REPUBLIQUE DU BENIN = == ==@=== ==
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE
LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
= == ==@=== ==
UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI
=====@=====
ECOLE NATIONALE D'ADMINISTRATION ET DE
MAGISTRATURE (ENAM)
=====@=====
MEMOIRE DE FIN DE FORMATION DU CYCLE I
POUR L'OBTENTION DU DIPLOME DE TECHNICIEN SUPERIEUR
OPTION FILIERE
Administration des Finances Planification et Développement
Local
ANNEE ACADEMIQUE 2011-2012
PROBLEMATIQUE DE LA GESTION
EFFICACE DES MARCHES DE LA
COMMUNE DE LOKOSSA.
Réalisé et soutenu par :
Jis Oscars SOSSOUKPE
Sous la direction de :
Maître de stage : Directeur du mémoire
:
M. Vincent KAKPO,
Secrétaire général de la Mairie de
Lokossa.
Dr Bernard HOUNMENOU, Maître assistant à la FASEG
UAC, chargé de cours à l'ENAM.
MAI 2012
IDENTIFICATION DU JURY
Présidente du jury: ACACHA-ACAKPO Hortensia
Vice-président du jury: GERALDO Moustapha
Membre du jury : SOGLO
L'ECOLE NATIONALE D'ADMINISTRATION
ET DE MAGISTRATURE N'ENTEND DONNER
AUCUNE APPROBATION NI IMPROBATION
AUX OPINIONS EMISES DANS CE MEMOIRE.
ELLES DOIVENT ETRE CONSIDEREES
COMME PROPRES A LEUR AUTEUR.
DEDICACE
Je dédie ce mémoire :
à toi mon père Julien SOSSOUKPE pour toutes tes
marques d'affections et de soutien ;
à toi ma mère Philomène HOUESSOU, au nom
des sacrifices consentis pour moi depuis mon enfance, retrouves satisfaction
dans ce travail abattu.
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
REMERCIEMENTS
Nous remercions tout ceux qui, de près ou de loin, ont
contribué à la réalisation de ce mémoire ; en
particulier
Dr Bernard HOUNMENOU, notre directeur de mémoire pour ses
divers conseils et contributions à l'amélioration de ce travail
;
Monsieur Dakpè SOSSOU, Maire de la Commune de Lokossa pour
avoir accepté le déroulement de notre stage au sein de
l'Administration dont il est à la tête ;
Monsieur Vincent KAKPO, notre tuteur de stage pour sa
disponibilité et ses conseils ;
Dr Etienne AHOUANKA, Directeur de l'ENAM ;
Monsieur Emile DJEDEME, Directeur des Services Financiers pour sa
collaboration ;
Monsieur Jean ANATO, le chef division gestion des
équipements marchands pour sa disponibilité et sa volonté
de contribuer à ce travail ; Dr Edmond SOSSOUKPE pour sa contribution
à l'amélioration de ce travail ;
Monsieur Couté SOSSOUKPE pour son soutien durant ce
parcours ; Monsieur Gaffarou RADJI, chef service de la Planification et du
Développement pour son entière disponibilité ;
tout le personnel de la Mairie de Lokossa pour leur collaboration
et leur sympathie ;
tous les professeurs de l'ENAM en particulier ceux de la PDL ;
tous les frères et soeurs de la cellule universitaire de
l'Eglise Apostolique du Bénin en particulier, ceux du département
de l'intercession ;
tous mes camarades en particulier : Edith, Esther,
Chimène, Lauriane ; aux honorables membres du jury pour avoir
accepté apprécier ce travail.
SIGLES ET ABREVIATIONS
AGeFIB : Agence de Financement des Initiatives
de Base. AIF : Agence Internationale de la Francophonie
AIMF : Association Internationale des Maires
Francophones ANCB : Association Nationale des Communes du
Bénin BTP : Bâtiment et Travaux Publics
C/DGEM : Chef Division Gestion des Equipements
Marchands C/DRR : Chef Division de la Régie des
Recettes
CA : Chef d'Arrondissement
CC : Conseil Communal
Cce : Commerce
CIDOCOL : Centre d'Information et de
Documentation des Collectivités Locales
CL : Collectivité Locale
CTB: Coopération Technique Belge
DA : Deuxième Adjoint au Maire
DDLPE : Direction du Développement Local
et de la Promotion Economique DGEM : Division Gestion des
Equipements Marchands
DRR : Division de la Régie des
Recettes
DSF : Direction des Services Financiers
DST : Direction des Services Techniques
ENAM : Ecole Nationale d'Administration et de
Magistrature
FAFA : Facilité d'Appui aux
Filières Agricoles
FIVIS : Fonds d'Investissement pour les Villes
Secondaires
GIZ : Coopération Internationale
Allemande
INSAE : Institut National de la Statistique et
de l'Analyse Économique Locales
PA : Premier Adjoint au Maire
PAPDC : Projet d'Appui à la mise en
oeuvre du PDC dans les départements du Mono-Couffo
PDC : Plan de Développement Communal
PDL : Planification et Développement
Local
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
|
vi
|
|
|
PPP : Partenariat Public-Privé
PS : Problème Spécifique
PTF : Partenaires Techniques et Financiers
RGPH : Recensement Général de la
Population et de l'Habitat
SAFIC : Système d'Analyse
Institutionnelle et Financière des Collectivités Locales.
SBEE : Société Béninoise
d'Energie Electrique
SDAC : Schéma Directeur
d'Aménagement de la Commune SG : Secrétaire
Général
SNV: Organisation Néerlandaise de
Développement
SPIC : Service Public à caractère
Industriel et Commercial SREM : Service de Recettes et
Equipements Marchands UAC: Université
d'Abomey-Calavi
USAID: United State Agency for International
Development
LISTE DES TABLEAUX
N° d'ordre
|
Titres
|
Pages
|
1
|
Evolution démographique de la Population urbaine et rurale
de la Commune de Lokossa
|
5
|
2
|
Répertoire des différentes sortes de valeurs
inactives
|
17
|
3
|
Classification des plus importants marchés de la
Commune
|
19
|
4
|
Présentation du poids des recettes marchandes
dans les recettes non fiscales en franc CFA (2006-2010).
|
21
|
5
|
Type et niveau d'équipement marchand de la Commune
|
22
|
6
|
Regroupement des problèmes par centre
d'intérêt
|
25
|
7
|
Tableau de bord de l'étude.
|
37
|
8
|
Comparaison des marchés en gestion
déléguée et en régie sur six mois ; Bamako (de
juillet 2005 à janvier 2006)
|
40
|
9
|
Synthèse des approches théoriques par
problème.
|
45
|
10
|
Présentation du point des travaux d'enquêtes.
|
49
|
11
|
Données collectées sur l'insuffisance
d'infrastructures et d'équipements marchands
|
51
|
12
|
Données collectées sur l'absence d'un
mécanisme de gestion efficace
|
51
|
13
|
Présentation des données relatives au cadre
fonctionnel inopérant
|
51
|
LISTE DES FIGURES
Liste des graphiques
N° d'ordre
|
Titres
|
Pages
|
1
|
Répartition des activités exercées dans la
commune par domaine
|
7
|
2
|
Présentation des données relatives à
l'insuffisance d'infrastructures et équipements marchands.
|
51
|
3
|
Présentation des données relatives à
l'absence d'un mécanisme de gestion efficace de marchés.
|
51
|
3
|
Présentation des données relatives au cadre
organique inopérant.
|
51
|
Liste des photos
N° d'ordre
|
Titre ou nom du marché
|
Pages
|
1
|
Marché de Tozounmè
|
74
|
2
|
Magasin en construction ; marché Nesto
|
74
|
3
|
Marché Escale en reconstruction
|
74
|
4
|
Marché de Lokossa ; Nesto d'Almeida
|
74
|
5
|
Marché de Ouèdèmè
|
75
|
6
|
Marché d'Agamè
|
75
|
7
|
Marché de Houin non fonctionnel
|
75
|
GLOSSAIRE DE L'ETUDE
Affermage :
|
c'est un mode de gestion dans lequel la CL affermante remet
à une personne physique ou morale distincte (fermier), un
équipement ou des installations déjà
réalisées, à charge pour cette dernière, de
l'exploiter à ses risques et périls. Le fermier assure
l'exploitation et l'entretien de l'équipement et est
rémunéré par une redevance payée par les usagers
mais il reverse à la CL une partie de cette redevance pour
l'amortissement des investissements.
|
Commerçant :
|
c'est celui qui accomplit des actes de commerce (ex : achat pour
revendre) et en fait une profession habituelle.
|
Concession :
|
est un contrat passé entre une personne publique
(concédant) et un concessionnaire en vertu duquel ce dernier s'engage
à exploiter le service à ses risques et périls en se
rémunérant sur les usagers. Non seulement le concessionnaire
exploite le service à ses risques et périls, mais il doit aussi
effectuer lui-même les ouvrages indispensables à l'activité
du service.
|
Décentralisation :
|
C'est un système d'administration qui consacre le
partage du pouvoir, des compétences, des responsabilités et des
moyens entre l'Etat et les collectivités locales. Elle est fondée
sur la reconnaissance à des collectivités d'un territoire propre,
de la personnalité juridique et de l'autonomie financière et de
l'élection des autorités locales.
|
Développement local :
|
le développement local est une vision politique qui se
définit comme l'ensemble des actions entreprises par les populations
locales en synergie avec leurs dirigeants dans l'objectif d'une
amélioration permanente de leurs conditions de vie.
|
Marché :
|
Au sens économique, le marché est le lieu de
rencontre de l'offre et de la demande; au sens commercial étroit, le
marché est l'ensemble des consommateurs d'un produit sur un territoire
géographique délimité et sur un laps de temps
précis. Il désigne également le lieu public, en plein air
ou couvert, où l'on vend et où l'on achète des
marchandises. Il s'agit du rassemblement périodique de ceux qui
achètent et vendent dans un lieu public.
|
PDC :
|
C'est un document de planification qui retrace la
priorité des projets et programmes de développement à
exécuter au sein d'une commune. Il précise le but, les
stratégies et les résultats à atteindre dans un temps
donné ainsi que les moyens nécessaires pour leur
réalisation.
|
Recettes marchandes :
|
c'est l'ensemble des redevances perçues sur les
marchés en termes de droits de place, valeurs inactives, et loyers.
|
RESUME
Le présent mémoire dont le thème est :
« Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa», s'inspire du constat auquel nous
sommes parvenu au cours de notre stage dans la Commune de Lokossa, constat
selon lequel, la gestion faite des marchés est mauvaise. Ce
problème général est décliné en trois
problèmes spécifiques:
|
l'insuffisance d'infrastructures et équipements
marchands ; l'absence d'un mécanisme de gestion efficace des
marchés ; le cadre organique de gestion des marchés
inopérant.
|
L'objectif que nous nous sommes assigné en choisissant
de réfléchir sur cette problématique et en la
spécifiant ainsi, est d'analyser les facteurs qui expliquent la mauvaise
gestion des marchés de la Commune afin de proposer des voies et moyens
pour leur éradication en vue d'une mobilisation effective des recettes
sur les marchés. Ceci passera par l'atteinte des objectifs
spécifiques : identifier les causes qui justifient l'insuffisance
d'infrastructures et équipements marchands dans les marchés ;
analyser les facteurs qui expliquent l'absence de mécanisme de gestion
efficace des marchés et déterminer les conditions de
fonctionnement régulier du cadre organique de gestion des
marchés. Pour y parvenir, nous avons adopté une démarche
méthodologique en trois temps.
D'abord, en nous fondant sur des causes supposées
être à la base de chaque problème spécifique, nous
avons émis pour chacun d'eux des hypothèses. En effet,
l'insuffisance des ressources financières justifie le manque des
infrastructures et équipements marchands dans les marchés ;
l'inexistence d'une politique globale de gestion des marchés par les
comités de gestion et d'investissement explique l'absence d'un
mécanisme de gestion efficace des marchés ; l'insuffisance de
moyens matériels, de ressources humaines et leur faible qualification
sont à la base du caractère inopérant du cadre organique
de gestion.
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
|
xi
|
|
|
Ensuite, à l'aide de techniques et d'outils
appropriés, nous avons procédé à la collecte et
à l'analyse des données nécessaires pour vérifier
les hypothèses émises.
Enfin, nous avons opéré la vérification
de chacune des hypothèses émises pour établir un
diagnostic définitif du problème. Nos hypothèses de
recherche qui ont tantôt été vérifiées,
tantôt partiellement vérifiées au moyen des divers
entretiens et enquêtes ont permis de retenir que les causes
réelles de ces problèmes se ramènent à :
l'insuffisance de ressources financières, l'inexistence d'une politique
globale de gestion des marché, l'insuffisance de moyens
matériels, de ressources humaines et leur faible qualification et
l'inexistence d'un cadre fonctionnel de concertation entre les
comités.
Pour atteindre les objectifs de l'étude et surtout les
rendre utiles, nous avons apporté des essais de solutions avec leurs
conditions de mise en oeuvre. Ainsi, des mesures sont suggérées
pour : la réalisation d'infrastructures et équipements marchands
; la mise en place d'une politique globale de gestion des marchés ; sans
oublier les mesures à prendre pour permettre le fonctionnement
régulier des comités de gestion des marchés.
Toutefois, le caractère informel de l'activité
des commerçants dans les marchés reste une question non moins
importante qui pourra faire l'objet d'une étude future.
SOMMAIRE
INTRODUCTION
CHAPITRE PRELIMINAIRE : CADRE
INSTITUTIONNEL DE L'ETUDE, OBSERVATIONS DE STAGE ET CIBLAGE DE LA
PROBLEMATIQUE
Section 1 : Présentation du cadre physique et
restitution des observations de stage
Paragraphe1 : Présentation de la structure
d'accueil du stage
Paragraphe 2 : Restitution des observations des stages
Section 2 : Ciblage de la problématique
Paragraphe 1 : Le choix de la problématique
Paragraphe 2 : Spécification de la
problématique et détermination des
séquences de résolution de la problématique
spécifiée.
CHAPITRE PREMIER : CONCEPTION ET
MISE EN OEUVRE DU CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE
Section1 : Du cadre théorique de l'étude
à la méthodologie adoptée Paragraphe 1 : Objectifs,
hypothèses et revue de littérature de l'étude
Paragraphe 2 : Méthodologie de l'étude : approche
théorique et
méthode empirique
Section 2 : De la collecte à l'analyse des
données
Paragraphe 1: La collecte des données
Paragraphe 2 : L'analyse des données à la
vérification des Hypothèses
CHAPITRE DEUXIEME : APPROCHES DE
SOLUTION ET CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE
Section1: Les approches de solution
Paragraphe1: Approches de solutions relatives à
l'insuffisance d'infrastructures et d'équipements marchands et à
l'absence d'un mécanisme de gestion efficace.
Paragraphe 2: Cadre organique inopérant.
Section 2 : Les conditions de mise en oeuvre
Paragraphe 1: Recommandations à l'endroit des
autorités locales et des comités des marchés
Paragraphe 2 : Recommandations à l'endroit
de l'Etat et des Partenaires Techniques et Financiers
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
TABLE DES MATIERES
AVANT PROPOS
L'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM)
est un établissement de l'Université d'Abomey-Calavi (UAC) qui
offre des formations dans plusieurs domaines de spécialités parmi
lesquels nous avons la Planification et le Développement Local (PDL).
Cette école recrute des bacheliers par plusieurs modes et
en fait des inspecteurs qualifiés après trois (03) années
d'études.
Tout étudiant, dans sa troisième année
d'études, doit effectuer un stage de trois mois lequel stage doit donner
lieu à la rédaction d'un mémoire de fin de formation.
Pour respecter cette tradition, nous avons effectué
notre stage à la Mairie de Lokossa où nous avons accordé
une attention particulière à la gestion des marchés de la
dite commune. Nous avons fixé comme objectif d'analyser les facteurs
expliquant la mauvaise gestion des marchés de la Commune. Ce travail
s'inscrit donc dans une logique d'approche scientifique.
Nous restons convaincu que ce mémoire, comme toute
oeuvre relevant de ce monde est perfectible. C'est pourquoi, tout en assumant
l'entière responsabilité des opinions qui y sont émises
ainsi que des erreurs qui pourraient y être décelées, nous
demeurons ouvert à toutes les critiques et suggestions qui pourraient
contribuer à son amélioration.
INTRODUCTION
L'historique conférence des Forces Vives de la Nation
tenue en février 1990 et rendue formelle par la loi n°90-032 du 11
décembre 1990 portant Constitution de la République du
Bénin a, entre autres décisions, recommandé la mise en
oeuvre d'une réforme de l'Administration territoriale
(décentralisation) dans le sens de conférer de larges pouvoirs
aux populations à la base, en vue de leur permettre de gérer
elles mêmes leurs propres affaires. Cet état de choses a
été confirmé par les lois de la décentralisation et
rendu effectif avec les premières élections communales et
municipales de décembre 2002 et de janvier 2003.
La décentralisation est devenue la réforme
fondamentale pour assurer le développement économique local et le
moyen par excellence de faire participer les citoyens à la gestion de
leurs propres affaires. Les communes ayant la lourde mission d'amorcer un
véritable développement endogène et durable pour le
bien-être de leur population, se sont vues confiées des
compétences au titre desquelles, elles ont la charge de la construction,
de l'équipement, des réparations, de l'entretien et de la gestion
des marchés et abattoirs1.
Il est alors d'une importance capitale que les
autorités communales mobilisent non seulement les ressources
nécessaires pouvant impulser le développement de leur
localité mais aussi et surtout qu'elles sachent bien gérer les
services publics notamment ceux marchands, générateurs de
ressources financières de la commune.
Dix ans après le démarrage effectif du processus
de la décentralisation, la performance des services publics marchands,
en particulier les marchés, se révèle peu satisfaisante.
La faible capacité des communes à gérer les marchés
susceptibles de générer des ressources capables de pallier les
difficultés
1 Article 104 de la loi n°97-029 du 15
janvier 1999 portant organisation des communes en République du
Bénin.
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
|
2
|
|
|
d'investissement et la médiocrité des services
communaux, reste un problème récurrent. La Commune de Lokossa ne
fait pas exception à cette situation et le constat est amer lorsqu'on
jette un regard sur la gestion de ses marchés. Cela s'explique par
l'insuffisance des infrastructures et équipements marchands, l'absence
d'un mécanisme de gestion efficace et le fonctionnement
irrégulier des comités chargés de la gestion des
marchés.
Qu'est ce qui explique la mauvaise gestion des marchés
de la commune? Que peut faire la Commune de Lokossa pour améliorer cette
gestion? C'est la quête de solutions à ces préoccupations
qui nous a amené à porter nos réflexions sur le
thème : « Problématique de la gestion efficace des
marchés de la Commune de Lokossa ». Cette étude
aura pour but d'enrayer les goulots d'étranglement qui entravent la
gestion efficace des marchés de la Commune et de contribuer à la
rendre plus performante.
