2.2.2. La corrélation entre les variables
explicatives
Dans la présente recherche, nous avons effectué
un test de corrélation entre les différentes variables
explicatives. De plus, nous avons s'intéressé aux variables qui
ont une forte corrélation puisque celle-ci doit être significative
(Annexe n°5). En fait, nous avons constaté que les
deux variables SBS et RSIZE sont fortement et positivement
corrélées (0,9872) ce qui explique bien la part
accrue par les banques sur le marché boursier. De plus, il existe une
forte corrélation positive (0,8552) entre les deux
variables LNSIZE et CONC ce qui reflète l'importance du volume des
actifs bancaires, c'est-à-dire plus l'actif d'une banque est augmente
plus sa part de marché augmente (taux de concentration). Ainsi, nous
avons remarqué une forte corrélation positive
(0,7448) entre les deux variables MCAP et SBS. Ceci est
expliqué par le fait que si le PIB augmente alors le volume des
ressources bancaires (dépôts) augmente. Dans ce cas, la
capitalisation boursière d'une banque augmente puisque son capital va
accroitre. Les deux variables MCAP et RSIZE sont corrélées
positivement (0,7603). Cette corrélation se justifie
par le fait que si la banque a un total actif élevé alors le
volume des dépôts collectés sera automatiquement
élevé. Par la suite, elle aura un taux de concentration
élevé. Nous pouvons ajouter aussi l'existence d'une
corrélation positive (0,6322) entre les deux variables
SBS et CAP qui explique bien que lorsque le total actif d'une est
élevé, alors ces fonds propres seront élevés. Par
ailleurs, la banque dispose d'une capitalisation boursière très
importante.
2.2.3. La vérification de l'hypothèse de
recherche
Nous avons présenté les résultats de
l'estimation de la NIM et du ROA return on asset variables,
respectively.respectivement dans les tableaux n°21 et n°22. The
tables include several specifications, with the basicCes tableaux comprennent
plusieurs spécifications specification including a set of bank
characteristic variables.à savoir une estimation des variables
dépendantes en utilisant les variables relatives aux
caractéristiques d'une banque. Subsequently, we add the Par la suite,
nous ajoutons lesmacroeconomic variables and the financial structure variables.
variables macro-économiques dans un premier temps et les variables de la
structure financière dans un deuxième temps. The estimation
technique is the
Tant que la structure du panel est homogène. Donc, nous
pouvons appliquer la méthode de moindre carré ordinaire qui
permet un meilleur ajustement en minimisant la somme des carrés des
résidus. Ainsi, nous avons estimé deux modèles où
nous avons adopté les deux mesures de la performance ROA et NIM comme
variables expliquées. Les résultats de l'estimation par MCO de
ces deux modèles adoptés pour la mesure de la performance
bancaire sont reportés dans les deux tableaux suivants :
Tableau n°21. L'estimation de la variable Return
On Assets (ROA)
Variable dépendante : ROA
Période d'estimation : 1999 -
2008
|
Variables explicatives
|
Estimation 1
|
Estimation 2
|
Estimation 3
|
Estimation 4
|
Constante
|
-0.0452463
(-1.01)
|
-0.0448899
(-1.00)
|
-0.0269269
(-0.30)
|
-0.0026721
(-0.02)
|
OVERHEAD
|
0.379409
(2.75)
|
0.367551
(1.72)
|
0.466707
(3.55)
|
0.457753
(2.88)
|
CAP
|
0.3081927
(6.78)
|
0.3054855*
(6.68)
|
0.312637*
(6.28)
|
0.3135437*
(4.84)
|
BLOAN
|
-0.0229395
(0.33)
|
-0.0228196
(0.31)
|
-0.0223968
(0.13)
|
-0.0220881
(0.98)
|
NIBA
|
0.1082182
(1.90)
|
0.0983856
(1.67)
|
0.0984779
(1.44)
|
0.0828046
(1.23)
|
LNSIZE
|
0.0037105
(1.29)
|
0.0040183
(1.37)
|
0.0026262
(0.40)
|
0.0008361
(0.10)
|
INF
|
|
-0.0499586
(-0.29)
|
-0.0308469
(-0.17)
|
-0.0346297*
(2.19)
|
GDP
|
|
-0.0564561
(-0.58)
|
-0.0483697
(-0.49)
|
-0.0606917
(-0.59)
|
SBS
|
|
|
|
-0.0965839
(-1.10)
|
MCAP
|
|
|
|
-0.0551924
(-0.09)
|
RSIZE
|
|
|
|
-0.0551924
(0.91)
|
CONC
|
|
|
0.0091232*
(5.27)
|
0.0227943*
(3.58)
|
Nombre d'observations
|
100
|
100
|
100
|
100
|
Adj R2
|
0.7814
|
0.7830
|
0.6480
|
0.6483
|
Test de Hausman
|
0.0125
|
0.0383
|
0.0256
|
0.0397
|
· Les valeurs entre parenthèses
représentent les T-Student.
