Mémoire de fin d'études sous le thème:
Audit interne et gestion des risques
opérationnels
Préparé par :
Mlle Meryem B
Année universitaire : 2009-2010
Sommaire
Introduction
générale................................................................................................5
Chapitre 1 : Généralités sur l'Audit
Interne......................................................................7
Section 1 :
l'audit...........................................................................................8
Section 2 : l'audit
interne.................................................................................11
Section 3 : les risques
opérationnels....................................................................16
Section 4 : le contrôle
interne............................................................................17
Section 5 : audit interne et notions
voisines............................................................21
Section 6 : la performance de
l'entreprise.............................................................24
Chapitre 2 : Les normes pour la pratique professionnelle
de l'audit interne................................26
Section 1 : le code de
déontologie......................................................................27
Section 2 : les normes de
qualification.................................................................27
Section 3 : les normes de
fonctionnement.............................................................31
Chapitre 3 : La méthode d'une mission d'audit
interne........................................................38
Section 1 : la mission
d'audit............................................................................39
Section 2 : les étapes de la mission d'audit
interne...................................................40
Chapitre 4 : Les outils d'audit
interne...........................................................................56
Section 1 : les outils
d'interrogations...................................................................57
Section 2 : les outils de
description.....................................................................60
Chapitre 5 : Mission d'audit interne du processus des
ressources humaines ...........................67
Section 1 : mission d'audit interne du processus des
ressources humaines........................68
Section 2 : Feuilles de Révélation et
d'Analyse des Problèmes du processus des ressources
humaines...................................................................................................71
Conclusion
générale................................................................................................75
Bibliographie........................................................................................................76
Introduction générale
Compte tenu de la diversité et du nombre grandissant
des risques opérationnels dans l'entreprise, il est difficile de
définir des frontières qui limitent ce facteur inhérent
à toute activité. Toutefois, il est possible, grâce
à l'audit interne, de se prononcer sur l'efficacité des mesures
à maitriser ces risques.
En effet, l'audit interne se propose bien comme un outil
d'investigation permettant de traduire et d'accompagner la volonté de
transparence et d'assister les membres de l'entreprise dans l'exercice efficace
de leurs responsabilités. Dans ce but, l'audit interne veille sur
l'évaluation et la gestion des risques opérationnels tout en
fournissant des analyses et des recommandations afin de stimuler les
performances de l'entreprise.
L'objectif de notre mémoire, consacré aux
risques opérationnels, est la présentation de la
méthodologie de bien mener une mission d'audit interne, tout en
respectant les normes internationales, avec des outils propres à elle.
Cet objectif peut se concrétiser par la réponse à la
question suivante :
« Dans quelle mesure la mission d'audit
interne permettra de réduire les risques
opérationnels ?»
Pour répondre à cet objectif, nous avons
traité le cas réel d'une mission d'audit interne effectuée
par la compagnie générale immobilière, dans l'optique de
réduire les risques opérationnels provenant du processus des
ressources humaines.
Enfin, notre étude prend la forme suivante. Les quatre
premiers chapitres présentent le cadre théorique de notre
étude. Le premier chapitre permet de définir les concepts
nécessaires pour la réalisation de ce travail. Le deuxième
chapitre englobe l'ensemble des normes de qualification et de fonctionnement
régissant la pratique professionnelle de l'audit interne. Le
troisième chapitre présente la méthodologie
adéquate pour l'accomplissement correct d'une mission d'audit interne.
Le quatrième chapitre présente les outils et les techniques qui
peuvent être amenés à mettre en oeuvre par l'auditeur
interne au cours d'une mission d'audit. Et enfin, le dernier chapitre est
consacré à l'application réelle d'une mission d'audit
interne au sein de la CGI et qui a pour but majeur la protection de
l'entreprise contre ses risques opérationnels liés au processus
des ressources humaines.
Chapitre 1 : Généralités sur
l'Audit Interne
L'entreprise est une structure économique et sociale
qui regroupe des moyens humains, matériels, immatériels et
financiers afin de réaliser l'objectif principal de toute
entreprise : la rentabilité.
De manière générale, la
rentabilité
d'une activité intéresse, d'un premier degré, toute
personne contribuant au financement de l'entreprise ou celle concernée
par ses résultats et ses performances, il s'agit
notamment :
§ des dirigeants de l'entreprise ;
§ de ses propriétaires (actionnaires,
associés, etc.) ;
§ des salariés ;
§ des tiers en tant que clients, fournisseurs, banques,
Etat etc.
Ainsi, la réalisation de ses objectifs
nécessite la possession d'un certain nombre d'informations de
qualité, et d'une maitrise des risques opérationnels. Tant qu'on
ne peut pas poursuivre nos activités avec des informations douteuses, il
est indispensable de garantir la conformité et la certitude de ses
derniers, tel est le rôle d'un auditeur.
Section 1 :
L'audit
I.
Définition et historique
Historiquement, ce sont les informations comptables et
financières qui revêtirent une importance capitale. Ainsi, le
premier type d'audit qui s'est développé est l'audit financier
externe dans le secteur privé. On a en effet coutume de faire remonter
l'origine de l'audit (dans son acception moderne) au XIX siècle, au
moment où s'est instaurée la distinction entre les
détenteurs des capitaux et les gestionnaires de ces capitaux. L'auditeur
était alors le garant des détenteurs de capitaux contre les
éventuels abus des gestionnaires.
Progressivement il s'est développé d'autres
types d'audit tel que l'audit interne et l'audit opérationnel et ils ont
pu relever que l'audit pouvait être effectivement appliqué
à d'autres types d'informations que celles uniquement
financières.
D'une manière générale l'audit1(*) peut être défini
comme l'examen professionnel d'une information en vue d'exprimer sur
cette information une opinion motivée, responsable et
indépendante par référence à un critère de
qualité ; cette opinion doit accroître l'utilité de
l'information.
II. Les domaines de l'Audit
Les principaux domaines d'Audit2(*) sont :
§ l'audit financier
§ l'audit interne
§ l'audit opérationnel
1.
L'audit financier
L'audit financier est un examen critique des informations
comptables, effectué par une personne indépendante et
compétente en vue d'exprimer une opinion motivée sur la
régularité et la sincérité des états
financiers d'une entité.
Il importe de distinguer entre deux missions
différentes :
§ La mission d'un audit financier contractuel,
réalisé à la demande d'une entité ou d'un individu,
pour des fins qui sont définies dans la convention avec l'auditeur.
§ La mission du commissariat aux comptes
(dénommée parfois mission d'audit légal), prescrite par la
loi sur les sociétés, qui est constitué de deux
éléments distincts :
- une mission d'audit financier externe ;
- un ensemble d'obligations spécifiques mises à
la charge du commissaire aux comptes par des dispositions légales et
réglementaires.
2. L'audit interne
L'audit interne est un contrôle qui s'effectue au sein
de l'entreprise par l'entreprise elle même, il contrôle la bonne
mise en application et l'efficacité des méthodes et des pratiques
préconisées par le service qualité de l'entreprise.
Selon l'Institut Français des Auditeurs et des
Contrôleurs Internes (IFACI), l'audit interne est défini comme
une révision périodique des instruments dont dispose une
direction pour contrôler et gérer l'entreprise. Cette
activité est exercée par un service dépendant de la
direction générale et indépendant des autres services. Les
objectifs principaux des auditeurs internes sont donc, dans le cadre de cette
révision périodique, de vérifier si les procédures
en place comportent les sécurités suffisantes, si les
informations sont sincères, les opérations
régulières, les organisations efficaces, les structures claires
et actuelles.
3. L'audit opérationnel
Dans leur ouvrage "pratique de l'audit opérationnel",
P. LAURENT et P. TCHERKAWSKY définissent l'audit opérationnel
comme suit :
« L'audit opérationnel est l'intervention
dans l'entreprise sous forme d'un projet, de spécialistes utilisant des
techniques et des méthodes spécifiques, ayant pour objectifs :
§ D'établir les possibilités
d'amélioration du fonctionnement et de l'utilisation des moyens,
à partir d'un diagnostic initial autour duquel le plus large consensus
est obtenu ;
§ De créer au sein de l'entreprise une dynamique
de progrès selon les axes d'amélioration
arrêtés ».
Par ailleurs, dans une fonction d'audit, il existe plusieurs
méthodes qui peuvent être appliquées dans une entreprise,
il s'agit notamment de :
§ Audit de conformité : Les
auditeurs internes doivent déterminer si les systèmes,
établis par la direction et portants sur les plans, procédures,
lois et règlements, sont adéquats et efficaces et si les
activités vérifiées sont en conformités avec les
exigences appropriées.
§ Audit de gestion : Il
évalue les décisions de la direction par rapport aux objectifs de
l'organisme et à la qualité de gestion.
§ Audit informatique : Audit des
contrôles en vigueur dans le cadre de la fonction informatique. Elle
nécessite l'utilisation des ordinateurs pour la mise en oeuvre des
procédures d'audit
§ Audit intégré : Un
examen des contrôles existant qui permet de s'assurer que les ressources
humaines, financières, matérielles sont protégées
adéquatement et conformément aux lois et règlements en
toute efficacité et efficience.
Nous avons décidé de consacrer ce travail à
« l'Audit Interne ».
Section 2 : L'audit
interne
I.
Définitions
L'audit interne3(*) est une activité indépendante et
objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré
de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les
améliorer et contribue à créer de la valeur
ajoutée.
Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs
en évaluant par une approche systémique et méthodique, ses
processus de management des risques, de contrôle et de gouvernement
d'entreprise et en faisant des propositions pour renforcer son
efficacité.
- C'est une activité de contrôle et de conseil
qui permet d'améliorer le fonctionnement et la performance d'une
organisation. Activité stratégique, l'audit interne est
exercé à l'intérieur de l'organisation, même si le
recours à des prestataires extérieurs est parfois
nécessaire.
- Il s'agit bien d'une fonction indépendante et
volontariste qui trace et identifie clairement le chemin à suivre.
- Nécessitant un apprentissage et une bonne formation,
l'audit interne sollicite la disposition de spécialistes afin d'exercer
cette fonction dans un cadre professionnel. C'est une fonction de direction qui
concerne au premier l'intérêt des responsables de l'entreprise.
- Centré sur les enjeux majeurs de l'organisation, ses
missions "d'expression d'assurance" portent sur l'évaluation de
l'ensemble des processus, fonctions et opérations de celle-ci et plus
particulièrement sur les processus de management des risques, de
contrôle et de gouvernement d'entreprise.
L'audit interne est une activité qui applique, en toute
indépendance, une démarche et des techniques d'examen et de
vérification par référence à des normes. L'examen
et les recommandations qui en découlent contribuent à donner au
management et au conseil d'administration une assurance raisonnable
quant :
§ A La protection des actifs
§ A la quantité des informations
financières publiées
§ A l'utilisation efficiente et efficacité des
ressources
§ Et au respect à l'application des instructions
et des lois en vigueur.
En somme, l'audit inclut un diagnostic et conduit
éventuellement à des recommandations pour contribuer à une
meilleure maitrise des risques de l'entreprise.
II. Les objectifs
Le rôle de la mission d'audit interne est d'assister les
membres de l'entreprise dans l'exercice efficace de leurs
responsabilités. Sans doute, cette définition permet de
comprendre le sens d'action qui est à mener ; il est cependant
insuffisant de déterminer le contenu. Il parait donc nécessaire
d'aborder les principaux objectifs4(*) qui préoccupent l'auditeur interne :
§ Développer une culture de contrôle dans
toutes les fonctions de l'entreprise
§ Examiner la fiabilité et la rectitude des
informations financières et opérationnelles, et les moyens et les
méthodes utilisés pour identifier, mesurer, classer, et diffuser
les informations.
§ Examiner les systèmes mis en place pour garantir
la conformité avec les politiques, plans, procédures, lois et
règlements pouvant avoir un impact significatif sur les
opérations.