Pour mener à bien la réflexion sur ce thème,
nous avons adopté un plan comprenant deux (02) chapitres
précédés d'un chapitre préliminaire :
le chapitre préliminaire est consacré au cadre
institutionnel, aux observations de stage et au ciblage de la
problématique ;
le chapitre premier présente le cadre théorique et
méthodologique de l'étude ;
le chapitre deuxième traite des approches de solutions
pour rendre plus efficace la gestion des marchés avant d'adresser des
recommandations à l'endroit des personnes concernées directement
ou indirectement par la gestion de ces marchés.
CADRE INSTITUTIONNEL,
OBSERVATIONS DE STAGE ET CIBLAGE
DE LA PROBLEMATIQUE
CHAPITRE PRELIMINAIRE
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
|
|
|
|
Ce chapitre est consacré d'une part, au cadre physique
de l'étude et aux observations de stage (section 1) et d'autre part, au
ciblage de la problématique (section 2).
Section 1 : Cadre physique de l'étude et
observations de
stage
L'étude de la présente section se fait en deux
paragraphes. Le premier consiste en la présentation de la Commune de
Lokossa ainsi que de l'Administration communale et le second présente
les résultats de l'état des lieux issus de nos observations.
Paragraphe 1 : Présentation de la Commune de Lokossa
et de l'Administration communale.
Nous allons aborder dans une première partie, la
présentation de la Commune de Lokossa (I) et dans une seconde, la
présentation de l'Administration communale (II).
I- Présentation de la Commune de Lokossa.
Cette présentation prend en compte non seulement les
caractéristiques géographiques, démographiques et
historiques de la Commune (A), mais aussi les principales activités
économiques qui s'y mènent, sans oublier les principaux acteurs
du développement de la commune (B).
A- Caractéristiques géographiques,
démographiques et historiques
La Commune de Lokossa, située au Nord-Ouest du
Département du Mono, est l'une des six (06) collectivités
territoriales décentralisées que compte ce Département.
Elle couvre une superficie de 260 km2, ce qui représente 16%
de la superficie du Mono (1605km2) et 0,23% de la superficie totale
du Bénin (112.622km2) pour une population de 77.065 habitants
dont 38.124 hommes et 38.941 femmes (RGPH 2002 : Recensement
Générale de la Population et de
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
|
5
|
|
|
l'Habitation). Cette population est estimée à
99 935 habitants en 2010 (INSAE). La densité moyenne de
la population est de 301 habitants par km2 en 2002. Cependant la
population est répartie inégalement sur le territoire de la
Commune. L'Arrondissement de Lokossa vient en tête avec 684 habitants par
km2 alors que celui de Houin ne fait que 146 habitants par
km2.
Tableau N°1:
Évolution démographique de la population urbaine et rurale de la
Commune de Lokossa.
Eléments
|
1979
|
1992
|
2002
|
2012
|
2022
|
2032
|
Population urbaine
|
9 750
|
17
|
929
|
30
|
616
|
52
|
904
|
90
|
883
|
156
|
126
|
Population rurale
|
25 209
|
36
|
331
|
46
|
449
|
56
|
859
|
65
|
451
|
33
|
140
|
Total de la commune
|
34 959
|
54
|
260
|
77
|
065
|
109
|
763
|
156
|
334
|
189
|
266
|
Source : Exploitation du SDAC Lokossa,
novembre 2011.
Limitée au Nord par la Commune de Dogbo dans le Couffo,
au Sud par les Communes d'Athiémé et de Houéyogbé,
à l'Est par celle de Bopa et à l'Ouest par la République
du Togo, cette Commune est divisée en cinq (05) Arrondissements que sont
: Lokossa, Agamè, Koudo, Houin et Ouèdèmè-Adja. Ces
Arrondissements sont subdivisés en huit (8) quartiers de ville et trente
sept (37) villages soit un total de quarante cinq (45) villages et quartiers de
ville. La population de la Commune de Lokossa est majoritairement de l'ethnie
Kotafon2 (70% de la population). Son chef-lieu Lokossa est
érigé en chef-lieu du Département du Mono (actuel
Mono-Couffo) par décret n° 292/PCM/MI du 21 octobre 1960 du Premier
Ministre du Dahomey, Hubert MAGA.
L'origine de Lokossa remonte au début du
XVIIIème siècle, au temps du règne d'Agadja, roi d'Abomey.
Les exactions et les nombreuses razzias en cours à Toffo (Allada)
obligèrent une bonne partie des habitants, en l'occurrence ceux du
village Adjaho, à tenir conseil sous les prescriptions de Totoh Gnawoh,
alors Chef de terre. L'oracle qui fut consulté révéla
l'endroit sûr où ils pourront aller retrouver la quiétude,
endroit devant être matérialisé par la
2 Les autochtones de la Commune de Lokossa
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
|
6
|
|
|
présence d'un iroko situé derrière le
fleuve Couffo en milieu Adja. Connu dans toute la contrée pour sa
bravoure et sa puissance, Kossou Agbon, du quartier Agongo se porta volontaire
pour cette expédition désespérée. Pour cette
aventure, il fut accompagné de Agbo-Doglo, un non moins mystique de la
région. Ainsi, bravant maintes difficultés, ils
traversèrent forêts et lacs. Ils passèrent par Houin,
Bokohoué où ils rencontrèrent Boko-Kpo puis
échouèrent à Avédji où ils
séjournèrent quelques jours. Les autochtones, craignant
certainement d'éventuelles représailles, décidèrent
de leur octroyer un domaine en vue de les isoler. C'est ainsi qu'un matin de
bonheur, ils les conduisirent à la limite inférieure de leur
futur domaine reconnu de nos jours sous le nom de Toguèmè. De
là, les deux migrants commencèrent une exploration des lieux en
vue de retrouver l'iroko fatidique. Ils en repérèrent trois : le
premier aux environs de l'actuelle cathédrale St Pierre-Claver, le
deuxième à Lokoviguè sur la voie de
Ouèdèmè et le dernier au nord de l'enclos de la
présente Mairie. Face à ce résultat, ils
décidèrent de rentrer à Toffo afin de rendre compte au
Totoh. Sur le chemin de retour, ils découvrirent un ruisseau d'eau
rafraîchissante. L'un d'eux goûta au liquide et s'écria :
« Lohounvo » ; ce qui veut dire littéralement «
maintenant, je suis libre ». De ce fait, ils rentrèrent chez eux et
portèrent la nouvelle au Chef de terre. Dans son enchantement, Totoh
Gnawoh, satisfait, recommanda un nouvel oracle qui confirmera le
troisième iroko comme repère du lieu de quiétude tant
espéré. Sous sa direction, les populations enclenchèrent
un exode organisé avec une seule ambition : partir pour la destination
sûre et loin des troubles ; vivre sous l'iroko donc à
Lokotinssa d'où viendra le nom Lokossa que porte actuellement
la ville. Totoh Gnawoh libéra la première équipe
dirigée par Kossou Agbon, Agbo-Doglo et Boko Satchi. Ensuite, il
rejoignit Lokossa pour continuer son règne. Agbo-Doglo alla s'installer
à Doukonta, quartier Zèko. C'est à cet endroit
précisément qu'au cours d'un bras de fer, il arracha de sa bouche
une cure dent (brosse végétale) qu'il enfonça dans le sol.
Ce bout de bois est devenu un grand arbre encore vivant sur les lieux
baptisé plus tard Botinsa (Sous l'arbre du gris-gris).
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
|
7
|
|
|
B- Principales activités économiques et
acteurs du développement communal
L'économie de Lokossa est caractérisée
par une diversité d'activités : productions
végétale et animale, artisanat, commerce, transport, industrie,
services et dans une moindre mesure par la production halieutique, chasse,
exploitation forestière, maintenance/ réparation,
l'hôtellerie et le tourisme.
L'économie de la Commune repose essentiellement sur la
production agricole dominée par les palmeraies, la culture du maïs,
du manioc et le maraîchage ; l'exploitation des carrières de
gravier et de sable ; les petites et moyennes entreprises artisanales, de
services et une industrie embryonnaire représentée par
l'industrie de textile ; l'huilerie de Houin-Agamè ne fonctionnant plus.
Le graphique suivant explique mieux l'état des activités
économiques de la commune.
Graphique n°1 : Répartition des
activités exercées dans la commune par domaine
De l'analyse du graphique ci-contre, il ressort que les
activités de commerce, les hôtels et les restaurants occupent une
place de choix dans l'univers des activités économiques de
Lokossa. En effet, environ 43% des activités menées dans la
Commune sont, soit du commerce, soit de la restauration ou de
l'hôtellerie (hébergement surtout).
Quant aux services c'est-à-dire les BTP, les banques et
assurances, le transport
et entreposage, ils représentent environ 31% des
activités recensées. Enfin, la
catégorie des activités de production
(agriculture, chasse, sylviculture, pêche,
carrières et industries extractives, industries
manufacturières, électricité et eau)
ne représente que 26% des activités
réalisées dans la Commune de Lokossa.
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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Acteurs du développement
communal
Plusieurs institutions ou organisations socio communautaires
interviennent pour appuyer le développement de la Commune. On peut
citer, entre autres :
- l'Union Communale des Producteurs (UCP) ;
- les Organisations Non gouvernementales (ONG) ; - les
Associations de Développement (AD) ;
- les Association des Parents d'Elèves (APE) ;
- le Collectif des Syndicats des Conducteurs de Taxi (CSCT) ; -
les Organisations de Jeunes (OJ) ;
- la Chambre de Commerce et d'Industrie du Bénin
(CCIB).
Ces différentes ONG et associations trouvent parfois
des financements pour exécuter des activités sur le terrain. La
mise en oeuvre du projet Facilité d'Appui aux Filières Agricoles
(FAFA) par la Coopération Technique Belge (CTB) a impulsé un
dynamisme à la CCIB. Ce projet a mis en place une plate forme de
réflexion sur la filière riz et maraîchage à
laquelle participe la commune.
Procédons à présent à la
présentation des organes communaux et de l'Administration communale.
II- Présentation des organes communaux et de
l'Administration communale.
A- Présentation des organes communaux
En conformité avec l'article 3 de la loi n°97-029
du 15 janvier 1999 portant organisation des communes en République du
Bénin, la commune est dotée de deux organes qui assurent son
fonctionnement : le conseil communal (organe
délibérant) et le Maire (organe
exécutif).
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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Le conseil communal (CC), organe privilégié en
charge de l'animation de la démocratie locale dans la commune, est
composé de dix-neuf (19) membres. Il faut noter qu'une seule femme est
parvenue à se faire élire au poste de conseiller au sein du
conseil communal. Cette situation serait due aussi bien à des pesanteurs
socioculturelles qu'au poids de la tradition, ce qui empêche les femmes
d'être de véritables acteurs politiques. Le CC décide des
grandes orientations relatives à l'Administration communale telles que :
le PDC, le SDAC, le vote du budget communal, le compte administratif.
Le Maire incarne l'exécutif de la commune. Il est
assisté dans ses fonctions de deux (02) adjoints. Il dispose de deux
(02) sortes d'attributions : l'une d'ordre général et l'autre
propre. En ce qui concerne les attributions d'ordre général,
elles ont rapport à la préparation, à la convocation et
à la présidence des sessions du conseil communal, à
l'exécution des décisions du conseil communal, au compte rendu de
l'exécution des décisions du conseil communal et à la
représentation de la Commune. Quant aux attributions propres, elles sont
relatives à la qualité de chef de l'Administration communale,
à la qualité d'officier d'état civil et d'officier de
police judiciaire, à la qualité de chargé de police
administrative, au recrutement et à la gestion du personnel
administratif. Par ailleurs, on distingue des organes consultatifs ou
infracommunaux constitués du conseil d'arrondissement et du conseil de
villages ou de quartier de ville.
Conformément aux dispositions de l'article 36 de la loi
n°97-029, le conseil communal de Lokossa a créé en son sein
par délibération n°96/019/CCL du 26 juin 2008 les trois
commissions permanentes obligatoires :
- la commission des affaires domaniales et environnementales ; -
la commission des affaires économiques et financières ;
- la commission des affaires sociales et culturelles.
Il a également créé par
délibération3 quatre autres (04) commissions
permanentes :
3 Délibération n°96/049/CL du 30
décembre 2009 portant création d'autres commissions
permanentes.
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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v' commission des Affaires Extérieures et de la
Coopération
v' commission des Affaires Educatives
v' commission des Affaires de la Sécurité
v' commission de Suivi des Travaux.
Le CC de Lokossa, tenant compte des missions qui sont les
siennes et la prévalence des problèmes dans certains secteurs
particuliers, a créé les quatre dernières commissions
permanentes en vue :
- de renforcer la mobilisation des ressources extérieures
par le développement de la coopération
décentralisée ;
- d'améliorer la carte éducative dans la commune
afin de faire de l'éducation la source première de
développement;
- de renforcer la sécurité des biens, services et
populations, condition sine qua non pour un développement local durable
;
- d'améliorer la qualité des travaux
réalisés par la commune par un dispositif de suivi rigoureux en
vue d'offrir des services de qualité à la population.
B- Présentation de l'Administration communale
Aux termes des dispositions de l'article 21 de la loi n°
97-028 du 15 janvier 1999 portant organisation de l'Administration territoriale
en République du Bénin : << Il est institué dans la
structure administrative territoriale de la République, des
collectivités territoriales décentralisées dotées
de la personnalité juridique et de l'autonomie financière ».
Ces collectivités territoriales décentralisées prennent la
dénomination de commune, précise l'article 22 de la même
loi. Dans la Commune de Lokossa, les services répondent à une
organisation pyramidale avec au sommet les directions suivies des services et
à la base, viennent les divisions. L'article premier de
l'arrêté n° 96/032/CL/SG du 30 juillet 2008 portant
attributions, organisation et fonctionnement de la Mairie de Lokossa
énonce que << La Mairie de Lokossa est structurée ainsi
qu'il suit : Directions, Services, Divisions ». Suivant l'organigramme de
la Mairie (confère annexe 8), certaines directions et services sont
directement rattachés au Maire. Il s'agit de la direction de cabinet,
du
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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secrétariat particulier, de la cellule de communication,
du contrôleur interne, de la cellule technique du plan et du
développement communal.
Les directions et services qui ne sont pas directement
rattachés au Maire sont placés sous l'autorité du
Secrétaire général. Les attributions du Secrétaire
Général sont définies par le décret n°
2001-412 du 15 octobre 2001 portant statut du Secrétaire
Général de mairie.
Les directions et services placés sous
l'autorité du Secrétaire Général sont les suivantes
: le Secrétariat Administratif (SA) ; le Service de l'Information, des
Archives et de la Documentation (SIAD) ; le service des transmissions ; la
Cellule du Registre Foncier Urbain (CRFU) ; la Direction du
Développement Local et de la Promotion Economique (DDLPE); la Direction
des Services aux Populations et du Personnel (DSAPP) ; la Direction des
Services Techniques (DST) ; la Direction des Services Financiers (DSF).
La configuration du personnel de la Mairie est la suivante :
07 agents de catégorie A, 13 agents de catégorie B, 15 agents de
catégorie C, 37 agents de catégorie D et 03 agents de
catégorie E ; soit un effectif de soixante dix-huit (78) agents toutes
catégories confondues dont 06 sont des agents permanents de
l'Administration communale et les 72 autres sont des agents contractuels.
La Direction des Services Financiers (DSF) a été
notre structure d'accueil de stage, après un mois de passage à la
DDLPE, selon la politique du Maire à l'endroit des
stagiaires4. Cette direction est composée de deux (02)
services que sont : le Service du Budget et de la Comptabilité (SBC) et
le Service des Recettes et des Equipements Marchands (SREM).
Spécifiquement, c'est au niveau du SREM que nous avons effectué
notre stage. Après avoir précisé les attributions de ce
service et son fonctionnement, nous présenterons le fonctionnement
général de l'Administration.
4 Cette politique consiste en une rotation des
stagiaires de la Mairie dans toutes les directions et services afin de leur
permettre d'acquérir des connaissances sur les réalités de
toute l'Administration communale.
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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Paragraphe 2 : Restitution des observations de stage
Dans un premier temps, nous allons exposer les attributions et
le fonctionnement du SREM qui nous a accueillis pour notre recherche et dans un
second temps, nous allons mettre un accent particulier sur l'inventaire des
atouts et problèmes.
I- Constats significatifs au niveau de la DSF et de la
Mairie en général
Ces constats reposent essentiellement sur les entretiens que nous
avons eu avec les agents de même que les observations faites à
l'occasion du stage.
Nous allons présenter successivement, les attributions
et le fonctionnement du SREM, les constats faits dans l'Administration en
général et l'état de la gestion des marchés de la
commune.
A- Les attributions et le fonctionnement du SREM et
constats généraux.
· Les attributions du SREM
Aux termes des dispositions de l'article 28 de
l'arrêté n° 96/032/CL/ SG du 30 juillet 2008 portant
attributions, organisation et fonctionnement de la Mairie de Lokossa, le SREM
est chargé :
- de suivre les activités de recouvrement des recettes des
infrastructures marchandes et d'en maximiser le rendement ;
- de gérer la régie des recettes ;
- de gérer les équipements marchands.
Le SREM comprend deux (02) divisions : la Division de la
Régie des Recettes (DRR) et de la Division Gestion des Equipements
Marchands (DGEM).
La DRR est chargée :
- d'encadrer les activités des collecteurs ;
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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- d'encaisser les redevances d'occupation et autres recettes
non fiscales revenant à la commune et d'en assurer le reversement
à la recette perception ;
- de gérer les valeurs inactives et les timbres fiscaux
;
- de fournir les données statistiques pour
l'élaboration du budget.
La DGEM est chargée :
- de gérer l'ensemble des affaires liées aux
délégations de service public marchand ;
- d'assurer les relations avec les prestataires de ce secteur
;
- de procéder à des analyses prospectives
facilitant les choix de modes de gestion par les élus ;
- de gérer les services marchands n'ayant pas fait l'objet
de délégation ; - de participer au contrôle des agents
collecteurs sur le terrain ;
- de régler les conflits entre les usagers des services
marchands et les
agents collecteurs ;
- de recenser les panneaux et emplacements publicitaires en vue
de leur taxation ;
- de déterminer les possibilités de réaction
de nouveaux services marchands.