· * représente le seuil de significativité
de 5%.
Tableau n°22. L'estimation de la variable Net
Interes Margin (NIM)
Variable dépendante : NIM
Période d'estimation : 1999 -
2008
|
Variables explicatives
|
Estimation 1
|
Estimation 2
|
Estimation 3
|
Estimation 4
|
Constante
|
0 .1027313
(3,03)
|
0.1089927
(3.12)
|
0.0887641
(3,88)
|
0.0882198
(4.11)
|
OVERHEAD
|
0.66765
(1.03)
|
0.41869*
(5.02)
|
0.550257*
(4.60)
|
0.5079207*
(5.93)
|
CAP
|
0.0441486*
(1.94)
|
0.0468066*
(2.99)
|
0.0591661*
(2.60)
|
0.0243591
(0.03)
|
BLOAN
|
-0.0026438
(-0.59)
|
-0.0027668
(-0.61)
|
-0.0049764
(-1.12)
|
-0.0077316
(1.50)
|
NIBA
|
0.0942625
(3.56)
|
0.0949563
(3.55)
|
0.1017134*
(3.92)
|
0.0797989*
(2.57)
|
LNSIZE
|
-0.005765
(2.90)
|
-0.006332*
(3.01)
|
-0.0039481
(-1.77)
|
-0.0059063
(-1.59)
|
INF
|
|
0.0506012
(0.86)
|
0.0250608
(0.43)
|
0.0079949
(0.15)
|
GDP
|
|
0.0093206
(0.28)
|
0.0064334
(0.21)
|
0.0066385
(0.22)
|
SBS
|
|
|
|
0.1329953
(3.27)
|
MCAP
|
|
|
|
0.5413009
(1.81)
|
RSIZE
|
|
|
|
-0.1691879
(-2.32)
|
CONC
|
|
|
-0.1076363
(-4.18)
|
-0.1189946
(-4.55)
|
Nombre d'observations
|
100
|
100
|
100
|
100
|
Adj R2
|
0.4532
|
0.4583
|
0.5534
|
0.6101
|
Test de Hausman
|
0,7937
|
0,9391
|
0,3782
|
0,4015
|
· Les valeurs entre parenthèses
représentent les T-Student.
· * représente le seuil de significativité
de 5%.
D'abord, nous avons remarqué que la valeur de
R2 ajustée (coefficient de détermination) est
égale à des valeurs élevées
(0,7814, 0,7830, 0,6480,
0,6483, 0,4532, 0,4583,
0,5534, 0,6101) ce qui nous permet de
conclure que notre modèle a une bonne qualité d'ajustement
linéaire.
Ensuite, nous avons analysé la The first bank-level
variable is the equity variable (CAP).variable CAP. Buser et al.
Buser et al (1981) argue in(1981) plaident entheory
that banks generally have an optimal capitalization ratio and need to remain
well théorie que les banques ont généralement un ratio de
capitalisation optimale et doivent rester bien capitalisées quand ils
ont une valeur élevée de franchis. capitalized when they have a
high franchise value.Berger (1995) and Dermerguç-Kunt and
Berger (1995) et Dermerguç-Kunt and Huizingua
(1999) constatent qu'il existe une relation positive entre la
performance des banques et de la capitalisation.Consistent with the previous
evidence, we confirm the positive relationship whether we use
Conformément à la preuve précédente, nous avons
confirmé la relation positive entre la variable CAP et la performance
des banques (ROA) et la marge d'intérêt nette (NIM) au seuil de
5%. Cela peut indiquer que les banques bien capitalisées ont profit de
réduire les couts de faillite attendus pour eux mêmes et pour
leurs clients, ce qui réduit le cout du capital des banques. Par
ailleurs, les quatre premières banques en termes d'actifs comptent 56,2%
du total des dépôts, chapeautées par la BIAT avec une part
de 17,3%. La BH et la STB ont perdu chacune 0,6% de leur parts respectives soit
9,5% et 14,4 % alors que la BNA a maintenu sa part de marché à
15%.
