CONCLUSION
Hormis ses crises financières, ses guerres à
l'Est et ses problèmes de gouvernance, la république
démocratique du Congo est atteint de ce fléau social qu'est
« le Kuluna ».
Ce phénomène criminel détruit l'image
déjà dégradante de notre société, en effet
viol, vol, meurtre, mutilation, destruction méchante etc.... le lot
d'infraction n'en finit pas d'augmenter et de s'aggraver. Il n'y a plus de
sécurité dans nos quartiers car ces hordes agissent même la
journée dans les lieux publics. pire encore,ce fléau se
répand tel une épidémie sur toute l'étendue de
notre beau pays, à tel point qu'il touche tout les couches social et
voir même les institutions de l'Etat. Car de l'enfant de la rue au
ministre, en passant par le politicien tous ont développé une
sorte de « Kuluna » adapté au milieu.
Devant l'urgence du problème, nos yeux se portent vers
la justice. Celle-ci répond favorablement car l'on semble constater un
sursaut de conscience dans le chef du Ministre de la Justice qui lance
« Tolérance zéro », une opération de
rafle systématique de tout type de « Kuluneur » pour
le faire emprisonner à la prison de Buluwo.
Cependant, tel le cas de croisade pour libérer
Jérusalem, la mission dévie de son objectif. En effet, traitement
cruel dégradant et inhumain, arrestation arbitraire, détention
préventive abusive, liberté provisoire dérisoire,
classement sans suite abusif tel sont les méfait commis par nos
autorités judiciaires qui dans leur zèle oublient
néanmoins que des garanties solides protégent les justiciables
tel le Droit de se faire assister de son conseil etc....cet imbroglio ne
profite qu'au « Kuluna » puisse que le
phénomène s'empire au point qu'il y a des quartiers
impénétrable. En conséquence, la population se fait
justice au nom de la victime et la justice perds la face aux yeux de tous.
D'où nous avons soutenue la pensée que la solution à
l'énigme n'est que une juste répression des
« Kuluneurs » en respectant la procédure
pénale. Mais devant les manquements de nos autorités judiciaires,
nous avons donné quelque piste de solution pour y remédier tel la
sensibilisation de notre population sur ses droits, un recyclage de notre
système judiciaire, une rémunération conséquente
des nos magistrats, une reforme de notre code pénal en érigeant
le « Kuluna » en infraction sui generis. Tout ceci dans le
but de redorer l'image terni de notre justice, en effet les juristes affirme
souvent que « les palais de la justice sont des hôpitaux
du Droit malade ». Dans notre cas, c'est notre justice
elle-même qui est malade, seule une remise en question et un retour
à la bonne pratique juridique nous permettra de mettre fin à ce
fléau qu'est « le Kuluna » indice de la
décadence de la justice et de protéger les libertés
individuelles garantes des droits de chacun.
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