§ Renforcer la sécurisation de certaines
activités identifiées potentiellement à risque en
proposant des recommandations adéquates
§ S'assurer de la mise en place des mesures
nécessaires pour sécuriser les zones de risques
antérieurement identifiées
§ Identifier les nouvelles zones de risques
potentielles
§ Réduire les risques de fraudes et
développer une politique active de prévention
§ S'assurer de l'utilisation raisonnable, efficace et
économe des ressources
§ Améliorer la bonne continuité des
étapes et procédures
III. Les contraintes et les
conditions d'efficacité de l'audit interne :
1. Les contraintes de l'efficacité
de l'audit interne
Les contraintes5(*) auxquelles se heurte l'exercice de l'audit interne
dans l'entreprise se manifestent doublement : au niveau de la fonction
d'audit interne elle-même et au niveau de la relation
auditeurs/audités.
Parmi les divers obstacles et limites liés au
fonctionnement de l'activité de l'auditeur interne, on cite :
§ La formation de l'auditeur interne tourne autour des
études financières et comptables, et s'éloigne des autres
domaines opérationnels et techniques, ce qui limite les connaissances de
l'auditeur interne et s'oppose à l'identification des risques encourus
par l'entreprise en toute efficacité ;
§ La fonction d'audit interne est assurée par des
équipes restreintes d'auditeurs, voir par un seul auditeur ;
§ Le rattachement de l'auditeur interne à la
direction financière et son immixtion dans la gestion de l'entreprise
(tenue de la comptabilité, organisation...) ;
§ La définition écrite de l'audit interne
n'est pas généralisée, ce qui risque de rendre floue les
attributions des auditeurs par les audités ;
§ L'insuffisance des moyens matériels
accordés par la Direction générale à l'audit
interne y compris la formation continue des auditeurs ;
§ l'audit interne reste un concept assez nouveau dans
l'organisation des entreprises et donc il confronte l'insuffisance des cadres
universitaires-chercheurs dans ce domaine.
Les contraintes organisationnelles et déontologiques
font aussi l'objet d'un disfonctionnement de l'audit interne :
§ La plupart des entités d'audit interne disposent
d'une structure composée de moins de 3 niveaux hiérarchiques, ce
qui veut dire que les travaux de contrôle et de vérification sont
confiés aux auditeurs assistants et que les travaux de supervision, de
coordination, de représentation et de communication sont confiés
au responsable de l'audit interne ou que ce dernier s'occupe de tout, ce qui
peut peser lourdement sur ses facultés de réflexions et de ses
rendement ;
§ Le rattachement de l'audit interne à la
direction financière, ce qui est le cas pour plusieurs entreprises, et
son immixtion dans la gestion influence négativement
l'indépendance de l'audit interne par rapport aux autres pôles ou
autres directions, autant qu'audités, lors de l'accomplissement de ses
missions ;
§ Le travail de l'audit interne « à la
demande » dans certaine situations spécifiques rendent les
missions sans planification préalable et par la suite une perte d'une
stratégie étudiée et bien déterminée.
Ainsi, on peut aborder autres limites liées au
fonctionnement des audités, tel que :
§ L'auditeur interne est souvent considéré
comme « un inspecteur » ou encore « un
chasseur de fraude », c'est une conception non sympathique d'audit du
point de vue de l'audité, et donc, elle génère sa
méfiance à l'égard des auditeurs ;
§ L'effet psychologique influençant les
recommandations de l'auditeur lors de son face à face avec
l'audité ;
§ La crainte de changement en raison de son
caractère déstabilisant et crainte de sanctions vue la
« conception policière » formulée à
l'encontre de l'audit interne ;
§ Le non engagement immédiat des audités
lors d'un ordre ou d'une mission d'audit.
2. Les conditions d'efficacité
relatives à la pratique de l'audit interne
L'élimination des contraintes de l'audit interne est
l'un des objectifs de l'entreprise, et par la suite, son efficacité
repose sur des conditions dites générales, sur des conditions
relatives à la pratique de l'audit interne, et sur celles liées
à la relation des auditeurs avec les audités et les autres corps
de contrôle.
L'audit interne doit se disposer d'un ensemble de
caractéristiques lui permettant une efficacité meilleure, il
s'agit en général du fait que :
§ La fonction d'audit interne doit être
parfaitement intégrée dans le fonctionnement de l'entreprise
§ La création d'une fonction doit être
minutieusement préparée et qu'elle fasse l'objet d'une
véritable concertation et coopération entre les parties en
questions (les parties prenantes)
§ Les attributions de l'audit interne doivent être
déterminées avec une précision
§ La fonction doit être un véritable
« observatoire » des risques internes et externes de
l'entreprise.
En ce qui concerne les conditions d'efficacité6(*) relatives à la pratique
de l'audit interne, Il s'agit en effet de :
§ Faire preuve d'honnêteté, de rigueur, et
de professionnalisme de l'auditeur interne
§ Raisonner en termes de clients multiples,
c'est-à-dire, l'auditeur interne doit avoir une vision sur l'ensemble
des activités des directions dans un même temps
§ Face à des impératifs qui induisent la
restriction budgétaire, l'auditeur interne doit agir doublement :
sur la longueur des missions d'audit interne tout en faisant le rapport avec
les frais de son service et donc le coût de sa mission
§ Rattacher la fonction d'audit interne au plus haut
niveau hiérarchique, afin d'avoir plus d'indépendance dans
l'exécution des missions d'audit sur l'ensemble des niveaux
hiérarchiques de l'entreprise ;
§ Elargir le champ d'application de l'audit interne en
élargissant des pouvoirs dans les prises de décisions ;
§ Instituer et généraliser la charte
d'audit interne ;
§ Repenser l'organisation des structures d'audit
interne ;
§ OEuvrer pour le développement de la formation et
de la recherche ; scientifique en matière d'audit et de
conseil ;
§ Consolider le cadre associatif de l'audit interne.
Dans ce cadre, l'auditeur interne est censé bien mener
sa mission tout en renforçant ses liens avec les audités. Cette
amélioration peut exister en essayant de :
§ Circuler des informations internes
compréhensibles, clairs, et à temps et aviser les audités
de toute mission ;
§ Travailler en fraternité avec les audités
et avec les autres corps de contrôle ;
§ Traiter les audités comme des clients et non pas
comme des contrôlé et des inspectés ;
§ Faire participer les audités à
élaborer les recommandations ;
§ Etre à l'écoute des arguments
mentionnés par les audités.
3. Problèmes pratiques de l'audit
interne
Face à la difficulté de sa fonction, l'auditeur
interne rencontre plusieurs problèmes pratiques, à savoir :
- Intervention tardive après la clôture de
l'exercice
- Absence des procédures
- Vision verticale des tâches et des manuels des
procédures
- Timing des taches non systématisé
- Problème de l'inventaire du patrimoine pour les
premiers bilans d'ouverture d'une entité ancienne
- Problème des provisions sur stocks rossignols
- Eléments extracomptables non
systématisés
- Aspects juridiques à l'impact sur les comptes
- Evaluation du patrimoine
Section 3 : Les
risques opérationnels
Le risque peut être défini comme la prise en
compte d'une exposition à un
danger, un
préjudice ou autre événement dommageable, inhérent
à une situation ou une activité. Le risque est aussi
défini par la probabilité de survenue de cet
événement et par l'ampleur de ses conséquences.
D'après les définitions, on peut dire que le
risque est inhérent à la nature même de l'activité
humaine. Tout risque n'est autre chose que le résultat d'un "processus"
conscient ou inconscient qui se déroule dans le temps en mettant en
cause, souvent, de nombreuses "parties prenantes".
L'un des principes de la maîtrise des risques est que
leur mesure et leur évaluation ne soient pas uniquement sous la seule et
unique responsabilité de l'auditeur interne. Il doit exister une
structure englobant plusieurs responsables et équipes ayant les
compétences et les capacités de l'identification et
l'évaluation des risques.
La majorité des entreprises sont exposés
à trois grands types de risques :
§ Les risques stratégiques liés par
exemple à l'obsolescence des produits et les évolutions des
réseaux de distribution
§ Les risques financiers comprennent la
gestion bilancielle, la liquidité, l'intégrité du
système.
§ Les risques opérationnels qui concernent
le fonctionnement de l'entreprise et ils résident dans les points de
vulnérabilité caractérisant les opérations
courantes : crédit, fraude, inefficacité,
sécurité.
Notre étude va se focaliser surtout sur la maitrise des
risques opérationnels par l'auditeur interne. A cet effet, on va
définir les risques opérationnels avant d'expliquer ses
principales caractéristiques.
Les risques opérationnels7(*) sont les risques de pertes résultant de
l'inadéquation ou de la défaillance de procédures, du
personnel
au sens large, des systèmes ou processus, ou des
évènements externes, tels que les risques de
détérioration de l'outil
industriel,
les risques technologiques, les risques climatiques, les risques
environnementaux...
Ces risques peuvent être classés selon 6 grandes
catégories, à savoir :
§ la fraude interne
§ La fraude externe
§ Les pratiques en matière d'emploi et de
sécurité sur le lieu de travail
§ Les clients, produits et pratiques
commerciales
§ Les dommages aux actifs corporels
§ Exécution, livraisons et gestion des
processus
Le risque opérationnel est souvent
considéré comme un risque séparé du reste de
l'activité, ce qui lui donne une image d'un type de risque distinct.
Cette distinction peut mener à une perception que les
processus de risque opérationnel constituent une duplication inutile des
activités de contrôle existantes imposées par la direction,
ayant peu de rapport avec la réalité.
Cependant, l'audit interne examine en toute précaution
les risques opérationnels parmi toutes les catégories de risque,
la gestion de ces risques constitue simplement un véhicule pour
l'amélioration continue des contrôles régissant la gestion
de tous les autres types de risque. L'efficacité de la gestion du risque
opérationnel a été entravée par une
incapacité courante à véritablement intégrer le
risque opérationnel dans la gestion globale du risque et du
contrôle.
Enfin, Les risques opérationnels restent les risques
les plus significatifs car c'est ici que les pertes risquent d'être les
plus élevées.
Section 4 : Le
contrôle interne
Le contrôle interne est un ensemble de dispositions
anciennes développées et modernisée au long des
années afin de s'adapter aux changements globales et spécifiques
des organisations.
I. Définitions
L'Ordre des Experts-Comptables avait donné, dès
1977, une première définition du contrôle interne8(*) proche de la vision et du
concept de l'audit interne et maintenant répandue internationalement aux
besoins des entreprises :
«Le contrôle interne est l'ensemble des
sécurités contribuant à la maîtrise de l'entreprise.
Il a pour but d'un côté d'assurer la protection, la sauvegarde du
patrimoine et la qualité de l'information, de l'autre, l'application des
instructions de la Direction et de favoriser l'amélioration des
performances. Il se manifeste par l'organisation des méthodes et
procédures de chacune des activités de l'entreprise pour
maintenir la pérennité de celle-ci. »
Le COSO a, quant à lui, défini le
contrôle interne comme : «un processus mis en oeuvre par le
Conseil d'administration, les dirigeants et le personnel d'une organisation,
destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la
réalisation d'objectifs », entrant dans les
catégories suivantes :
§ réalisation et optimisation des opérations
;
§ fiabilité des informations financières ;
§ conformité aux lois et aux réglementations
en vigueur.
Le contrôle interne est axé sur la
réalisation d'objectifs dans un ou plusieurs domaines (ou
catégories) qui sont distincts mais qui se recoupent. »
Le COSO schématise ces éléments
jugés nécessaires dans sa célèbre pyramide :
§ L'environnement de contrôle
traduisant la culture de l'organisation et qui doit être favorable pour
que la mise en place d'un contrôle interne satisfaisant ne rencontre pas
d'obstacles
§ Une évaluation des risques afin
de bien les identifier pour être en mesure de les maitriser
§ Des activités de contrôle
qui regroupent toutes les règles et procédures mises en oeuvre
pour traiter les risques
§ Une information et une communication
bien circulée et optimisée
§ Un pilotage ou une supervision par
chaque responsable à son niveau.
