Le matériel Francés Virtual est-il
un outil efficace pour optimiser l'apprentissage du français de
façon individualisée ?
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Rapport sur l'expérience professionnelle pour
avoir le diplôme M1 SDL avec spécialité
DLC/FLES
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MONICA ELIZABETH GONZÁLEZ
RAMEÑO
Av. Antonio de Mendoza, 689. Colonia
Pro-Hogar
C.P. 21240 Mexicali, Baja California, MEXICO
monicaelizabethgonzalez@yahoo.com
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[Année Universitaire 2008-2009]
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Sommaire.
Introduction.
3
1. Mon contexte de travail.
3
2. La Problématique
observée.
10
3. Résolution : Le Didacticiel
« Francés Virtual » (français virtuel) en
version grammaire et vocabulaire.
12
4. Des Informations supplémentaires
à propos de Francés Virtual.
18
5. Conclusion.
28
Bibliographie.
34
Table de Matières
37
Introduction.
Le matériel Francés Virtual est-il un
outil efficace pour optimiser l'apprentissage du français de
façon individualisée ? Le texte présent a comme
premier objectif, de répondre de façon affirmative tout au long
de ses cinq chapitres.
Pour cela, on a choisit le plan d'argumentation SPRI : Le
chapitre 1 présente la situation ; le contexte institutionnel et
théorique du lieu ou on a conçu et travaillé le
matériel Francés Virtual. Le chapitre 2 présente
la problématique identifiée de laquelle on est parti pour
concevoir le matériel en question. Dans le chapitre 3 on présente
ce qu'on a conçu comme solution, le didacticiel Francés
Virtual, ainsi que une description généraliste du
matériel. Au cours du chapitre 4 on appuie cette solution avec des
arguments théoriques à la fois qu'on présente une
description plus à profondeur du produit. Finalement, dans le chapitre 5
on arrive à une conclusion.
Le texte présent a comme deuxième objectif de
réfléchir dans ma pratique professionnelle :
J'ai plutôt commencé Francés
Virtual de manière intuitive et empiriste. Maintenant, à la
lumière de ce que j'ai appris dans le M1 et des connaissances nouvelles
issues de mes lectures, j'ai fait une analyse et une évaluation de ce
que j'ai fait. Tel que je le mentionne dans la conclusion, j'intègre mes
connaissance nouvelles dans ma pratique et je cherche a améliorer ce que
je fais.
J'apprends donc, j'existe.
Il faut simplement remarquer que,
même si on voit 39 pages des contenus, le texte argumentatif pur est
conformé de 24 pages et un tiers, exactement.
1. Mon contexte de
travail.
1.1. L'Université
Autonome de Basse Californie (UABC).
L'Université Autonome de Basse Californie, ayant
accompli 52 ans en 2009, est reconnue comme l'institution d'éducation
supérieure plus importante de la région en fonction de sa
population au niveau Licence : 34.200 étudiants au cycle
janvier-Juin 2007 ; selon son Plan de Développement Institutionnel
(PDI) 2007-2010 (p. 57,59). Elle a satisfait en 50%, la demande d'aspirants en
2007 et elle est présente dans les quatre grandes villes de la
région et quelques de ses communes. Seulement le campus de Mexicali
possède 4 Instituts de recherche, 11 Facultés, 3 Écoles,
3 centres d'études et 2 pôles universitaires. Entre eux, la
Faculté de Langues.
1.1.1. La Faculté de
Langues (FI) et le Centre de Langues.
La Faculté de Langues (FI) appartenant a la UABC, a
présence régionale. Sa mission institutionnelle est la formation
de professionnels dans l'enseignement, traduction et interprétation de
langues ; ainsi que l'offre de services éducatifs dans
l'apprentissage de langues étrangères, aux étudiants
universitaires et à la communauté en général.
À travers du Centre de Langues (CL), la FI offre les programmes de
langues étrangères : anglais, français, japonais,
allemand, Italien, anglais pour des objectifs spécifiques, espagnol,
anglais pour diplômés et pour des entreprises (Universidad
Autónoma de Baja California [UABC], Vicerrectoría 2007 :
31). La Faculté de Langues est leader dans
l'enseignement-apprentissage de LE dans la région (UABC, FI 2008 :
75) et le pôle à Mexicali a la plus part d'inscrits de la
région avec 3,450 étudiants (UABC, 2007 : 31), dont 282 sont
étudiants de français. Dans l'Annexe 1, a la fin de ce document,
on pourra voir un tableau présentant les étudiants inscrits au
début du cours d'août à septembre 2009. À ces
chiffres il faut ajouter les étudiants inscrits dans la première
semaine et aussi les étudiants de la Licence en Enseignement de Langues
qui s'intègrent au cours, pour prendre de crédits facultatifs.
Cette offre de langues se fait en concordance avec la philosophie du Plan de
Développement Institutionnel (PDI UABC) 2007-2010, qui institue la
mobilité internationale des étudiants de Licence, comme
indispensable pour « établir des réseaux et
développer la capacité institutionnelle d'accéder a la
connaissance mondiale et l'adapter pour son utilisation locale ainsi qu'offrir
une éducation en égalité des chances » (p.
45-47,64).
1.1.2. Le Centre de Ressources
(CEMAAI) et les TICES.
Le Centre de Ressources, avec les sigles CEMAAI comme
adaptation de l'anglais «Self-Access Centre» existe dans les quatre
pôles universitaires de la FI dans la région : Mexicali,
Tijuana, Ensenada et Tecate. À Mexicali, le CEMAAI compte avec une
trentaine d'ordinateurs1(*)
en plus des dispositifs pour chaque langue contenant divers moyens et supports
tels que fiches de travail écrit, auditif ; des magazines et
jusqu'à l'an dernier, des vidéocassettes. Cette année
l'institution a changé les magnétoscopes par des lecteurs DVD et
il faudra transcoder les matériels en vidéo ou bien en acheter
d'autres. En parlant du multimédia, les logiciels disponibles au
présent pour son utilisation sont Tell me more et
Français Virtuel. Avant on disposait de Salut ça
va ? Et d'autres qui n'ont pas été compatibles
après le renouvellement des systèmes opératifs dans les
ordinateurs, ce qui a laissé la place à Windows XP.
Le Plan de Développement Institutionnel de la
Faculté de Langues 2007-2010 reconnaît comme faiblesses le besoin
d'investissement en TICE, l'existence de quelques équipes
obsolètes des laboratoires et le manque des matériels
audiovisuels actualisés pour tous les programmes offerts des Langues
Étrangères (p.80).
1.1.3. Le développement
de l'Autonomie et le contexte d'Apprentissage Autodirigé au Pôle
Universitaire de Mexicali.
1.1.3.1 Parcours
historique.
Favela2(*)
mentionne qu'au début des années 90, Henri Holec a fait une
visite au Mexique. Ayant visité d'abord l'Université de Chiapas,
il a présenté vers 1992 une conférence à
l'Université Nationale Autonome du Mexique (UNAM) pour présenter
sa philosophie l'apprentissage Autodirigé. Les conseilleurs de Chiapas
sont y arrivés et ils ont présente leurs matériels. Il est
vrai que pas tout le monde aurait bien compris ces nouvelles idées.
Postérieurement, l'Ambassade de France au Mexique a pris en charge la
formation, avec des stages d'une semaine offerts par M.J. Gremmo pour les
enseignants sur des divers sujets : les conseilleurs, l'élaboration
de matériels, l'évaluation, etc. Deux enseignants de UABC ont y
assisté : Rocío Domínguez qui est partie au
pôle universitaire de Tijuana et Lilia Favela, qui est restée
à Mexicali et qui, en 2000 a choisi la philosophie de M. Holec pour sa
thèse de Master par l'Université d'Exeter avec le thème
des formations d'automatisation pour les étudiants, les conseilleurs du
Centre de Ressources et les professeurs dans le Centre de Langues.