· Fonctionnement général de la
Mairie et surtout du SREM
La Commune dispose d'un personnel apte qui participe à
l'accomplissement de ses missions : on note ainsi le dynamisme du
personnel communal (atout). Mais, ce personnel n'est globalement pas
très qualifié. Ainsi, l'effectif du personnel communal est de
soixante dix-huit (78) dont 07 agents de catégorie A, 13 agents de
catégorie B, 15 agents de catégorie C, 37 agents de
catégorie D et 03 agents de catégorie E. Il se pose le
problème d'insuffisance de qualification du personnel
(problème); ce qui limite l'Administration communale dans
l'accomplissement de certaines de ses missions. La Mairie n'organise pas de
formations continues au profit de ce personnel qui lui permettrait de
répondre efficacement aux demandes de la
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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population. Aussi, note-t-on l'absence d'un plan de
carrière comme c'est le cas dans toutes les communes du Bénin. Ce
qui fait qu'un agent ne peut savoir de quoi sera faite la suite de sa
carrière au sein de l'Administration communale. Il se pose le
problème d'absence de formations continues et de plan de carrière
du personnel. D'autre part, le nombre du personnel de la commune est
insuffisant. Cette insuffisance en ressources humaines fait que certains
services et certaines divisions ne sont pas pourvus en personnel. Pour y
remédier, on procède à un cumul de postes ; ce qui
surcharge les agents concernés et réduit leur
efficacité (problème). Malgré leur nombre
insuffisant par service, il y a un effort constant des agents dans le
traitement des dossiers et l'accomplissement des tâches qui leur sont
assignées (atout). Afin d'encourager ce dynamisme, des mesures sont
prises par l'autorité notamment la prise en compte du paiement des 10%
des salaires au titre des années 2011-2012 conformément au
décret n°2011-5055, l'octroie des primes aux agents. Par
ailleurs, l'autorité de la Mairie donne régulièrement des
demandes d'explication au personnel sans penser aux félicitations en cas
d'un service bien fait6. Cette situation entraîne le
mécontentement des agents et du coup le manque de motivation du
personnel (problème). Un autre constat fait au personnel de la
Mairie concerne les sorties intempestives, les retards au service,
malgré l'existence d'un registre de présence par direction. Cette
situation s'explique par un manque de suivi rigoureux du personnel
(problème). La mutation des agents des directions et
services se fait sans tenir compte de leur profil
(problème), car des agents sont mutés
à des postes dont ils n'ont aucune formation de base. Ceci pose le
problème de l'inadéquation du poste/profil
(problème).
Conclusion séquentielle : il se dégage
de ces constats la problématique de la gestion des ressources humaines
dans la Commune de Lokossa.
5 Décret n°2011-505 du 05
Août 2011 portant institution d'un coefficient de revalorisation des
indices de traitement des agents de l'Etat
6 Déclaration du Chef cellule de la
Communication de la Mairie le 06/01/12 au cours de la séance de souhait
de voeux au Maire.
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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Aux termes de l'article 97 de la loi n°97-029 du 15
janvier 1999 portant organisation des communes en République du
Bénin, la commune a la charge de la construction, de l'équipement
et des réparations des établissements publics de l'enseignement
primaire et maternel. Elle assure en outre l'entretien de ces
établissements. A cet effet, l'Etat lui transfère les ressources
nécessaires. Ce dernier volet n'est pas entièrement
respecté par l'Etat ; il se pose le problème de transfert
des compétences par l'Etat (problème). Pour certains
acteurs communaux, en se limitant au transfert des compétences sans
l'accompagner des ressources correspondantes « l'Etat a
transféré les problèmes et a gardé les
solutions » (un cadre administratif de la Mairie). Si la
décision politique de la gratuité de l'enseignement du premier
degré peut être saluée (atout), sa mise en oeuvre pose
cependant un problème dans le contexte de décentralisation. La
gestion des infrastructures et équipements scolaires, est devenue une
préoccupation essentielle des communes béninoises en
général et celle de Lokossa en particulier, puisque la
faible dotation en infrastructures constitue l'un des principaux obstacles de
l'accès à l'éducation de base. On observe donc
des classes à effectif pléthorique ou « volantes »
(changements permanents de salles de cours), des horaires hors
prévisions hebdomadaires (cours dispensés les jours de repos que
sont les mercredi après-midi et samedi), des salles exiguës faces
aux effectifs croissants d'élèves, des salles mal
équipées ; il se pose alors le problème
d'insuffisance de salles de classe (problème).
L'article 98 de la loi sus-cité dispose que la commune initie
toutes les mesures de nature à favoriser et à promouvoir
l'éducation de la jeunesse. Dans ce sens, la Commune de Lokossa a
initié depuis sa deuxième mandature un projet de distribution des
fournitures scolaires à tous les écoliers de la Commune (atout) ;
nous avons même été chef de l'équipe de distribution
des kits scolaires dans l'Arrondissement de Houin en décembre 2011.
L'éloignement de l'école des bénéficiaires,
l'insuffisance de latrines dans des écoles, la dégradation et la
vétusté des infrastructures scolaires, l'existence
d'infrastructures scolaires en matériaux précaires, l'absence de
cantines scolaires dans les écoles rurales, sont autant de
problèmes auxquels la Commune est confrontée.
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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Conclusion séquentielle : la
problématique de la gestion des infrastructures et
équipements scolaires de la Commune de Lokossa se dégage de ces
constats.
Au niveau de la DRR, un seul agent de catégorie B
appelé régisseur assure sa gestion, malgré l'étendu
du potentiel financier non fiscal que doit gérer la Commune
(problème). Si l'organisation du recouvrement des recettes fiscales ne
relève pas directement de cette division, celle des recettes non
fiscales est conduite sous sa direction. Il s'agit de droits et taxes qui
n'entrent pas dans la sphère des compétences de l'Administration
des Impôts mais qui sont mobilisés par la DSF notamment par la DRR
de la Mairie en collaboration avec les services de la Recette Perception. Leur
recouvrement donne lieu à la vente des timbres et des tickets dont les
valeurs faciales sont fixées par le conseil communal. Ces timbres et
tickets sont appelés `'valeurs inactives» et constituent les outils
à partir desquels la procédure d'assiette s'observe. Lokossa
dispose de potentialités financières qui ne sont pas toutes
exploitées (par exemple les domaines) puisqu'elle ignore comment s'y
prendre. Il n'existe pas un répertoire fiable des occupants du domaine
public ; il en est de même de la régie qui exploite les panneaux
publicitaires de la commune. Ce qui traduit la non maîtrise du
potentiel non fiscal de la Commune. Le moyen qui permet d'assurer la
majeure partie des charges communales est le recouvrement des recettes fiscales
et non fiscales auprès des contribuables. Malheureusement, tous les
contribuables n'aiment pas s'acquitter de leurs dettes. Ceci traduit la
faible mobilisation des ressources financières. Les agents
collecteurs qui aident le régisseur dans le recouvrement de recettes non
fiscales sur le terrain se lancent dans le détournement des fonds
perçus, ce qui s'explique par le manque de plus d'un million de francs
de valeurs inactives constaté en fin de gestion 2011 (déclaration
de C/DRR). Il se pose alors le problème de suivi des valeurs
inactives et des activités des agents collecteurs.
Par ailleurs, la Commune dispose d'un répertoire qui
montre la nature du potentiel non fiscal disponible, le taux de
prélèvement de ces taxes, ainsi que
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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leur assiette. (Confère annexe1 : Tableau n°2 ;
Répertoire des différentes sortes de valeurs inactives)
Malgré l'existence de ce répertoire, la division
des recettes n'arrive pas à percevoir les différentes taxes et
droits. Du coup, les recettes non fiscales relevant des valeurs
inactives ne sont pas mobilisées comme cela se doit
(Problème).
Conclusion séquentielle : Un ensemble de
problèmes sont relevés dans le recouvrement des recettes non
fiscales pour le financement du PDC.
En référence à ses attributions, le
C/DGEM qui doit procéder à des analyses prospectives facilitant
les choix de modes de gestion, gérer l'ensemble des affaires
liées aux délégations de service public marchand, ne le
fait pas faute de compétence et de formation malgré sa
volonté affichée (problème). Ce qui fait que les
marchés de Lokossa n'ont pas encore bénéficié d'un
mode de gestion efficace des services publics ; ce qui ne rentabilise pas les
recettes. Il se contente d'approvisionner les agents collecteurs des
marchés en valeurs inactives réglementaires et à rendre
compte au chef C/DRR. Ce dernier à son tour le fait au receveur
percepteur. Les marchés de la Commune sont gérés à
la fois par un comité de gestion et un comité d'investissement
où le C/DGEM occupe le poste de rapporteur dans les deux comités,
selon un arrêté7 (atout). En référence au
dit arrêté, le comité de gestion de chaque marché
est composé d'un président qui est le CA de l'Arrondissement qui
abrite le marché, d'un rapporteur qui est le C/DGEM et des membres qui
sont des notables et des usagers des marchés. Mais le constat fait est
que, non seulement il y a un manque de concertation entre les membres du
comité de gestion, mais que les CA affichent leur indisponibilité
pour accompagner cette gestion (problème) ; des membres nommés
n'y sont plus (décès, départ de la ville), sans
actualisation de l'arrêté. Ce qui justifie le fait que le C/DGEM
est pratiquement le seul, face à la gestion des marchés et
à gérer les occupants des domaines publics ; ce qui
7 Arrêté n°
96/010/CL/SG-SAF portant composition et attribution du comité de gestion
et du comité d'investissement des marchés de la commune de
Lokossa.
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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réduit sensiblement son efficacité. Il
se dégage que le comité de gestion n'est pas si fonctionnel.
Ainsi, les attributions de ce comité stipulées par
l'article 38 de l'arrêté ne sont pas exercées. Quant au
comité d'investissement des marchés, il s'agit d'un seul
comité qui assure l'investissement dans tous les marchés de la
Commune. Ce comité est composé du Maire comme président,
du PA comme vice-président, du DSF ou du C/DDEM comme rapporteur et des
membres constitués du CA du marché bénéficiant de
l'investissement, du receveur percepteur et du Directeur des services
techniques. Selon l'article 4 du même arrêté, le
comité d'investissement est chargé de définir un programme
cohérent et réaliste d'investissement et d'élaborer le
budget annuel d'investissement des marchés ; ce qui ne se fait
pas réellement. De plus, il est chargé de faire une
gestion transparente des fonds destinés aux investissements et de
contrôler l'exécution des tâches du comité de gestion
des marchés et des agents chargés de la perception des taxes. Que
se soit le comité de gestion ou le comité d'investissement, ils
maîtrisent à peine la gestion de l'ensemble des affaires
liées aux délégations des services publics industriels et
commerciaux (problème).
Dans l'exécution de leur tâche, l'organe des
marchés (comités, comme agents collecteurs) est confronté
à un manque de matériels et de mobiliers, de moyens de
déplacement et d'outils adéquats ainsi que de primes d'essence
(problème) ; ce qui rend difficile le travail malgré le
dévouement affiché par des agents qui utilisent parfois leurs
propres moyens. La vétusté de l'arrêté d'attribution
et son défaut de réactualisation, l'absence et
l'indisponibilité de certains membres, sont autant de difficultés
auxquels le comité est confronté. Les agents collecteurs sont
laissés à eux-mêmes et ils profitent de cette situation
pour majorer les droits de place dans les marchés (problème).
L'émission des
8 Selon l'article3 du présent arrêté, le
comité de gestion placé sous l'autorité du maire est
chargé de :
- Approvisionner les agents collecteurs en valeurs inactives ;
- Déployer judicieusement les agents collecteurs sur le
marché ;
- Contrôler les opérations de perception ;
- Faire payer des amendes allant de 2000 à 20000 FCFA aux
usagers pour le refus de payement des
taxes, altercation, violence, trouble à l'ordre public ou
tout autre agression dans le marché ;
- Assurer la police du marché et proposer sa
médiation en cas de litige ;
- Faire en fin de journée le point des recettes et dresser
le procès verbal des opérations.
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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tickets parallèles par les agents collecteurs et
même la corruption exercée sur eux, expliquent le manque
de suivi rigoureux des agents collecteurs par le comité et
l'insuffisance de sensibilisation des marchands sur l'importance du paiement
légal des droits de place et loyers. L'inexistence d'un statut
des collecteurs, leurs insatisfactions par rapport au 15% de ristourne et le
défaut d'assistance en cas de dangers et de maladies sont des facteurs
qui freinent la collecte des taxes et droits de place dans les
marchés.
Conclusion séquentielle : le fonctionnement
irrégulier des comités chargés d'assurer la gestion et
l'investissement des marchés nous a permis de dire que le cadre
organique des marchés est inopérant.
B- Etat de la gestion des marchés de la Commune.
Les principaux marchés qui existent sur le territoire
de la Commune de Lokossa sont : les marchés Nesto d'Almeida et Escale de
Lokossa, le marché d'Agamè, le marché de
Ouèdèmè et celui de Tozounmè dans Koudo. Quant au
marché de l'Arrondissement de Houin, il n'est plus fonctionnel du fait
de son enclavement par pistes d'accès (confère photo en annexe3).
Ces différents marchés sont classés suivant les
critères tels que :
- l'étendue de la place du marché ;
- le nombre et l'importance des équipements marchands ; -
le nombre de véhicules qui fréquentent le marché ;
- la provenance et l'importance numérique des marchands
;
- l'importance des échanges commerciaux par jour de
marché ; etc.
Ainsi, le marché de Nesto d'Almeida se dégage
nettement comme étant le plus important marché de la Commune de
Lokossa et l'un des plus importants marchés du département du
Mono. Les autres marchés de la Commune ont un rayonnement qui
dépasse rarement le niveau du village ou de l'arrondissement de leur
ressort territorial. Le tableau n°3 en annexe 2 nous donne la
classification des plus importants marchés de la Commune, des produits
dominants vendus, de leur périodicité d'animation et de leur
étendu spatial.
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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En effet, la Commune ne dispose pas d'un répertoire
fiable relatif au nombre des commerçants des différents
marchés, de places assises, de commerçants ambulants etc.
Ceci met en évidence la non maîtrise du potentiel
exploitable dans les marchés de la Commune
(problème). En ce qui concerne
l'hygiène et la salubrité dans les marchés, il faut noter
que les quelques infrastructures qui existent sont très mal
entretenues et se trouvent dans un état d'insalubrité
poussée (problème). Ceci pourrait être
expliqué par le fait que ces infrastructures ne sont placées,
à l'exception du marché Nesto d'Almeida dont la salubrité
est assurée par la DST, sous la direction d'un comité de gestion
ou d'une personne responsabilisée pour leur entretien (problème).
Les tas d'ordures en plein marché ou adjacents aux hangars
caractérisent les quelques marchés de la commune en dehors du
marché Nesto d'Almeida. La présence des tas d'ordures, quelle que
soit leur taille n'empêche pas les vendeuses de s'installer à
proximité. Parfois l'étalage est presque posé sur
les tas d'ordures (problème). Les latrines installées au
niveau de quelques marchés de la commune sont très peu
entretenues. Il existe de nombreuses cabines de latrines qui sont
abandonnées (problème). Déjà à 19 heures,
une obscurité totale s'installe dans les marchés malgré
quelques tentatives d'éclairage ; ce qui engendre
l'insécurité dans les marchés les nuits
(problème). Le manque d'eau potable et le défaut de
clôture, caractérisent les marchés de Lokossa. L'absence
d'un mode efficace de gestion des services publics, caractérise la
gestion des marchés de la Commune. Ceci a pour corollaire, le faible
taux de mobilisation des recettes marchandes par rapport à l'ensemble
des recettes non fiscales comme l'indique le tableau n°4.
Tableau n°4 :
Présentation du poids des recettes marchandes dans les recettes
non fiscales en franc CFA (2006-2010).
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
Recettes non fiscales (a)
|
198.778.659
|
309.437.648
|
341.836.159
|
129.623.779
|
157.688.311
|
Recettes marchandes (b)
|
12.149.620
|
13.961.405
|
11.824.740
|
14.935.335
|
19.494.550
|
Taux = b/a ×100
|
6,11%
|
4,51%
|
3,45%
|
11,52%
|
12,36%
|
Source : Réalisé par nous
même à partir des comptes administratifs.
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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A la lecture de ce tableau, le montant de réalisation
sur les cinq (05) ans des recettes non fiscales est 1.137.364.556f CFA alors
que celui des recettes marchandes est 72.365.650f CFA.
Soit 100% le pourcentage de réalisation des
1.137.364.556f de recettes non fiscales sur les 05 ans et X le taux de
réalisation des 72.365.650f de recettes marchandes par rapport à
celles non fiscales.
100 1.137.364.556f
X 72.365.650f
X= 72.365.650f x 100/ 1.137.364.556f
X= 6,36%. Le taux de
réalisation des recettes devant découler des droits de places
dans les marchés par rapport aux recettes non fiscales est de 06,36%.
Le taux de 6,36% réalisé sur les cinq (5) ans est
très faible.
Conclusion séquentielle : De tout ce qui
précède, on note l'absence d'un mécanisme de gestion
efficace des marchés où l'entretien, les prévisions et la
mobilisation des recettes des marchés sont faibles.
Le tableau n°5 présente le niveau et le type
d'infrastructures et équipements marchands des différents
marchés.
Tableau n°5: Type et niveau
d'équipement marchand de la Commune.
Marchés
|
Appatams
|
Hangars
|
Kiosque
|
Boutique
|
Magasin
|
Tozoumè
|
39
|
5
|
0
|
0
|
0
|
Nesto d'Alméida
|
162
|
91
|
2
|
5
|
2
|
Agamè
|
5
|
16
|
0
|
0
|
0
|
Ouèdèmè
|
29
|
84
|
0
|
0
|
0
|
L'Escale
|
16
|
24
|
1
|
3
|
0
|
Total
|
251
|
220
|
3
|
8
|
2
|
Source : Enquête SAFIC, 2009
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
|
22
|
|
|
Au total, les marchés s'animent par
périodicité régulière sauf celui d'Escale qui
s'anime tous les jours. Le nombre de places réellement disponibles dans
les marchés et le nombre de vendeurs ou commerçants ne sont pas
connus faute d'une statistique en la matière. Le flux des produits
présente une provenance et une destination communale,
départementale, régionale, nationale et internationale. Au total
nous avons dans la Commune, 8 boutiques, 03 kiosques, 220 hangars, 251
appatams, 02 magasins. Le niveau d'équipement des marchés
est donc très faible au regard des types d'abri et des occupations qui y
sont réalisés ; ce qui limite les possibilités de
recouvrement des droits de place et des frais de location des
équipements.
Néanmoins, au cours des gestions 2009, 2010 et 2011, la
Mairie de Lokossa, appuyée par les partenariats tels que : CTB, PAPDC,
PDDC, FADeC, AIF et même sur des fonds propres du Maire, a
réalisé de multiples investissements dans les marchés de
la Commune en terme de boutiques, magasins, hangars. Les marchés Nesto
et de Ouèdèmè sont les plus grands
bénéficiaires de ces investissements. Faute d'actualisation des
données, nous n'avons pas eu le niveau d'équipement actuel des
marchés. Toutefois, nous avons compté 57 nouveaux hangars, 26
nouvelles boutiques et 01 grand magasin en construction dans le marché
Nesto d'Almeida (voir photo en annexe 3). Au marché de
Ouèdèmè, nous avons compté 18 hangars nouveaux.
Particulièrement pour le marché Nesto, les nouveaux hangars
construits ne sont pas exploités parce que selon la version des
marchands et nos constats, les hangars sont trop hauts (confère photos
en annexe 3) et sont presque isolés à l'aperçu des clients
; ils préfèrent rester à l'air libre que d'aller presque
s'enfermer. Quant au marché Escale, il est actuellement en totale
réfection. S'agissant du marché de Houin (non fonctionnel), on
note quand même six (06) hangars en matériaux définitifs
abandonnés dans la brousse et financés par AGeFIB. Il faut noter
que les marchés de la commune hormis Nesto ne disposent pas de plan
d'aménagement (problème). Faute d'infrastructures suffisantes, on
constate une occupation anarchique des principales artères des
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
|
23
|
|
|
marchés par les marchands sous des bâches et
appatams dans des états délabrés et même à
l'air libre. (Problème).