En 2008, les dépôts de l'ensemble des banques ont
enregistré une augmentation de 15,4% pour passer de 24 862 Millions de
dinars en 2007 à 27 862 Millions de dinars en 2008. En fait, la
majorité des banques a affiché une évolution à deux
chiffres à l'exception de la BH et l'UIB. Attijari Bank, UBCI et BT ont
été les plus agressives en termes de collecte de
dépôts avec des progressions respectives de 24,1%, 22,9% et 21,3%.
Ensuite, il y a un coefficient positif et significatif pour le
rapport entre les frais généraux (OVERHEAD) et l'actif total dans
les estimations de la marge nette d'intérêt (NIM) et le rendement
des actifs (ROA). Les frais généraux ont un coefficient
estimé de 0,5079 dans l'équation de la NIM.
En fait, la marge nette d'intérêt est
caractérisée par un taux de croissance de 16,9% en 2006. Ce taux
est diminue à 13,8 en 2007 et s'accroit en 2008 pour atteindre 14,7%. La
Banque Attijarie de Tunisie et l'UIB sont seules qui enregistrées des
diminutions au niveau du taux de croissance de la rentabilité. Cette
relation positive signifie que l'existence du personnel plus motivé est
favorable à la performance des banques car les frais
généraux sont composés principalement par les salaires.
Ainsi, les pertes subissent par les différentes banques pendant la
période de crise exprime bien l'impact de la crise financière
actuelle sur la performance des banques Tunisiennes.
Next, there is a positive and significant coefficient on the
overhead to assets ratio variable Ensuite, les indicateurs
macro-économiques (inflation (INF) et la croissance économique
(GDP)) sont négligeables dans la régression de la NIM. Cependant,
l'inflation a un impact positif sur la régression de la ROA. Cela nous a
permis que les banques aient tendance à profiter des augmentations de
l'inflation en augmentant leurs marges tandis que cet effet s'annule dans la
mesure des rendements de l'actif (ROA). In addition, economic growth does not
reflect any aspects of banking regulationsEn outre, la croissance
économique (GDP) ne reflète pas tous les aspects de la
réglementation bancaire mais il exprime bien le degré de
progression technologique dans le secteur bancaire.
Notons ainsi, que les banques en Tunisie constituent la seule
source de financement de l'économie Tunisiennes par le niveau
élevé des crédits accordés aux ménages
Tunisiens. Donc, l'importance est accordée à la favorisation d'un
environnement convenable pour l'ensemble des banques. En fait, la
présence d'une énorme récession au niveau de
l'économie mondiale a influencé l'existence d'un environnement
bancaire et économique favorable dans la Tunisie.
Ainsi, nous avons effectué des estimations incluant les
différentes variables relatives à la banque, les variables
macro-économiques et les indicateurs de la structure du marché
financier. Dans ce cas, nous avons mesuré la performance bancaire tenant
compte le développement du marché financier. Ces variables
peuvent tenir compte de la relation entre la banque et le marché
boursier.
En ce qui concerne la concentration du marché (CONC),
nous avons vu que le taux de concentration a un effet positif et impact
significatif sur la performance des banques. Comme l'explique
Demsetz (1973) et De Young (1998), cette relation
positive entre la concentration et la performance semble être le
résultat d'un management supérieur par les banques et d'une
efficacité élevée dans le processus
d'intermédiation sur le marché et l'offre des services. Les
autres indicateurs de la structure financière ont un impact faiblement
significatif sur la rentabilité des banques commerciales Tunisiennes.
Dans ce cadre, Dermerçuc-Kunt and Huizingua
(1999) indiquent que ces variables ont une incidence moins
importante sur les prêts des banques commerciales et sur leurs clients
par rapport aux autres clients. La capitalisation boursière par rapport
au PIB a un impact positif sur la performance des banques commerciales
Tunisiennes. C'est-à-dire les banques qui ont une capitalisation la plus
grande, ont la possibilité d'accroitre leurs rentabilités.
Lorsque les marchés boursiers s'agrandissent, la disponibilité de
l'information est améliorée dans le but d'accroitre le potentiel
des nombres de clients d'une banque en facilitant l'identification et le suivi
des emprunteurs.
Enfin, nous avons constaté que la crise
financière actuelle a un impact négatif sur la performance de
certaines banques commerciales Tunisiennes (UIB, UBCI et BIAT). D'ailleurs, les
banques commerciales Tunisiennes cotées ont affiché une
croissance de deux chiffres de leurs cours à l'exception de l'UBCI.