On constate que le contrôle interne est l'affaire de
tous, mais l'attitude à la direction a valeur d'exemple pour tous. En
effet, l'auditeur interne peut avoir un rôle essentiel dans
l'évaluation et l'amélioration du dispositif de contrôle
interne de l'entreprise.
La culture de l'entreprise est une dimension essentielle de
nos jours, qui permet aux auditeurs internes d'apprécier la fonction des
contrôleurs internes en prenant en compte l'environnement
géographique et les enjeux économiques de l'entreprise.
L'adaptation de l'auditeur interne aux différents
changements culturels vécu par l'entreprise lui permet ainsi de
recommander un contrôle interne efficace.
IV. Les objectifs du
contrôle interne
Le contrôle interne désigne le système
global des contrôles qui s'exercent au sein de l'entreprise, visant
à assurer une bonne application de la réglementation et des
procédures comptables et financières.
Il n'a d'autre finalité que de rationaliser le
pilotage et la gestion de l'entreprise, en particulier dans les phases
périlleuses de développement et de croissance. Pour ce faire, le
contrôle interne se fixe certains objectifs primordiaux, il s'agit des
objectifs généraux qui peuvent dans certaines situations
décliner en objectifs spécifiques. Le contrôle interne
concourt à la réalisation des buts et stratégies
poursuivis dans le cadre de son objectif général, hors,
l'entreprise peut avoir quelques objectifs spécifiques dont le
contrôle interne doit y assurer et garantir.
On assigne de façon réaliste et raisonnable
l'intégralité des grands objectifs donnés par tous les
niveaux hiérarchiques de l'entreprise, ainsi que par le contrôle
interne, afin que la réalisation de la fonction de l'audit interne
s'effectue d'une manière optimale.
Le contrôle interne est un dispositif de l'entreprise,
défini et mis-en oeuvre sous sa responsabilité. Pour atteindre
son objectif général, on assigne au contrôle interne des
objectifs permanents, que l'on trouve d'ailleurs dans la définition de
l'ordre des experts-comptables et dans les définitions
subséquentes.
Selon l'Institut des Auditeurs Internes (IIA), les Normes
2110.A2 et 2120.A1on reprit la définition des quatre principales
objectifs du contrôle interne9(*), à savoir :
V. Limites des objectifs du
contrôle interne
Le dispositif de contrôle interne aussi bien
conçu et aussi bien appliqué soit-il, ne peut fournir une
garantie absolue quant à la réalisation des objectifs de la
société. La probabilité d'atteindre ces objectifs ne
relève pas de la seule volonté de la société. Il
existe en effet des limites inhérentes à tout système de
contrôle interne.
Ces limites résultent de nombreux facteurs, notamment
des incertitudes du monde extérieur, de l'exercice de la faculté
de jugement ou de dysfonctionnements pouvant survenir en raison d'une
défaillance humaine ou d'une simple erreur.
En outre, lors de la mise en place des contrôles, il est
nécessaire de tenir compte du rapport coût /
bénéfice et de ne pas développer des systèmes de
contrôle interne inutilement coûteux quitte à accepter un
certain niveau de risque.
Section 5 : Audit
interne et notions voisines
I. Audit
interne et Audit externe
On peut distinguer entre deux grands types d'Audit, à
savoir, l'audit interne et l'audit externe qui connaissent une discrimination
entre les deux phénomènes au niveau de leurs statuts,
bénéficiaires, objectifs, champ d'application et
périodicité. Le tableau ci-dessous synthétise l'ensemble
de ces différences :
Tableau 1 : Audit interne et Audit
externe
|
Audit interne
|
Audit externe
|
Statut
|
Une personne ou un service dans l'entreprise.
|
Prestataire de service juridiquement indépendant.
|
Bénéficiaires
|
Direction Générale, chef de division ou de service
et autres responsables.
|
Conseil d'administration actionnaires, clients, tiers.
|
Objectifs
|
Vérification des dispositifs du contrôle interne.
|
Certification, recommandation et évaluation du
contrôle interne de l'activité comptable et financière.
|
Champ d'application
|
L'entreprise et son système
|
Les états comptables et financiers et le système
d'information (vérification à la source)
|
Périodicité
|
Régulier dans le temps, mission continue dans le temps
tout en long de l'année avec planification préalable et
validation de la D.G.
|
En fin d'année, trimestriellement (saisonnier)
|
Conclusions
|
Constatations approfondies : dès qu'il existe un
potentiel de dysfonctionnement, pour identifier les causes et définir
qu'il y a lieu de mener.
|
Constatations succinctes :
Examen des circuits clés et des risques significatifs pour
dresser des constats et informer.
|
Source : IFACI
En définitif, quelle que soit la différence qui
peut exister entre l'audit interne et l'audit externe, ces deux types d'audit
peuvent se compléter et collaborer entre eux afin d'avoir une bonne
appréciation de l'entité auditée au service de tous les
intéressés.
En effet, l'auditeur externe manque souvent de connaissances
et d'informations sur l'entreprise, ce qui rend sa coopération avec
l'auditeur interne essentielle pour l'accomplissement de sa mission.
A ce niveau, l'auditeur externe peut confirmer les
constatations avancées par l'audit interne et confirmer même ses
argumentations.
On peut conclure que, d'une part, l'audit interne est un
appoint de l'audit externe à travers l'utilisation de ses
résultats pour mener à bien leurs propres travaux, et d'autres
parts, l'audit externe est un complément de l'audit interne dans la
mesure où il confirme son travail déjà effectué.
II. Audit interne et
contrôle interne
Le rôle du contrôle interne au sein de
l'entreprise est devenu de plus en plus indispensable pour la gestion des
risques. Ainsi, ce contrôle apparait comme la base de la fonction de
l'Audit Interne dont la finalité est l'amélioration et le
jugement des contrôles internes de toutes natures.
On dit que L'audit interne renforce et améliore les
dispositifs de Contrôle Interne.
Toutefois, il existe quelques distinctions entre l'audit
interne et le contrôle interne :
Tableau 2 : Audit interne et contrôle
interne
|
Audit interne
|
Contrôle interne
|
Périodicité
|
*Missions ponctuelles mais régulières
|
*Permanent
*Préventif ou détectif
|
Acteurs
|
*Cellule Audit Interne
|
*Toutes personnes de l'organisation
|
Domaines
|
*Evaluation du respect des procédures et du management des
risques dans une optique d'amélioration
|
*Toutes activités
|
Conséquences
|
*Diagnostique, recommandations
|
*Détection ou prévention des
irrégularités
|
III. Audit interne et
contrôle de gestion
Le contrôle de gestion est un dispositif permettant
d'alimenter et d'objectiver le dialogue de gestion entre les différents
niveaux d'une organisation et d'en assurer le pilotage. Il fait partie des
activités opérationnelles.
Les principales différences entre Audit Interne et
contrôle de gestion sont les suivantes:
Tableau 3 : Audit interne et contrôle
de gestion
|
Audit interne
|
Contrôle de gestion
|
Objectifs
|
Il vise à mieux maîtriser les activités par
un diagnostic du contrôle interne.
|
Il s'intéresse davantage à l'information.
|
Périodicité
|
Il est planifié en début d'année.
|
Il est lié à la périodicité des
reportings.
|
Champ d'application
|
Il vise les problèmes rencontrés en pratiques
à leurs causes et conséquences.
|
Il prend en compte tout ce qui est chiffré ou
chiffrable.
|
Méthode
|
Il découvre les moyens organisationnels pour atteindre les
objectifs
|
Il élabore les objectifs en s'appuyant sur des
hypothèses explicites.
|
Source : IFACI
IV. Audit interne et gestion
des risques (ou le risk management)
Les risques sont des événements futurs
incertains qui pourraient influencer l'atteinte des stratégies de
l'entreprise, ses objectifs opérationnels, financiers et de
conformité. Les risques sont une partie inévitable du processus
d'affaires, mais la bonne gestion des risques protège l'organisation
contre les pertes évitables. La gestion des risques est donc le
processus par lequel les risques sont évalués en utilisant une
approche systématique qui identifie et organise par priorité les
risques, et qui ensuite met en place les stratégies pour atténuer
les risques.
Il est vrai qu'il y a une certaine
complémentarité entre l'audit interne et le risk management au
niveau de l'identification des risques couru par l'entreprise et leurs
confrontations, mais il existe aussi certaines différences entre les
deux :
Tableau 4 : Audit interne et Risk
management
|
Audit interne
|
Risk management
|
Risques visés
|
Risques de dysfonctionnements : transgressions des
règles, désordres et inefficacité.
|
Risques purs, aléatoires, accidents : sans
espérance de gain.
|
Traitement de ces risques
|
Identification, démonstration, recommandation.
|
Identification, résolution.
|
Référentiel
|
Contrôle interne, pratiques d'organisation,
communément adoptées.
|
Coûts/bénéfices : les
probabilités et la gravité des risques.
|
Degré
|
2ème : s'assurer que les responsables
maitrisent leurs risques spéculatifs.
|
1er : détecte et traite les risques
purs.
|
Source : IFACI
Section 6 : La
performance de l'entreprise
L'audit est considéré comme étant un
audit de performance10(*)
et les normes d'audit se situent dans la réalisation des quartes notions
suivantes :
§ notion d'efficacité
§ notion d'efficience
§ notion de pertinence
§ notion d'économie
§ notion de régularité
I. Notion
d'efficacité
L'efficacité est définie par le "Bureau du
vérificateur général du Canada" comme étant
« la mesure dans laquelle un programme atteint les buts visés
ou les autres effets recherchés ».
En d'autres termes, être efficace c'est une
réponse positive à la question "est-ce que l'objectif est atteint
?" et qui donne souvent naissance à la question suivante : existe-t-il
une autre alternative plus efficace, pour atteindre les mêmes
résultats ?
II. Notion d'efficience
L'efficience est la qualité d'un
rendement
permettant de réaliser un objectif avec le minimum de moyens
engagés.
En d'autres termes, c'est la réponse positive de la
question : la réalisation des objectifs a-t-elle utilisé un
minimum de ressources ?
Par efficience, on entend le rapport entre les moyens et
ressources utilisés et les résultats.
III. Notion de pertinence
La notion de pertinence reste très subjective et
difficile à mesurer. Toutefois, on pourra admettre que la pertinence est
la conformité des moyens et des actions mis en oeuvre en vue d'atteindre
un objectif donné. Autrement dit, être pertinent c'est atteindre
efficacement et d'une manière efficiente l'objectif fixé.
IV. Notion
d'économie
Par économie, on entend les conditions dans lesquelles
on acquiert des ressources humaines et matérielles. Pour qu'une
opération soit économique, l'acquisition des ressources doit
être faite d'une qualité acceptable et au coût le plus bas
possible.
V. Notion de
régularité
La notion de régularité est la
vérification du bon fonctionnement des activités
conformément à l'organisation préétablie. C'est
vérifier l'existence et le respect des règles établies
dans l'exécution des tâches et dans l'obtention des
résultats.
Conclusion
En vue d'une bonne maitrise des risques opérationnels
au sein des organisations, l'exigence de l'audit est de plus en plus
importante.
Notre étude va se focaliser sur l'audit interne, un
concept qui est souvent lié à plusieurs notions que nous avons
pu définir dans ce premier chapitre et qui constituent la base de tous
les chapitres qui suivent.
Avant de présenter la méthodologie de la mission
d'audit interne, il est nécessaire de mentionner les normes
internationales qui régissent la fonction d'audit interne.