Conclusion séquentielle : Il se pose un manque
cruel d'infrastructures et équipements marchands dans les marchés
de la Commune.
II- Inventaire des résultats issus de
l'état des lieux
Cette partie fait dans un premier temps, le point des atouts :
forces et opportunités (A) avant d'aborder les problèmes :
faiblesses et menaces (B).
A- L'inventaire des atouts
Malgré les difficultés auxquelles les services
de la Mairie sont confrontés nous avons noté quelques
éléments qui constituent des atouts. Il s'agit donc des forces et
des opportunités ci-après:
- la tenue régulière des sessions du conseil
communal ;
- la dotation des services en matériels bureautiques
modernes ;
- l'existence d'un poste de contrôleur interne ;
- l'existence d'importants marchés au niveau de la Commune
;
- la disponibilité d'importants produits agricoles sur
les marchés ; - l'existence de coopération
décentralisée et d'intercommunalité ; - l'existence de
partenaires techniques et financiers (GIZ, PAPDC et la
CTB) ;
- l'existence d'importants espaces réservés au
développement des marchés ;
- l'existence de marchés dans les
communes voisines extérieurs: Comè, Lobogo, Dogbo, Azovè,
et Lalo.
B- L'inventaire des problèmes
- l'insuffisance de cadres qualifiés ;
- l'inexistence d'un plan de formation continue du personnel ; -
l'insuffisance d'équipements et d'infrastructures marchands ;
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
|
24
|
|
|
- faible équipement des marchés avec la
présence de nombreux vendeurs et vendeuses sous des appatams, hors abri,
et des ambulants ;
- l'état dégradé de la plupart des pistes
rurales reliant les marchés surtout en saison pluvieuse ;
- le non fonctionnement du marché de Houin ;
- l'existence de potentialités non exploitées, en
termes d'espace de marché exploitable;
- faible capacité d'autofinancement à partir de
ressources propres ; - faible dotation des infrastructures scolaires ;
- manque d'ouvrages d'assainissement dans les marchés ;
- défaut d'aménagement et d'entretien des
marchés ;
- faible recouvrement des droits de place sur les marchés
;
- l'absence d'un mode de gestion efficace des marchés ;
- le retard dans le transfert des compétences aux communes
;
- l'insécurité dans les marchés.
Nous procéderons ensuite au regroupement des
problèmes par centre d'intérêt.
Tableau N°6 : Regroupement
des problèmes par centre d'intérêt
N° d'ordre
|
Centre d'intérêt
|
Problèmes spécifiques
|
Problème général
|
Problématique
|
01
|
Gestion des ressources humaines
|
- faible motivation du personnel
- manque de suivi rigoureux du personnel
- inexistence d'un plan de formation continue des agents -manque
criard de personnel en nombre et en qualité -absence d'un plan claire de
recrutement
- inadéquation poste/profil dans les mutations
|
Gestion non efficace des ressources humaines
|
La problématique de la gestion efficace des ressources
humaines
|
02
|
Gestion et entretien des infrastructures scolaires de la
maternelle et primaire
|
- insuffisance d'infrastructures et d'équipements
scolaires -dégradation et vétusté des infrastructures
scolaires existantes - l'existence d'infrastructures scolaires en
matériaux précaires - absence de cantines scolaire dans les
écoles rurales
- voies d'accès des écoles impraticables
- Inondation cyclique dans des écoles
|
Gestion peu efficace des infrastructures et équipements
scolaires
|
Problématique d'une meilleure gestion des infrastructures
et équipements scolaires
|
03
|
Gestion et entretien des infrastructures marchandes
|
-l'insuffisance d'entretien dans les marchés
-l'absence d'un mode de gestion efficace
-le manque de rigueur dans le contrôle opéré
sur les agents collecteurs -l'insuffisance de boutiques, de hangars dans les
marchés et kiosques -faible politique d'aménagement des
marchés
- fonctionnement irrégulier des comités
chargés d'assurer cette gestion -faible mobilisation des recettes
marchandes
-non fonctionnement du marché de Houin
|
Mauvaise gestion des
marchés de la Commune
|
Problématique de la gestion efficace des
marchés
|
04
|
Mobilisation des recettes non fiscales
|
-Faible financement du PDC à partir des ressources propres
de la commune
-Faible recouvrement des recettes non fiscales
-incivisme des contribuables
-non maitrise de l'ensemble du potentiel non fiscal
-le détournement des agents collecteurs
|
Faible taux de mobilisation des recettes non fiscales par le
régisseur de la
commune.
|
Problématique de la mobilisation optimale des recettes non
fiscales pour le financement du PDC
|
Source : Notre réalisation
à partir de l'état des lieux.
Section 2 : Ciblage de la problématique
Nous allons aborder la spécification de la
problématique et la détermination des séquences de
résolution (paragraphe 2) après avoir procédéau
choix et à la justification du sujet (paragraphe 1). Paragraphe1 : Choix
de la problématique et justification du
sujet.
Dans cette partie, nous allons choisir la problématique
(I) et la justifier
(II).
I- Choix de la problématique
Les différentes problématiques
identifiées à partir de l'état des lieux et
présentées dans le tableau précédent sont toutes
d'une importance capitale pour l'atteinte des objectifs de développement
assignés à la commune par le processus de la
décentralisation.
La résolution des différents problèmes
spécifiques liés à ces problématiques permettra
à la Commune de Lokossa de tendre, non seulement vers
l'efficacité, mais aussi vers l'efficience de tous ses projets de
développement. Ces problématiques sont au nombre de quatre (04)
que sont :
|
la problématique de la gestion efficace des ressources
humaines à la Mairie de Lokossa ;
la problématique de la meilleure gestion des
infrastructures et équipements scolaires ;
la problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa ;
la problématique de la mobilisation optimale des recettes
non fiscales pour le financement du PDC.
|
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
|
27
|
|
|
Toutes ces problématiques ne pouvant pas faire l'objet
d'une même étude, nous nous sommes proposé de
réfléchir sur l'une des quatre (4) qui nous paraît plus
pertinente. Il s'agit de la problématique relative à la gestion
des marchés : << la problématique de la gestion
efficace des marchés de la Commune de Lokossa».
II- Justification du sujet
Sur la base de l'état des lieux, il a été
identifié un problème actuel, réel au niveau de la Mairie
de Lokossa. L'article 104 de la loi N° 97-029 du 15 janvier 1999 portant
organisation des communes en République du Bénin dispose :
<< La Commune a la charge de la construction, de l'équipement, des
réparations, de l'entretien et de la gestion des marchés, ...
». De plus, selon l'article 108 de la même loi, la commune assure la
maîtrise d'ouvrage de la gestion et de l'entretien des services et
équipements urbains. Cela revient à dire que la Commune de
Lokossa a la compétence de la gestion des marchés, celleci
relève de la catégorie des compétences propres qui lui
sont transférées.
La gestion des équipements économiques,
notamment la gestion des services publics marchands est un
élément déterminant dans la réussite du
développement à la base et la fourniture d'un service de
qualité à la population. En effet, jouissant de la
personnalité juridique et de l'autonomie financière, la commune
est appelée à alimenter son budget, d'abord et avant tout, par
ses ressources propres, lesquelles proviennent des recettes fiscales et non
fiscales. Il en résulte que la commune qui désire accroître
son budget doit développer des stratégies pour améliorer
le niveau de recettes ; cela suppose une meilleure exploitation des sources
génératrices de ressources financières parmi lesquelles
figurent les marchés.
Par ailleurs, la gestion est un ensemble de processus par
lequel on organise, planifie, programme, exécute et suit toutes les
activités d'une
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
|
28
|
|
|
entreprise, d'une organisation. Les solutions juridiques
possibles pour les collectivités d'assumer cette compétence vont
de la gestion directe à la gestion déléguée. Dans
la Commune de Lokossa, tous les cinq (05) marchés sont en gestion
directe sous la forme de régie simple, sans aucune expérience en
gestion déléguée des marchés. Nous avons fait
l'option de contribuer à l'amélioration de la gestion de ces
marchés pour permettre à la collectivité locale de
garantir la mission d'intérêt général qui est
l'objectif primordial de toute Administration publique. Toutefois, elle peut
entraîner de lourdes charges à la collectivité sans
incidence sur l'efficacité de l'organe chargé de sa gestion. Dans
ces conditions, la collectivité est libre de mettre en place des
stratégies pour améliorer la gestion faite par son organe. De
plus, du fait des compétences qui leur sont dévolues en
matière de gestion des marchés, les communes ont le devoir et
même l'obligation de développer de manière permanente, les
stratégies et actions appropriées, leur permettant d'assurer la
prise en charge possible des problèmes d'assainissement et
d'hygiène au niveau de leurs marchés respectifs. Mais on constate
que la Commune de Lokossa ne joue pas encore pleinement ce rôle
étant donné que la plupart de ses marchés
végètent dans un état d'insalubrité notoire, ne
permettant pas ainsi la création d'un cadre propice d'activités
aux usagers.
Enfin, les droits et taxes issus des équipements
marchands constituent une part très importante des ressources
financières propres aux collectivités locales. Dans la Commune de
Lokossa, il a été remarqué que le potentiel existant dans
ces marchés n'est pas bien exploité et les recettes sont sous
estimées. L'attention est plus portée sur les recettes fiscales
alors que celles non fiscales dont les droits de place et les recettes des
valeurs inactives peuvent aussi apporter une part non négligeable aux
finances locales. Une meilleure gestion des marchés renforcera les
recettes propres de la Commune. Dans ces
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
|
29
|
|
|
conditions, le développement à la base peut
être atteint et la dépendance financière vis-à-vis
de l'Etat se trouvera réduite.
Dans l'exercice de cette compétence, la Mairie est
confrontée à d'énormes difficultés parmi lesquelles
nous pouvons citer : l'insuffisance d'infrastructures et d'équipements
marchands, l'absence d'un mécanisme de gestion efficace des
marchés et le fonctionnement irrégulier des comités
chargés d'assurer cette gestion.
C'est au vue de tout ce qui précède que cette
problématique nous paraît donc plus urgente à
résoudre. Dans l'optique de sa résolution, à travers les
solutions aux problèmes spécifiques qui y sont liés, nous
avons formulé le thème tel que suit : <<
Problématique de la gestion efficace des marchés de la
Commune de Lokossa ».
Paragraphe 2 : Spécification de la
problématique et
détermination des séquences de
résolution de la problématique spécifiée.
Nous allons spécifier d'abord la problématique (I)
avant de dresser le canevas de sa résolution (II).
I- Spécification de la problématique.
Spécifier la problématique, c'est regrouper les
problèmes spécifiques les plus englobant, déterminer le
domaine d'expertise, donner le degré de complexité du
problème en résolution. La problématique sur laquelle
porte notre étude est, rappelons-la, << la gestion
efficace des marchés de la Commune de Lokossa ». Nous nous
appliquerons ici à identifier les différents problèmes y
afférents afin de cerner les contours de cette problématique.
Elle est ainsi formulée à travers un problème
général qui est la mauvaise gestion des marchés de la dite
commune. En effet, les problèmes spécifiques et leurs
sousproblèmes choisis sont les suivants : d'abord le problème de
<< l'insuffisance
d'infrastructures et d'équipements marchands
» qui a pour sousproblèmes :
· l'insuffisance de boutiques, de magasins, de hangars, et
de kiosques ;
· l'occupation anarchique des principales artères du
marché par les marchands sous des bâches et appatams dans des
états délabrés ;
· l'absence d'aménagement des marchés.
De même, le problème de << l'absence
d'un mécanisme de gestion efficace des marchés » a
pour sous-problème :
· l'absence d'un mode de gestion efficace des SPIC qui
entraine la faible mobilisation des recettes marchandes;
· l'inexistence de statistique du potentiel marchand et
leur planification dans le long terme ;
· le défaut d'entretien dans tous les marchés
de la Commune.
En fin, le problème du << cadre
organique inopérant : le fonctionnement irrégulier des
comités chargés d'assurer cette gestion », il
a pour sousproblème :
· le défaut de suivi régulier des agents
collecteurs par les comités des marchés ;
· l'absence d'un programme réaliste et le
défaut d'élaboration du budget annuel d'investissement des
marchés ;
· l'imperfection constatée dans l'exercice de la
police des marchés.
Ainsi, les problèmes spécifiques suivants
retiennent notre attention :
|
l'insuffisance d'infrastructures et d'équipements
marchands ; l'absence d'un mécanisme de gestion efficace des
marchés, le cadre organique de gestion des marchés est
inopérant.
|
|
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
|
31
|
|
|
|
Les trois problèmes spécifiques
identifiés montrent la complexité du problème
général dont ils sont des manifestations. La résolution de
cette problématique se fera dans un canevas précis.
II- Séquences de résolution de la
problématique spécifiée
Une fois la problématique ciblée, le sujet
formulé et les problèmes spécifiques à
résoudre identifiés, il importe de préciser les
séquences de résolution des problèmes spécifiques
retenus et par conséquent du problème général. Il
s'agit ici, d'annoncer les étapes essentielles à suivre pour
résoudre la problématique préalablement
spécifiée. Ce sont :
· la fixation des objectifs à atteindre ;
· l'identification des causes supposées être
à la base des problèmes
spécifiques ;
· la formulation des hypothèses de recherche ;
· la construction du tableau de bord de l'étude ;
· la revue de la littérature ;
· le choix des outils de mobilisation et d'analyse des
données ;
· la collecte des données ;
· la vérification des hypothèses ;
· l'établissement du diagnostic ;
· les approches de solution ;
· les conditions de mise en oeuvre des solutions.
CONCEPTION ET MISE EN OEUVRE DU
CADRE THEORIQUE ET
METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE
CHAPITRE PREMIER
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
|
33
|
|
|
|
Nous abordons premièrement dans ce chapitre le cadre
théorique et méthodologique de l'étude (Section I) et
deuxièmement la collecte et l'analyse des données recueillies
(Section II).
Section 1: Du cadre théorique de l'étude
à la méthodologie adoptée
Il s'agit dans un premier temps de déterminer les
objectifs et les hypothèses de l'étude en relation avec le
problème général et les problèmes
spécifiques précédemment identifiés ; ce qui
conduira à l'élaboration du tableau de bord de l'étude
suivi de la revue de littérature. Dans un second temps, nous allons
procéder à l'exposé du choix de la méthodologie de
cette étude, notamment des méthodes empiriques et approches
théoriques.
Paragraphe 1 : Objectifs, hypothèses et revue de
littérature.
Il s'agit de fixer premièrement les objectifs de
l'étude et deuxièmement d'émettre des hypothèses
pour aboutir enfin à la revue de littérature.
I- Objectifs de l'étude
Les objectifs sont fixés par rapport aux problèmes
identifiés. Objectif général :
A notre problème général : <<
La mauvaise gestion des marchés de la Commune de Lokossa
», correspond l'objectif général qui vise à
« analyser les facteurs qui expliquent la mauvaise gestion des
marchés de la Commune.»
Objectifs spécifiques :
D'abord, s'agissant de l'insuffisance d'infrastructures et
d'équipements marchands, l'objectif spécifique est d' <<
identifier les causes qui justifient l'insuffisance d'infrastructures
et équipements marchands dans les marchés
». (Objectif spécifique n°1)
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
|
34
|
|
|
|
En suite, compte tenu de l'absence d'un mécanisme de
gestion efficace des marchés, il s'agit « d'analyser les
facteurs qui expliquent l'absence de mécanisme de gestion efficace des
marchés ». (Objectif spécifique n°2)
En fin, étant donné que le cadre organique de
gestion des marchés est inopérant, l'objectif est de «
déterminer les conditions de fonctionnement régulier du
cadre organique de gestion des marchés ». (Objectif
spécifique n°3)
Une fois les objectifs déterminés, nous passerons
aux hypothèses de l'étude, au tableau de bord et à la
revue de littérature.
II- Des hypothèses de l'étude, au
tableau de bord de l'étude, à la revue de littérature.
A- Des hypothèses de l'étude et du tableau
de bord
Les causes et hypothèses sont formulées à
partir des problèmes spécifiques de leur rang :
|
Causes supposée et hypothèse liées
au problème spécifique N°1
|
|
S'agissant de l'insuffisance d'infrastructures et
d'équipements marchands dans les marchés de la commune, nous
avons identifié trois (03) causes :
- le manque d'intérêt des autorités locales
pour la mise en place d'infrastructures et d'équipements marchands ;
- l'inexistence de plans d'aménagement des marchés
;
- L'insuffisance de ressources financières.
L'intérêt des autorités locales est
important dans la mise en place des équipements marchands. Mais
suffit-il qu'elles soient intéressées pour que les
équipements soient disponibles ? N'y a-t-il pas d'autres facteurs plus
pertinents ? Nous éliminons cette cause qui, à ce point de vue
est moins probante.
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
|
35
|
|
|
|
L'inexistence de plans d'aménagement des
marchés ne peut être la cause du PS1 par ce que même si ce
plan est disponible, il faut des moyens pour sa mise en oeuvre.
Par contre, pour tout investissement, il faut
nécessairement des moyens, surtout ceux financiers. Ces moyens peuvent
être de sources internes qu'externes. Donc la troisième cause nous
parait plus pertinente.
Hypothèse : L'insuffisance des
ressources financières justifie le manque des infrastructures et
équipements marchands dans les marchés de la Commune.
Cause supposée et hypothèse liées au
problème spécifique N°2
Pour le problème spécifique n°2, nous avons
identifié aussi trois causes :
- le manque de dynamisme des agents chargés de
gérer ces marchés ; - l'incivisme de la population marchande ;
- l'inexistence d'une politique globale de gestion des
marchés.
Les deux premières causes semblent individuellement
être à la base du PS2. Mais le manque de dynamisme seul ne suffit
pour la mise en place d'un mécanisme de gestion efficace. Quant à
l'incivisme de la population marchande, elle a aussi une part non moins
importante dans la mise en place de mécanisme de gestion. En revanche,
l'inexistence d'une politique globale de gestion des marchés de la
commune, nous paraît mieux être la cause du PS2.
Hypothèse : L'inexistence d'une
politique globale de gestion des marchés explique l'absence d'un
mécanisme de gestion efficace des marchés.
|
Cause supposée et hypothèse liées
au problème spécifique N°3
|
|
En ce qui concerne le problème spécifique
n°3, nous avons retenu que le cadre organique de gestion est
inopérant. Trois causes sont identifiées :
- l'inexistence d'un cadre fonctionnel de concertation entre les
comités des marchés ;
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
|
36
|
|
|
|
- L'absence d'une rémunération convaincante des
agents du marché ;
- L'insuffisance de moyens matériels, de ressources
humaines et leur faible qualification.