Ainsi, le gouvernement de la BCT a décidé de rassurer et de
rendre la situation financière et économique des banques
Tunisiennes saine. En revanche, la crise financière actuelle
présente un impact négatif sur la performance des banques
commerciales Tunisiennes donc on accepte l'hypothèse de notre recherche
selon laquelle les banques Tunisiennes sont impactées
négativement par la crise financière 2007-2009.
Rappelons ainsi, que la Tunisie et principalement son
marché financier ont été faiblement impactés par
les turbulences des marchés financiers internationaux. Ceci, n'est
justifie que par l'existence d'une situation macro-économique solide
dans la Tunisie. De plus, la crise financière a un impact sur le secteur
des textiles en Tunisie.
Conclusion
L'étude de la performance bancaire s'identifie par
la présence de plusieurs facteurs à savoir, l'environnement, la
structure du marché et la réglementation bancaire. Ces facteurs
sont considérés comme les déterminants de la performance
bancaire et ils doivent être se développer avec d'autres facteurs
tels que la privatisation, la libéralisation, la gouvernance et la
crise.
Ainsi, tout au long de ce chapitre nous avons
étudié dans une première section la structure du
système bancaire Tunisien. Dans cette section, nous avons
présenté l'historique du secteur bancaire Tunisien, la structure
de celui-ci, les différentes réformes du système bancaire,
la performance des banques Tunisiennes et l'exposition de ceux-ci aux
turbulences financiers.
Dans la deuxième section nous avons validé
empiriquement l'impact de la crise financière sur la performance des
banques commerciales Tunisiennes. Notre étude empirique a
été menée sur un échantillon de dix banques pour
une période de dix ans.
Ainsi, les deux mesures de performance (ROA et NIM) que nous
avons utilisée dans notre étude empirique seront estimées
par la méthode des moindres carrés ordinaire (MCO). Dans ce
cadre, nous avons vérifié l'hypothèse selon laquelle la
crise financière a affecté la performance des banques
Tunisiennes. Toute fois, la marge d'intérêt assez importante ce
qui est justifiée par le niveau des crédits accordés et le
niveau des dépôts collectés. En fait, la part des
placements auprès des banques internationales est réduite de 75%
du total des réserves avant la crise à 39% actuellement.
En fait, les résultats empiriques obtenus ont permis
d'affirmer que pendant la crise présente un faible impact négatif
sur la performance de certaines banques commerciales Tunisiennes (UIB, BIAT,
UBCI). La performance accrue par les banques Tunisiennes reflète en
grande partie le contrôle prudentiel exercé par la banque centrale
de la Tunisie. Par ailleurs, la récession au niveau des marchés
financiers internationaux n'a pas impacté le fonctionnement du
marché financier Tunisien.
Pour ce qui est des banques Tunisiennes, il convient de
signaler qu'elles ne sont autorisées à placer sur les
marchés internationaux que les avoirs en devises des
non-résidents. Notons ainsi, que toutes les banques tunisiennes
disposent d'un programme d'ouverture de nouvelles agences à travers le
pays afin d'améliorer leurs performances.
Ainsi, les banques en Tunisie constituent la principale
source de financement de l'économie. En outre, il existe des
évolutions prévisibles qui entraînent nécessairement
des investissements significatifs financiers, technologiques, organisationnels
et humains. De plus, l'impact de ces changements diminue la rentabilité
des banques. Pour les financer, il faut envisager des fusions entre banques
nationales ou des alliances ou des partenariats avec des banques
étrangères pour réaliser des économies
d'échelles, pour accroître la productivité, pour
élargir les offres de produits et services bancaires et pour attirer et
motiver du personnel qualifié. Ce qui permettra de dégager une
meilleure rentabilité tant qu'elle constitue une source de
création de valeur. Pour conclure, nous pouvons dire que le
système bancaire tunisien est dominé par les banques
commerciales, sa mise à niveau a été imposée par la
BCT et non par le marché. Aussi, les banques Tunisiennes feront face
à plusieurs impératifs courant les prochaines années
à savoir la diversification des produits, la modernisation des
systèmes d'information, la gestion des compétences et la
réduction des coûts, en plus, des mouvements de concentration et
de rapprochement entre les différentes banques pour atteindre des seuils
de compétitivité et pour garantir la performance des banques et
l''exposition de tous les risques bancaires et des différents
turbulences des marchés internationaux.
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