Le Centre de Ressources, avec les sigles CEMAAI comme
adaptation de l'anglais «Self-Access Centre» a commencé
à fonctionner en 1995 avec les objectifs de développer
l'Autonomie et donner l'opportunité aux apprenants de concevoir leur
propre parcours d'apprentissage. En citant Favela (2000 :14)
« Ses objectifs ont été considérés au
début et ceux-ci indiquaient que CEMAAI était conçu pour
des usager indépendants. Néanmoins, le rôle de CEMAAI a
changé ; au moment présent c'est un complément de
l'apprentissage en situation de classe ». L'assistance était
obligatoire parce qu'il était partie du programme du cours. Aujourd'hui
la seule chose qui a changé c'est qui n'est plus obligatoire, mais il
n'y a pas de formation s ni pour les conseilleurs ni pour les
étudiants.3(*)
Entre 2000 et 2002, Favela a organisé une formation de
60 heures pour tous les enseignants, parmi eux des conseilleurs du Centre de
Ressources (CEMAAI) et des professeurs de français. L'objectif de cette
formation était de faire connaitre la philosophie du
développement de l'autonomie dans l'apprenant. Puis Favela comme
coordinatrice du Centre de Ressources a continué avec cette labeur
jusqu'en 2004. Même avec l'appui institutionnel, il est possible que
Favela se serait trouvée seule dans cette entreprise titanesque
d'essayer de transformer un paradigme dans les conseillers, enseignants et
producteurs des matériels du CEMAAI. Finalement cette formation a
été interrompue. À côté de cela, l' UE
`Autonomie' faite en 2002 et 2003 comme cours optionnel dans le programme des
licences offertes par la Faculté de Langues, n'est plus offerte à
présent à cause du manque d'aspirants. Favela essaye de donner un
panorama actuel : « D'un côté, plusieurs
enseignants ayant pris cette formation ont quitté CEMAAI ou le Centre de
Langues. D'autre côté, de nouveaux enseignants ont
été engagés. Ne possédant aucune formation à
propos de la philosophie de Holec, quelques-uns d'entre eux travaillent comme
des conseilleurs ...le résultat sont des enseignants et des conseillers
qui connaissent où sont les matériels de CEMAAI mais ils n'ont
pas d'idée de la philosophie du développement de
l'autonomie... ».4(*)
Concernant le français, c'est Favela qui a réuni
et adapté les matériels obtenus lors des cours
subventionnés par l'Ambassade de France pour produire les
premières guides pédagogiques avec des stratégies
d'apprentissage pour les étudiants. Elle a aussi organisé une
brève séance de formation pour les enseignants de français
en 2004. Mais elle insiste que cette formation devrait se faire chaque
année. Cela n'a pas été réalisé et les
guides pédagogiques sont à présent épuisées.
Actuellement Favela accomplit d'autres fonctions dans la Faculté de
Langues.
Depuis septembre 2008, une dizaine de conseillers du CEMAAI
ont commencé à suivre une formation d'UNAM pour obtenir
un diplôme comme conseiller d'un Centre de Ressources. Dès que
cette génération de conseiller-professeurs auront fini leur
formation en mai 2009, ils seront obligés de former d'autres
conseillers.5(*)
Au même moment présent, le Plan de
Développement de la Faculté de Langues 2008-2012 mentionne que
« CEMAAI est considéré un espace qui favorise le
renforcement des savoirs acquis dans la salle de classe, à travers
l'utilisation des outils (des livres, fiches de travail, vidéos, etc.)
pour développer l'auto-apprentissage des langues
étrangères » (p.77, 117). Ce dernier étant une
contradiction car l'apprentissage de langues ne peut pas se développer
de façon autodirigée en étant lié à
l'apprentissage en situation de classe. En citant Holec « ce nouveau
apprentissage transforme à son tour la relation
apprenant/apprentissage...la situation de dépendance dans la salle de
classe ne se justifie plus ». C'est là où CEMAAI doit
passer du « paradigme de l'enseignement au paradigme de
l'apprentissage» (Mogi 2007 :168/Pothier 2003 :124).
1.1.3.2. Apprentissage
autodirigé ou apprentissage en autonomie ?
D'après Holec (1979,33) si « les objectifs,
les contenus, les méthodes et l'évaluation de l'apprentissage,
restent toujours définis en dehors de l'apprenant sans que lui soit
donné la possibilité d'intervenir...sa responsabilité se
trouve donc extrêmement réduite et le degré d'auto
direction de l'apprentissage ne justifie guère que l'on parle
d'autonomie dans ce cas » Cela est la situation dans UABC.
Jusqu'à présent c'est l'institution qui définit les
objectifs du cours, le niveau de compétences à développer
et ses indicateurs d'achèvement (toujours en concordance avec le
CECR) ; les mécanismes d'évaluation, le calendrier et les
horaires du cours en situations de classe, etc. Aussi Barbot (2000 :17)
dit qu'il faut différencier un apprentissage individualisé dans
lequel le sujet parvient à des objectifs communs, imposés
même si on lui donne les moyens d'effectuer un parcours à son
rythme ; de l'autodirection dans laquelle il fixe seul ou avec un
conseiller ses propres objectifs et stratégies.
Au Centre de Langues de la Faculté des langues UABC, il
existe une modalité d'étude appelé « usager
indépendant » dans laquelle l'apprenant ne suit pas un horaire
spécifié. Néanmoins les objectifs, les contenus et les
mécanismes d'évaluation sont imposés par un conseiller
avec lequel l'apprenant se réunit deux fois par semaine. Cela est le
plus proche de l'autonomie qu'on peut trouver chez UABC car d'après
Holec (1981 : 52-53) il peut s'agir d'une combinaison
d'hétérodirection à partir des critères
imposés par une institution (les objectifs, les contenus, les
critères d'évaluation, la période dans laquelle les
objectifs doivent être achevés) et auto direction dans les
décisions concernant l'apprenant (rythmes d'études, horaires,
thèmes) ; mais surtout « l'entraînement à
l'utilisation des stratégies, qui vise à réduire la
dépendance de l'élève à l'endroit de
l'enseignant ».
Cependant, cette modalité d'étude n'est pas
très utilisée par les apprenants, possiblement dû à
la formation scolaire de caractère directif (Schwarz, cité par
Barbot M.J., 2000 :24) qu'ils ont toujours subie. En français,
il n'y a pas de registres qui indiquent si un étudiant l'a suivie.
En partant du Centre de Ressources comme cet espace
« qui favorise le renforcement des savoirs acquis dans la salle de
classe » (UABC, 2008 : 77, 117), les apprenants peuvent
entraîner simplement apprentissage individualisé (Barbot,
2000 :17). Dans ce contexte j'ai conçu l'idée du logiciel
« Francés Virtual » en 2001, pour renforcer les
savoirs appris en situation de classe.
2. La Problématique observée.
Dans un stage entre 1999-2000 qui a eu lieu en Bretagne, j'ai
pu constater qu'à cette époque là, le développement
de l'internet était encore faible dans les établissements
scolaires : Au CDI du lycée Beaumont il y avait 5 ordinateurs pour
une population qui atteignait un millier d'étudiants. Aussi la
prolifération de sites d'internet à peine
commençait car le minitel était encore très
utilisé. Dès le Mexique la recherche de sites francophones
était également difficile. Les moteurs de recherche ne
fonctionnaient pas de manière aussi précise que Google,
les Blogs n'existaient pas encore et les sites en langue cible
étaient des sites authentiques. La recherche de sites didactisés
était encore plus dure. Dans un atelier offert aux étudiants on
a réuni une liste de sites en français, mais le langage
authentique était toujours difficile pour mes étudiants du niveau
A1. J'ai voulu trouver sans succès, des pages les plus
élémentaires que possible, des pages qui commençaient
vraiment du point zéro.