La mise en place d'un cadre fonctionnel de concertation entre
le comité de gestion et le comité d'investissement leur permettra
de travailler en synergie et de pallier les faiblesses des uns et des autres.
Mais ce cadre de concertation ne va pas permettre un fonctionnement
régulier de ces comités.
Il est vrai que la rémunération est une forme
de motivation du personnel mais elle ne va permettre, même si le
personnel est incompétent et insuffisant, d'être efficace.
Par ailleurs, nous avons estimé que le fonctionnement
régulier d'un organe de gestion dépend non seulement du nombre et
de la qualité du personnel employé mais aussi des moyens mis
à la disposition de ce dernier. Ce qui nous a conduits à
l'hypothèse suivante :
Hypothèse : L'insuffisance de
moyens matériels, de ressources humaines et leur faible qualification
sont à la base du caractère inopérant du cadre
organique.
Présentons alors le tableau de bord de l'étude.
37
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
Tableau N°7 : Tableau de
bord de l'étude (TBE).
Niveau d'analyse
|
Problématiques
|
Objectifs
|
Causes supposées
|
Hypothèses
|
Niveau général
|
Mauvaise gestion des marchés de la commune
|
Analyser les facteurs expliquant la mauvaise gestion des
marchés de la Commune
|
-
|
-
|
Niveaux specifiques
|
1
|
L'insuffisance d'infrastructures et d'équipements
marchands dans les marchés de la commune
|
Identifier les causes justifiant l'insuffisance
d'infrastructures et équipement marchands dans les marchés
|
L'insuffisance de ressources financières.
|
L'insuffisance des ressources financières justifie le
manque des infrastructures et
équipements marchands dans les marchés de la
Commune.
|
|
L'absence d'un mécanisme de gestion efficace des
marchés
|
Analyser les facteurs expliquant l'absence de mécanisme
de gestion efficace des marchés
|
L'inexistence
d'une politique globale de gestion des marchés.
|
L'inexistence d'une politique globale de gestion des
marchés explique l'absence d'un mécanisme de gestion efficace des
marchés.
|
|
Cadre organique inopérant.
|
Déterminer les conditions de fonctionnement
régulier du cadre fonctionnel de gestion des
marchés
|
L'insuffisance de moyens matériels, de ressources
humaines et leur faible
qualification
|
L'insuffisance de moyens matériels, de ressources
humaines et leur faible qualification sont à la base du
caractère inopérant du cadre organique de gestion.
|
|
Source : Notre réalisation
B- La revue de la littérature
« C'est au bout de l'ancienne corde qu'on tisse la
nouvelle » PLIYA (2002). C'est donc en droite ligne de cette assertion
qu'une revue de littérature s'impose. La revue de littérature est
le point de l'état des connaissances sur les problèmes en
résolution d'une part, et la situation de l'orientation de notre travail
par rapport à cette littérature d'autre part. Notons au
préalable que le point des connaissances relatives aux problèmes
spécifiques est sous le couvert de la théorie du problème
général.
· Insuffisance d'infrastructures et
d'équipements marchands
L'insuffisance d'infrastructures et équipements
marchands (boutiques, hangars, magasins) dans les marchés est une
situation préoccupante dans la plupart des communes. La Commune de
Lokossa n'est pas restée en marge de cette situation. C'est ce constat
qu'a fait ressortir FELIHO (2007), en mettant
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
|
38
|
|
|
|
en exergue << l'aspect, l'état physique actuel
du marché qui n'est pas construit comme il se doit ; et dont la plupart
des boutiques et hangars sont en matériaux précaires >>.
SALIFOU (2010), abordant la question d'insuffisance
d'équipements dans les marchés gérés en
régie à Parakou, disait que seule la construction
d'équipements au niveau desdits marchés apparait comme la seule
façon de renforcer leurs potentiels et d'assurer un recouvrement
subséquent des recettes marchandes. Quant à GNANGUENON (2008), la
construction d'équipements marchands dans les marchés est
indispensable pour une augmentation du taux de recouvrement des recettes
marchandes. AMOUSSOU (1998) quant à lui, entretenir une infrastructure
comme marché est une nécessité dans une gestion
performante. Cet entretien qui consiste à doter les marchés en
équipements adéquats, permet d'amenuiser les coûts d'un
investissement Onéreux. Selon FATOGNON (2010), l'exiguïté de
ce marché et l'insuffisance numérique de places ont
entraîné l'occupation des artères et des abords de la voie.
Elle précise plus loin que l'occupation anarchique du domaine du
marché par la population est un problème qui empêche son
développement.
Mais face aux difficultés des collectivités
locales à réaliser des investissements de grandes envergures dues
au niveau relativement bas de leurs ressources, les sources de financement du
développement local doivent être diversifiées et ne doivent
plus se limiter aux finances publiques. A cet effet, TERNY et PRUD'HOMME,
(1986) affirment : << Si l'on s'en tient à une stricte logique du
financement, les collectivités locales se trouvent dans une logique
simple : le tarissement des modes traditionnels de financement
public>>.
Pour le professeur GUGLIELMI (1983) il n'est guère
envisageable, en effet qu'un accroissement durable de la fiscalité
permette dans les années à venir un financement massif du
développement local, le financement privé apparaît comme un
mode de financement privilégié du développement local.
Il
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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s'en suit donc que le recours au financement privé reste
une des possibilités les plus pratiques du financement des
investissements publics locaux.
· Absence d'un mécanisme de gestion
efficace des marchés
Il s'agit ici d'aborder les connaissances antérieures
par rapport au mode de gestion des services publics adéquats aux
services marchands, l'inexistence de statistique du potentiel marchand et leur
planification dans le long terme et le défaut d'entretien dans les
marchés.
Au terme de l'article 108 de la loi n°97-029 du 15
janvier 1999 portant organisation des communes en République du
Bénin, la Commune peut, dans l'exercice de ses compétences et
sous sa maîtrise d'ouvrage, déléguer, se faire assister,
concéder, affermer, sous-traiter ou passer contrat. A cet effet, elle a
recours aux services de l'Etat, aux sociétés ou organismes
d'Etat, aux établissements publics, aux sociétés
d'économie mixte ou associations de droit béninois
habilitées, aux comités de gestion, aux partenaires au
développement, aux sociétés privées
conformément à la réglementation en vigueur. Ainsi, le
législateur a-t-il prévu des possibilités juridiques
allant de la gestion directe à celle déléguée.
La gestion directe est un mode d'organisation du service
public par lequel la collectivité locale gère le service
exclusivement dans le cadre de la réglementation publique,
c'est-à-dire qu'elle emploie son personnel et utilise ses propres biens.
Dès lors, il faut en déduire que les services en régie ne
constituent pas des personnes juridiques distinctes. On distingue : la
régie simple, la régie autonome, la régie
personnalisée. Chacune de ces formes de gestion ont leurs
particularités, leurs avantages et des inconvénients. Quant
à la gestion déléguée, elle est une forme de
gestion dans laquelle la gestion du service public est confiée par la
collectivité à une personne morale extérieure.
L'autorité publique a le choix entre différentes formes de
gestion déléguée ou différentes personnes morales
susceptibles de rendre le service ; le mode choisi
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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est formalisé par un contrat qui contient un cahier
des charges décrivant les droits et obligations de l'Administration
locale de même que ceux du cocontractant. On distingue : la concession,
l'affermage et la gérance. Chacune de ces formes de gestion comporte des
avantages et des inconvénients ; PRODECOM (2005).
En abordant la question de la gestion des marchés,
FELIHO, (2007) a relevé l'absence d'une stratégie efficace de
gestion du marché international de Malanville. Cet aspect a
été soulevé dans l'optique de proposer un mode de gestion
différent de la régie qui est faite de ce marché
international par la Commune de Malanville.
Selon BALT et HILTORST9, (2009), la pratique du
mode de gestion directe ne permet pas toujours aux communes de tirer le
meilleur profit des équipements marchands. A l'inverse de la
régie directe, la gestion déléguée est la formule
employée pour octroyer à un partenaire public ou privé
l'organisation et la gestion de l'équipement marchand. Cette
délégation de compétence de la collectivité
territoriale à une personne morale se déroule sur la base de la
signature d'un cahier des charges que les deux parties acceptent de
négocier et de faire respecter. Plus loin, ils précisent que pour
accroître ses ressources, il était indispensable pour la Commune I
(Bamako) de rompre avec le mode de gestion actuel (régie directe) sur
les marchés de la commune et d'initier la délégation
globale de gestion desdits marchés.
Ces mêmes auteurs ont fait mention de
l'expérience en gestion déléguée de la Commune de
Bamako I au Mali sur appui de la SNV. Le tableau n°8 fait une comparaison
entre les recettes mobilisées sur six (06) marchés en gestion
directe et cinq (05) en gestion déléguée.
9 Auteurs de la SNV, (2009 : «
Accroître les ressources financières des communes : Pratiques
émergentes en Afrique de l'ouest et du centre »p53
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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Tableau n°8 Comparaison des marchés
en gestion déléguée et en régie sur six mois ;
Bamako (de juillet 2005 à janvier 2006)
Mode de gestion
|
Prévisions
|
Réalisations
|
Charges récurrentes
|
Soldes de performances
|
Taux de recouvrement
|
Régie : 6 marchés
|
11
|
239
|
000
|
4 462 392
|
2
|
940
|
000
|
- 6
|
776
|
608
|
40%
|
Gestion déléguée : 5
marchés
|
15
|
014
|
503
|
16 661 500
|
1
|
980
|
000
|
+ 1
|
646
|
997
|
111%
|
|
Source : Accroître les ressources
financières des communes. (Marchés de Bamako)
Il faut noter qu'en dehors de l'expérience malienne de
gestion déléguée des marchés, celles des Communes
de Klouékanmè, de Bohicon et de Dogbo10 en
matière de stratégie de mobilisation des recettes des
marchés sont entre autres, des faits qui peuvent servir d'exemple pour
la Commune de Lokossa.
Pour MAMACISE (1999), la principale structure de gestion du
marché central de Parakou est la Société de Gestion des
marchés de Parakou (SGMPSEM) ; c'est donc une gestion
déléguée. Elle s'occupe de la gestion financière et
physique du marché.
Abordant la question de l'entretien des infrastructures et
équipement marchands, BALT et HILTORST remarquaient que le manque
d'entretien des équipements ne permet pas à ceux-ci de
générer les bénéfices attendus. Selon Ta Thu Tuy
(1998), dans sa synthèse, l'assainissement doit répondre à
trois conditions :
- l'amélioration des conditions sanitaires par
l'installation des outils de collecte à savoir bacs à ordures,
fosses sceptiques ;
- l'amélioration de la salubrité par
l'évacuation des déchets vers les sites de traitements ;
- la dégradation de l'environnement doit être
évitée par l'épuration totale ou élimination des
déchets.
10 ECHOC des Commune N°020-2010, Bulletin d'information et
de promotion de l'association des communes du Bénin, p 17
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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Dans le souci de mettre l'accent sur la sensibilisation des
citoyens, ONIBOKOU et al, (1985), affirme : << pour que les
systèmes de collectes des déchets solides soient efficaces, les
citoyens doivent connaître leurs responsabilités quotidiennes, les
gestes à adopter, (...) et l'emplacement des sites adéquats
».
? Cadre organique inopérant
Le cadre organique est inopérant quand il manque
d'agents en nombre et en qualité pour faire fonctionner correctement les
marchés. Un autre élément est l'insuffisance de moyens et
d'outils de travail. Tout ceci a pour corolaire l'inexécution des
attributions confiées telles que l'élaboration d'un budget annuel
d'investissement, la maîtrise du potentiel marchand et la police des
marchés.
Le développement local envisagé est
confronté à l'épineux problème de l'insuffisance de
personnel qualifié dans les communes. Selon La territoriale,
2ème trimestre 2006, un examen de l'état du personnel dans
une dizaine de communes du Bénin permet de conclure qu'il y a un manque
cruel d'agents en quantité et en qualité. Il faut cependant noter
que de nombreux efforts sont entrepris dans ce sens par les communes. C'est ce
que confirme encore La territoriale 2ème trimestre 2006, en
affirmant que trois cent soixante (360) cadres sont recrutés dans tout
le Bénin depuis le démarrage des communes jusqu'à un
passé récent. Cette nécessité de renforcer les
organes qui s'occupent de la gestion des marchés a été
soulignée par le Guide pratique sur l'organisation et la gestion des
marchés, qui propose un recrutement dans trois (3) principales
catégories. On peut citer un personnel administratif et comptable, un
personnel de collecte, les contrôleurs et superviseurs.
Cependant en ce qui concerne la priorisation du recrutement,
les avis sont partagés. Le professeur PERETTI (2008)11,
affirme qu'avant de penser à un recrutement, la gestion des ressources
humaines préconise la formation de
11 Jean-Marie PERRETTI, Professeur au
département Management à l'ESSEC Business School :(2008),
<< Ressources humaines et gestion des personnes»7ème
édition. Paris (France) : Vuibert.
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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l'existant. Dans ce sens, il affirme : « la
modernisation des outils et méthodes de travail, l'évolution de
la législation et de l'environnement sociopolitique sont autant de
raisons qui peuvent justifier l'utilité de la formation des agents
déjà en poste.»
Il ne suffit pas seulement pour une organisation de disposer
de personnel en qualité et en quantité, il lui faut aussi des
moyens et outils de travail. Abordant cette question, ADEGNIKA (2005), souligne
que d'autres communes n'ont même pas de matériels roulants
adéquats pour les déplacements de leurs responsables.
La plupart des mémoires relatifs à la gestion
des marchés que nous avons lus n'ont pas ressorti cet aspect primordial,
celui de la nécessité de renforcer le cadre organique, en termes
de moyens, qui a pour mission la gestion des marchés dans nos
communes.
AKPO (2008) écrit tout en identifiant la non
maîtrise du potentiel des marchés comme la raison de leur
sous-exploitation, qu'il revient à chaque commune de cerner son
potentiel en adoptant une stratégie appropriée de collecte, faute
de quoi ce potentiel resterait inexploité. Pour HONTON et TOSSOU (2004),
la plupart des communes regorgent des gisements fiscaux et non fiscaux non
négligeables. Dans la mobilisation des ressources, en l'occurrence
celles non fiscales, il convient pour les communes de faire un travail
d'identification des sources génératrices de recettes, surtout
celles marchandes et de définir le mode de collecte et de gestion des
taxes y afférentes. Ils précisent que ce travail doit être
l'oeuvre d'un comité équipé.
Au Sénégal, le constat général
dans la quasi-totalité des collectivités locales est le manque
d'organisation des marchés et les difficultés que rencontrent ces
dernières pour maîtriser et mobiliser de façon optimale les
recettes potentielles générées par les équipements
marchands. Ce constat a été largement confirmé par la
demande pressante provenant de plusieurs collectivités locales
partenaires du Programme d'appui à la Décentralisation et
à la Gouvernance Locale DGL Felo, (2004) pour un appui dans la
réorganisation
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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de leurs marchés, l'amélioration des
systèmes de gestion mis en place et la mobilisation des ressources
financières12. Pour ce guide, le système de gestion
d'un marché doit reposer sur : un dispositif de collecte adapté
à la dimension et à la configuration du marché ; un
système de suivi et contrôle de la collecte et des collecteurs ;
une maîtrise des occupants à travers la mise en place de fichiers
régulièrement mis à jour ; une cartographie des
marchés et enfin l'implication et la responsabilité des acteurs
du marché dans la définition et la mise en oeuvre des politiques
de gestion.
En définitive, la Commune de Lokossa peut s'inspirer
de toutes ces expériences antérieures pour mettre en place une
politique de gestion rentable de ses marchés.
Paragraphe 2 : Méthodologie de l'étude :
approche théorique et méthode empirique.
Dans cette rubrique, nous allons exposer la procédure
qui nous a permis d'aboutir à l'obtention des données de
vérification de nos hypothèses en termes d'approche
théorique (I) et de méthode empirique (II).
I- Approche théorique
Il est question de mettre d'abord un accent sur la recherche
documentaire qui nous a permis de faire le point de l'état des
connaissances sur notre sujet (A) avant de préciser le seuil de
décision nécessaire pour retenir les causes réelles des
problèmes spécifiques (B).
A- Recherche documentaire
Une fois la problématique de l'étude retenue, nous
avons effectué notre recherche documentaire dans quelques centres comme
:
12 Guide pratique sur l'organisation et la gestion
des marchés, préparé par DGL Felo pour ARD, Inc ; au
titre du contrat N° 685-00-00-000037-00 avec l'USAID/
Sénégal)
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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|
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le Centre d'Information et de Documentation des
Collectivités Locales (CIDOCOL) de l'Association Nationale des Communes
du Bénin (ANCB);
la bibliothèque Patrick VIEYRA de l'Ecole Nationale
d'Administration et de Magistrature (ENAM) ;
le Service de l'Information, des Archives et de la Documentation
(SIAD) de la Mairie de Lokossa ;
le Centre de Documentation de la Direction départementale
du Commerce et de l'Industrie de Lokossa ;
le Centre Informatique de Recherche et de Formation (CIRF) de
(ENAM) ;
les mémoires, revues, rapports, ouvrages, et les cours
reçus dans le cadre de notre formation à l'ENAM, les textes de
loi, nous ont servi de supports.
A travers le tableau n°9, nous allons relever les approches
théoriques de résolution de nos problèmes
spécifiques.
Tableau n°9 :
Synthèse des approches théoriques par
problème.
Niveau d'analyse
|
Problématique
|
Approches théoriques retenues
|
Niveau général
|
Mauvaise gestion des marchés de la commune
|
-
|
Niveaux spécifiques
|
1
|
L'insuffisance
d'infrastructures et d'équipements marchands dans les
marchés de la commune
|
L'approche théorique du recours aux
financements extérieurs et privés13.
|
|
L'absence d'un mécanisme de gestion efficace des
marchés
|
L'approche théorique basée sur le choix d'un
mode de gestion efficace des services publics marchands et l'entretien dans les
marchés14.
|
|
Le cadre organique inopérant
|
L'approche théorique basée sur le recrutement
et la formation du personnel administratif et la mise à disposition des
moyens adéquats15.
|
|
Source : Notre réalisation
13 Proposé par Terny G. et Prud'homme R.,
(1986) et le professeur Gilles J. GUGLIELMI, (1983)
14 Proposé par Gerard Balt et Thea Hiltorst
(2009)
15 Proposé par DGL Felo, Sénégal
(2004) et celui du professeur Jean- Marie PERRETTI.
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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|
|
|
B- Seuil de décision
Pour l'analyse des données, nous nous sommes
appuyé sur les seuils de prise de décision susceptibles de nous
permettre de traiter plus efficacement les informations recueillies afin de
vérifier nos hypothèses. Etant donné que nous avons trois
causes supposées par PS, soit 100% les trois causes de chaque PS. Afin
de déterminer notre seuil de décision, nous avons divisé
les 100% par trois, soit 33,33%. Les causes réelles de ces
problèmes seront celles qui recevront au moins 33,33% d'approbation des
personnes questionnées. De même, lorsque deux ou plusieurs causes
présenteront les mêmes poids, elles seront cumulativement
considérées comme les causes réelles du problème
spécifique en question. Ce seuil nous permettra de traiter de
façon efficace les résultats issus de notre enquête en
raison du caractère hétéroclite de la population cible.
