Performance bancaire en période de crise( Télécharger le fichier original )par Abdelkader Derbali Université de Sousse Tunisie - Mastère en finance et banque 2010 |
Section 2. L'évaluation et la mesure de la performance bancaireAvant de clarifier le terme évaluation, il faut tout d'abord faire une distinction entre le terme évaluation et mesure. D'après les travaux de L'Ecosip (1990), évaluer signifie « assigner une valeur bonne ou mauvaise ou pire à une chose ou à un évènement. ». De ce fait, l'évaluation ce n'est pas de mesurer la valeur intrinsèque des objets mais plutôt d'établir un ordre de préférence. Monnier (1987) a considèré l'évaluation comme un processus qui peut aller jusqu'à la remise en cause des objectifs et des moyens. Ce processus englobe trois étapes principales : v Formulation ou théorie de l'action. v La mise en oeuvre des moyens ou actions. v L'évaluation ou observation des effets. Nanni et al (1992) ont affirmé que les systèmes d'évaluation de la performance doivent orienter les actions afin que la stratégie se concrétise et éventuellement s'adopte. Figure n°1. L'harmonie Stratégie - Actions - Mesures (Nanni et al. 1992)
Stratégie
Actions Mesures Tout au long de cette section, nous allons présenter les différentes études d'évaluation de la performance bancaire dans une première partie. Dans la deuxième partie, nous allons identifier les différentes études empiriques concernant la mesure de la performance des banques. 2.1. L'évaluation de la performance bancaire : une aperçue théorique2.1.1. L'étude de Campbell (1977)Selon Campbell (1977)104(*) la mesure de la performance nécessite l'utilisation d'un ensemble de critères quantitatifs et/ou qualitatifs à savoir : l'efficacité, l'aptitude de management, l'éthique, l'efficience, l'information management et communication, le conflit ou Cohésion, la qualité, l'évaluation par des entités externes, la planification et l'établissement des projets, la croissance, la participation et l'influence des actionnaires, l'intériorisation des objectifs de l'organisation, le Turn Over, l'accomplissement, les aptitudes relationnelles du management, la motivation, la productivité, le readiness, le contrôle, le profit, l'utilisation de l'environnement, la flexibilité, l'accident, la stabilité, le consensus sur les objectifs, l'absentéisme, la valeur des ressources humaines, la congruence entre rôles et normes, la satisfaction au travail et l'importance accordée à la formation. En fait, ces critères sont caractérisés par une hétérogénéité car on peut catégoriser ceux-ci en trois catégories105(*). La première catégorie est celle relative aux facteurs humains et sociaux (57%). La deuxième est celle relative à des aspects économiques et financiers (30%). La dernière est relative à plusieurs facteurs tels que la stratégie, l'environnement et la production (13%). Le modèle de Campbell est caractérisé par un manquement au niveau des critères identifiés. Ainsi, il existe d'autres critères que cet auteur a les négligé comme : les critères d'ordres technologiques, les critères de performance internationale et les critères de notoriété. * 104 _ Chaabouni. J. (1992), « Le Concept de la Performance Dans les Théories du Management : Ambiguïté Conceptuelle et Potentiel fédérateur », La performance, Publication de la FSEG, Sfax. * 105 _ Kébé. P. I. (2006), « La performance des projets de R&D, Une affaire de point de vue », Cahier de recherche, Groupe ESC Clermont, PP 08-11. |
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