I.1.2 La gestion des pâturages
Les gestionnaires de parcours visent donc à remettre
les parcours en bon état. Les avantages d'une gestion
améliorée des parcours sont la conservation de la
biodiversité, la réduction de la dégradation des sols et
la possibilité d'une séquestration accrue du carbone. Les
recherches ont démontré que le fait d'améliorer
l'état d'un parcours naturel peut accroître sa capacité de
charge de bétail dans une grande proportion (WWW.4AGRO.GC.CA).
I.1.3 Facteurs limitant la productivité des parcours
naturels
La principale contrainte limitant la productivité des
parcours naturels est celle de la pluviosité, dont les occurrences
peuvent être faibles et irrégulières, et la saison
pluvieuse peut être trop brève.
Parmi les autres facteurs importants qui limitent la
productivité des parcours naturels, on peut citer les variations de
température sur une base quotidienne, saisonnière ou
interannuelle, le taux élevé d'évapotranspiration, la
percolation rapide de l'humidité des sols, la présence
d'humidité à des profondeurs que les racines ne peuvent pas
atteindre. Ces contraintes encouragent une forte compétition entre les
espèces végétales pour l'humidité résiduelle
du sol.
A cela s'ajoute la compétition entre les animaux pour
les ressources fourragères. Ceux-ci d'ailleurs ne se concurrencent pas
seulement entre eux mais ils doivent aussi entrer en compétition avec
les termites, les rongeurs et la faune herbivore sauvage.
En plus les ressources pastorales ne sont, le plus souvent,
disponibles, que sur des périodes courtes ; cela contraint le
cheptel à se déplacer sur de grandes distances pour trouver
d'autres pâturages, en attendant les nouvelles pluies. Trop souvent, un
pâturage ne peut être utilisé qu'une seule fois dans
l'année, bien que, par besoin, les animaux soient amenés à
revenir sur les aires déjà pâturées et raser les
plantes résiduelles de moindre qualité après avoir
consommé toutes les meilleures espèces.
On observe aussi que de nombreuses espèces
végétales ne sont appétibles ni pour le cheptel ni pour la
faune sauvage herbivore. On pense que ce rejet est dû à des
concentrations d'acides élevées, à de fortes contenances
de silicates, à un excès de lignification, à des
goûts peu appréciés, comme dans le cas de la
présence des composants aromatiques terpènes.
Il est intéressant de noter que les espèces
animales monogastriques (comme les équidés et les ânes)
sont les mieux adaptées à cet environnement, pour autant qu'ils
aient accès à l'eau, alors que les ruminants sont moins
favorisés.
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