D'autre part, le boom du multimédia avec la
contrainte que dans notre centre de ressources il y avait peu d'exemplaires.
Au début de années 2000, l'accès aux documents, que ce
soit multimédia ou pas, en langue cible à Mexicali 2000
était accessibles seulement pour les institutions d'enseignement qui
pouvaient payer un prix élevé, mais qui devait les acheter aux
fournisseurs nationaux. Mexicali se trouvant dans un coin éloigné
de la frontière du nord a toujours été mieux
communiqué avec les États-Unis qu'avec le reste du pays. Les
systèmes de distribution des livres et d'autres matériels en
langue étrangère sont généralement lents, chers et
fonctionnent efficacement uniquement près de la capitale.
D'après notre analyse
« artisanale » de besoins (Guichon, 2006 :23-31) on
constatait le manque de documents didactisés en langue cible, quelque
soit le support. Cependant il faut reconnaître que les qualités
des TICES mentionnées par Lancien (cité dans Mogi,
2007 :165) : l'hypertexte, la multicanalité, la
multiréférencialité et l'intractivité, rendaient
plus attirants les matériels du support multimédia.
Aussi l'éducation à distance prenait peu a peu
d'importance dans le discours institutionnel dans mon université et il y
avait des cours pour apprendre à utiliser divers plateformes virtuelles
au service de l'apprentissage en ligne : Virtual U, UABC Virtual,
BSCW. La contrainte dans ce cas, était que ces plateformes avaient
peu de capacité de stockage de matériels : il fallait les
administrer semaine après semaine. À ce temps-là le
moniteur d'un atelier de la plateforme UABC Virtual nous a dit :
« pour éviter de complications concernant le stockage, faites
vos matériels en pages web, affichez-les sur l'internet et créez
une liaison à votre cours sur la plateforme » C'est comme
cela, que ce projet a commencé en 2001.
Je ne connaissais pas les théories de Holec, ni de
l'apprentissage constructiviste ; ma formation était en
communications. Quand même j'avais une formation humaniste,
j'étais fortement créative, intuitive et consciente des besoins
de mes étudiants. J'observais qu'il leur fallait pratiquer la langue
hors classe, développer des compétences de compréhension
et production orale à leur niveau `zéro'. Je constatais aussi que
l'accès aux matériels propices à développer ces
compétences, leur était restreint. Alors, j'ai proposé au
département de français du Centre de Langues, de fabriquer nos
propres matériels multimédia pour le niveau A1, en
commençant vraiment du zéro, et puis de les afficher sur internet
pour qu'ils soient accessibles, sans avoir a se déplacer vers le Centre
de Ressources. Je voulais faire un Centre de Ressources sur internet, tel que
Porcher l'aurait publié en 2004 « Les TICES remplissent le
rôle du Centre de Ressources » (cité en Mogi,
2007 :164).
Sans suivre toutes les étapes de la conception que
Guichon indique dans son ouvrage « Langue et TICE,
Méthodologie de Conception Multimédia »
(2006 :27-52), j'ai plutôt travaillé de manière
intuitive et empiriste, en compagnie d'une collègue invitée pour
y travailler qui en plus est ma soeur. En méconnaissant la
théorie de l'auto apprentissage, j'ai conçu Francés
Virtual aussi comme une extension de l'apprentissage en situation de
classe. Maintenant, à la lumière de ce que j'ai appris, je ferai
une évaluation de ce que j'ai fait comme « un projet de
façon artisanale » (Guichon, 2006 :23).
3. Résolution : Le Didacticiel
« Francés Virtual » (français virtuel) en
version grammaire et vocabulaire.
Francés Virtual est un didacticiel
multimédia pour le niveau A1 qui comporte deux parties :
vocabulaire et grammaire. Il a été conçu pour renforcer
les contenus du français, appris dans une situation de classe. Ce
renforcement peut se réaliser dans un contexte d'apprentissage
individualisé (Barbot, 2000 :17) en combinaison avec un enseignant
facilitateur (Pothier, 2003 :97). Néanmoins, on n'écarte pas
la possibilité, avec un conseiller stratégique, de l'utiliser
comme une des ressources dans la modalité d'usager
indépendant, le plus proche de l'apprentissage en autonomie dans
mon Centre de Langues.
3.1 Des termes et leur
notions : Pour quoi didacticiel ?
Selon le dictionnaire Le Robert, le terme
didacticiel, apparaît en 1979 pour designer « un logiciel
à fonction pédagogique ». Les auteurs Maddux, La Mont
Johnson et Willis (2001, cité par IsaBelle, 2002 :123-125)
définissent le terme « application pédagogique de
TIC» (que IsaBelle signale comme synonyme de didacticiel) et en
établissent deux types : Type 1 « qui
réfère a une utilisation béhavioriste car ce sont souvent
de questions à choix multiple, des phrases trouées,
etc. », et Type II « qui favorisent un contexte
d'apprentissage plus ouvert et stimulant, lequel d'ailleurs, sans utilisation
de TIC, serait difficile ». À mon avis, ce deuxième
type correspond à la définition du dispositif cité par
Pothier (2003 :82-83).
En partant de la notion de ressource de Pothier (2004 :
19-20) Francés Virtual est une ressource informatique des TICE.
Mais, en étant « une ensemble de procédures diverses
d'enseignement, en incluant moyens et supports ; construit en fonction
d'un public d'objectifs et de conditions de travail particuliers, avec le but
de répondre mieux à des demandes variées, et
d'individualiser le travail grâce à la flexibilité du
système ainsi qu'à la variété des supports
(utilisation de TICE) et des modalités (Pothier,
2003 :82-83) ; Francés Virtual pourrait être
alors un dispositif. La seule différence se trouve dans le
comment : Francés Virtual peut individualiser le travail
mais le système n'est pas très flexible. Les supports son
variés mais quand même limités. Jusqu'en 2007
Francés Virtual se trouvait sur l'internet, accessible à
travers du site de la Faculté de Langues ce que lui permettait de
répondre mieux à des demandes d'accessibilité. Mais
à présent il n'est plus sur le réseau en raison de sa
grandeur (environ 45 Mégaoctets).
D'après Guichon (2006 :12-14) la différence
entre ressource et dispositif vient de l'investissement humain impliqué.
Aussi, il parle de « contraintes techniques qui limitent les
ressources à des exercices du type questionnaire à choix multiple
ou de l'appariement ». Francés Virtual, par des
raisons du budget, a été l'effort d'une seule personne pendant 3
ans et dans un deuxième temps, de deux personnes pendant 1 an et demie.
Guichon propose qu'un dispositif est un produit traité et
didactisé pour le rendre propre à un apprentissage signifiant,
qui offre une aide méthodologique et un accompagnement, ce que le rend
une ressource raffiné. Or, Francés Virtual (Grammaire et
Vocabulaire) propose une sélection de documents qui ont
été traités et didactisés à fin de favoriser
un apprentissage signifiant. Cependant, il propose une aide
méthodologique limitée à certaines stratégies et un
accompagnement qui ne va pas au-delà de la découverte du lexique
dans le cas de vocabulaire et qui s'arrête dans des exercices
d'appropriation de la règle dans le cas de grammaire. Dans aucun cas,
l'accompagnement conduit l'apprenant vers une activité de production.