Chapitre 2 : Les normes pour la pratique
professionnelle de l'Audit Interne
La fonction d'audit interne est une partie intégrante
du régime de gouvernance de l'entreprise. Elle se caractérise par
son indépendance dans la limite des normes définies par les
professionnels. En effet, l'auditeur interne ne doit pas s'écarter de
ces normes faute de trahir ses missions.
Section 1 : Le code
de déontologie
Le code de déontologie11(*) formalise par écrit les principes moraux qui
doivent régir la conduite de l'auditeur interne particulièrement
à l'égard de son employeur.
Son objet se résume en « la marque
distinctive d'une profession étant l'acceptation par ses membres de leur
responsabilité à l'égard de ceux qu'elle sert. Les
adhérents de l'IIA doivent respecter, pour s'acquitter effectivement de
leur responsabilité, des normes exigeantes de comportement.
Ainsi, ce code adopté par l'IIA s'impose à ses
adhérents dans la mesure où l'adhésion est un acte
volontaire. En la sollicitant, ils reconnaissent une obligation
d'autodiscipline supérieure et plus large que le simple respect des lois
et règlements.
Enfin, le code de déontologie reste un document
placé en tête des normes de qualification et celles de
fonctionnements.
Section 2: Les normes de
qualification
Les normes de qualification12(*) énoncent les caractéristiques que
doivent présenter les organisations et les personnes accomplissant des
missions d'audit interne.
Elles se composent de quatre articles principaux dont chacun
comporte plusieurs articles subsidiaires.
NORME 1000. Mission,
pouvoirs et responsabilités
Elle donne l'obligation de posséder un document
officiel, sous forme d'une charte d'audit interne, qui précise les
missions, les pouvoirs sur les biens et personnes et les responsabilités
lors de l'accomplissent de l'activité de l'audit interne.
Le responsable de l'audit interne devra donc présenter
le contenu de la charte à la direction générale afin
d'assurer la cohérence entre les responsabilités et les pouvoirs
attribués à l'audit interne.
Ainsi, la nature des missions d'assurance et de conseil
réalisées pour l'organisation (ou à l'extérieur de
l'organisation) doit être définie dans la charte d'audit
interne.
1010. Reconnaissance de la
définition de l'audit interne, du Code de Déontologie ainsi que
des Normes dans la charte d'audit interne
Elle exige la définition de l'audit interne, du Code de
Déontologie ainsi que des Normes, constituant le niveau minimal de
professionnalisme requis, dans la charte d'audit interne
présentée à la Direction générale et au
conseil.
NORME 1100.
Indépendance et objectivité
L'indépendance de l'audit interne est une notion
affirmée par cette norme, elle permet au responsable de l'audit interne
de bien mené ses responsabilités sans rattachement direct
à une des directions de l'entreprise (la direction financière
pour la plupart des entreprises). L'accès direct et non restreint
à la direction générale et au conseil est
considéré comme un moyen et une preuve d'indépendance de
l'audit interne.
Sans une objectivité, l'entreprise ne peut pas
s'assurer qu'il y a une qualité fiable et efficace des travaux et
jugements présentés par l'auditeur interne.
Il est ainsi possible de dire qu'il y a un lien fort entre
l'indépendance et l'objectivité de l'audit interne pour une
meilleure performance de l'entreprise.
1110. Indépendance dans
l'organisation
Le rattachement de l'audit interne au plus niveau
hiérarchique de l'entreprise est la meilleure décision prise par
la Direction Générale et le conseil, afin de lui permettre de
conforter l'objectivité de ses démarches et assurer l'exercice de
ses missions dans les conditions les plus adéquates.
La NMO 1110.A1 indique que l'audit interne ne doit subir
aucune ingérence lors de la définition de son champ
d'intervention, de la réalisation du travail et de la communication des
résultats.
La MPA 1111. Traite la relation directe de l'audit interne
avec le Conseil et la communication entre les deux acteurs sur des sujets
concernant la mission, les besoins et les objectifs à atteindre.
1120. Objectivité
individuelle
Elle apporte des précisions sur la possibilité
d'avoir des conflits d'intérêt qui peuvent compromettre l'audit
interne à conduire ses missions et ses responsabilités envers
l'entreprise.
1130. Atteinte à
l'indépendance ou à l'objectivité
La MPA 1130.A1-1 précise que l'auditeur interne doit
éviter toute opération spécifique déjà
effectuée auparavant et la MPA 1130.A1-2 s'étend longuement sur
les cas d'incompatibilité. On y indique les cas dans lesquels
« l'audit peut être réalisé par un prestataire
extérieur ».
La NMO 1130.A2. Cas particulier des missions confiées
au responsable de l'Audit, et la NMO 1130.C1 et met l'accent sur
l'indépendance et mission de conseil.
NORME 1200.
Compétence et conscience
Les missions doivent être conduites avec compétence
et conscience professionnelle.
1210. Compétence
Elle indique que l'audit interne doit avoir un minimum de
connaissances et de compétences à l'exercice de ses
responsabilités avec un esprit d'équipe.
La NMO 1210.A1 précise que le responsable d'audit
interne peut recourir à des prestataires internes s'il le faut.
La NMO 1210.A2 exige une capacité d'indentification des
risques de fraude de la part de l'auditeur interne, il s'agit du management des
risques et l'identification des indices.
La NMO 1210.A3 insiste sur les connaissances minima en
informatique.
La NMO 1210.C1 explique le besoin d'un minima de connaissance
individuel et un maxima de compétences collectives.
1220. Conscience
professionnelle
La conscience professionnelle n'implique pas
l'infaillibilité.
La NMO 1220.A1 présente des éléments
essentiels pris en considération pour une bonne pratique
professionnelle.
NMO 1220.A2. L'utilisation de techniques informatiques.
La NMO 1220.A3 ne garantie pas que tous les risques
significatifs peuvent être détectés.
NMO 1220.C1. Prendre en compte les besoins et les attentes des
clients, l'étendu du travail ainsi que son coût pour amener une
mission.
1230. Formation
professionnelle continue
Le développement et le maintien des compétences
à travers une formation professionnelle continue.
NORME 1300. Programme
d'assurance et d'amélioration qualité
C'est une exigence pour le responsable d'audit de tenir
à jour un programme d'assurance et d'amélioration qualité
afin de s'assurer de l'efficacité et l'efficience de l'activité
d'audit interne et d'identifier toutes les opportunités
d'amélioration.
1310. Exigences du programme
d'assurance et d'amélioration qualité
Ce programme comporte des évaluations internes et
externes.
1311. Les évaluations
internes
Elles comportent une surveillance continue de la performance
de l'audit interne et des revues périodiques possédant une
connaissance suffisante de ses pratiques.
1312. Les évaluations
externes
Elle s'effectue par des personnes qualifiées et
indépendantes de l'organisation au moins une fois tous les cinq ans.
1320 - Rapports relatifs au
programme d'assurance et d'amélioration qualité
A communiquer à la direction générale
ainsi qu'au conseil.
1321 - Utilisation de la
mention « conforme aux Normes internationales pour la pratique
professionnelle de l'audit interne » seulement si, les
résultats du programme d'assurance et d'amélioration
qualité l'ont démontré.
1322 - Indication de
non-conformité et de ses conséquences à la
direction générale et au conseil.
Section 3 : Les normes
de fonctionnement13(*)
Elles concernent la nature des activités du service
d'Audit interne et ses critères de qualité.
NORME 2000 - Gestion de
l'audit interne
L'audit interne doit apporter à l'organisation une
valeur ajoutée et la gestion de son activité doit veiller sur
l'obtention des résultats tout en respectant les normes et le code
déontologique.
2010 - Planification
Elle doit être fondée sur les risques afin de
mieux définir les priorités de l'organisation.
NMO 2010.A1. Le plan d'audit interne doit être annuel et
doit prendre en compte les avis de la direction générale et du
conseil.
La NMO 2010.C1 incite l'auditeur interne de n'accepter que les
missions de conseil créant de la valeur ajoutée et les
intégrer dans le plan d'audit.
2020 - Communication et
approbation
La communication du plan d'audit et des besoins de l'auditeur
interne à la DG et au conseil.
2030 - Gestion des
ressources
Les ressources doivent être suffisantes et
adéquates aux missions approuvées de l'auditeur interne.
2040 - Règles et
procédures
La forme et le contenu des règles et procédures
dépendent de la taille, de la manière dont est structuré
l'audit interne et de la complexité de ses travaux.
2050 - Coordination
Elle permet une couverture efficiente des risques de
l'organisation et un partage des informations avec les prestataires internes et
externes de l'organisation.
2060 - Rapports à la
direction générale et au Conseil
Le responsable doit rendre compte périodiquement de
l'exposition aux risques significatifs, au contrôle et à la
gouvernance de l'organisation.
NORME 2100 - Nature du
travail
Il s'agit de ce qui est en rapport avec la gouvernance de
l'entreprise, le management des risques et de contrôle.
2110 - Gouvernement
d'entreprise
L'audit interne doit évaluer le processus de
gouvernement d'entreprise en s'assurant que le processus répond aux
objectifs de l'organisation.
NMO 2110.A1. Évaluer la conception, la mise en oeuvre
et l'efficacité des objectifs, des programmes et des activités de
l'organisation liés à l'éthique.
NMO 2110.A2. Évaluer si la gouvernance des
systèmes d'information de l'organisation soutient et supporte la
stratégie et les objectifs de l'organisation.
NMO 2110.C1. La cohérence entre les objectifs de la
mission d'audit avec ceux de l'organisation.
2120 - Management des
risques
L'audit interne doit évaluer la pertinence des
processus de management des risques et contribuer à son
amélioration.
La NMO 2120.A1 se réfère à
l'évaluation des risques de gouvernance ainsi qu'à celles du
système d'information, à savoir la fiabilité des
informations, l'efficacité des opérations la protection de
l'actif et le respect des lois.
NMO 2120.A2. L'évaluation de la possibilité
d'occurrence de fraude.
NMO 2120.C1 et . Examiner le processus de contrôle
interne lors des missions de conseil.
NMO 2120.C3.Assumer une responsabilité
opérationnelle dans le management des risques.
2130 - Contrôle
L'audit interne doit aider au maintien du contrôle dans
le sens large du terme et ce, en évaluant la pertinence du processus.
MPA 2130.A1-1 : Fiabilité et intégrité de
l'information.
MPA 2130.A1-2 : L'évaluation du dispositif mis en place
par l'organisation pour protéger la vie privée.
NMO 2130.A2 et A3 L'obligation de déterminer des buts
et des objectifs conformes à ceux de l'organisation et voir s'ils sont
réalisés comme prévu.
NMO 2130.C1 et . Vérifier la cohérence et
évaluer les processus de contrôle.
NORME 2200 - Planification
de la mission
Les auditeurs internes doivent concevoir et documenter un plan
pour chaque mission. Ce plan de mission précise les objectifs, le champ
d'intervention, la date et la durée de la mission, ainsi que les
ressources allouées.
2201- Considérations
relatives à la planification
Il est à préciser que cette norme exige de
prendre en considération les objectifs de l'activité
auditée, les risques et moyens utilisés pour leur faire
échec, l'efficacité du système de contrôle et les
opportunités d'améliorations.
La NMO 2201.A1 précise les obligations des auditeurs
internes lors d'une planification d'une mission avec des tiers
extérieurs à l'organisation.
NMO 2201.C1 établir avec le client donneur d'ordre un
accord formalisé pour les missions importantes.
2210 - Objectifs de la
mission
NMO 2210.A1. La détermination des objectifs à
travers l'identification des risques
NMO 2210.A2. Tenir compte des erreurs et fraudes possibles.
NMO 2210.A3. Extension de ces exigences aux missions de
conseil.
NMO 2210.C1. Les objectifs d'une mission de conseil doivent
porter sur les processus de gouvernement d'entreprise, de management des
risques et de contrôle.
