule ambition : partir pour la destination
sûre et loin des troubles ; vivre sous l'iroko donc à
Lokotinssa d'où viendra le nom Lokossa que porte actuellement
la ville. Totoh Gnawoh libéra la première équipe
dirigée par Kossou Agbon, Agbo-Doglo et Boko Satchi. Ensuite, il
rejoignit Lokossa pour continuer son règne. Agbo-Doglo alla s'installer
à Doukonta, quartier Zèko. C'est à cet endroit
précisément qu'au cours d'un bras de fer, il arracha de sa bouche
une cure dent (brosse végétale) qu'il enfonça dans le sol.
Ce bout de bois est devenu un grand arbre encore vivant sur les lieux
baptisé plus tard Botinsa (Sous l'arbre du gris-gris).
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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B- Principales activités économiques et
acteurs du développement communal
L'économie de Lokossa est caractérisée
par une diversité d'activités : productions
végétale et animale, artisanat, commerce, transport, industrie,
services et dans une moindre mesure par la production halieutique, chasse,
exploitation forestière, maintenance/ réparation,
l'hôtellerie et le tourisme.
L'économie de la Commune repose essentiellement sur la
production agricole dominée par les palmeraies, la culture du maïs,
du manioc et le maraîchage ; l'exploitation des carrières de
gravier et de sable ; les petites et moyennes entreprises artisanales, de
services et une industrie embryonnaire représentée par
l'industrie de textile ; l'huilerie de Houin-Agamè ne fonctionnant plus.
Le graphique suivant explique mieux l'état des activités
économiques de la commune.
Graphique n°1 : Répartition des
activités exercées dans la commune par domaine
De l'analyse du graphique ci-contre, il ressort que les
activités de commerce, les hôtels et les restaurants occupent une
place de choix dans l'univers des activités économiques de
Lokossa. En effet, environ 43% des activités menées dans la
Commune sont, soit du commerce, soit de la restauration ou de
l'hôtellerie (hébergement surtout).
Quant aux services c'est-à-dire les BTP, les banques et
assurances, le transport
et entreposage, ils représentent environ 31% des
activités recensées. Enfin, la
catégorie des activités de production
(agriculture, chasse, sylviculture, pêche,
carrières et industries extractives, industries
manufacturières, électricité et eau)
ne représente que 26% des activités
réalisées dans la Commune de Lokossa.
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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Acteurs du développement
communal
Plusieurs institutions ou organisations socio communautaires
interviennent pour appuyer le développement de la Commune. On peut
citer, entre autres :
- l'Union Communale des Producteurs (UCP) ;
- les Organisations Non gouvernementales (ONG) ; - les
Associations de Développement (AD) ;
- les Association des Parents d'Elèves (APE) ;
- le Collectif des Syndicats des Conducteurs de Taxi (CSCT) ; -
les Organisations de Jeunes (OJ) ;
- la Chambre de Commerce et d'Industrie du Bénin
(CCIB).
Ces différentes ONG et associations trouvent parfois
des financements pour exécuter des activités sur le terrain. La
mise en oeuvre du projet Facilité d'Appui aux Filières Agricoles
(FAFA) par la Coopération Technique Belge (CTB) a impulsé un
dynamisme à la CCIB. Ce projet a mis en place une plate forme de
réflexion sur la filière riz et maraîchage à
laquelle participe la commune.
Procédons à présent à la
présentation des organes communaux et de l'Administration communale.
II- Présentation des organes communaux et de
l'Administration communale.
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