Audit interne et gestion des risques opérationnels( Télécharger le fichier original )par Meryem B Université Mohamed V Souissi - Licence en finance des entreprises 2010 |
III. Les contraintes et les conditions d'efficacité de l'audit interne :1. Les contraintes de l'efficacité de l'audit interneLes contraintes5(*) auxquelles se heurte l'exercice de l'audit interne dans l'entreprise se manifestent doublement : au niveau de la fonction d'audit interne elle-même et au niveau de la relation auditeurs/audités. Parmi les divers obstacles et limites liés au fonctionnement de l'activité de l'auditeur interne, on cite : § La formation de l'auditeur interne tourne autour des études financières et comptables, et s'éloigne des autres domaines opérationnels et techniques, ce qui limite les connaissances de l'auditeur interne et s'oppose à l'identification des risques encourus par l'entreprise en toute efficacité ; § La fonction d'audit interne est assurée par des équipes restreintes d'auditeurs, voir par un seul auditeur ; § Le rattachement de l'auditeur interne à la direction financière et son immixtion dans la gestion de l'entreprise (tenue de la comptabilité, organisation...) ; § La définition écrite de l'audit interne n'est pas généralisée, ce qui risque de rendre floue les attributions des auditeurs par les audités ; § L'insuffisance des moyens matériels accordés par la Direction générale à l'audit interne y compris la formation continue des auditeurs ; § l'audit interne reste un concept assez nouveau dans l'organisation des entreprises et donc il confronte l'insuffisance des cadres universitaires-chercheurs dans ce domaine. Les contraintes organisationnelles et déontologiques font aussi l'objet d'un disfonctionnement de l'audit interne : § La plupart des entités d'audit interne disposent d'une structure composée de moins de 3 niveaux hiérarchiques, ce qui veut dire que les travaux de contrôle et de vérification sont confiés aux auditeurs assistants et que les travaux de supervision, de coordination, de représentation et de communication sont confiés au responsable de l'audit interne ou que ce dernier s'occupe de tout, ce qui peut peser lourdement sur ses facultés de réflexions et de ses rendement ; § Le rattachement de l'audit interne à la direction financière, ce qui est le cas pour plusieurs entreprises, et son immixtion dans la gestion influence négativement l'indépendance de l'audit interne par rapport aux autres pôles ou autres directions, autant qu'audités, lors de l'accomplissement de ses missions ; § Le travail de l'audit interne « à la demande » dans certaine situations spécifiques rendent les missions sans planification préalable et par la suite une perte d'une stratégie étudiée et bien déterminée. Ainsi, on peut aborder autres limites liées au fonctionnement des audités, tel que : § L'auditeur interne est souvent considéré comme « un inspecteur » ou encore « un chasseur de fraude », c'est une conception non sympathique d'audit du point de vue de l'audité, et donc, elle génère sa méfiance à l'égard des auditeurs ; § L'effet psychologique influençant les recommandations de l'auditeur lors de son face à face avec l'audité ; § La crainte de changement en raison de son caractère déstabilisant et crainte de sanctions vue la « conception policière » formulée à l'encontre de l'audit interne ; § Le non engagement immédiat des audités lors d'un ordre ou d'une mission d'audit. * 5 4 et _ Audit, communication et performance économique au Maghreb, revue marocaine d'audit et de développement, numéro double 6-7 |
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