2220 - Champ de la mission
Il doit répondre aux objectifs de la mission.
NMO 2220.A1. Exhaustivité du champ.
NMO 2220. A2. Signaler les opportunités qui peuvent
apparaitre en termes de conseil.
NMO 2220.C1. En cas de réserves, en parler avec le
client.
2230- Ressources
affectées à la mission
Déterminer les ressources appropriées pour
atteindre les objectifs.
2240 - Programme de travail de
la mission
Il doit être élaboré et formalisé.
NMO 2240.A1. Finalité et approbation du programme du
travail.
NMO 2240.C1. Variabilité du programme du conseil.
NORME 2300 -
Accomplissement de la mission
Il s'agit de tous les besoins d'un auditeur interne pour mieux
mener sa mission, tout en identifiant, analysant, évaluant et
documentant les informations.
2310- Identification des
informations
Elles doivent être suffisantes, adéquates,
probantes, fiables, pertinentes et utiles.
2320- Analyse et
évaluation
L'analyse et l'évaluation des informations est
nécessaire pour atteindre les objectifs.
2330- Documentation des
informations
NMO 2330.A1. Contrôler l'accès aux dossiers d'une
mission.
NMO 2330.A2. Conservation des dossiers.
NMO 2330.C1. Définir des procédures de
conservation des dossiers des missions de conseil.
2340 - Supervision de la
mission
Une démarche nécessaire pour être sûr
que les objectifs sont atteints, que la qualité est assurée et
que le développement professionnel du personnel est effectué.
NORME 2400 - Communication
des résultats
Les auditeurs internes doivent communiquer les
résultats de la mission.
2410 - Contenu de la
communication
Outres les objectifs et le champ d'application, elle doit
inclure les conclusions, les recommandations et les plans d'actions.
NMO 2410.A1 l'auditeur interne doit, s'il y a lieu, donner son
avis global.
NMO 2410. A2. On doit faire état de forces
relevées.
NMO 2410.A3. Préciser les restrictions en cas de
communication à l'extérieur.
NMO 2410.C1. Validité des modalités de
communication sur avancement et résultats des missions de conseil.
2420 - Qualité de la
communication
Elle doit être exacte, objective, claire, concise,
constructive, complète et émise en temps utile.
2421 - Erreurs et
omissions
Transmettre les corrections à tous les destinataires de
la version initiale.
2430 - Utilisation de la
mention « conduit conformément aux Normes internationales pour la
pratique professionnelle de l'audit interne »
2431 -
Indication de non-conformité
Indiquer le quoi, le pourquoi et les conséquences
2440 - Diffusion des
résultats
La diffusion aux destinataires du rapport.
NMO 2440.A1. Communiquer les résultats
définitifs et garantir la bonne réception.
NMO 2440.A2. Précautions à prendre avant de
diffuser à l'extérieur.
NMO 2440.C1 et . Communication des résultats
définitifs au client et à la Direction Générale.
NORME 2500 - Surveillance
des actions de progrès
Le responsable de l'audit interne doit mettre en place et
tenir à jour un système permettant de surveiller la suite
donnée aux résultats communiqués au management.
NMO 2500.A1 et C1 Processus de suivi de la mission.
NORME 2600- Acceptation
des risques par la direction générale
Si aucune décision concernant un niveau de risque
résiduel n'est prise avec la Direction Générale, le
responsable de l'audit interne doit soumettre la question au Conseil.
Conclusion
Le code de déontologie, les Normes de qualification et
les Normes de fonctionnement constituent la base de la bonne pratique
professionnelle de l'audit interne. En effet, ces normes visent essentiellement
à clarifier le rôle et les responsabilités de l'audit
interne vis-à-vis des membres de l'entreprise, de la Direction
Générale, du conseil d'administration et autres, définir
les bases pour l'organisation et l'évaluation de la qualification et le
fonctionnement de l'audit interne ainsi qu'améliorer la pratique de
l'audit interne.
Alors, tout en respectant ces normes, comment l'auditeur
interne peut il accomplir, de façon correcte, ses missions
d'audit ?
Chapitre 3 : La méthode d'une mission
d'Audit Interne
Dans l'entreprise, l'auditeur interne doit se confronter
à plusieurs situations tout en veillant à bien accomplir ses
taches, de façon simple, rigoureuse, transparente et adaptable à
la structure et aux stratégies de l'entreprise.
Bien évidemment, une définition de la mission
d'audit est nécessaire avant de décrire ses principales phases,
effectuer les travaux, en tirer les conclusions, et obtenir les actions de
progrès mis en place.
Section 1 : La
mission d'audit
La mission est définie autant qu'une charge, fonction,
ou mandat donné à quelqu'un afin d'accomplir une tache
déterminée et temporaire. On se garde bien d'extrapoler à
partir de cette définition et affirmer que la mission d'audit est
constituée d'une succession de missions temporaires donnant au travail
de l'auditeur interne un caractère permanent.
En générale, la durée des missions n'est
pas fixée par les normes, mais la moyenne des missions effectuées
par les auditeurs internes se situe entre 10 jours à 10 semaines ;
on dit que la mission est courte pour une durée inférieure
à quatre semaines, et une mission longue pour une durée
supérieure à un mois. On s'exprime alors en jours/auditeurs ou en
semaines/auditeurs pour la planification des missions.
Les missions d'audit peuvent être
appréciées selon leur champ d'application.
I. Le champ d'application
La notion de mission d'audit interne peut varier en fonction
de plusieurs éléments, dont principalement l'objet et la fonction
de la mission.
1. Objet
Quand on parle de l'objet de la mission, on fait
référence à ce qu'elle est de nature
générale ou spécifique.
§ Une mission spécifique est une mission portant
sur un point précis en un lieu déterminé. Il s'agit d'une
mission propre à l'entreprise et qui présente une
caractéristique originale et exclusive.
§ Une mission générale est celle qui est
considérée dans sa plus grande extension et qui se rapporte
à la totalité des cas possibles.
2. Fonction
Autre critère qui peut distinguer entre les
différentes missions, est la fonction. On parle alors de missions
uni-fonctionnelles ou des missions plurifonctionnelles.
§ La missions uni-fonctionnelle est celle qui ne concerne
qu'une seule fonction, qu'elle soit générale ou
spécifique.
§ La mission plurifonctionnelle concerne plusieurs
fonctions au cours d'une même mission.
Section 2 : Les
étapes de la mission d'audit interne
La mission d'audit est un processus bien
déterminé composé de trois grandes phases14(*) découpées en
certain nombre de périodes, à savoir :
La phase de préparation
La phase de réalisation
La phase de conclusion
Celle-ci doit se réaliser dans le respect des
dispositions légales et suivant les normes généralement
admises au niveau international.
La méthodologie de cette fonction est toujours
appliquée par les auditeurs internes compétents.
I. La phase de
préparation
Elle peut être considérée comme la
période au cours de laquelle vont être réalisés tous
les travaux préparatoires avant de passer à l'action.
C'est une phase qui exige une bonne connaissance de
l'entreprise. L'auditeur interne doit faire preuve d'une capacité
d'analyse et d'observation en se basant sur les informations fiables et
sûre accueillies sur l'activité de l'entreprise et aussi à
travers la lecture et l'apprentissage d'autres techniques et outils pour la
mission d'audit. C'est une phase qui se déroule principalement dans le
bureau et dans le service de l'auditeur interne. Plusieurs périodes
entrent dans cette phase, dont le premier élément est l'ordre de
mission.
1. L'ordre de mission
Un document écrit et formalisé par la Direction
générale ou le comité d'Audit, s'il en existe un, et qui a
principalement une fonction de mandat adressé à l'auditeur
interne. Ce dernier a pour rôle de réaliser les missions qui lui
ont été confiés, sans qu'il prenne lui-même la
décision de les passer directement.
L'ordre de mission permet aussi à une communication
interne. Les informations sur la mission accordée à l'auditeur
interne circulent facilement et elle s'adresse à l'ensemble des
auditeurs, les audités ainsi qu'aux chefs de services et responsables
pour une meilleure transparence. A ces niveaux, l'ordre de mission comporte
un certain nombre d'éléments clés.
1.1. Le contenu
Le document doit définir clairement et obligatoirement
l'objet de la mission, ses objectifs, et son champ d'application avec une
précision, dans un texte court, du mandant et sa signature, les noms
des destinataires, ainsi que le responsable de l'Audit Interne. L'ordre
peut contenir aussi des mentions facultatives dans un texte long tel que les
modalités de l'intervention, les moyens à utiliser,
l'organisation logistique de la mission, etc.
1.2. Les
caractéristiques
On peut distinguer l'ordre de mission général et
celui spécifique :
§ Pour l'ordre de mission général, chaque
ligne du Plan d'Audit, que nous allons aborder par la suite, constitue un ordre
de mission. Il signifie que ce plan est approuvé par la direction
générale (ou le comité d'Audit), et que l'information est
diffusée à toutes les personnes concernées.
§ Alors que pour l'ordre de mission spécifique, il
est utilisé de façon systématique dès que le Plan
d'Audit n'est pas approuvé. Il s'agit très souvent des cas
urgents ou imprévus qui sont nés des situations nouvelles et qui
sont diffusés sous forme de textes longs.
Pour certaines missions, la Direction Générale
peut compléter l'ordre de mission par « une lettre de
mission ». Il s'agit d'une note de service interne qui porte à
la connaissance des futurs audités non informés de la mission
d'ordre, ou elle donne à l'auditeur interne plus de précisions et
de détails sur le déroulement de la mission et ses
modalités afin de mieux se situer dans son travail.
Après que l'ordre de mission, qui est une étape
préalable de la phase de préparation, soit approuvé et
adressé au responsable de l'audit interne, ce dernier doit songer
à une succession de démarches à passer pour
procéder à l'analyse et traitement de la mission. Ces
démarches consistent à une prise de connaissance de tous les
éléments et chaque information utile pour l'identification des
risques, que ça soit des risques signifiants ou insignifiants, afin de
permettre la définition des objectifs et se situer par rapport à
un système de référence.
2. L'étape de
familiarisation
L'auditeur interne est exigé de prendre connaissance de
plusieurs cultures de l'entreprise, à savoir, la culture
financière, la culture de gestion, la culture technique, la culture
commercial, etc. pour lui donner la capacité de comprendre les
explications qu'il va solliciter pour se faire admettre aisément.
En l'apprentissage de ces éléments, l'auditeur
interne doit :
§ Avoir une vision d'ensemble sur l'organisation, l'objet
de la mission et les contrôles internes mis en place pour la
maitriser.
§ Aider à identifier les objectifs et les
problèmes essentiels de la mission.
§ Permettre l'organisation des opérations d'audit
avec plus de certitude.
La durée de la prise de connaissance peut
différer d'une mission à une autre et ce, selon trois principaux
critères à savoir :
§ La complexité du sujet : plus le sujet et
complexe, plus l'audit exige un apprentissage plus approfondi et donc une
durée plus longue d'études.
§ Le profil de l'auditeur : sa formation et ses
expériences professionnelles dans des multiples cas et genres de
missions influencent directement la durée de l'apprentissage.
§ La qualité des dossiers d'audit : les
documents et les papiers doivent être complets, organisés et
référenciés.
2.1. Le contenu
La familiarisation doit être planifiée et elle
doit porter sur des savoirs organisés de l'organisation, des objectifs
et de l'environnement, ainsi que des techniques.
§ L'organisation de l'unité à auditer doit
être connue en détail par l'auditeur. L'organigramme de
l'unité constitue le plus important document à être
communiquer. On peut inclure, à partir de cette rubrique, tous les
éléments chiffrés autour desquels l'unité
s'organise : budgets, résultats, investissements, etc.
