IERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I.1PARCOURS NATURELS
Les ressources en pâturages de la RDC sont
essentiellement constituées de parcours naturels, qui
représentent un élément essentiel de l'élevage,
principalement l'élevage des ruminants, appuyant ainsi l'agriculture.
Les parcours naturels se distinguent par une végétation
dominée d'herbes et d'arbustes constituant l'écosystème
naturel (WWW4.AGR.GC.CA.).
Ils apportent un vaste éventail d'avantages
écologiques et économiques, dont des activités
liées à la chasse et à l'écotourisme, la fourniture
de matériel génétique pour la recherche biologique, un
bassin important de génomes naturels, un habitat pour la faune, surtout
les espèces en péril. Ils servent aussi à réguler
l'écoulement et la qualité des eaux, à séquestrer
le carbone et à protéger les sols fragiles contre
l'érosion (WWW4.AGR.GC.CA).
Ainsi du point de vue écologique, il est important de
préserver les parcours naturels. Pour documenter et surveiller
l'utilisation des ressources dans les pâturages, on recueille des
données sur l'état et l'évolution des parcours, leur
composition taxinomique et l'éventail de leurs ressources, notamment des
plantes pouvant permettre le développement des nutraceutiques.
Cependant de nombreuses espèces herbagères ont
une période végétative courte ; cela traduit une
adaptation aux incertitudes des précipitations. Pendant la saison
sèche par exemple le lourd piétinement de la
végétation par le bétail, particulièrement sur les
sols sablonneux, tend à éliminer les plantes qui ont un
système radiculaire peu profond. Cela crée de larges plages de
sols dénudés jusqu'aux pluies suivantes.
En effet, les pâturages naturels sont souvent
composés d'une flore trop dégradée, d'un sol trop
cassé et d'une surface mal couverte. L'analyse de cette flore permet
souvent de situer cette limite aux environs de 30 % d'espèces
productives. En dessous de cette proportion, la flore est trop
dégradée et nécessite beaucoup de moyens pour son
amélioration (OKITAYELA, 2009). Il est donc souvent avantageux
d'améliorer certains pâturages par une intervention humaine.
Les données qu'on recueille sur les parcours naturels
peuvent être utilisées en association avec des données
telles que l'utilisation historique des pâturages par le bétail,
les différents types de sol et les conditions d'humidité qui y
sont associées, en vue de calculer et d'améliorer la
capacité de charge d'un pâturage, notamment par l'enrichissement
au moyen de l'introduction d'autres espèces.
I.1.1 Ensemencement des parcours naturels
Des recherches sur l'amélioration de parcours naturels
ont été conduites, de 1970 à 1990, (APRU, 1970) en
particulier sur l'amélioration par introduction de graminées et
de légumineuses à haut potentiel végétatif,
notamment les plantes fourragères communément cultivées,
pour en augmenter la productivité. D'autres recherches ont
été conduites sur les effets des applications d'engrais (FAO,
1990).
Qu'ils soient gérés en vue d'un pâturage
à long terme ou en rotation avec des cultures annuelles, les parcours
ensemencés forment un élément important du secteur du
pâturage. Leur capacité de charge est définie comme
étant la quantité de bétail qu'ils peuvent supporter sans
se détériorer, le bétail devant rester en bon état
d'entretien, voire prendre du poids ou produire du lait pendant son
séjour sur le pâturage.
Cette capacité de charge est non seulement fonction de
la quantité de fourrage produit, mais aussi de sa valeur. En effet un
bon pâturage doit permettre aux animaux d'extérioriser des
performances économiquement satisfaisantes.
Pour estimer la capacité de charge en période de
croissance végétative active et respecter les durées
adéquates de rotation de troupeau, on utilise comme critère la
production de matières sèches favorables à l'obtention
d'un fourrage de bonne qualité. Parfois on prend en
considération exclusivement la valeur énergétique des
matières sèches produites. Pendant les périodes de
sécheresse, on peut réduire les taux de chargement de
façon que les peuplements d'herbes indigènes ne souffrent pas de
surpâturage.
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