On aurait voulu d'autre scénario, d'autre type d'environnement, mais
nous étions des didacticiens concepteurs qui avons toujours
manqué des ingénieurs et techniciens en raison du budget et d'un
contexte institutionnel qui le coupait, devant des projets susceptibles de
proposer un paradigme duquel on n'avait jamais entendu parler. Nous nous sommes
servies de Hot Potato et Dreamweaver car ils coûtaient
les moins. Quand même, en faisant ce pour qui le budget suffisait, on a
profité des possibilités techniques des TICES (Lancien, 1998,
dans Mogi, 2007:168). À mon avis, Francés Virtual est
un dispositif incomplètement conçu que j'appellerai
didacticiel.
3.2 Description de
« Francés Virtual ».
Francés Virtual est un didacticiel
adressé aux apprenants du niveau A1, pour travailler les
activités langagières de réception et production au
début de A1. Francés Virtual présente des savoirs
en deux catégories : des sujets du vocabulaire et de grammaire. On
y accède de façon individuelle, comme une des ressources pour un
apprentissage autodirigé ou individualisé. Étant du
caractère multimédia, Francés Virtual a
été conçu comme une ressource à accéder sur
internet, mais aussi il peut être utilisé sur place, par le biais
de l'installation dans le disque dur des ordinateurs d'un Centre de
Ressources.
3.2.1 Description de
l'architecture.
La première page de Francés Virtual
(FV) dans les modalités de Grammaire et Vocabulaire permet de
situer l'identité du site (UABC) à travers d'un message en langue
maternelle qui accueille brièvement le visiteur.
Illustration: 1 Page d'accueil
Quatre différents écrans sont organisés
sur le principe de l'arborescence (Guichon,2006 :44), desquels partent
différents liaisons (le site de l'UABC, le site de la Faculté de
Langues, des règles élémentaires d'utilisation,
présentation des professeurs de français avec courriel). Puis il
y a sur la gauche un menu de 10 leçons dont le sujet n'est pas
explicité et qui sont titrées d'une touche
« INDEX » qui amène au niveau 2 : La page
Sommaire (voir illustration 2). Cette page est composée de 10
unités et 32 sujets et constitue l'accès centralisé
à l'information. Le didacticiel de Grammaire présente la
même structure, sauf le changement de couleurs et la différence de
nombre de sujets dans la Page Sommaire : 14 unités et 30 sujets.
Illustration 2: Page Sommaire du Francés
Virtual Vocabulaire
Dans les deux didacticiels (Vocabulaire et Grammaire), c'est
à partir de la page menu qui commence une nouvelle structure qui
amène à des pages de contenus lexicales et communicatifs portant
sur le sujet choisi. L'architecture de Francés Virtual
prévoit 4 ou 5 niveaux de profondeur selon le sujet choisi, ayant
une structure cyclique qui permet toujours de cliquer la touche
« INDEX » pour revenir à la page sommaire (voir
illustration 3).
Illustration: 3 Architecture de Francés
Virtual Vocabulaire
L'écran 3 est lié de façon
linéaire à partir du menu de 10 sujets qui se trouve à la
page d'accueil, ou bien il est accessible à travers le choix du sujet
dans la Page Sommaire. Dans l'écran 3 de Francés Virtual
Vocabulaire (voir illustration 3), deux sujets son mis en
parallèle pour arriver au niveau 4 : L'usager à
l'option de consulter un glossaire de termes définis par le concepteur
et lié par la touche « DICTIONNAIRE », ou bien de
cliquer sur la touche « POUR EN SAVOIR PLUS » qui permet
d'accéder vers un autre écran ou vers un sous-menu d'autres pages
de contenus portant sur le même sujet. Francés Virtual
Vocabulaire ne présente pas d'activités.
Par contre, dans Francés Virtual Grammaire il
n'y a pas l'option de dictionnaire mais l'option de faire des exercices en
appuyant sur la touche avec le dessin d'une petite qui travaille sur son
pupitre. Dans l'écran du niveau 3 l'option qui amène aux
exercices est mise en parallèle avec l'option « POUR EN SAVOIR
PLUS » qui conduit vers d'autres documents qui portent sur le
même sujet (voir illustration 4).
Illustration 4 : Architecture de
Francés Virtual Grammaire.
4. Des Informations supplémentaires à propos de
Francés Virtual.
4.1 Description de
l'écran.
4.1.1. Multimodalité et
multiréférentialité.
Tous les écrans du niveau 3 exploitent la
multimodalité et la multiréférentialité à
travers de trois canaux : dessins, son et textes, ce qui permettra de
faciliter la compréhension des énoncés linguistiques
(Lancien, 1998 :9-10 cité en Guichon, 2006 :68). En combinant
des éléments linguistiques connus par l'apprenant (soit en
situation de classe, soit vus sur d'autres supports) et des nouveaux
appuyés par des codes extra langagiers ; cet apprenant dans le
meilleur des cas sera capable de s'abstenir de la traduction,
c'est-à-dire, de comprendre le sans par inférence, sans passer
par sa langue maternelle.
Illustration 5 : Un écran du niveau
3
4.1.2.
L'interactivité.
Qualité des TICE aussi citée par Lancien (1998,
cité en Mogi, 2007 :165) qui diversifie « l'agencement de
matériels pédagogiques » mais qu'en plus,
d'après Le Robert (2001) celle-ci constitue une
« activité de dialogue entre l'utilisateur d'un système
informatique et la machine, par l'écran ». L'usager de
Francés Virtual « demande » les informations que ce
didacticiel est « capable » de fournir, en
sélectionnant les options sur l'écran par le biais de cliquer
avec la souris. À ce moment la, l'apprenant devient autonome, car il
prend en charge son apprentissage dans ce dialogue informatique, même
s'il s'agit de brefs instants, même si on risque de tomber dans une
« liberté surveillée mise en place par l'auteur du
didacticiel » (Patureau 1990 :121) ; car
l'interactivité existe pas seulement au niveau de questions dans les
exercices de grammaire, mais aussi dans les possibilités de choisir dans
le menu, pour les `pour en savoir plus' du didacticiel, et aussi
« dans les requêtes que l'apprenant peut faire : revoir un
écran précédent, demander un lexique et changer de
sujet » (Patureau 1990 :119).
4.1.3.
Accessibilité.
En citant Mogi « à condition de s'appuyer sur
une connexion internet, (les TICES) son accessibles et disponibles sans
contrainte de lieu ou de temps » (2007 : 154). Francés
Virtual a été affiché sur l'internet jusqu'en 2007 (voir
3.1) et jusqu'à ce moment-là, l'accessibilité et
disponibilité de ce didacticiel permettaient à l'apprenant de
réaliser des exercices à leur rythme. À l'heure actuelle,
Francés Virtual se trouve installé dans le disque dur
des ordinateurs du Centre de Ressources (CEMAAI). Malgré cette
contrainte d'accessibilité, si Francés Virtual
était une ressource dans la modalité « usager
indépendant » (voir 1.1.3.2.), ces exercices structuraux
permettraient de réaliser un auto-apprentissage correspondant aux
besoins de l'apprenant, toujours en fonction de ce qu'il peut prendre en
charge : lieu, temps, matériels.
4.2. Le Choix des
thèmes.
Le choix de thèmes a été fait en fonction
du niveau de complexité langagière et du degré de
familiarité.