§ Les objectifs et l'environnement de l'entreprise
doivent être pris en compte avant de procéder à la
réalisation de la mission. L'auditeur doit connaitre les objectifs de la
fonction, ses points forts ainsi que ses points faibles pour lui permettre
d'avoir une vision globale sur l'unité et ses stratégies.
§ Les techniques à assimiler de la mission
prennent souvent plus de temps, ils doivent comporter tous les techniques
nécessaires depuis le tableau de bord jusqu'aux techniques et
méthodes de gestion, ce qui est une tâche assez difficile pour
l'auditeur.
La prise de connaissance permet à l'auditeur de
disposer de multiples informations nécessaires pour l'identification des
risques majeurs et par la suite, il lui est indispensable de posséder un
certain nombre de moyens pour parvenir aux résultats.
2.2. Les moyens
· Le questionnaire de prise de connaissance (QPC)
La prise de connaissance du domaine ou de l'activité
à auditer doit être effectuée à l'aide du QPC, et
dont l'auditeur doit y répondre tout en utilisant les outils
adéquats, à savoir, les documents, les observations, les
analyses, etc. en fonction des ses expériences, ses acquis et ses
expériences par rapport à ce qu'il a besoin de savoir.
Ce questionnaire permet à l'auditeur interne
de :
- Organiser la réflexion et les recherches.
- Définir le champ d'application de la mission.
- Mesurer l'importance de l'organisation du travail.
La structure globale du questionnaire se
présente classiquement comme suit :
§ Connaissance du contexte
socio-économique :
Taille et activité du secteur audité
Situation budgétaire
Situation commerciale
Effectif et environnement de travail.
§ Connaissance du contexte organisationnel de
l'unité :
Organisation générale et organigramme
Environnement informatique
§ Connaissance du fonctionnement de l'entité
auditée :
Méthodes et procédures
Informations réglementaires
Organisation spécifique de l'entité
Problèmes passés ou en cours
Réformes en cours ou prévues
Ces deux dernières informations sont les plus
importantes pour l'auditeur, ils vont l'aider à se situer par rapport
aux risques que l'entreprise oppose.
· Autres moyens
§ La communication des documents mis à jour tels
que :
Les rapports et les comptes rendus de services à
auditer
Les notes de quelques modifications récentes
La méthodologie de travail interne
§ La préparation d'un séminaire ou formation
sur les techniques du travail.
§ Les Interviews et entretiens.
§ Grilles d'analyse des tâches pour bien comprendre la
répartition des travaux entre les principaux acteurs.
§ Les flow charts pour analyser le circuit des documents
essentiels.
§ Rapprochements statistiques divers.
§ Examen des rapports d'audits antérieurs.
Tous ces moyens restent indispensables pour l'auditeur afin
d'acquérir tous les connaissances nécessaires pour sa mission.
3. L'identification et
l'évaluation des risques
Les différentes activités et politiques de
développement
initiées par l'entreprise l'exposent à des risques
opérationnels pouvant générer des pertes
financières. Ces risques ne peuvent être appréhendés
qu'avec l'instauration d'une véritable culture d'entreprise. La
politique de
gestion des
risques opérationnels est le premier jalon de cet investissement
après la définition de son profil de risque.
L'audit interne a un rôle clé à jouer au
niveau du management des risques opérationnels15(*) de l'entreprise. Il est le
mieux d'alimenter le conseil d'administration en informations sur les
faiblesses du système de contrôle interne ou sur les zones des
risques susceptibles de nuire à l'atteinte des objectifs
stratégiques, opérationnels, informationnels et de
conformité.
En effet, l'auditeur interne exerce une influence sur cinq
composantes du management des risques d'entreprise. Il donne une assurance
raisonnable quant au processus de management des risques, que ces risques sont
correctement évalués, que le processus de management des risques
a été bien évalué, que le reporting sur les risques
majeurs a été correctement établi et qu'un bilan sur la
gestion des principaux risques a été dressé.
L'étape de l'identification et l'évaluation des
risques n'est autre que la mise en oeuvre de la Norme 2210.A1 :
« en planifiant la mission, l'auditeur interne doit relever et
évaluer les risques liés à l'activité soumise
à l'audit... »
3.1. L'identification des
risques
Cette phase consiste à identifier et structurer les
risques opérationnels qui seront présentés in fine dans un
support de
cartographie
des risques.
Il existe plusieurs approches pour parvenir à ce
résultat.
§ Approche par les processus : il s'agit
d'effectuer à partir de la
cartographie
des processus un inventaire des différents risques opérationnels
associés aux tâches qui composent ces processus. Pour cela, une
analyse s'impose sur les inputs, les process de transformation et les outputs
livrés à l'issue de chaque processus.
§ Approche par interview des opérationnels
: ce procédé permet, à partir des questionnaires
préétablis, de lister les risques opérationnels
identifiés comme étant ceux qui affectent réellement ou
potentiellement leurs activités.
Pour ce qui est l'approche par processus utilisant le tableau
de risques, elle doit prendre en compte les trois facteurs successibles de
toute nature :
§ L'exposition : ce sont les risques qui
pèsent sur les biens (argent, stocks, immobilisation). Et ces risques
sont multiples : vol, arnaque, malversation, incendies...
§ L'environnement : ce sont les risques liés
au micro environnement (clients et fournisseurs) ou la macro environnement de
l'entreprise.
§ La menace : elle constitue une contrainte
dangereuse pour l'entreprise. Elle peut être liée à une
fraude comme elle peut être la menace des catastrophes naturelles ou
sociales
Quelle que soit l'approche retenue pour identifier les
risques, il convient de la compléter par un rapprochement avec un
benchmark
sectoriel sur les risques opérationnels.
Le résultat de ces travaux doit être
formalisé dans un support de
cartographie
qui présenterait par type de processus les risques associés.
Tableau5 : Modèle de cartographie des
risques opérationnels
Source : VEOLIA
3.2. L'évaluation
des risques
A partir de la
cartographie
des risques opérationnels établis, il convient d'effectuer une
évaluation des risques identifiés. Pour cela, une
définition des critères d'évaluation des risques doit
être effectuée pour objectiver ce processus
d'évaluation.
L'observation des pratiques de place dans ce domaine permet
d'identifier les critères suivants :
§ Gravité : c'est l'impact maximum de
l'exposition réelle ou potentielle aux situations de risque. C'est le
concept de risque brut.
§ Détection/
Gestion : il
s'agit de la capacité de l'entreprise à identifier et à
réagir face aux évènements de risques. C'est la notion de
dispositif de maîtrise des risques.
§ Occurrence : c'est la probabilité
d'apparition des situations de risque. Il s'agit du concept de fréquence
des événements. Pour établir cette probabilité il
convient de recenser les incidents intervenus sur la période et de
constituer une base d'historiques qui interviendra dans le processus
décisionnel.
En synthèse, l'appréciation des risques
opérationnels doit se faire au regard de ces critères,
complétée de l'évaluation du risque résiduel pour
obtenir le risque net.
Ce processus d'évaluation des risques
opérationnels doit être intégré comme un jalon
marquant et indispensable dans les process d'établissement du cycle de
vie des projets et des produits.
Donc,c'est à partir de l'évaluation des risques
opérationnels que l'entreprise va être capable de préciser
les objectifs de sa mission.
4. Le plan de mission
Un contrat d'adhésion entre l'auditeur interne et
l'audité précisant les objectifs, le champ d'application et la
mission d'audit.
La définition des objectifs de la mission d'audit
s'effectue sous l'ongle de deux rubriques :
§ Les objectifs généraux : l'auditeur
interne doit examiner l'application des objectifs visés par le
contrôle interne et prendre en considération le suivi de l'audit
antérieur sur le même sujet avec l'ensemble de ses
recommandations.
§ Les objectifs spécifiques : ils se
rapportent tous aux zones de risques antérieurement
identifiés.
Enfin, définir le plan d'action :
§ Planifier les actions à mener (nombre de
personnes à voir et le périmètre de la mission) ;
§ Déterminer la méthode et les outils
à utiliser ;
§ Définir les intervenants, la charge de travail
et le planning de l'intervention.
On constate que ce contrat permet à l'auditeur de
passer à la deuxième étape à savoir, l'étape
de la réalisation de la mission.
II. La phase de
réalisation
1. La réunion
d'ouverture
Il s'agit d'une réunion qui marque le commencement de
la réalisation des opérations liées à la mission.
Elle se tient toujours sur les lieux où la mission doit se
dérouler en la présence des auditeurs en charge de la mission, le
responsable d'audit ou encore dans des cas sensibles, leur chef de mission,
ainsi que les responsables du service ou de la fonction auditée.
Le déroulement de cette réunion passe
traditionnellement par présenter :
§ L'équipe des auditeurs en charge de la
mission
§ Le métier de l'audit interne
§ La Note d'Objectifs et d'Organisation de la Mission
§ La méthodologie de conduite de la mission
§ Recueillir les informations sur l'activité
auditée
§ Organiser : Les rendez vous, contacts et la
logistique de la mission.
Enfin, le rappel sur la procédure d'audit reste
essentiel avant d'établir un autre document contractuel qui concerne
seulement le service d'Audit Interne.
2. Le planning de
réalisation
On le nomme aussi le programme d'audit, il s'agit d'un
document effectué par l'équipe d'audit sous la supervision du
chef, et qui détermine la répartition technique des tâches
de la mission.
v L'affinement du programme d'audit :
§ Déterminer les travaux à accomplir
§ Affiner le temps nécessaire pour dérouler
la mission
§ Ajuster et adapter le Questionnaire de Contrôle
Interne (QCI) au domaine audité
§ Choisir les techniques et outils à utiliser pour
examen et appréciation.
v Recueil des documents nécessaire :
§ Rapports des auditeurs externes
§ Rapports des audits précédents
§ Procédures
§ Organigramme
§ Fiches de poste
§ Délégation de pouvoir
§ Notes Internes
3. La conduite des
entretiens
§ Conduire les entretiens avec les responsables pour cerner
globalement l'activité.
§ Conduire les entretiens avec les opérationnels pour
connaitre le détail des activités.
§ Conduire les entretiens éventuels avec les
entités externes en relation avec l'audité.
4. Analyse du Questionnaire
du Contrôle Interne (QCI)
Le questionnaire du contrôle interne est un outil
indispensable pour l'auditeur interne afin d'identifier pour chaque fonction
qu'elles sont les dispositifs spécifiques de contrôle
essentiels.
Il s'agit d'une check-list qui induit toujours des
réponses déterminantes, à savoir un
« oui » ou un « non », donnant
l'assurance que les points les plus importants sont abordés. Cependant,
ce document peut devenir facilement obsolète, et n'attirer même
pas l'attention sur les problèmes ou les phénomènes
recherchés.
Afin de mettre l'accent sur tous les points importants de la
mission, l'auditeur interne peut se poser les cinq questions
universelles :
- Qui : identifier l'opérateur en utilisant
l'organigramme, les analyses des postes, les grilles d'analyses des
tâches, etc.
- Quoi : détecter l'objet de
l'opération.
- Où : préciser les lieux de
déroulement des opérations.
- Quand : planifier du commencement et la fin du
travail.
- Comment : décrire le mode opératoire.
Sur la base des réponses des audités sur le QCI,
l'auditeur interne aura le pouvoir de savoir si la tâche
élémentaire est bien maitrisée et de déterminer et
analyser les zones de risques apparents.
5. Mise en oeuvre des
techniques d'examen et d'appréciation
§ Réaliser les observations physiques afin de
s'assurer de la fiabilité de l'information obtenue.
§ Sur la base d'un échantillon, évaluer le
dispositif du contrôle interne (tests, recoupement d'informations,
rapprochement etc.).
§ Examiner et apprécier le fonctionnement du
système audité.
6. Evaluer les conditions de
mise en oeuvre et les impacts des solutions
§ Conditions de mise en oeuvre sur les plans humains,
organisationnel, matériel, financier ;
§ Avantages/ Inconvénients ;
§ Conséquences induites ;
§ Coût de mise en place par rapport aux risques
encourus :
§ Définir les priorités de mise en place
des recommandations.
