CHAPITRE II: DEVELOPPEMENT OVARIEN CHEZ L'ABEILLE "APIS
MELLIFERA"
Les organismes vivants n'existent que dans un temps
limité connaissant une échéance finale.
Inéluctablement, une déchéance régulière des
fonctions vitales après la maturité va entraîner la mort.
En effet, les individus possèdent un potentiel biotique c'est: l'acte de
reproduction (LAMY, 2001 ; THIERRY, 2001)
1- La reproduction des insectes
Chez la plupart des insectes, la reproduction est biparentale
(Raccaud -SCHOELLER, 1980), essentiellement sexuée, Mâles et
femelles doivent se retrouver. La reproduction sexuée peut être
totalement remplacée par une reproduction sans mâle, la
parthénogenèse (LAMY, 2001). Dans la ruche des abeilles
l'ouvrière est la résultat d'un oeuf fécondé
c'est-à-dire reproduction sexuée, et le faux bourdon c'est le
résultat de la parthénogenèse (SELIEMANAISSA et
al, 1994)
La reproduction naturelle de l'abeille a lieu au cours du mois
de mai principalement et plus exceptionnellement en juillet (DI-RUGGIERO,
et al 2009).
2- La fécondation
Chez les abeilles, la fécondation dite indirecte, se
fait par l'intermédiaire d'un spermathèque (HANOT, 2004).
Lorsqu'elle atteint sa maturité sexuelle et que les
conditions atmosphériques sont favorables, la reine quitte la colonie
pour son premier vol nuptial. Il y a trois facteurs atmosphériques
importants pour ce vol: température plus haute que 20°C ; absence
ou peu de nuages, très peu de vent (DEROTH, 1980). Une bonne
fécondation assure d'une part le remplissage de la spermathèque
par les spermatozoïdes et d'autre part une diversité
génétique maximale dans les conditions naturelles. Les reines
peuvent se faire féconder par plusieurs males c'est la polyandrie, les
males qui réussissent à féconder une reine meurent
(DEROTH, 1980; LAMY, 2001; E.COLIN et al, 2006; DI-RUGGIERO, 2009).
I-
L'ovogenèse
I-1- L'ovaire et son fonctionnement
Les ovaires des insectes ainsi que des abeilles sont
composés d'un nombre variable d'ovarioles formés de deux parties
essentielles: le germarium et le vitellarium. (RAABE, 2009)
Le germarium se différencie le premier. Il contient les
cellules germinales, des cellules mésodermiques qui vont devenir les
cellules folliculaires et dans certains cas des cellules soeurs des ovogonies
qui joueront un rôle nutritif et que l'on appelle les trophocytes.
Le vitellarium représente la majeure partie de
l'ovariole; c'est à son niveau que se réalise la
vitellogenése (RACCAUD -SCHOELLER, 1980; RAABE, 2009).Il existe chez les
insectes plusieurs types d'ovarioles selon la présence ou l'absence de
trophocytes (Figure 04).
Figure04: Trois types de tubes ovariens
(ovarioles) des insectes
(RACCAUD -SCHOELLER, 1980)
Les ovarioles panoïstiques sont dépourvus de
cellules nourricières; les ovarioles méroïstiques, des
trophocytes sont présents; les ovarioles méroïstiques
polytrophiques, l'ovocyte reste associé à un certain nombre de
cellules soeurs et descend avec elles dans le vitellarium; les ovarioles
méroïstiques acrotrophiques, les cellules nourricières
restent dans le germarium où elles constituent un tissu trophique
central. (RACCAUD-SCHOELLER, 1980; KHALIFA, 1990 ; RAABE, 2009).
Selon LOUVEAUX (1976) et (1985) chaque ovariole produit
environ quatre à cinq oeufs par 24 heures en saison active.
L'ovariole de l'abeille, ainsi que tous les Apidés, est
de type méroïstiques polytrophiques (BEAUMONT et CASSIR, 1983;
KHALIFA, 1990).
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