Par rapport à la complexité langagière
maitrisée par les apprenants à qui Francés
Virtual est adressé : Niveau A1 du CECR ; la progression
de sujets commence par les salutations et tous les éléments du
code et actes de parole nécessaires pour faire
connaissance (demander et dire son nom, nationalité, profession,
âge), en passant par acheter des cartes postales et commander dans un
café.
En ce qui concerne la familiarité, Guichon affirme que
« la familiarité de l'apprenant avec le thème va
susciter une motivation à apprendre » (2006 :68). C'est
ainsi que des sujets concrets et proches de l'environnement immédiat de
l'utilisateur de Francés Virtual ont été
préférés sur des sujets abstraits sans aucune liaison avec
l'univers du concret.
Aussi il faudrait dire que, en étant conçu
ce didacticiel pour appuyer l'apprentissage en classe, on propose une liste de
sujets que les étudiants verraient tout au long de deux premiers
cours.
4.3. Francés Virtual
du point de vue de la Psychologie Cognitive.
Paul Cyr (1998 :104) explique que la psychologie
cognitive considère l'apprentissage comme une activité de
traitement de l'information à la fois que synthétise l'apport
des divers théoriciens pour éclairer « les
mécanismes qui permettent à l'élève
d'acquérir, d'intégrer et de réutiliser les
connaissances ».
4.3.1. La théorie de la
compétence communicative
D'après la théorie des composants de la
compétence de Communication de Canale et Swain (1980 dans Cyr
1998 : 107) adoptée et adaptée par le Conseil d'Europe dans
le Cadre Européen Commun de Référence des Langues (Conseil
d'Europe, 2000 :17-18,82-99), Francés Virtual encourage le
développement d'un nombre important de compétences et sous
compétences. À grosso modo les compétences
communicatives langagières listées para le CECR sont La
Compétence Linguistique (qui comprend les sous compétences
lexicale, grammaticale, sémantique, phonologique et orthographique),
Sociolinguistique ( y compris les marqueurs des relations sociales, les
règles de politesse, des expressions de la sagesse populaire, et la
capacité à reconnaître des différences de registre
ainsi que des marques linguistiques de dialecte et d'accent) Pragmatique
(discursive, fonctionnelle, de conception schématique).
Francés Virtual priorise aussi l'essor de la
compétence linguistique, principalement sur les compétences
lexicale et sémantique, par l'organisation du lexique en
catégories de sens et leurs relations ; phonologique car le support
auditif contribue à la connaissance « de la perception et de
la production et une aptitude à percevoir et produire »
(si l'usager décide d'écouter et répéter) de
phonèmes, des mots et leur prosodie ; et orthographique car
l'apprenant peut être capable de « percevoir et produire
l'orthographe correcte des mots grâce au support écrit dans
l'écran.
Aussi, dans les écrans du niveau 3 (voir illustration
3) on aperçoit le lexique en contexte, avec des actes de paroles
présentés qui constituent en soi-même des composants de la
compétence pragmatique-fonctionnelle en découpant la langue en
morceaux chargés d'une fonction communicative, telle que demander et
donner des informations, exprimer des attitudes ou établir des relations
sociales. De même, en exposant des marqueurs des relations sociales, des
règles de politesse et en montrant deux registres de langue (`formel' et
`entre amis'), la compétence sociolinguistique et bien susceptible
d'être développée
De son côté, Francés Virtual
Grammaire priorise le développement de la compétence grammaticale
(la morphologie et la syntaxe, en observant des radicaux et des affixes et
l'organisation de verbes, de sujets et de prépositions dans une
phrase) ; ainsi que orthographique (en montrant l'orthographe correcte des
mots).
Illustration 6 : Un écran du niveau 3 de
Grammaire.
Comparé avec CAMILLE (Pothier 2003) ou
Virtual Cabinet (Guichon 2006), Francés Virtual ne
propose pas de tâches complexes ni développe d'opérations
de haut niveau (Pothier, 2003 :22). Cependant, en étant
adressé aux apprenants du niveau A1, il propose l'exécution
d'opération de bas niveau ; entendues celles-ci comme
« les opérations secondaires qui participent à une
compétence donnée (Gonac'h 1991 :203 dans Guichon
2006 :31) et dont l'apprenant se servira pour la mise en place de
tâches complexes dès qu'il aura besoin.
4.3.2. Les catégories de
connaissances et la construction du savoir.
Toutes ces compétences mentionnées au point
antérieur constituent des connaissances déclaratives (Anderson,
1981 dans Cyr, 1998 : 104-106) qui correspondent à la structure de
la langue aux différents niveaux, ces connaissances s'accumuleront dans
la mémoire de l'apprenant dans une premier phase appelée
« cognitive » (Anderson...) Au fur et à mesure que
l'apprenant visite Francés Virtual et d'autres ressources il
commencera a maîtriser consciemment des éléments de base et
Francés Virtual vocabulaire peut bien accompagner l'apprenant
dans cette étape. Puis il fera des essais, il osera commettre des
erreurs positives qui l'amèneront à trouver des
différences entre ce qu'il dit et `ce qui est bien dit'. Dans cette
étape appelée «associative » (Anderson 1985,
232,35, dans Kohohen, 1990 :30), les connaissances sont
« procédurales » et correspondent au
savoir-faire, à quand dire telle chose et pas d'autre (Tardif
1992 :50, dans Cyr 1998 :106). A fin de favoriser l'acquisition de
connaissance procédurales, l'apprenant doit être situé dans
un contexte d'action. Francés Virtual ne propose pas ce
contexte mais il peut bien conduire l'apprenant vers cette étape en le
fournissant des connaissances déclaratives nécessaires pour
`faire le saut'.
La phase d'autonomisation où la compétence
devient acquise et automatique, où les connaissances ne sont plus de
structure de langue, mais de savoir-être « á quel moment
et dans quel contexte est-il approprié d'utiliser telle ou telle
action ? Ces connaissances s'appellent aussi des connaissances
stratégiques et correspondent aux stratégies
d'apprentissage et à son utilisation pour mieux
apprendre ». (Tardif 1992 :52, dans Cyr 1998 :106). Je
suis optimiste que l'utilisation de Francés Virtual entre
autres ressources peut bien encourager l'apprenant vers cette troisième
phase de construction du savoir.
Ces étapes du modèle de construction du savoir
correspondent aux savoirs, savoir-faire et savoir-être dans le CECR
(Conseil d'Europe, 2000 :16-17,82-99). Cependant, le CECR établit
une autre catégorie : Les savoir-apprendre.
« Les savoir-apprendre
(voir 5.1.4) mobilisent tout à la fois des
savoir-être, des savoirs et des savoir-faire et s'appuient sur des
compétences de différents types. En la circonstance, «
savoir-apprendre » peut aussi être paraphrasé comme «
savoir/être disposé à découvrir l'autre », que
cet autre soit une autre langue, une autre culture, d'autres personnes ou des
connaissances nouvelles. Si la notion de « savoir apprendre » est
valable dans tous les domaines, elle trouve un écho particulier à
propos de l'apprentissage des langue».
(Conseil d'Europe, 2000 :17)
Des savoir-apprendre listés par le CECR, tels que la
prise de conscience de la langue et la communication, des aptitudes
phonétiques et des aptitudes à l'étude et à la
découverte ; Francés Virtual pourrait bien
favoriser le développement des aptitudes à apprendre telles que
la conscience de la langue pour l'apercevoir comme un système naturel au
fur et à mesure que l'usager profite du didacticiel. De même, par
le biais du support oral, l'apprenant peut intensifier la conscience et
aptitude phonétique ainsi que l'aptitude à la découverte
grâce à l'environnement ludique des écrans et, si l'usager
de Francés Virtual profite des occasions d'apprentissage que ce
didacticiel lui propose, il développera aussi des aptitudes à
l'étude.
