III-2-1- Définition de la phéromone
Les phéromones sont des substances
sécrétées par des individus et qui, reçues par
d'autres individus de la même espèce, provoquent une
réaction spécifique, un comportement ou une modification
biologique (CHAUVIN, 1960; DUPONT, 2002).
III-2-2- Localisation de la phéromone
La phéromone est produite ou entreposée dans la
glande mandibulaire des reines, (CHAUVIN, 1960); la reine la
sécrète par ses téguments, léchées sans
cesse par les ouvrières qui la prélèvent, l'absorbent et,
par la voie des incessants échanges de nourriture la transmettent
à toute la ruche (BRIEN, 1966), produite aussi par les glandes tarsales
(empreinte du pied) ou par les glandes tergites (dos de l'abdomen) (KIEVITS,
2003).
III-2-3- Action de la phéromone
Par l'action de la phéromone, la reine dirige
l'activité de toutes ses soeurs de la ruche. On a pu établir
également que la reine agirait de différente façon sur les
ouvrières (LOIRICHE, 1979):
1)-Les attirerait vers elles, comme l'aimant attire le fer; 2)-
les empêcherait d'édifier de nouvelles cellules royales; 3)-
freinerait chez elles le développement des ovaires ; 4)- elles attirent
les males et stimulent la monte au cour de l'accouplement; 5)- les susciterait
constamment à construire des rayons de cire avec des cellules
ordinaires; 6)- elles motivent la récolte du pollen chez les
ouvrières (CHAUVIN,1960; LOIRCHE , 1979; WOSSLER et CREWE , 1999;
KIEVITS,2003).
Le monde de transmission des phéromones est double, d'une
part ce sont des substances volatiles; d'autre part elles sont transmises par
contact entre les abeilles (KIEVITS, 2003).
III-2-4- Autres phéromones
Les phéromones de couvain stimulent le butinage surtout le
pollen et préviennent le développement ovarien des
ouvrières.
Les abeilles reconnaissent à l'odeur leur colonie, et sont
capables de différencier leurs soeurs de leurs demi-soeurs, elles
élèvent de préférence une reine qui est leur vraie
soeur. Cette reconnaissance n'empêche pas les abeilles de se tromper
assez de ruche; elles rentrent alors sans difficulté dans les ruches
voisines.
Peut fausser l'appréciation de la qualité des
colonies quand il favorise systématiquement les mêmes ruches
(WINSTON, 1993), ce phéromone s'appelle: La dérive
Le rôle de la reine est primordial dans la
société d'abeille Apis mellifera, elle permet la
cohésion et la stabilité de la colonie. La reine contrôle
la physiologie et le comportement des ouvrières, par le biais de
phéromones modificatrices et incitatrices. La phéromone des
glandes mandibulaires (Queen Manibular Pheromone, QMP) a un rôle majeur
dans ces régulations (MAI SONNASSE et al, 2009).
IV-3- L'ouvrière Pondeuse
La reine diffère des autres par sa structure
générale et son apparence, bien que les ouvrières soient
des femelles tout comme la reine, leurs ovaires ne sont pas
développés. En d'autres termes, les abeilles ouvrières
sont stériles (DEMIRSOY et al).
Tant que la colonie possède une reine, l'apiculture peut
très bien ne pas noter de différence (MORITZ et al,
2001), mais dés que la reine disparaît (ruche orpheline)
l'ouvrière peut devenir pondeuse, ses organes génitaux
atrophiés se développent c'est-à-dire lorsque la reine est
enlevée, il se produit une carence de la phéromone (BRIEN, 1966;
MEDORI et COLIN, 1982; JEAN-PROST, 1987; MORTIZ et NEUMANN, 2001).
L'ouvrière pondeuse prenant la relève de la reine
ne produira jamais que des mâles, et la colonie sera très
rapidement bourdonneuse (MEDORI et COLIN, 1982; CHIRON, 2008).
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