7. Elaboration du FRAP
La FRAP, qui n'est entre autre que « la Feuille de
Révélation et d'Analyse des Problèmes », est un
document normalisé rempli par l'auditeur interne à chaque fois
qu'il détecte sur le terrain un dysfonctionnement, une erreur ou un
risque opérationnel. Il permet de synthétiser :
- Le problème rencontré : le dernier
point énoncé par l'auditeur après avoir donner ses
recommandations.
- Son constat : le fait ou l'ensemble des faits de
même nature, même cause, même conséquences
- Ses causes : on distingue entre les causes de
premier degré et les causes spécifiques liés aux
activités opérationnels telles que la main-d'oeuvre, le milieu,
la matière, le matériel et la méthode.
- Ses conséquences : elles peuvent
prêter à des dérives quantitatives ou qualitatives menant
à des impasses logiques.
- Les recommandations : élaborées
par l'auditeur interne afin d'avertir les parties concernées et
éviter le retour, ou la pertinence des faits dénoncés.
Donc l'auditeur interne procède à
l'élaboration des Feuilles de Révélation et d'Analyse des
Problèmes en détaillant les points soulevés, les faits,
conséquences et recommandations.
v Regroupement et validation des FRAP :
§ Ordonner les idées en reprenant les
problèmes de chaque FRAP classés par segment.
§ Organiser une réunion avec l'audité pour
la validation des différents faits relevés.
III. La phase de
conclusion
Après avoir effectuer son travail sur le terrain,
l'auditeur interne passe à la dernière étape de sa
mission, à savoir celle de la conclusion, où il va formuler les
recommandations nécessaires, élaborer le rapport d'audit et
l'envoyer à la DG et aux responsables concernés, élaborer
un plan d'action pour le suivi de la mise en oeuvre des recommandations et
enfin s'assurer de la mise en place des recommandations retenues.
Afin de permettre la validation générale,
l'auditeur a l'obligation de rédiger en premier lieu un projet de
rapport d'audit interne.
1. Elaboration du rapport
d'audit :
Le rapport est le document le plus difficile à
préparer où l'auditeur interne doit préciser tous les
faits rencontrés.
On peut distinguer entre deux méthodes
d'élaboration du rapport d'audit :
- Ou bien tout rédiger depuis le début de
façon plus détaillée et plus efficace que celle du
FRAP.
- Ou bien rassembler tout les FRAP antérieurs dans un
même dossier nommé le rapport d'audit.
v Rédaction du projet de rapport :
Sur la base des travaux d'investigation, un projet de rapport
est élaboré par l'équipe d'audit. Ce document provisoire,
qui n'a pas encore fait l'objet d'une validation générale, est
adressé au responsable de l'Audit pour validation puis au responsable de
la structure auditée.
Ce projet reste un document incomplet par le fait qu'il manque
des réponses des audités aux recommandations assignés sur
les FRAP, ainsi qu'il ne comporte pas un plan d'action.
2. La réunion de
clôture
Une réunion qui a pour but de commenter et valider et
conclure le projet de rapport, se déroule en la présence de tous
les participants de la réunion d'ouverture.
Au début, les auditeurs doivent présenter le
projet de rapport aux audités, qui est un document qu'ils leurs ont
déjà distribué avant la réunion, en évoquant
les points essentiels à discuter. La transparence et la participation de
tous les membres sont les principes clés de cette réunion.
Par la suite, les auditeurs doivent faire la
présentation de leurs propres recommandations, et c'est à ce
stade que d'éventuelles contestations peuvent apparaitre.
Deux situations sont possibles :
- Soit l'auditeur fourni tous les preuves concernant ces
contestations, et le problème est résolu ;
- Soit l'auditeur ne possède pas encore des preuves et
donc la réunion est considérée non réussie et
rapportée jusqu' à ce que l'auditeur ramène ses
preuves s'il y en a.
En cas de désaccord entre l'auditeur et les services
audités sur le contenu des recommandations, une demande d'arbitrage est
adressée au mandant de la mission mettant en exergue les points de
désaccord entre les recommandations formulées par l'audit et les
réponses des services audités.
A la fin de cette réunion, l'auditeur doit demander aux
audités de lui envoyer une réponse sur les recommandations, et
leurs rappeler aussi de la procédure de suivi d'audit.
3. Le rapport d'Audit
Interne
Le document final de la mission d'Audit a pour rôle la
transmission de l'information de maitrise ou non du domaine audité
à toute l'hiérarchie, en précisant toutes les faiblesses
et les mesures à prendre pour la résolution des risques
opérationnels.
Ce rapport représente aussi un outil de travail pour
l'audité, un outil indispensable pour ne plus commettre les même
failles.
Lors de la rédaction de ce rapport, l'auditeur doit
rappeler le plan d'action et les objectifs de la mission, et décrire
l'organisation de la fonction auditée. Les constats, les
recommandations, et les réponses aux recommandations constituent le
corps du rapport ainsi qu'en conclusion, il est nécessaire d'aborder une
synthèse brève et précise nommée « la
lettre du Président ».
4. Le plan d'action
Un formulaire dessiné par l'audit interne et rempli par
l'audité. Ce dernier mentionne pour chaque recommandation :
§ Les points soulevés
§ Les recommandations
§ La priorité des recommandations
§ La date de la mise en place
§ Le responsable de mise en place
Et par la suite, l'auditeur envoi des livrables à la
structure auditée : Tableau de suivi des recommandations.
5. Réponses aux
recommandations
C'est un écrit officiel demandé lors de la
réunion de clôture aux audités. Trois cas sont
possibles :
- Soit l'audité accepte tous les recommandations.
- Soit l'audité accepte certains recommandations.
- Soit l'audité refuse tous les recommandations.
6. Le suivi du rapport
d'Audit Interne
Lors du suivi des recommandations, l'auditeur doit s'assurer
de la mise en place des recommandations retenues en:
§ Vérifiant avec l'auditée le degré
d'avancement de la mise en place des recommandations :
- Recenser les recommandations selon le degré
d'avancement (réalisée, encours, non réalisées).
- S'assurer par des tests que les recommandations
réalisées sont effectivement mises en place.
- S'assurer des délais et justifier les
éventuels retard pour les recommandations en cours de validation.
- Analyser les raisons et les difficultés de mise en
place des recommandations non encore réalisées.
§ Apportant éventuellement les
aménagements ou les corrections nécessaires :
- Nouvelles actions
- Modification des responsabilités
- Nouvelles échéances
Conclusion
Nous pouvons conclure que la mission d'audit est une fonction
temporaire et déterminée et que l'auditeur interne doit
l'accomplir à l'intention de la Direction Générale de
manière efficace.
Elle exige de l'auditeur interne un bagage de connaissances et
de techniques qui lui permettront d'attribuer à l'amélioration
des systèmes et à la vérification des processus
internes.
Nous pouvons présenter les principales phases de
déroulements d'une mission d'audit interne sous forme du schéma
ci-dessous :
Schéma du processus d'une mission d'Audit
Interne
Chapitre 4 : Les techniques d'Audit Interne
Les techniques d'audit interne16(*) sont des moyens permettant de réaliser dans
les bonnes conditions une mission d'audit
Ces technique peuvent être classé en deux type
d'outils soit :
§ Les outils d'interrogations dont les principales
techniques sont :
Sondage statistique
Les interviews
Les outils informatiques
Vérifications et rapprochements divers.
§ Les outils de description
L'observation physique
La narration
L'organigramme fonctionnel
La grille d'analyse des tâches
Le diagramme de circulation
Section 1: Les outils
d'interrogations
I. Les
sondages statistiques
Vu la multiplicité des process à auditer,
l'auditeur interne est dans l'impossibilité de vérifier toutes
les pièces qui entrent dans le champ d'action de sa mission. Pour cette
raison, il fait souvent appel à ce type de techniques en
prélevant, dans une population de référence, un
échantillonnage significatif de façon aléatoire et
l'analyser.
Dans toute entreprise, 3 niveaux d'informations statistiques
sont nécessaires pour mener son investigation :
Niveau 1 : les données
élémentaires que l'auditeur met en ordre pour aboutir à
des conclusions et à des pistes d'observations en faisant des
enquêtes ou encore le tri croisé.
Niveau 2 : les statistiques déjà
effectués par le contrôle de gestion.
Niveau 3 : le sondage, qui est la forme la plus
utilisée par les auditeurs internes.
A l'aide de ces informations, l'auditeur interne va effectuer des
recherches de 3 natures différentes :
§ Des sondages de dépistage :
utilisés afin de déceler des dysfonctionnements tel que les
erreurs sur facture, les inexactitudes des données dans la paye et
autres.
§ Des sondages par acceptation : pour avoir
une idée sur la proportion d'application ou non application des
procédures.
§ Des sondages pour estimation des
attributs : qui sont la plupart du temps purement informatifs.
II. Les interviews
Avant même d'introduire ou d'expliquer la forme et les
conditions de réussite d'une interview effectuée par l'auditeur,
il est nécessaire de signaler que cette technique est utilisée
lors de la phase de la prise de connaissance générale.
L'interview n'est pas un interrogatoire, ni une conversation,
encore moins un discours.
La majorité des auditeurs trouvent dans la pratique
d'une interview un exercice difficile ou même doublement difficile.
Difficile dans la mesure où l'interlocuteur, souvent de rang
hiérarchique élevé ou un spécialiste reconnu, tend
à susciter une crainte révérencielle qui paralyse et
empêche d'aller à l'essentiel. Difficile également parce
qu'il faut que l'auditeur ait un sens de pertinence dans la formulation de ses
questions. C'est tout l'art de poser des questions pour obtenir les bonnes
réponses.
La question qui se pose : « comment une bonne
interview doit-elle se dérouler ? »
Les interviews commencent obligatoirement par une phase de
préparation où l'auditeur interne défini la personne qu'il
va rencontrer tout en précisant l'objet de l'interview, afin de pouvoir
élaborer ses propres questions ouvertes et adéquates au sujet. A
ce niveau, il est censé de prendre un rendez-vous avec la personne
concernée puisque, comme on avait dit au par avant, l'interview se
déroule obligatoirement chez l'audité. Quand l'interview
débute, l'auditeur interne doit se présenter et présenter
l'objet de sa mission, et préciser aussi le genre de questions qu'il va
poser à son interlocuteur. L'auditeur doit veiller à ce niveau de
ne pas dépasser les limites et de positionner ses questions en fonction
de l'adaptation de son interlocuteur. Toute réponse doit être
notée par écrit en fur et à mesure du déroulement
de cet interview. Enfin, la dernière étape est la validation
générale de l'interview sur la feuille d'interview qui
résume et englobe les principaux points notés.
III. Les outils
informatiques
L'informatique est devenue un outil de haute technologie
indispensable pour toute mission, il est un moyen de communication et de
travail facilitant différents tâches dont l'auditeur interne a
besoin.
Ces outils sont de plus en plus nombreux et
diversifiés, c'est la raison pour laquelle, nous allons traités
les plus importantes et les plus utilisés dans cette fonction, à
savoir :
§ Les outils de travail de l'auditeur :
Ce sont les logiciels du marché, très largement
connus, qui sont nécessaires :
- Les logiciels de traitement de textes
- Les logiciels de dessins
- Les tableaux
- Les gestionnaires de bases de données
- Les logiciels de présentations graphiques
§ Les outils de réalisation des missions
Les logiciels les plus connus pour l'accomplissement d'une
mission sont :
- Les outils méthodologiques permettant
d'établir le FRAP, le QCI ainsi que le tableau de risques tels que le
HORUS (logiciel de gestion des missions et des recommandations) et le SPHYNX
(logiciel de mission et d'évaluation du contrôle interne)
- Les logiciels d'analyse de données
- Les outils d'interrogation et d'extraction
§ Les outils de gestion de service
- Les logiciels d'élaboration du plan et de suivi de sa
réalisation
- Les logiciels de suivi de temps du travail des auditeurs
- Les outils de mesure d'efficacité des missions
d'audit
§ L'informatique communicante
Plusieurs technologies sont à la disposition de
l'auditeur :
- Les réseaux d'entreprise
- Les « intranets »
- L'internet
IV. Vérifications,
analyses et rapprochements divers
Utilisés lors du travail sur terrain, les auditeurs
internes ont souvent intérêt à vérifier et analyser
toutes les opérations effectuées sur le terrain.