4.3.3. Les stratégies
d'apprentissage.
Du point de vue de la psychologie cognitive, il y a un type de
connaissance appelées « stratégiques » (il ne
faut pas la confondre avec la compétence stratégique de la
théorie de la communication de Canale et Swain (1980 dans Cyr,
1998 :107)) qui comportent les stratégies d'apprentissage que
à partir des années 1980 ont été objet de recherche
et découverte par nombreux théoriciens. Le panorama des
stratégies d'apprentissage est parfaitement illustré dans
l'ouvrage de Paul Cyr, Les Stratégies d'Apprentissage
(1998).
D'après cela, je trouve que Francés
Virtual favorise la mobilisation de quelques stratégies
d'apprentissage. Par exemple, l'inférence comme stratégie est
favorisé par ce « carrefour » de supports que comme
Oxford dit consiste à « utiliser le contexte langagier ou
extra langagier dans le but de suppléer des lacunes dans la
maitrise du code linguistique à fin de comprendre le sens ou la
signification globale d'un acte de communication » (1990 cité
en Cyr, 1998 :50). Ce dernier mot communication est
important, car le scénario empirique de Frances Virtual a
été conçu en partant de l'approche communicative, base de
l'enseignement en situation de classe dans mon université. Tous les
écrans du niveau 3 partent de la présentation d'un acte
particulier de communication pour arriver au lexique.
Aussi, dans la composition des éléments visuels
dans les écrans du niveau 3 de Francés Virtual grammaire
et vocabulaire, nous avons prêté attention à la
sélection des couleurs, à la distribution harmonique des
éléments et surtout à l'affichage de dessins pour centrer
l'attention de l'apprenant comme stratégie cognitive à
privilégier, surtout celle que O'Malley et Chamot (1990, cité en
Cyr, 1998 : 43,44) appellent « attention
dirigée » ; assimilable à ce qu'on connaît
ordinairement comme concentration : « l'apprenant décide
à l'avance de prêter attention à la tâche
d'apprentissage de façon globale ». Également, la mise
en place d'information langagière dans un arrière plan, visible
par le déplacement de la souris au-dessus d'un dessin ou par pression de
l'interrupteur de celle-ci ; invitent l'apprenant à se concentrer
« sur des aspects spécifiques de la tâche ».
Ce que les auteurs appellent « attention
sélective ». Aussi, nous avons choisi des dessins au lieu de
photos, d'un côté par le manque de photos assez authentiques ou de
photos libres de droits d'auteur. D'autre côté, nous avons fait
élaborer des dessins pour privilégier un environnement
multimédia ludique et décontracté qui favorise la
motivation, la tolérance à l'ambigüité ou le simple
plaisir d'apprendre, même si notre public cible sont des adultes et
jeunes adultes.
D'autre part, la classification les unités par
thèmes et leurs contenus par catégories sémantiques,
favorise la mémorisation comme stratégie cognitive (Oxford, 1990
cité en Cyr, 1998 :48), ainsi que le fait de classer reste comme
stratégie en soi-même. Cependant il sera nécessaire la mise
en place d'autres techniques de mémoire de la part de l'apprenant pour
lesquelles Francés Virtual peut devenir une ressource, comme la
révision (Oxford, 1990), la répétition (O'Malley et
Chamot, 1990 , cité en Cyr 1998 : 47) et aussi la recherche
documentaire même si cette dernière n'est pas une stratégie
mnémotechnique et correspond a une autre classification. (Rubin, 1989
dans Cyr 1998 : 36).
La déduction (O'Malley et Chamot, 1990 dans Cyr,
1998 :51-52) est encouragée avec les exercices de
Francés Virtual Grammaire, au niveau 4. Malgré les
critiques des exercices structuraux qui les signalent comme héritage du
béhaviorisme (Pothier, 2003 :19) et le manque d'exercices en
contexte ou de tâches de production, il est vrai que ces exercices
servent à maîtriser des éléments linguistiques de
base pour faire face aux informations plus complexes. Avec les exercices de
grammaire nous partons du fait que l'apprenant a vu déjà la
règle en classe ou dans les pages précédentes du niveau 3
où la règle est explicitée. Ces exercices
présentent quelques phrases avec un degré de complexité
augmenté par rapport aux exemples vus dans les pages
« théoriques » du niveau 3. Cela est fait pour
encourager l'apprenant à déduire par généralisation
de la règle. Les cas de surgénéralisation seront
corrigés par le biais de cliquer sur l'option
« CORRIGER ». Dans le meilleur des cas les
« fautes » auront été issues d'une
opération mentale productive : une stratégie cognitive (Cyr,
1998 : 51).
Illustration 7: Écran du niveau 4 dans
Francés Virtual Grammaire.
De plus, Mogi rassure en disant que les exercices
fermés et répétitifs se font hors de la clase pour
s'approprier de la grammaire et c'est ainsi que les cours en présentiel
sont consacrés à des activités ouvertes et
créatives » (2007 :156).
Aussi, dans les exercices structuraux il est facile de
reconnaître la tâche principale, ce que dans une petite proportion
reste comme une stratégie cognitive : L'identification du
problème en se posant la question Pour quoi fait-on cet
exercice ? (Cyr, 1998 :46).
4.4.2. Les niveaux
d'apprentissage de Bloom.
D'après la théorie de Bloom et les 6 niveaux
d'apprentissage : connaissance, compréhension, application,
analyse, synthèse et évaluation (Hincapié : 2002).
Francés Virtual encourage dans le premier niveau
où on requiert que l'apprenant reconnaisse une information sans la
transformer, simplement se rappeler tel qu'il l'a reçu. Aussi
Francés Virtual peut devenir une ressource d'appui dans les
trois grands axes qui composent le deuxième niveau
d'apprentissage : La périphrase, l'interprétation à
partir de l'expérience et l'extrapolation de conclusions. À
partir du troisième niveau Francés Virtual n'est plus
utile car on n'a pas développé de tâches de production dans
son architecture.
4.4.3. Francés Virtual
et la théorie de l'auto-apprentissage.
Le concept d'apprentissage autodirigé implique que
l'apprenant sache organiser son cheminement d'apprentissage qui
constitue : la définition d'objectifs, le choix des contenus,
support et techniques de travail, la gestion du déroulement de son
travail (temps, horaires, durée) et l'évaluation de son
apprentissage et des procédures de ce travail fait. «Cette approche
transforme a son tour la relation apprenant/apprentissage (Holec,
1979 :116) et permet aux apprenants d'apprendre ce dont il ont besoin,
à leur rythme, en tenant comte de leurs propre objectifs, du fait que
« l'apprentissage n'est plus nécessairement pris en charge par
l'enseignant, mais peut-être par le propre apprenant ». Pour
cela, il faut développer l'autonomie chez les apprenants, autrefois
appelée « Capacité d'apprentissage » ou
« Savoir-apprendre » qui constitue le fait de prendre la
responsabilité de son apprentissage et d'apprendre de manière
autonome une langue étrangère. Barbot explique :
« Il s'agit de se connaitre de se prendre en
charge...si je veux apprendre le grec, je sais que je dois passer tant de temps
par jour, j'apprends mieux à partir des enregistrements que de
l'écrit » (2000 :22).