Toute cause qui obtiendra un pourcentage au moins égal à 16,66%,
soit la moitié de notre seuil de décision sera prise en compte
dans les approches de solutions afin que les problèmes
spécifiques en étude soient effectivement résolus dans
toutes leurs dimensions.
II- Méthodes empiriques
Les méthodes pratiques que nous avons adoptées
sont de deux (02) ordres : l'enquête (A) et la visite de terrain (B).
A- L'enquête
L'opportunité de l'enquête se justifie par la
nécessité d'évaluer la justesse des hypothèses que
nous avons émises en vue d'expliquer les problèmes
spécifiques identifiés comme étant les manifestations de
la mauvaise gestion des marchés de la Commune de Lokossa. Pour
recueillir les données nécessaires aux analyses, nous avons
utilisé un guide d'entretien et un questionnaire comme outils de
collecte. Le questionnaire est adressé aux personnes concernées
directement ou indirectement par la gestion des marchés (membres de
comité de
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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|
|
gestion et d'investissement, personnel communal, usagers des
marchés et autorités locales). Le guide d'entretien qui a
été adressé aux autorités locales et aux agents
concernés directement par la gestion des marchés nous a permis de
renforcer les constats faits dans l'état des lieux et de cerner les
causes probables à la base des problèmes spécifiques
identifiés.
B- Visite de terrain pour observation directe
Accompagné chaque jour de marché du C/DGEM qui
maîtrisait notre champ d'investigation, nous avons visité tous les
cinq (05) importants marchés de la Commune. Une curiosité nous a
poussés à nous rendre sur le marché de Houin où il
y a quand même six (06) hangars en matériaux définitifs
abandonnés dans la brousse. Sur le terrain, nous avons fait des
photographies sur des aspects que nous avons jugés importants
d'illustrer pour appuyer nos observations. (Confère annexe n°3)
Section 2 : De la collecte à l'analyse des
données
Cette section est axée sur deux paragraphes, d'une part,
la collecte des données et d'autre part, l'analyse des données et
la vérification des hypothèses.
Paragraphe 1: La collecte des données
Nous allons ressortir les préalables pour une collecte de
données judicieuse avant d'aborder la réalisation de
l'enquête proprement dite.
I- Préparation de la collecte : identification
de la population et échantillonnage
Pour mieux comprendre, apprécier et intégrer
les différentes facettes que présente la gestion efficace des
marchés de la Commune de Lokossa, il s'avère nécessaire de
recueillir la connaissance et les opinions des différents acteurs ainsi
que des populations ciblées comme étant directement ou
indirectement liées à la gestion des marchés. Il s'agit
des autorités locales, du personnel
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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|
|
communal, des commerçants, des agents collecteurs et
des membres des différents comités de gestion des marchés.
Ceux-ci constituent la population mère de notre enquête. En
réalité, compte tenu du caractère
hétéroclite et de l'inexistence de l'effectif des
commerçants dans les marchés, il nous est difficile de donner la
taille exacte de la population mère. Toutefois, elle a été
découpée en trois catégories pour permettre un choix
raisonnable de la taille de l'échantillon.
- 1ère catégorie : autorités
locales et agents de la Mairie ; leur effectif est de 106 et la taille de
l'échantillon choisie est 45.
- 2ème catégorie :
commerçants et agents collecteurs ; la taille des commerçants
n'étant pas connue, nous avons procédé à un hasard
simple où nous avons touché 38 personnes sur les cinq
marchés ; pour ce qui concerne les agents collecteurs, ils sont au
nombre de 15 et nous avons pris un échantillon de 7. La taille de
l'échantillon dans cette catégorie est de 45.
- 3ème catégorie : agents de
comités des marchés ; leur effectif est de 31. Nous avons pris un
échantillon de 10. Au total, la taille de notre échantillon est
de 100.
A- Guide d'entretien, questionnaire et les raisons de leur
choix
Le guide d'entretien et le questionnaire que nous avons
conçus (confère annexe 4 et 5) ont été
élaborés par rapport aux problèmes spécifiques en
vue de comprendre les causes qui sont à la base de ces problèmes.
Nous utilisons le guide d'entretien à l'endroit des autorités
locales, des membres des comités de gestion et d'investissement et du
Receveur percepteur ; au total onze (11) personnes ont fait l'objet de
l'entretien.
Notre second mode d'enquête s'est fait par le biais d'un
questionnaire administré à l'échantillon des cent (100)
personnes identifiées
Nous avons opté pour un guide d'entretien et un
questionnaire pour plusieurs raisons. En ce qui concerne le guide d'entretien,
l'effectif peu élevé
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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49
|
|
|
|
des élus locaux et des agents des comités de
gestion des marchés en plus du fait qu'il nous permettra d'obtenir d'eux
le maximum d'information nous ont poussé à faire ce choix. Nous
avons opté pour le questionnaire d'administration indirecte pour le
personnel de la Mairie, les commerçants et les agents collecteurs des
marchés compte tenu du niveau relativement bas de la majorité
d'entre eux et par le souci de les laisser s'exprimer le plus librement
possible.
B- Technique de dépouillement des
données et outil statistique de présentation.
En ce qui concerne les techniques de dépouillement,
les données recueillies ont été dépouillées
manuellement et, sont ensuite traitées à l'aide du logiciel
adapté (Excel) afin d'en déterminer les pourcentages pour les
comparer aux seuils de décision puis en tirer les conclusions.
S'agissant des outils statistiques d'analyse des
données, les résultats obtenus sont présentés
suivant la méthode de tri à plat et en application de notre seuil
de décision afin de vérifier les hypothèses.
II- Réalisation de l'enquête et limite
des données.
Il est question de la réalisation de l'enquête, des
difficultés rencontrées et la limite des données.
A- Réalisation de l'enquête
Elle a consisté en l'administration du guide
d'entretien et du questionnaire d'administration indirecte. Le guide
d'entretien a été adressé aux autorités
concernées par la gestion des cinq (05) principaux marchés. Quant
aux questionnaires, ils ont été adressés aux élus
locaux, au personnel de la Mairie, aux commerçants et aux agents
collecteurs de même qu'à certains membres des comités de
gestion et d'investissement. Le tableau n°10 présente le point des
travaux d'enquêtes effectuées pendant deux semaines.
Tableau n°10 : Présentation du point
des travaux d'enquêtes.
Catégorie d'enquête par rapport
aux questionnaires
|
Nombre
de questionnaires prévus
|
Nombre
de questionnaires distribués
|
Nombre de questionnaires remplis
|
Nombre de questionnaires non remplis
|
|
%
|
Nombres
|
%
|
Autorités locales et agents de la
Mairie
|
45
|
45
|
43
|
43%
|
2
|
2%
|
Commerçants et agents collecteurs
|
45
|
45
|
38
|
38%
|
7
|
7%
|
Agents du comité de gestion et
d'investissement
|
10
|
10
|
8
|
8%
|
2
|
2%
|
Total
|
100
|
100
|
89
|
89%
|
11
|
11%
|
|
Source : Résultats du
dépouillement des questionnaires.
Pour cent (100) exemplaires de questionnaires prévus
et distribués, 89 ont été remplis soit un taux de
réalisation de 89%. Le pourcentage de réalisation des
questionnaires varie en fonction du nombre de questionnaire prévus et de
celui remplis.
En ce qui concerne l'entretien, six (6) personnes sur onze (11)
se sont prêtées à nos différentes questions, ce qui
correspond à un taux de 54,54%.
Mais à ces données collectées, des limites
existent. B- Difficultés rencontrées et limite des
données
Les enquêtes que nous avons effectuées ne sont
pas exemptes de difficultés. La première est liée à
l'indisponibilité de certains élus et à la
réticence des agents de la Mairie à nous fournir des
informations. Cette situation a fait que nous avons passé plusieurs
semaines avant de terminer notre enquête. La deuxième est relative
à l'analphabétisme de la plupart des commerçants et des
agents collecteurs. L'indifférence et la négligence de certaines
personnes enquêtées, la non disponibilité des bases de
données sur les aspects importants des marchés de la commune ne
nous ont pas rendu la tâche facile. A cela s'ajoutent les contraintes de
temps et de moyens. Eu égard au temps qui nous est imparti pour la
rédaction du mémoire et aux moyens dont nous disposons,
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
|
51
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|
|
|
nous n'avons pas pu interroger un grand nombre plus de
marchands. Enfin, pour la limite des données, une marge d'erreur
très faible liée à la véracité des
informations recueillies peut être prise en compte. Cependant, cela
n'affecte pas la fiabilité des résultats recueillis et par
conséquent, l'analyse de ces résultats et le diagnostic à
établir.
Paragraphe 2 : De l'analyse des données à la
vérification des hypothèses.
Il s'agit de présenter et d'analyser les données
(I) afin de vérifier les hypothèses (II).
II- Présentation et analyse des
données
A- La présentation des données
La présentation des données issues du
dépouillement manuel de l'enquête est retracée dans les
tableaux (n°11, n°12, n°13) en annexe 6 en fonction des
problèmes spécifiques de l'étude ; et les résultats
de chaque question sont illustrés par un graphique de secteurs
éclatés comme suit :
Graphique n°2 : Présentation des
données relatives à l'insuffisance
1,12%
76,40%
22,47% L'insuffisance de ressources
financières
l'inexistence de plans d'aménagement des
marchés
le manque d'intérêt des autorités locales
d'infrastructures et équipements
marchands.
Graphique n° 3:
Présentation des données relatives à l'absence d'un
mécanisme de gestion efficace de marchés.
32,58%
13,48%
2,25% l'absence d'une politique globale
de gestion des marchés
51,69%
Autres
Manque de dynamisme des comités chargés de
gérer ces marchés
l'incivisme de la population marchande
Graphique n°4 Présentation des
données relatives au cadre organique inopérant.
51,69%
10,11% L'insuffisance de moyens
matériels, de ressources humaines et leur faible
qualification.
l'inexistence d'un cadre fonctionnel de concertation entre les
comités des marchés
38,20%
L'absence d'une rémunération convaincante des
agents du marché
Une fois les données collectées, il convient de les
analyser. B- L'analyse des données
L'analyse porte sur les données issues des entretiens et
questionnaires. Elle est faite par rapport à chaque problème
spécifique.
|
Concernant le problème spécifique relatif
à l'insuffisance d'infrastructures et équipements marchands
;
|
|
Il ressort de l'analyse des données recueillies que
soixante-huit (68) personnes ont affirmé que le manque de moyens
financiers explique ce problème spécifique, soit un taux de
76,40%.
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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53
|
|
|
|
Une (01) personne pense que le manque d'intérêt
des autorités locales pour la mise en place d'infrastructures et
d'équipements marchands justifie cette situation, soit un taux de
1,12%.
Enfin, vingt (20) personnes considèrent que
l'inexistence de plans d'aménagement des marchés est à la
base de l'insuffisance d'infrastructures et équipements marchands
adéquats dans les marchés, soit un taux de 22,47%.
Nous constatons que 76,40% des enquêtés ont
donné leur approbation au manque de moyens financiers dépassant
notre seuil de décision.
Par rapport l'absence d'un mécanisme de gestion
efficace,
Quarante-six (46) personnes, soit 51,69%, du nombre total des
personnes enquêtées mettent à la base de ce
problème, l'inexistence d'une politique globale de gestion des
marchés. En revanche douze (12) personnes, soit 13,48% ont estimé
que le manque de dynamisme des agents chargés de gérer ces
marchés sont à la base de ce problème. Enfin, l'incivisme
de la population marchande, explique selon vingt-neuf (29)
enquêtés, soit 32,58% l'inexistence d'un mécanisme de
gestion efficace. Nous pouvons conclure que plus de la moitié des
enquêtés ont mentionné que la cause réelle du PS2
est l'inexistence d'une politique globale de gestion.
|
Par rapport au cadre organique
inopérant
|
|
A ce sujet, trente-quatre (34) enquêtés, soit un
taux de 38,20% pensent que c'est l'insuffisance de moyens matériels,
d'agents des comités et leur faible qualification qui rendent difficile
le fonctionnement des comités chargés de l'exploitation des
marchés.
Quarante-six personnes (46), soit un taux de 51,69% estiment
que l'inexistence d'un cadre fonctionnel de concertation entre les
comités des marchés est à la base du fonctionnement
irrégulier de ceux-ci.
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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Enfin, neuf (09) personnes affirment que l'absence d'une
rémunération convaincante des agents du marché est
à la base de ce problème spécifique ; soit, un taux de
10,11%.
Nous retenons ici que deux (02) différentes causes ont
reçues des approbations dépassant notre seuil de
décision.
Nous allons passer à la vérification des
hypothèses que nous avons formulées.
II- De la vérification des hypothèses
à l'établissement du diagnostic. A- La vérification
des hypothèses
Rappelons que, par rapport à notre seuil de
décision, la cause réelle du problème spécifique
est la cause qui aurait obtenir un poids de 33,33% et que lorsque plusieurs
causes présentent ce même poids, elles seront
considérées comme causes réelles. Aussi, faut-il le
rappeler que lorsqu'une cause présente la moitié de notre seuil,
c'est-à-dire 16,66%, elle sera prise en compte dans nos approches de
solutions afin que le PS en étude soit effectivement résolu.
· Hypothèse nO1
Notre hypothèse de départ est la suivante :
L'insuffisance des ressources financières justifie le manque des
infrastructures et équipements marchands dans les marchés de la
commune.
En tenant compte de ce seuil de décision, le manque de
moyens financiers est la cause réelle du PS1. Cette cause a obtenu
76,40% d'approbation, supérieur à 33,33%. Par conséquent,
l'hypothèse N° 1 est confirmée.
Toutefois, l'absence de plans d'aménagement des
marchés doit faire l'objet d'une attention particulière pour
résoudre le problème de l'insuffisance d'infrastructures et
équipements marchands.
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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· Hypothèse
n°2
L'hypothèse n°2 est : l'inexistence d'une
politique globale de gestion des marchés par les comités de
gestion et d'investissement explique l'absence d'un mécanisme de gestion
efficace des marchés.
Il s'ensuit, au regard du seuil de décision retenu, que
l'inexistence d'une politique globale de gestion des marchés est
à la base de l'absence d'un mécanisme de gestion efficace.
Toutefois, l'incivisme de la population marchande 32,58% sera pris en compte
dans les solutions. Par conséquent, l'hypothèse n°2 est
confirmée.
· Hypothèse
n°3
L'hypothèse de départ, faut-il la rappeler, est
: l'insuffisance de moyens matériels, de ressources humaines et leur
faible qualification sont à la base du caractère inopérant
du cadre organique des marchés.
Les analyses de nos données ont montré que
38,20% de l'échantillon estime que c'est l'insuffisance de moyens
matériels, de ressources humaines et leur faible qualification qui sont
les causes de ce problème spécifique pendant que 51,69%
considèrent que c'est parce qu'il n'existence pas un cadre fonctionnel
de concertation entre les comités des marchés que le cadre
organique des marchés est inopérant. Les deux causes ayant
obtenues une approbation supérieure à 33,33%, notre
dernière hypothèse est infirmée.
B- L'établissement du diagnostic
Il y aura autant de diagnostics que de problèmes
spécifiques. > Diagnostic lié au problème
spécifique N°1
L'insuffisance de ressources financières est à la
base de l'insuffisance d'infrastructures et d'équipements marchands.
> Diagnostic lié au problème
spécifique N°2
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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L'inexistence d'une politique globale de gestion des
marchés par les comités de gestion et d'investissement explique
l'absence d'un mécanisme de gestion efficace des marchés.
> Diagnostic lié au problème
spécifique N°3
Le fonctionnement irrégulier du cadre organique des
marchés est dû à la fois à l'insuffisance de moyens
matériels, de ressources humaines et leur faible qualification et
surtout à l'inexistence d'un cadre fonctionnel de concertation entre les
comités.
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Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
APPROCHES DE SOLUTIONS ET
CONDITIONS DE MISE EN
OEUVRE
CHAPITRE DEUXIEME
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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Il est question dans ce chapitre de proposer des solutions en
vue de résoudre le problème de la mauvaise gestion des
marchés de la Commune de Lokossa (Section I), puis de faire des
suggestions pour parvenir à la mise en application de ces solutions
(Section II).
Section 1 : Les approches de solutions
Dans cette section, nous allons suggérer des mesures
pour la résolution des trois (03) problèmes spécifiques
liés à la mauvaise gestion des marchés de la Commune de
Lokossa en vue de contribuer à l'amélioration de cette gestion et
une mobilisation effective des recettes marchandes.
Paragraphe1: Approches de solutions relatives à
l'insuffisance d'infrastructures et d'équipements marchands et à
l'absence d'un mécanisme de gestion efficace.
I- Insuffisance d'infrastructures et équipements
marchands
La réalisation d'infrastructures et équipements
marchands performants dans les marchés nécessitera des moyens
financiers et matériels que la Commune de Lokossa seule ne pourra pas
réaliser. Nous identifions à cet effet deux sources de
financement : le financement interne (financement budgétaire et
communautaire) et celui externe (financement de l'Etat, des PTF et de
l'emprunt).
Abordant la première source de financement, la Commune
de Lokossa doit miser sur le « comptons d'abord sur nos propres
forces » en alimentant la construction, l'entretien et
l'équipement des infrastructures marchandes des ressources du budget
communal. La possession de ressources naturelles abondantes constitue en
principe un atout pour le développement économique. La Commune de
Lokossa avec ses multiples ressources naturelles peut bien en gérer et
constituer un pourcentage raisonnable des revenus issus de cette gestion en
épargne. Ces réserves peuvent être affectées
à la mise en place d'infrastructures et équipements marchands
(hangars, magasins et boutiques)
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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dans les marchés. Il serait par ailleurs bon pour
Lokossa de réinstaller les droits de place et d'accélérer
la vente des valeurs inactives. En suite, Lokossa peut faire recours aux
financements communautaires avec la présence de plusieurs organisations
et associations de développement surtout celles constituées par
les bénéficiaires des services marchands pour les parts
financières ou matérielles qu'elles peuvent apporter dans la mise
en place des infrastructures marchandes. Enfin, la mise en place d'un
partenariat public-privé (PPP) pour la construction et la gestion des
marchés dans une commune est une option non négligeable.
L'implication du secteur privé dans la réalisation des
équipements marchands est aussi une option d'une importance capitale. Le
PPP est un mode de financement par lequel les autorités publiques font
appel à des prestataires privés pour financer et gérer un
équipement assurant un service public. Dans ce cadre, la Commune de
Lokossa peut avoir recours aux opérateurs économiques tant
nationaux que locaux, pour le financement des réalisations des
équipements sus-cités.
