1.3. LES DIFFERENTS FORMES DU
« KULUNA »
Il y a 3 formes de « kuluna »,
notamment :
- Le « kuluna » enfant de la
rue ;
- Le « kuluna » en cravate ;
- Le « kuluna » politique.
1.3.1. LE « KULUNA »
ENFANT DE LA RUE
Bien que « le kuluna » est un fléau
récent, ses principaux acteurs ne sont pas né de la
dernière pluie car il s'agit bel et bien des enfants de la rue.
L'enfant de la rue, hier
« chégué », « phaseur »,
« romain », « Zulu » et aujourd'hui
« Kuluna » est le résumé et la somme de
toutes les crises multiformes et multisectorielles qui rongent notre
société. Car ces crises ont comme victime en 1er lieu
les enfants parce que en tant que être vulnérable, ils ont besoin
de protection, chaleur humaine, soins de santé et éducation. Ils
sont malheureusement dans nos pays africain tellement plus ombreux (16).
Selon le professeur Elenberger, des enquêtes ont
révélé que la plupart des interactions se situent à
l'intérieur des groupes (famille, race). Beaucoup d'actes de violence se
commettent entre des personnes qui se connaissaient préalablement
(17).
(16) Zaïre Afrique, le phénomène
« enfant de la rue à Kinshasa : une journée
réflexion au
cepas, numéro 295, Ed.Cepas, Zaïre, 1995, p.259
(17) H. Elenberger, « relations psychologiques
entre le criminel et la victime » revue
Internationale de criminologie et de
police technique, 1954, VII, 40, p.153-158
Ces victimes ainsi sacrifiées vivent dans une solitude
totale et finissent dans la rue. Ils se regroupent en classe des exclus.
Et pose des actes délictieux. Selon Jean BAECHLER,
Sociologue, il pense que cet acte délicieux, devrait être
regardé comme un comportement qui répond à un
problème concret (faim, foyer ).L'acte apparaît comme la solution
pratique (18). D'où ces nouvelles corporations ont leur initiation comme
lieu de socialisation basée sur la violence en réponse ou rejet
social.
Il est donc normal que le Kuluna « enfant de la
rue » tue, viol, vol en bref fait parler de lui car sa révolte
intérieure le pousse à une forte envie de reconnaissance.
Quantitativement, disons que depuis le 17 Avril 1922
jusqu'à nos jours, date qui parle pour la 1ère fois
« des vagabonds qui sèment la terreur dans les rues à
travers la cité de leopoldville (19).
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