Pour développer cette capacité d'apprendre
Gremmo (1995:34 dans Mogi, 2007 :162-163) propose deux
méthodes : Les formations Apprendre à apprendre qui
constituent des activités qui correspondent à l'acquisition des
stratégies d'apprentissage où on apprend à définir
des objectifs, à choisir des matériels pédagogiques,
à s'auto-évaluer et donc, on apprend a prendre des
décisions. Gremmo propose aussi les Entretiens de conseil
où un conseiller aide l'apprenant à développer sa
compétence d'apprentissage et le conduit à verbaliser les
décisions concernant l'auto-apprentissage, et à prendre
conscience du processus d'apprentissage. Francés Virtual peut
constituer une ressource, entre autres, pour que l'apprenant décide de
l'utiliser pour accomplir ses objectifs d'apprentissage.
Or, cette prise en charge peut porter sur toutes les
opérations de définition de l'apprentissage (autodirection) ou
sur certaines seulement (hétérodirection). Dans le contexte de
UABC, la hétérodirection est la plus probable, quand même,
Francés Virtual pourra constituer une ressource pour un
apprenant qui a des objectifs, contenus et procédures
d'évaluation définis par notre institution mais qui est
responsable au moins de la gestion du temps dédié à son
apprentissage individuel.
5. Conclusion.
5.1. La sous-exploitation.
Malgré toutes les possibilités de
Francés Virtual en tant qu'une ressource, on rencontre le
problème de la sous-exploitation. Du moment que le didacticiel a
été retiré du site web de la Faculté de Langues, il
est moins utilisé. La seule occasion d'évaluer l'assistance a eu
lieu dans le cours août-décembre de 2008 (Semestre 2008-2)
à travers une enquête appliquée a deux groupes
d'étudiants du niveau A 1 dans la dernière semaine du
cours: L'un, (groupe A, composé de 11 questionnaires) il avait
l'apprentissage individuel comme une option à apprendre plus et les
étudiants assistaient au cours 4 jours par semaine. L'autre (Groupe B,
composé de 9 questionnaires), était obligé de suivre 3
heures d'apprentissage individuel par semaine et ils assistaient a une seule
séance de 4 heures et demie une fois par semaine : le samedi. Tous
les deux groupes ont eu une séance pour connaître comment
fonctionnait Francés Virtual dans le centre de ressources
(CEMAAI). Aussi, tous les deux groupes ont connu le blog
« Apprendre, apprendre et apprendre : le blog de la prof Monica
Gonzalez » qui présentait des pages différentes qui
étaient renouvelées une fois par semaine et ils ont pris note de
l'adresse.
Parmi les étudiants de samedi, le groupe B,
Francés Virtual avait l'inconvénient de ne pas
être sur l'internet : La totalité des enquêtés
avaient visité le site entre 1 et 5 fois (probablement ils l'avaient
visité seulement pendant la séance d'introduction). 77% des
étudiants ont dit qu'il était compliqué pour eux de venir
au CEMAAI et le 44% d'eux ont suggéré de mettre ce
didacticiel sur l'internet. Au contraire du blog, dont le 44% des
étudiants ayant visité le site entre 10 et 20 fois et 33% d'eux,
entre 25 et 30 fois.
Dans le groupe A, le 72% des étudiants qui avaient
visité le site ou le blog, ne l'avaient pas fait plus de 10 fois. En
relation avec Francés Virtual, 66% des étudiants ont
argumenté le manque de temps comme raison par laquelle ils n'avaient pas
utilisé le didacticiel plus de 10 fois. En relation avec le blog, 55%
des apprenant ont parlé de manque d'initiative, 22% ont mentionné
le manque de temps et 18% parmi eux ont choisi d'autres matériaux, pas
sur l'internet, mais dans le Centre de Ressources, comme Francés
Virtual.
Parmi les réponses à la question « Quel
sont tes suggestions pour que les étudiants visitent plus souvent le
site Francés Virtual ? », on a regroupé
en 8 les catégories les 33 réponses possibles:
1.-Plus d'exercices : 12%
2.-plus de thèmes : 21%
3.-Amélioration de l'environnement : 24%
4.-Plus d'information de l'existence du didacticiel ou de son
utilité : 12%
5.-Plus de motivation de la part de l'apprenant : 9%
6.-Pas de devoir pour travailler librement : 3%
7.-Plus d'activités pour travaille en groupes
d'étude : 3%
8.-Réponses en blanc : 18%
En analysant les catégories 4 et 5, on peut supposer
que si on établissait des séances d'autonomisation, on pourrait
augmenter l'utilisation de Francés Virtual ainsi que d'autres
logiciels en pourcentage de 20% ou 21%.
En analysant les catégories 1, 2 et 3 ; on peut
faire l'hypothèse suivante : Si on travaillait sur l'environnement
de l'écran et si on faisait d'exercices, peut-être des
tâches plus complexes qui exigeaient la mobilisation de
compétences, l'utilisation de notre didacticiel augmenterait en 36%.
Pour cela, une chose est claire : je ne vais plus travailler en
solitaire.
5.2. La suite :
à la recherche d'une équipe pluridisciplinaire.
Patureau (1990 :121) a raison quand elle dit que
l'investissement dans la conception-réalisation pour le premier
didacticiel engage les didacticiens impliqués à ne pas renouveler
l'expérience, car souvent, ils travaillent seuls. Cela m'est
arrivé depuis 2006. J'étais épuisée.
Cependant le fait de travailler le mémoire m'a permis
d'envisager une nouvelle vue de notre travail. De fait que l'idée de
continuer à travailler sur des didacticiels m'attire :
peut-être travailler sur la suite d'activités `non behavioristes'
pour Francés Virtual. Il faudra bien planifier et concevoir des
activités de production, des tâches de haut niveau, mais aussi il
faut créer un « environnement pédagogique qui s'adapte
plus à l'apprenant » comme dirait Patureau (1990 :121).
Guichon mentionne qu'il faut « appréhender les cheminements
suivis par les apprenants pour réaliser une tâche »
(2006 : 33). Cela implique un grand travail de conception. Après
tout ce que j'ai appris, je peux être sûre d'une chose :
jamais seule. On a besoin d'une équipe : au moins un concepteur,
didacticien, ingénieur, chargé des évaluations, etc. Les
possibilités de former une équipe dans mon contexte
institutionnel semblent lointaines en raison du budget pour le recrutement des
médiatiseurs, mais aussi par l'engagement des didacticiens qui peuvent
bien avoir assez avec leur rôle d'enseignants en contexte de classe. Mais
principalement, par la compréhension des autorités par rapport
au paradigme de l'apprentissage, ce qui pourrait les conduire vers l'engagement
et l'appui à ce type de projets.
5.3. Le paradigme de
l'apprentissage et des innovations au trois niveaux.
En réfléchissant sur ce que Mogi manifeste
à propos de la situation de l'auto-apprentissage au Japon, je trouve
qu'à la Faculté de Langues et à son Centre de Langues, la
théorie de l'auto-apprentissage n'est pas ancrée du tout, non
plus. J'adopte ce que Mogi dit : « Nous avons besoin
d'innovations à trois niveaux : Au niveau socio-organisationnel, la
formation de conseiller; au niveau pédagogique, la mise en place d'un
dispositif d'auto-apprentissage ; et au niveau psychologique, la
reconnaissance du paradigme de l'apprentissage »
(2007 :166-168). La reconnaissance du paradigme de l'apprentissage est
essentielle : De la part des autorités parce qu'elles peuvent
négocier des ressources économiques et investir dans les
innovations au centre de ressources ; soit au niveau de mise en place de
vrais dispositifs d'auto-apprentissage, soit au niveau de la formation de
conseillers. De la part du conseiller, parce que de la formation de celui
dépend la formation de l'apprenant. Un bon conseiller peut
suggérer, établir et superviser des séances
d'autonomisation pour des apprenants, telles que Favela a établit en
2000 dans la Faculté de Langues à Mexicali (voir 1.1.3.1.).