Pour ce qui concerne les ressources externes, Lokossa pourra
utiliser les subventions annuelles que l'Etat accorde aux communes à
travers le FADeC non affecté dont une partie pourra être
consacrée à la mise en place d'infrastructures et
d'équipements adéquats dans les marchés. Par ailleurs, un
autre mécanisme de financement est la coopération
décentralisée. Les autorités locales peuvent soumettre le
financement des plans d'aménagement des principaux marchés aux
communes ou organisations partenaires : l'AIVE, AIMF avec lesquelles la Commune
de Lokossa est en relation de coopération décentralisée.
En outre, la Commune peut recourir à ses partenaires techniques et
financiers (PAPDC, CTB, SNV, PNDC) en leur soumettant le prospectus qui fait
l'inventaire des équipements et infrastructures marchands à
acquérir et toutes les mesures nécessaires à
l'aménagement des marchés. A cet effet, le plan
d'aménagement du marché Nesto d'Almeida qui est
déjà élaboré mais qui rencontre des
difficultés financières dans son exécution, de même
que ceux des marchés d'Escale, de Ouèdèmè,
d'Agamè et de Koudo à réaliser, doivent être
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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soumis aux différents PTF. Enfin, la Commune peut
recourir à l'emprunt qui est une source de financement externe. En
effet, la Commune peut contracter des emprunts auprès des institutions
de financement des collectivités locales, des banques nationales et
internationales et sur le marché financier au titre de l'article 1 du
décret n°2005-374 du 23 juin 2005 fixant les modalités
d'emprunts par les communes et leurs garanties. Mais le recours à
l'emprunt doit être autorisé par délibération du
conseil communal. Pour cela, une demande d'autorisation d'emprunt doit
être adressée à l'autorité de tutelle. Mais avant,
une preuve de la gestion rationnelle des ressources du patrimoine communal,
apparaît comme gage de la réussite du processus.
II- l'absence d'un mécanisme de gestion
efficace.
Pour trouver des solutions au problème de l'absence
d'un mécanisme de gestion efficace, nous allons proposer les conditions
d'éradication de la cause réelle qui est à la base de ce
problème sans oublier que l'incivisme de la population marchande a aussi
son effet dans ce problème spécifique. Contribuer à la
mise en place d'une politique efficace de gestion des marchés, revient
à la commune de faire : un choix optimal de mode de gestion des services
publics adapté à chaque marché de la Commune, une
planification des équipements et des marchands des marchés et un
renforcement de l'entretien des marchés.
Abordant la question du choix des modes de gestion, nous
proposons que le marché Nesto d'Almeida soit mis en gestion
déléguée compte tenu de son importance et des besoins en
équipement et de suivi de gestion dont il a besoin. Le Maire a donc le
choix entre différentes formes de gestion déléguée
ou différentes personnes morales susceptibles de rendre le service
public. Le mode choisi est formalisé par un contrat avec à
l'appui un cahier des charges qui décrit les droits et obligations de
l'Administration locale ainsi que ceux du cocontractant. Il existe trois (03)
formes de gestion déléguée : la gérance,
l'affermage et la concession. Parmi ces formes, nous avons
préconisé le contrat d'affermage pour le marché Nesto.
L'affermage est un mode de gestion dans
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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lequel la CL (affermant) remet à une personne physique
ou morale distincte (fermier), un équipement ou des installations
déjà réalisées, à charge pour cette
dernière, de l'exploiter à ses risques et périls. Le
fermier assure l'exploitation et l'entretien de l'équipement et est
rémunéré par une redevance payée par les usagers
mais il reverse à la CL une partie de cette redevance pour
l'amortissement des investissements. Avec cette option, le marché Nesto
d'Almeida pourra bénéficier des compétences du fermier
aussi bien pour la gestion, l'entretien et la rentabilisation des recettes.
Pour les autres marchés (Escale,
Ouèdèmè, Agamè et Koudo), nous suggérons que
la gestion directe soit mise en oeuvre. En effet, la gestion directe permet,
entre autres, la maîtrise des données statistiques et, par
conséquent, des arguments convaincants au cours d'éventuelles
négociations dans la perspective d'une gestion
déléguée, affirmaient les acteurs de la SNV (2009). Ainsi,
parmi les quatre (04) sortes de régie, nous proposons la régie
autonome pour ces marchés. La régie autonome est proposée
parce qu'elle est dotée de l'autonomie financière ; elle n'a pas
de personnalité morale et est dotée d'organes de gestion propres
et d'un budget spécial annexé au budget de la Commune. Elle est
administrée par un conseil d'exploitation et un directeur
désignés par le conseil communal sur proposition du Maire. Elle
permet au Maire d'exiger une efficacité des comités de gestion.
En réalité, c'est ce mode qui a été
préconisé par l'arrêté de 2005 portant
création, composition et attribution du comité de gestion et du
comité d'investissement des marchés de la Commune. En effet, les
comités ont le rôle de la gestion et de la mobilisation optimale
des recettes des marchés avec un budget d'investissement qui doit
être élaboré et exécuter dans les marchés.
Mais le régime actuel est beaucoup plus orienté vers une gestion
en régie simple en faisant semblant de l'application du
précédent arrêté. Quant au marché de Houin
non fonctionnel, nous suggérons qu'un processus de désenclavement
total de l'Arrondissement soit enclenché surtout dans la
réfection des voies d'accès. Il faut profiter de l'existence des
cours d'eau et la qualité des poissons de cet Arrondissement pour faire
de ce marché un grand marché de poisson. Ce marché sera
mis en régie simple.
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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En ce qui concerne la planification efficiente et l'entretien
des marchés, nous proposons de faire une cartographie
générale des marchés de la Commune, la mise en place de
fichiers régulièrement mis à jour pour les emplacements
fixes, une répartition zoning de l'espace des marchés par rapport
au type de produit vendu, une projection sur l'amortissement des
infrastructures, une statistique régulièrement actualisée
des marchands et leur état probable dans le long terme. La
résolution de la question du défaut d'entretien dans les
marchés sera effective grâce à un accord de partenariat
entre la Commune et l'une des ONG intervenant dans la pré-collecte des
ordures suivi de la mise en place de matériel d'assainissement et une
sensibilisation des usagers sur les bienfaits de l'assainissement. Cette
tâche peut être conduite par la DST qui est chargée des
questions relatives à l'assainissement et la protection de
l'environnement sur l'ensemble du territoire communal. Pour pallier la
difficulté de réfection des équipements marchands amortis,
la Mairie peut mettre en place une politique tarifaire tenant compte de
l'amortissement des hangars. Le montant sera déterminé de concert
avec les acteurs locaux et les comités des marchés. La mise en
place d'ouvrages d'accueil (bonne fontaine, latrines) aidera également
à la création d'un cadre d'activité sain aux usagers des
marchés. De façon concrète, la Mairie peut :
- nouer un partenariat avec les Organisations chargées de
la pré-collecte
des ordures dans la commune. Cette tâche peut être
incluse dans le projet
de gestion des ordures ménagères en cours dans les
communes du Mono; - disposer dans les marchés et par zone, des bacs
à ordures ;
- implanter des plaques pour interdire le jet d'ordures dans les
zones identifiées à l'avance ;
- mettre en place et rendre opérationnel, un plan de
contrôle périodique de l'assainissement dans les marchés
suivi de sanctions (positives et négatives) ;
- curer au moins quatre (04) fois par an les caniveaux et
promouvoir les raccordements en eau et en électricité dans les
marchés ;
- nouer un partenariat avec la SBEE pour l'électrification
de l'ensemble des marchés afin de limiter l'insécurité
dans la nuit.
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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Pour ce qui est de l'incivisme de la population marchande, les
comités des marchés doivent initier des actions concrètes
et périodiques de sensibilisation des usagers des marchés afin de
retenir leur attention sur l'importance du paiement légal des droits de
place sur les marchés et la nécessité de rendre propre
l'étendu des marchés. Les comités peuvent solliciter
l'aide de la radio locale (radio Mono, la voix de Lokossa) et les crieurs
publics pour la sensibilisation des commerçants.
Paragraphe 2: Cadre organique inopérant.
Nous allons proposer ici des solutions pour
l'éradication des deux causes que sont : l'insuffisance de moyens
matériels, de ressources humaines et leur faible qualification et
l'inexistence d'un cadre fonctionnel de concertation entre les comités
de gestion des marchés qui sont à la base du PS3.
I- l'insuffisance de moyens matériels, de
ressources humaines et leur faible qualification.
Sans moyens de travail dans une entreprise, aucun objectif ne
peut être atteint. Pour y remédier, il convient aux comités
de gestion et d'investissement de faire l'inventaire des moyens
matériels nécessaires pour leur fonctionnement. Une fois ceci
fait, la DGEM proposera au Maire la liste des moyens matériels
prioritaires à acquérir en fonction des besoins réels. Nos
observations personnelles et nos entretiens nous ont
révélé que les matériels roulants, de bureau,
d'informatiques et de local sont les premiers moyens dont les agents ont
besoin. La satisfaction de ces besoins pourra rendre opérationnel de
cadre organique. Plus loin, l'efficacité d'une organisation
dépend avant tout des hommes qui ont en charge sa gestion. La division
chargée de l'exploitation des marchés étant
gérée par un seul agent de catégorie C ; le même
agent a la charge de la gestion des occupants des domaines publics, il nous
revient alors de proposer quelques pistes pour renforcer son capital humain. La
première action à entreprendre par la Mairie dans ce domaine est
le recrutement d'un
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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agent qui se chargera des occupations de domaines publics afin
de permettre au C/DGEM de s'occuper exclusivement des marchés. En ce qui
concerne les comités de gestion et d'investissement des marchés,
nous proposons le recrutement d'agents dans quatre principales
catégories :
> un personnel administratif et comptable composé d'un
gestionnaire de marché et d'un responsable des recettes des
marchés ;
> un personnel de contrôle recruté dans le
corps des contrôleurs de recettes. Ceux-ci pourront suivre le travail de
collecte effectué par les collecteurs et veiller au respect des
règles établies par le conseil communal ;
> un personnel de collecte (au moins cinq), recrutés
sur la base d'un test de recrutement du niveau du Brevet d'Etude du Premier
Cycle (BEPC) qui s'ajoutera aux collecteurs existants ;
> un personnel spécialiste dans la planification
maîtrisant les différents modes de gestion des services
publics.
Une fois les comités renforcés en personnel, il
faut motiver et renforcer la capacité de l'existant afin qu'il puisse
donner le meilleur de lui même en l'impliquant dans la
détermination des défis pour en faire un partenaire dynamique
dans l'accomplissement des missions de l'Administration locale. La motivation
passe d'abord par le paiement des primes de rendement aux agents compte tenu de
leur efficacité dans le travail, ensuite par le paiement des primes de
déplacement et de risque pour les agents exposés aux agressions
des commerçants lors des inspections dans les marchés. En ce qui
concerne les collecteurs, il convient de définir leur statut par rapport
au personnel de la Mairie. Le paiement régulier et à temps des
ristournes mensuelles au lieu de trimestrielles serait aussi un
élément de motivation. Enfin, il faut renforcer les
capacités des agents existants que sont : le C/DGEM, les agents
collecteurs et les autres membres des comités de gestion et
d'investissement en leur faisant suivre des séquences de formation ou
même envoyer certains pour se faire former à l'ENAM.
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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II- l'inexistence d'un cadre fonctionnel de
concertation entre les comités
de gestion des marchés.
L'établissement du diagnostic révèle en
grande partie que si les structures en charges de la gestion des marchés
sont moins performantes, c'est parce qu'elles ne se réunissent pas pour
penser les stratégies et possibilités d'une bonne gestion des
marchés. Pour remédier à cette situation, il est
indispensable que les autorités communales de Lokossa mettent en place
un véritable cadre fonctionnel de concertation entre les comités
impliqués dans la gestion des marchés. Ce cadre qui sera
consacré par un arrêté communal aura pour mission, de
réfléchir sur les questions de gestion des marchés afin
d'identifier les stratégies aptes à permettre une bonne gestion
de ces équipements, d'appuyer les structures opérationnelles dans
leurs activités à travers la sensibilisation des contribuables
des marchés, d'élaborer un plan stratégique de
mobilisation des taxes marchandes. Sur la base de cet outil de pilotage, des
cahiers de charges seront élaborés. Le dit arrêté
doit obliger les comités à se réunir une fois par
trimestre et présenter leur rapport d'activités au conseil pour
délibération.
Section 2 : Conditions de mise en oeuvre.
Il s'agit des recommandations que nous allons adresser aux
acteurs impliqués directement ou indirectement dans la gestion des
marchés de la commune.
Paragraphe1: Recommandations à l'endroit des
autorités locales et des comités des marchés.
I- Recommandations à l'endroit des
autorités locales
Elles concernent aussi bien les élus locaux que le
personnel de l'Administration communale. Ils ont un rôle de superviseur
à jouer dans la gestion des marchés. Ce rôle va aussi dans
la sensibilisation et dans
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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l'implication des populations marchandes ou non dans la
gestion des marchés. La mise des marchés secondaires en
régie autonome n'empêche pas les autorités dans la
recherche de PTF pour le financement de plan d'aménagements des
marchés. Elles doivent veiller à la construction rigoureuse des
cent (100) boutiques et des cent (100) hangars prévue dans le PDC 2011-
2016. Aussi, doivent-elles veiller à la construction du centre
commercial prévue dans le même PDC dans l'Arrondissement de
Lokossa ; sans oublier celle des six (06) toilettes modernes dans les
marchés. Outre, les autorités communales doivent veiller au
recrutement et à la formation de cadres adaptés à la
gestion des marchés et promouvoir l'intercommunalité dans la
circulation des produits locaux. Quant aux CA, Chefs de villages et de
quartiers de ville, ils doivent veiller personnellement à la promotion
des marchés en facilitant les relations entre les commerçants.
II- Recommandations à l'endroit des
comités de gestion et d'investissement et aux usagers
Aux comités de gestion et d'investissement, il faut de
leur part, la détermination, la volonté de travailler et un
dynamisme soutenu pour sortir les marchés dans leur état actuel
peu enviable. Il faut qu'ils assurent la police des marchés,
contrôler les opérations de perception des agents collecteurs,
constituer une médiation dans les litiges qui opposerons les collecteurs
et les marchands. Ils doivent aussi faire, en fin de journée de chaque
marché, le point des recettes et dresser le procès-verbal des
opérations. Ils doivent de même définir un programme
réaliste et cohérent d'investissement des marchés,
élaborer le budget annuel d'investissement et faire une gestion
transparente des fonds destinés à l'investissement. Quant aux
usagers, nous formulons les recommandations suivantes :
- faire preuve de civisme à travers un effort
régulier de paiement des droits de place dont la perception sera d'un
appui inestimable pour
l'amélioration du niveau d'équipement des
marchés ;
- maintenir constamment les marchés dans un état
salubre, en respectant les règles d'hygiène et de
salubrité ;
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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- s'organiser en structure ayant une base juridique et
institutionnelle à même de négocier et de gérer les
marchés de concert avec les comités.
Paragraphe 2 :Recommandations à l'endroit de l'Etat
et des PTF
I- Recommandations à l'endroit de l'Etat
La seule recommandation que nous adressons à l'endroit
de l'Etat est son appui technique et financier à la Commune de Lokossa
dans la gestion et l'aménagement de ses marchés. L'appui
technique consiste à un détachement des cadres des services
déconcentrés vers la Commune de Lokossa dans la conception et
dans la mise en oeuvre des outils techniques de développement des
marchés. L'appui financier quant à lui consiste à
renforcer les dotations d'investissement qu'il met à la disposition des
communes à travers le FADeC. Par ailleurs, l'Etat peut expliquer
davantage dans des débats publics, les bonnes raisons de recours au
secteur privé afin d'assurer un service public local.
II. Recommandations à l'endroit des PTF
Nous exhortons les PTF qui interviennent dans la construction
des infrastructures et équipements de base à intégrer
l'aménagement des marchés de la Commune dans leurs programmes
d'action. Ces aménagements sont nécessaires parce qu'ils
permettront non seulement de renforcer l'économie locale, mais aussi de
changer l'aspect de la ville et d'offrir un cadre agréable aux
commerçants ; étant donné que la Commune de Lokossa prend
progressivement les critères d'une commune à statut particulier.
Plus les PTF investissent dans ce domaine, plus ils prônent
l'indépendance financière de la Commune.
CONCLUSION
L'option faite par la République du Bénin
à travers la Conférence des Forces Vives de la nation et
consacrée par la Constitution du 11 février 1990 en ses articles
150 à 153, trouve bien sa raison d'être du faite de
l'incapacité des différents régimes centralisés
à tenir les promesses de développement jusqu'à la base.
Dix (10) ans après l'expérience de la décentralisation, un
certains nombre d'actions sont entreprises par toutes les communes du
Bénin en général et celle de Lokossa en particulier ; se
fondant sur les nombreuses compétences qui leur sont
transférées. Malgré ces actions, beaucoup reste à
faire.
Notre passage dans la Commune de Lokossa nous a permis de
constater que la gestion faite de ses cinq (05) principaux marchés est
mauvaise, alors qu'une gestion efficace de ceux-ci peut permettre de
générer des ressources pouvant contribuer au financement de son
fonctionnement et de son programme d'investissement. La Commune de Lokossa,
l'une des plus importantes Communes des départements du Mono et du
Couffo se doit, à défaut d'être un model, un exemple pour
les autres communes environnantes dans la gestion des services publics en
général et ceux marchands en particulier.
Malgré les atouts dont disposent ces marchés,
l'insuffisance d'infrastructures et d'équipements marchands, l'absence
du mécanisme de gestion efficace et le fonctionnement irrégulier
du cadre organique de gestion ne permettent pas de générer les
bénéfices escomptés. Les résultats de nos
enquêtes nous ont permis de poser le diagnostic suivant :
? l'insuffisance de ressources financières est à la
base de l'insuffisance d'infrastructures et d'équipements marchands ;
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
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? l'inexistence d'une politique globale de gestion des
marchés par les comités de gestion et d'investissement explique
l'absence d'un mécanisme de gestion efficace des marchés ;
? Le fonctionnement irrégulier du cadre organique est
dû à la fois, à l'insuffisance de moyens matériels,
de ressources humaines et leur faible qualification et aussi à
l'inexistence d'un cadre de concertation entre les comités.
Nous avons donc proposé des solutions pour
l'éradication des causes réelles liées aux PS. Il s'agit
des sources de financement proposées qui vont de l'interne à
l'externe pour la résolution du PS1 ; de la mise en place d'une
politique globale de gestion des marchés prenant en compte les modes de
gestion des SPIC, d'une planification efficiente du potentiel marchand et de
l'entretien des marchés pour le PS2 ; enfin le recrutement de personnels
qualifiés, la formation de l'existant et la dotation des comités
de matériel de travail et la création d'un cadre de concertation
entre les comités pour la résolution du PS3.
Nous avons aussi retenu l'attention des acteurs
concernés directement et indirectement par la gestion des marchés
à travers des recommandations à l'endroit de l'Etat, des PTF, des
autorités locales, des commerçants et les comités de
gestion et d'investissement.