· Les vérifications
Ce sont des vérifications portant sur toutes les
erreurs croissantes dues à la pratique des tableurs, il s'agit
éventuellement des vérifications arithmétiques, qui
servent aussi à contrôler la fiabilité des ratios largement
utilisés en audit comptable.
L'auditeur interne vérifie aussi l'existence de tous
les documents nécessaires sur le terrain.
· Les analyses
C'est une technique qui permet de révéler les
dysfonctionnements de l'activité auditée mais qui demande une
certaine connaissance des données disponibles dans les applications
informatiques ainsi qu'une bonne fiabilité de la saisie des
informations.
· Les rapprochements
Lors de l'analyse de chaque entité économique,
il peut révéler qu'il existe l'identité d'une seule
information provenant de deux sources différentes. L'auditeur interne
veille, à ce niveau, de valider la conformité de cette
information. Hors, toute différence entre les deux sources peut
être considérée comme une anomalie.
Section 2 : Les
outils de description
I.
L'observation physique
L'observation physique consiste en l'examen des
procédures et de leur mise en oeuvre. Avant de procéder à
ce type d'observation, l'auditeur interne doit avertir la personne
auditée avant son arrivée en lui expliquant le détail de
sa méthodologie de travail.
Sans une observation sur terrain, la mission d'audit interne
n'est pas considérée comme une mission valable et fiable.
Le schéma ci-dessous englobe les éléments
sur lesquels l'observation physique porte.
Cette observation peut être :
§ Une observation directe qui permet de conclure des
constats immédiats.
§ Une observation indirecte qui se fait à travers
un tiers intermédiaire qui effectue l'observation pour le compte de
l'auditeur quand se dernier manque de connaissance dans le domaine
auditée par exemple.
II. La narration
Lors du premier contact avec l'audité, l'auditeur
profite de chaque renseignement donné par l'audité dans le cadre
général.
Il existe deux sortes de narrations : la narration par
l'audité et la narration par l'auditeur.
· La narration par l'audité est l'outil le plus
élémentaire, l'audité s'exprime librement et permet
à l'auditeur d'avoir beaucoup d'informations à la fois dans le
cadre général, et les noter, sans une préparation
préétablie au par avant.
· La narration par l'auditeur n'est d'autres que la mise
en ordre des idées et des connaissances dans une structure logique dans
un écrit.
III. L'organigramme
fonctionnel
Ressemblant à l'organigramme hiérarchique
essentiel pour le contrôle interne, l'organigramme fonctionnel permet
à l'auditeur interne de se situer mieux par rapport à sa mission.
C'est un organigramme construit par l'auditeur et qui mentionne l'ensemble des
fonctions concernées au lieu des noms des fonctionnaires de
l'entreprise, puisque le rôle de l'auditeur interne est la
vérification des activités de la fonction et non pas l'inspection
des personnes y travaillant.
Le dessin de cet organigramme permet à l'auditeur
d'enrichir ses connaissances et mieux analyser, à sa manière,
chaque disfonctionnement provenant de la même activité.
Nous présentons ci-dessous un modèle simple d'un
organigramme fonctionnel :
IV. La grille d'analyse des
tâches
La grille d'analyse de tâches est un outil permettant
à l'auditeur de déceler sans erreur possible les manquements
à la séparation des tâches et donc d'y porter
remède.
Elle est la photographie à un instant T de la
répartition du travail, elle permet également de faire le premier
pas dans l'analyse des charges de travail de chacun.
Pour chaque grande fonction ou chaque processus
élémentaire, on peut concevoir une grille qui va comporter le
découpage unitaire de toutes les opérations relatives à la
fonction ou au processus concerné.
Dans une grille d'analyse, on aura autant de lignes que de
tâches, en deuxième colonne la nature de la tâche et pour
les colonnes suivantes les personnes concernées.
· Les avantages :
C'est un outil clair et extrêmement facile à
décrypter, même si cette grille est complexe au niveau de la
multiplicité des fonctions qu'elle englobe.
· Les inconvénients :
L'inconvénient majeur de cet outil est que les
conclusions ne peuvent être tirées que si les têtes de
colonne indiquent clairement des noms de personnes et nom des intitulés
de service.
V. Flow chart ou le diagramme
de circulation
Le diagramme de circulation est un document figuratif qui
permet de prendre rapidement connaissance d'une procédure ou d'un
process. . L'explication de son utilité peut se trouver dans sa
formalisation ou dans son examen.
Il est considéré étant un outil
d'autocontrôle qui permet la compréhension des explications
déjà fournies.
Cet outil de passage est recommandé pour
connaître et comprendre l'organisation des services audités et les
points de contrôle dans le cadre des procédures en vigueur. A
partir de cette connaissance, l'auditeur peut programmer tous les tests et
sondages lui permettant de s'assurer de la fiabilité des
procédures utilisées.
On peut dire que le flow-chart est essentiellement
utilisé lors de la description des procédures de l'entreprise
auditée.
· Les avantages :
§ Grace aux symboles propres à chaque
opération, le flow chart est considéré comme un outil qui
facilite la compréhension et prendre des connaissances sans effort et
difficulté.
§ Ce document permet de mettre en évidence les
points forts et les points faibles de chaque procédure ou chaque process
afin de permettre à l'auditeur d'identifier les procédures de
contrôle adaptées et choisir le meilleur circuit pour trouver les
bonnes solutions.
§ Enfin, c'est un diagramme logique qui permet de
répondre à des questions fondamentales et essentielles sur chaque
document :
Combien d'exemplaires ?
Qui l'envoie ?
Où arrive-t-il ?
Qu'en fait-on ?...
· La mise en oeuvre :
L'auditeur interne doit respecter un certain nombre de
règles pour une optimisation de l'utilisation du diagramme :
§ L'auditeur faudra adopter un diagramme
détaillé ou sommaire pour la description ou non d'une
procédure.
§ Il doit choisir les symboles les plus adaptés
à son approche de process.
§ Il doit éviter toute complexité ou
ambigüité lors du traçage du diagramme.
§ Les symboles doivent être standardisés
pour tous les membres d'une équipe d'auditeur afin de s'assurer d'une
communication efficace à travers les diagrammes de circulation.
§ L'auditeur doit veiller à rajouter des notes
explicatives lorsque la schématisation n'est pas possible.
Conclusion
Vu la diversification des outils et techniques pouvant
être utilisées lors d'une mission d'audit interne, il est
primordial de préciser que l'application de toutes les techniques
dépendent essentiellement de la personnalité de l'auditeur, de
son implication, de sa capacité à s'adapter aux contextes
nouveaux et surtout de son expérience dans le domaine, et qu'une
technique appropriée à une entreprise de taille petite peut ne
pas être adaptée dans une grande entreprise.
· Les symboles usuels
Indication du déroulement des phases de
traitement, transfert d'informations
Utilisation des bases de données en les mettant
à jour
Création d'un document, de données
d'entrée, d'un rapport ou d'état informatiques
Description générale qui englobe plusieurs
documents
Fonction ou opération spécifique
exécutée
Liaison à l'intérieur d'un diagramme
Liaison entre différents diagrammes
Liaison entre les cycles
Classement définitif
Ou Classement provisoire
Stockage à accès séquentiels
Décision à prendre
Chapitre 5: Mission d'audit interne du processus des
ressources humaines Conclusion générale
L'audit interne est une profession qui connait une
évolution liée étroitement à l'évolution de
l'entreprise et de son environnement d'une part, et de l'évolution de
l'auditeur interne d'autres parts.
Cette profession opère souvent à deux
défauts majeurs, à savoir la présence illimitée de
la notion de risque opérationnel et l'insuffisance du système de
gestion au sein de l'entreprise.
Toutefois, l'auditeur interne, tel qu'il a été
défini, s'avère une activité nécessaire au
développement de toute entreprise car il permet, non seulement de
contribuer à la vérification interne en évaluant la
gestion des risques et en participant à la promotion du contrôle
interne au sein de l'entreprise, mais également de fiabiliser le
système économique tout entier et donc contribuer à son
développement.
On a pu relever, à travers cette étude, que la
maximisation de la valeur et de l'efficacité de la fonction d'audit
interne requiert une compréhension des objectifs de l'organisation, des
risques, des priorités de la gestion du risque, de l'environnement
réglementaire et des différents besoins des parties prenantes
essentielles, y compris les cadres, le conseil d'administration, les
employés et les actionnaires. En fin de compte, ces besoins
déterminent le profil de risque de l'organisation, ainsi que la
priorité stratégique, l'organisation, les ressources et les
pratiques requises pour son département d'audit interne.
Nous espérons que par ce modeste travail, nous avons pu
approfondir quelques concepts concernant l'audit interne et effectuer une
analyse efficace de la méthodologie de maitrise des risques
opérationnels d'une société.
Bibliographie et webographie
Ouvrages
§ E. Bertin, Audit interne : enjeux et pratiques à
l'international, 2007, Eyrolles, éditions d'organisation.
§ J. Renard, Pratique de l'audit interne, 2008, Eyrolles,
éditions d'organisation.
§ P. Schick, Mémento d'audit interne, 2007, Dunod.
§ G. Valin, Controlor and auditor, 2006, Dunod.
Articles et revues
§ Audit, communication et performance économique
au Maghreb, revue marocaine d'audit et de développement, numéro
double 6-7.
Mémoires et thèses
§ Les techniques de l'audit interne et leurs applications
dans l'entreprise marocaine, de LARAQUI HOUSSAIN
Sites Web
§ www.ifaci.com
§ www.actuariacnam.net
§ www.fimarkets.com
§ www.gt.co.za/publications
§ http://www.lacademie.info/publications.
Table des matières
* 1 _ G. Valin, Controlor and
auditor, 2006, Dunod
* 2 _ Audit, communication et
performance économique au Maghreb, revue marocaine d'audit et de
développement, numéro double 6-7
* 3 _ Selon l'Institut
Français de l'Audit et du Contrôle Interne (IFACI)
* 4
* 5 4 et _ Audit, communication
et performance économique au Maghreb, revue marocaine d'audit et de
développement, numéro double 6-7
* 6 _ Audit, communication et
performance économique au Maghreb, revue marocaine d'audit et de
développement, numéro double 6-7
* 7 _ www.actuariacnam.net et
www.fimarkets.com/pages/risque_opérationnel.htm
* 8 _ http://www.lacademie.info
et J. Renard, Pratique de l'audit interne, 2008, Eyrolles, éditions
d'organisation
* 9 _ http://www.lacademie.info
et J. Renard, Pratique de l'audit interne, 2008, Eyrolles, éditions
d'organisation.
* 10 _ E. Bertin, Audit interne
: enjeux et pratiques à l'international, 2007, Eyrolles, éditions
d'organisation.
* 11 _ ET 12 www.ifaci.com
* 12
* 13 _
www.ifaci.com
* 14 _ J. Renard, Pratique de
l'audit interne, 2008, Eyrolles, éditions d'organisation ET P. Schick,
Memento d'audit interne, 2007, Dunod.
* 15 _
www.gt.co.za/publications/effectives-directors-guide/int-audit.asp
* 16 _ J. Renard, Pratique de
l'audit interne, 2008, Eyrolles, éditions d'organisation.
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