Cependant ce parcours d'innovation commencé par Favela avec ses
formations Apprendre à apprendre, semble sinueux.
Les formations actuellement suivies par quelques conseillers
(mentionnés au 1.1.3.1.) pourraient contribuer à l'offre de cette
modalité d'usager indépendant, le plus proche de la
théorie de l'apprentissage autodirigé dans notre Centre de
Langues (voir 1.1.3.2.).
D'autre part la reconnaissance de ce paradigme dans les
enseignants peut conduire a des enseignants stratégiques qui encouragent
les stratégies d'apprentissage en classe et favorisent
l'indépendance de l'apprenant par rapport à eux et
l'avancée vers l'autonomie (Holec 1981 : 52-53). Tout cela
peut contribuer à « une démarche autonomisante
d'apprentissage » (Patureau 1990 :119) à laquelle
Francés Virtual pourrait contribuer, en étant une
ressource parmi d'autres.
5.4. Francés
Virtual : une ressource dans le chemin vers l'autonomisation.
D'après Holec (1981 : 52-53) il peut s'agir
d'une combinaison d'hétérodirection à partir des
critères imposés par une institution (les objectifs, les
contenus, les critères d'évaluation, la période dans
laquelle les objectifs doivent être achevés) et auto direction
dans les décisions concernant l'apprenant (rythmes d'études,
horaires, thèmes) ; mais surtout « l'entraînement
à l'utilisation des stratégies, qui vise à réduire
la dépendance de l'élève à l'endroit de
l'enseignant ».
Que ce soit avec la modalité d'usager
indépendant ou à partir d'une situation de classe, on peut
marcher vers l'autonomie, appelée aussi « capacité
d'apprendre » (Gremmo,1995 :34 cité dans
Mogi,2007 :162), car selon Holec (1979 :33), un apprenant
autonome « n'entraîne pas nécessairement apprentissage
auto dirigé ». Favela mentionne: « C'est si simple
comme, après chaque thème, unité ou leçon ; de
faire une la réflexion et se poser des questions `Qu'est-ce qu'on a
appris ici ? Qu'est-ce qu'il me faut apprendre ? Qu'est-ce qu'a
été difficile ?' ... Il s'agit de faire une brève
auto évaluation pour que l'étudiant prenne la
responsabilité de ce savoir qu'il lui faut renforcer ou revoir dans le
Centre de Ressources ; toujours en accord avec ses besoins, ses faiblesses
identifiées »6(*) . Aussi Gremmo appuie cette idée du point de
vue de l'autonomie, car au fur et à mesure que l'apprenant
développe sa capacité à apprendre, l'usage qu'il fera des
ressources évoluera :
« L'enjeu ici n'est donc pas tant de pouvoir
produire les meilleures ressources multimédias possibles, mais
plutôt, d'une part de permettre l'accès à la plus grande
variété possible de ressources (entre elles, Francés
Virtual) favorisant l'apprentissage de langue, et d'autre part d'en favoriser
l'utilisation compétente ». (Gremmo,
2004 :139-140).
Dans ce semestre 2009-2, j'intègre cette
réflexion dans ma classe de langue. Aussi je fais des commentaires et je
pose des questions à mes étudiants à propos des
stratégies d'apprentissage, quand l'activité en classe le permet.
À mon avis, si un enseignant privilégie cette réflexion
en classe, devient ce que Pothier appelle un « enseignant
facilitateur » (2003 :97).
Quelle que soit la modalité d'apprentissage dominant
dans le Centre de Ressources à l'UABC Mexicali(CEMAAI), Pothier
(2003:118) nous fait réfléchir qu'il s'agit de la qualité
de la relation du didacticiel Francés Virtual avec les
apprenants qui en permettra le succès. C'est pour cela que je travaille
actuellement dans la conception d'un projet de séances d'autonomisation
pour les étudiants de français, à fin de donner de la
continuité au projet de Favela. Je veux répondre aux suggestions
des apprenants sondés, à propos de comment faire pour que les
étudiants visitent plus souvent le site Francés Virtual
(voir 5.1), à propos de donner plus d'information sur le logiciel, son
utilisation mais aussi à propos de la motivation. Je considère
que les séances d'autonomisation peuvent bien influencer la motivation.
Aussi Little (cité en Barbot, 2000 :18) le
justifie : « il est démontré que j'apprends
mieux en réfléchissant sur les différents
paramètres qui interviennent et en observant comment je mémorise,
comment je capte un message à l'oral ».
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Baja California, Transparencia y Acceso a la Información, Plan de
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http://sriagral.uabc.mx/U_Transparencia/index.htm
Web Quest. Clasificación de Bloom. Document
récupéré le 27 mars 2009 du site :
http://www.cyta.com.ar/elearn/wq/wq.htm
Table de Matières
Sommaire.
2
Introduction.
3
1. Mon contexte de travail.
4
1.1. L'Université Autonome de Basse
Californie (UABC).
4
1.1.1. La Faculté de Langues (FI) et le
Centre de Langues.
4
1.1.2. Le Centre de Ressources (CEMAAI) et les
TICES.
5
1.1.3. Le développement de l'Autonomie et le
contexte d'Apprentissage Autodirigé au Pôle Universitaire de
Mexicali.
5
1.1.3.1 Parcours historique.
5
1.1.3.2. Apprentissage autodirigé ou
apprentissage en autonomie ?
8
2. La Problématique
observée.
10
3. Résolution : Le Didacticiel
« Francés Virtual » (français
virtuel) en version grammaire et vocabulaire.
12
3.1 Des termes et leur notions : Pour
quoi didacticiel ?
12
3.2 Description de « Francés
Virtual ».
14
3.2.1 Description de l'architecture.
14
4. Des Informations supplémentaires
à propos de Francés Virtual.
18
4.1 Description de l'écran.
18
4.1.1. Multimodalité et
multiréférentialité.
18
4.1.2. L'interactivité.
19
4.1.3. Accessibilité.
19
4.2. Le Choix des thèmes.
20
4.3. Francés Virtual du point de vue de la
Psychologie Cognitive.
20
4.3.1. La théorie de la compétence
communicative
20
4.3.2. Les catégories de connaissances et la
construction du savoir.
22
4.3.3. Les stratégies d'apprentissage.
24
4.4.2. Les niveaux d'apprentissage de Bloom.
26
4.4.3. Francés Virtual et la théorie
de l'auto-apprentissage.
27
5. Conclusion.
28
5.1. La sous-exploitation.
28
5.2. La suite : à la recherche d'une
équipe pluridisciplinaire.
30
5.3. Le paradigme de l'apprentissage et des
innovations au trois niveaux.
31
5.4. Francés Virtual : une ressource
dans le chemin vers l'autonomisation.
32
Bibliographie.
34
Table de Matières
37
Annexes.
39
Annexes.
Annexe 1: Tableau présentant les étudiants
inscrits au début du cours de février-juin 2009 (2009-1)
Annexe 2 : Questionnaires appliqués aux
étudiants du cours 2008-2. (2008-2). (voir pages suivantes).
* 1 Entretien avec le
coordinateur du Centre de Ressources (CEMAAI), fait en février 2009.
* 2 Entretien fait à
FAVELA L.M. en janvier 2009.
* 3 Entretien fait à
FAVELA L.M. en janvier 2009.
* 4 Entretien fait à
FAVELA L.M. en janvier 2009.
* 5 Entretien avec le
coordinateur du Centre de Ressources (CEMAAI), fait en février 2009.
* 6 Entretien fait à
FAVELA L.M. en janvier 2009.
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