Toutefois, le caractère informel de l'activité
des commerçants dans les marchés reste une question non moins
importante qui pourra faire l'objet d'une étude future.
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-Mairie de Lokossa, Diagnostic institutionnel, économique
et financier, 2010 ; -Mairie de Lokossa, PDC 2004-2008, mars 2004 et PDC
2011-2016, Janvier 2011 ; -Mairie de Lokossa, Schéma Directeur
d'Aménagement de la Commune, 2011 ;
-PRODECOM
2005- Les modes de gestion des services publics ;
-SALIFOU F.
2010- Contribution pour une gestion efficace des
marchés en régie : Cas la commune de Parakou,
mimographe, UAC/ENAM/AGT ;
Textes législatifs et
réglementaires
-Assemblée Nationale du Bénin,
1990- loi N°90-32 du 11 décembre 1990 portant
Constitution de la République ;
-Mairie de Lokossa
2005- Arrêté n°96/010/CL/SG/SAF portant
création, composition et attribution du comité de gestion et du
comité d'investissement des marchés de la Commune de Lokossa
;
-Mairie de Lokossa
2008- Arrêté n°96/032/CL/SG du 30 juillet
2008 portant attribution, organisation et fonctionnement de la Mairie de
Lokossa ;
- Mission de la décentralisation
2002- Recueil des lois sur la décentralisation,
Cotonou, Bénin, 170p ;
-Mission de la décentralisation
2005- Décret d'application des lois de la
décentralisation, Cotonou, Bénin;
-FAO
2007- Espace de réflexion sur la gestion des
marchés et gares routières, http//
www.Fao.org/docrep, 06 janvier
2012 à 10 heures ;
-Gerard B. et Thea H.
2009- Accroître les ressources financières des
communes : Pratiques émergentes en Afrique de l'ouest et du centre,
96p, http//
www.snvworld.org/.../accroitre.les.resso,
23 janvier 2012 à 10 heures ;
-PERRETI J-M
2008- Ressources humaines et gestion des personnels,
7èm édition, Paris (France), Vuibert, http//
www.priceminster.com, 16
décembre 2011 à 17 heures.
ANNEXES
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
|
73
|
|
|
ANNEXE n°1
Tableau n°2 : Répertoire des
différentes sortes de valeurs inactives.
Nature de la taxe
|
Taux ou Tarif (En Francs CFA)
|
Assiette
|
Frais de lotissement
|
500F-1000F-5000F 15000F-30000F
|
Parcelle à lotir
|
Produits des inhumations et
concessions
|
45 000F
|
autorisation d'inhumer
|
Location de niveleuse
|
10 000F-100 000F
|
|
Location de biens meubles
|
1000F-10 000F
|
|
Droits sur les services marchands
|
25F-50F-100F-500 5000F-10000F
|
Place (suivant l'importance ou non de l'étalage du
vendeur ; l'appréciation de l'étalage est laissée à
la discrétion de l'Agent collecteur sans recours à un
barème)
|
Taxe sur la publicité
|
1000F-5000F-10000F
|
1000 F/mètre carré
|
Taxe d'occupation du domaine public
|
100F-1000F 5000F-10000F
|
Grande ou petite superficie occupée dans l'emprise de
la voie publique (sans recours à un Barème, tarif d'occupation du
m2 non défini)
|
Taxe d'exploitation de gravier
|
1 000F-5 000F 10 000F
|
Passage de camion transportant de
graviers à raison de 1000 francs le mètre cube.
|
Taxe d'exploitation de sable
|
1000F
|
Passage de camion transportant du sable à raison de
1000 francs le mètre cube
|
Droit d'autorisation de conduite de Taxi-moto
|
1 000F
Une seule fois
|
Véhicule à moteur à 2 roues destiné
au transport de personnes
|
Droit d'exploitation de Taxi-moto
|
200F p/mois
|
Véhicule à moteur à 2 roues destiné
au transport de personnes
|
Droit de stationnement
|
100F
|
Tout véhicule en stationnement (qu'il soit gros
porteur, véhicule moyen ou léger)
|
Diverses prestations de services
|
100F-1000F-10000F
|
|
Produits des amendes forfaitaires de simple police
|
6000F
|
Infraction
|
Taxe de divagation d'animaux
|
1200 F
|
Animal en divagation
|
Droits des expéditions et de
légalisation des actes
administratifs et des actes de
l'état civil
|
300F- 1000F
|
Acte administratif et d'Etat civil
|
Source : Diagnostique institutionnel,
économique et financier de Lokossa 2010
ANNEXE n°2 :
Tableau n°3: Classification des plus importants
marchés de la commune et des produits dominants vendus.
Marchés
|
Rang
|
Envergure
|
Périodicité
|
Produits dominants vendus
|
Nesto d'Almeida
|
1er
|
International Provenance des vendeurs : Lokossa
et communes voisines, Couffo, Cotonou, Togo.
|
Tous les 5 jours
|
Maïs, riz, manioc, patate douce,
haricot, arachide, riz, volailles, condiments, huiles, produits
manufacturés/importés (vélo, produits de la SOBEBRA,
produits pétroliers, produits alimentaires, liqueurs, tissus, intrants
et produits de l'artisanat, quincailleries, etc.)
|
Ouèdèmè
|
2è
|
Régional ; Provenance des vendeurs :
Lokossa,
communes voisines, Couffo, Cotonou
|
Tous les 5 jours
|
Maïs, manioc, patate douce, haricot, arachide volailles,
petits ruminants, huiles et condiments, gari, tapioca, sodabi, poissons,
pagnes, chaussures et autres produits manufacturés importés,
etc.
|
Agamè
|
3è
|
Régional ; Provenance des vendeurs :
Lokossa,
communes voisines, Couffo, Cotonou,
|
Tous les 5 jours
|
Maïs, manioc, patate douce, haricot, arachide volailles,
petits ruminants, huiles et condiments, gari, tapioca, sodabi, poissons,
pagnes, chaussures et autres produits manufacturés importés,
etc.
|
Tozounmè
|
4è
|
Local ; Provenance des vendeurs : Lokossa,
communes voisines
|
Tous les 5 jours
|
Maïs, manioc, patate douce, haricot, arachide volailles,
petits ruminants, huiles et condiments, gari, tapioca, sodabi, poissons,
pagnes, chaussures et autres produits manufacturés importés,
etc.
|
L'Escale
|
5è
|
Local Origine des vendeurs :
Lokossa,
communes
voisines.
|
Tous les jours
|
Maïs, boucherie, huiles et
condiments, produits manufacturés importés,
produits maraichers (chou, carottes) etc.
|
Source : Diagnostic institutionnel,
économique et financier de Lokossa ; septembre 2010.
ANNEXE n°3 : Quelques photographies
réalisées dans les marchés
Photo n°1 : Marché de
Tozounmè Photo n°2 : Magasin en
construction ; marché Nesto Photo n°3 :
Marché Escale en reconstruction
Photo n°4 : Marché de Lokossa
; Nesto d'Almeida
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
|
76
|
|
|
Photo n°5: Marché de
Ouèdèmè
Photo n°6 : Marché d'Agamè
Photo n°7 : Marché de bouin
non fonctionnel
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
|
77
|
|
|
ANNEXE n°4: Guide d'entretien
Ce guide est prioritairement destiné, aux chefs
d'arrondissements des lieux de situation de chaque marché, au PA, au
receveur-percepteur et aux membres de comités des marchés.
Nous entreprenons des recherches pour la rédaction de
notre mémoire qui a pour thème «
Problématique de la gestion efficace des marchés de la
Commune de Lokossa ». Nous sollicitons votre aide pour
répondre à ces questions.
1- Combien de marché sont disponibles sur la Commune de
Lokossa ?
2- Pourquoi et depuis quand le marché de Houin ne
fonctionne plus ?
3- Comment se fait la gestion des marchés qui
fonctionnent alors ?
4- Les infrastructures et équipements des marchés
sont-ils suffisants ? et qu'est-ce qui explique cet état de chose ?
5- Les conseillers communaux sont-ils intéressés
par la mise en place d'équipements dans les marchés ?
6- Existe-il un mode de gestion efficace des marchés ?
7- Quelles sont les différentes taxes perçues sur
les marchés ? Sont-elles rentables ?
8- Les agents collecteurs perçoivent-ils effectivement
les taxes comme cela ce doit et pourquoi ?
9- Les usagers des marchés sont-ils informés de
l'utilisation des recettes marchandes ?
10- Comment se fait l'entretient et la salubrité dans les
marchés ?
11- Le potentiel marchand est-il connu et exploité
judicieusement ?
12- Les comités chargés de l'exploitation des
marchés sont-ils efficaces ? Pourquoi ?
13- Les moyens de travail sont-ils mis à leur disposition
?
14- Maitrisent-ils les notions de gestion des services publics
?
15- Quel est votre rôle dans la gestion des marchés
da la Commune ? Arrivez-vous à le faire et pourquoi ?
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
|
78
|
|
|
ANNEXE n°5 : Le questionnaire
Questionnaire
Dans le cadre de notre formation en Planification et
Développement Local (PDL), dans l'option Administration des Finances
(AF) au cycle I de l'Ecole Nationale d' Administration et de Magistrature
(ENAM), nous entreprenons des recherches pour la rédaction de notre
mémoire qui a pour thème : « Problématique de
gestion efficace des marchés de la Commune de Lokossa ». A
cet effet, nous vous prions de bien vouloir contribuer à ce travail en
nous consacrant vos précieuses minutes pour répondre à ces
quelques préoccupations. Que Dieu vous bénisse d'avance.
L'objectif est de recueillir vos appréciations sur «
la mauvaise gestion des marchés de la Commune de Lokossa
».
Jis Oscars SOSSOUKPE
jisoscars@yahoo.fr
Nom et Prénoms de l'enquêté (facultatifs):
QUESTIONS
A- Qu'est-ce qui explique selon vous l'insuffisance
d'infrastructures et équipements marchands dans les marchés de la
commune ?
1- L'insuffisance de ressources financières
2-le manque d'intérêt des autorités locales
pour la mise en place d'infrastructures et d'équipement marchands
3-l'inexistence de plans d'aménagement des
marchés
Autres
Quelles solutions suggérez- vous pour résoudre le
problème de la case cochées ?
B- Qu'est-ce-qui est à la base de l'absence d'un
mécanisme efficace de gestion des marchés de la commune ?
1- l'absence d'une politique globale de gestion des
marchés (c'est-à-dire, absence d'un mode efficace de
gestion des services publics, l'inexistence de statistique des marchands et
leur planification dans le long terme ; le manque d'entretien dans les
marchés.)
2-
Manque de dynamisme des agents chargés de gérer ces
marchés 3 - l'incivisme de la population marchande
Autres:
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
|
79
|
|
|
Quelles solutions suggérez- vous pour résoudre le
problème de la case cochées ?
C- A quoi est lié selon vous le mauvais fonctionnement
du cadre organique des marchés (cadre organique=comités de
gestion et d'investissement des marchés+ agents
collecteurs)?
1-
L'insuffisance de moyens matériels, de ressources humaines
et leur faible qualification
2-
l'inexistence d'un cadre de concertation entre les comités
des marchés
3-
L'absence d'une rémunération convaincante des
agents du marchéAutres : Quelles solutions
suggérez- vous pour résoudre le problème de la case
cochées ?
NB : Il y a trois (03) questions : A, B
et C. Ne cocher que la case qui vous semble être à la base du
problème par question.
Merci.
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
|
80
|
|
|
ANNEXE n°6 : Présentation des
données collectées.
Tableau n°11: Données
collectées sur << l'insuffisance d'infrastructures et
d'équipements marchands »
N°
|
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
1
|
L'insuffisance de ressources financières
|
68
|
76,40%
|
2
|
Le manque d'intérêt des autorités locales
pour la mise en place d'infrastructures et d'équipements marchands
|
01
|
1,12%
|
3
|
l'inexistence de plans d'aménagement des marchés
|
20
|
22,47%
|
4
|
Autres
|
0
|
00%
|
Total
|
89
|
100%
|
Source : Résultat des
dépouillements.
Tableau n°12 : Données
collectées sur « l'absence d'un mécanisme de gestion
efficace ».
N°
|
Réponses
|
Effectives
|
Pourcentages
|
1
|
l'inexistence d'une politique globale de gestion des
marchés
|
46
|
51,69%
|
2
|
Manque de dynamisme des comités chargés de
gérer ces marchés
|
12
|
13,48%
|
3
|
l'incivisme de la population marchande
|
29
|
32,58%
|
4
|
Autres
|
02
|
2,25%
|
Total
|
89
|
100%
|
Source : Résultat des
dépouillements
Tableau n°13 : Présentation
des données relatives au << cadre organique
inopérant »
N°
|
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
1
|
L'insuffisance de moyens matériels, de ressources humaines
et leur faible qualification.
|
34
|
38,20%
|
2
|
l'inexistence d'un cadre de concertation entre les comités
des marchés.
|
46
|
51,69%
|
3
|
L'absence d'une rémunération convaincante des
agents du marché.
|
09
|
10,11%
|
4
|
Autres.
|
00
|
00%
|
Total
|
89
|
100%
|
Source : Résultat des
dépouillements
Annexe n°7 : Carte Administratif de la Commune de
Lokossa
Source : Rapport du Diagnostique
institutionnel, économique et financier de Lokossa.
Problématique de la gestion efficace des marchés de
la Commune de Lokossa.
82
SIAD
SA
D/A
C/Multim
D/DI
D/Courrier
D/AccueilStandard
DSAPP
DDLPE
DST
SPD
SAIC
SAG
SRH
SET
SSE
SAFU
SPE
SPF
D/E
D/Tra
D/P
D/PE
DEMAB
D/U
D/A
D/PE
D/P
D/IE
D/Z
D/EC
D/CI
D/PA
D/ASSSCR
Réalisé et soutenu par Jis Oscars SOSSOUKPE
Annexe n°8 : Organigramme de la
Mairie de Lokossa
MAIRE
Secrétariat Général
ADJOINTS
DIRECTEUR DU CABINET
SP
Contrôle interne
Cellule Communication
SP/CPMP
CHEFS D'ARRONDISSEMENTS
BUREAUX
LEGENDE
Maire Adjoints
SG et Directions Cellules
Services
Divisions
DSF
SBC
SREM
D/B
D/M
D/R
D/RR
D/GE
TRANSMISSIONS
CELLULE RFU
TABLE DES MATIERES
Identification du Jury i
Déclaration d'engagement ii
Dédicace ii
Remerciements iv
Sigles et abréviations v
Liste des tableaux vii
Liste des figures viii
Glossaire de l'étude ix
Résumé x
Sommaire xii
Avant-propos xv
Introduction 1
CHAPITRE PRELIMAIRE : CADRE
INSTITUTIONNEL DE L'ETUDE, OBSERVATION DE STAGE ET CIBLAGE DE LA PROBLEMATIQUE
Section 1 : cadre physique de l'étude et observations de
stage ..4
Paragraphe 1 : Présentation de la
Commune de Lokossa et de l'Administration Communale. 4
I- Présentation de la Commune de Lokossa. .4
A- Caractéristiques géographiques,
démographiques et historiques 4
B- Principales activités économiques et acteurs du
développement 7
II- Présentation des organes communaux et de
l'Administration communale 8
A- Présentation des organes communaux 8
B- Présentation de l'administration communale. 10
Paragraphe 2 : Restitution des
observations de stage 12
II- Constats significatifs au niveau de la DSF
et de la mairie en général 12
A- Les attributions et le fonctionnement du SREM et constats
généraux. 12
B- Etat de la gestion des marchés de la commune 19
III- Inventaire des résultats issus de
l'état des lieux 23
A- L'inventaire des atouts 23
B- L'inventaire des problèmes .24
Section 2 : Ciblage de la
problématique 26
Paragraphe1 : Choix de la
problématique et justification du sujet 26
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
|
84
|
|
|
III- Choix de la problématique .26
IV- Justification du sujet . 27
Paragraphe 2 : Spécification et
détermination des séquences de résolution de la
problématique. 29
III- Spécification de la problématique. .29
IV- Séquences de résolution de la
problématique spécifiée 31
CHAPITRE PREMIER : CONCEPTION ET
MISE EN OEUVRE DU CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE
Section 1: Du cadre
théorique de l'étude à la méthodologie
adoptée . 33
Paragraphe 1 : Objectifs,
hypothèses et revue de littérature. 33
III- Objectifs de l'étude 33
IV- Des hypothèses de l'étude, du tableau de bord
de l'étude, à la revue de littérature 34
C- Des hypothèses de l'étude et du tableau de bord
.34
D- La revue de la littérature 37
Paragraphe 2 : Méthodologie de
l'étude : approche théorique et méthode empirique
..44
I- Approche théorique 44
A- La revue documentaire ..44
B- Seuil de décisions 45
II- Méthode empirique 46
A- De l'enquête 46
B- Les visites de terrain 46
Section 2 : De la collecte à
l'analyse des données 47
Paragraphe 1: De la collecte des
données 47
I- Préparation de la collecte : identification de la
population et échantillonnage 47
A- Le guide d'entretien et le questionnaire . 48
B- Raisons du choix du guide d'entretien et du questionnaire
.... 48
II-Réalisation de l'enquête et limite des
données . 49
A- Réalisation de l'enquête 49
B- Difficultés rencontrées et limites des
données 50
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
|
85
|
|
|
Paragraphe 2 : De l'analyse des
données à la vérification des hypothèses 50
I- Présentation et analyse des données .50
A- La présentation des données ..50
B- L'analyse des données 52
II- De la vérification des hypothèses à
l'établissement du diagnostic ...53
A- La vérification des hypothèses ..53
B- L'établissement du diagnostic 55
CHAPITRE DEUXIEME : APPROCHES DE
SOLUTION ET CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE
Section1: Les approches
de solution 57
Paragraphe1: Approches de solutions relatives à
l'insuffisance
d'infrastructures et d'équipements marchands et à
l'absence d'un mécanisme
de gestion efficace. . 57
I- Approches de solutions relatives à
l'insuffisance d'infrastructures et d'équipements marchands .
57 II- Approches de solutions relatives à l'absence
d'un mécanisme de
gestion efficace. 59
Paragraphe 2: Cadre organique
inopérant. .62
I- l'insuffisance de moyens matériels, de ressources
humaines et leur
faible qualification. ..62
II- L'inexistence d'un cadre fonctionnel de concertation entre
les comités 64
Section 2 : Les conditions de mise en
oeuvre 64
Paragraphe 1: Recommandations
à l'endroit des autorités locales et
des comités des marchés 64
I- Recommandations à l'endroit des autorités
locales ..64
II- Recommandations à l'endroit des membres de
comités 65 Paragraphe 2 :
Recommandations à l'endroit de l'Etat et des Partenaires Techniques et
Financiers ..66
I- Recommandations à l'endroit de l'Etat 66
II- Recommandations à l'endroit des PTF ..66
CONCLUSION 68
BBLIOGRAGHIE 70
ANNEXEX 72
TABLE DES MATIERES 83
86
Problématique de la gestion efficace des marchés
de la Commune de Lokossa.
|