CONCLUSION
L'option faite par la République du Bénin
à travers la Conférence des Forces Vives de la nation et
consacrée par la Constitution du 11 février 1990 en ses articles
150 à 153, trouve bien sa raison d'être du faite de
l'incapacité des différents régimes centralisés
à tenir les promesses de développement jusqu'à la base.
Dix (10) ans après l'expérience de la décentralisation, un
certains nombre d'actions sont entreprises par toutes les communes du
Bénin en général et celle de Lokossa en particulier ; se
fondant sur les nombreuses compétences qui leur sont
transférées. Malgré ces actions, beaucoup reste à
faire.
Notre passage dans la Commune de Lokossa nous a permis de
constater que la gestion faite de ses cinq (05) principaux marchés est
mauvaise, alors qu'une gestion efficace de ceux-ci peut permettre de
générer des ressources pouvant contribuer au financement de son
fonctionnement et de son programme d'investissement. La Commune de Lokossa,
l'une des plus importantes Communes des départements du Mono et du
Couffo se doit, à défaut d'être un model, un exemple pour
les autres communes environnantes dans la gestion des services publics en
général et ceux marchands en particulier.
Malgré les atouts dont disposent ces marchés,
l'insuffisance d'infrastructures et d'équipements marchands, l'absence
du mécanisme de gestion efficace et le fonctionnement irrégulier
du cadre organique de gestion ne permettent pas de générer les
bénéfices escomptés. Les résultats de nos
enquêtes nous ont permis de poser le diagnostic suivant :
? l'insuffisance de ressources financières est à la
base de l'insuffisance d'infrastructures et d'équipements marchands ;
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
|
69
|
|
|
? l'inexistence d'une politique globale de gestion des
marchés par les comités de gestion et d'investissement explique
l'absence d'un mécanisme de gestion efficace des marchés ;
? Le fonctionnement irrégulier du cadre organique est
dû à la fois, à l'insuffisance de moyens matériels,
de ressources humaines et leur faible qualification et aussi à
l'inexistence d'un cadre de concertation entre les comités.
Nous avons donc proposé des solutions pour
l'éradication des causes réelles liées aux PS. Il s'agit
des sources de financement proposées qui vont de l'interne à
l'externe pour la résolution du PS1 ; de la mise en place d'une
politique globale de gestion des marchés prenant en compte les modes de
gestion des SPIC, d'une planification efficiente du potentiel marchand et de
l'entretien des marchés pour le PS2 ; enfin le recrutement de personnels
qualifiés, la formation de l'existant et la dotation des comités
de matériel de travail et la création d'un cadre de concertation
entre les comités pour la résolution du PS3.
Nous avons aussi retenu l'attention des acteurs
concernés directement et indirectement par la gestion des marchés
à travers des recommandations à l'endroit de l'Etat, des PTF, des
autorités locales, des commerçants et les comités de
gestion et d'investissement.
Toutefois, le caractère informel de l'activité
des commerçants dans les marchés reste une question non moins
importante qui pourra faire l'objet d'une étude future.
|