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La répression des actes commis par la personne dite "kuluna " au regard de la procédure pénale congolaise

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par Christian Malungila Watalu
Université libre de Kinshasa matadi - Graduat en droit public international 2012
  

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INTRODUCTION

L'homme est par nature un animal social car il vit en société. Celle-ci véhicule un corpus d'idées, des valeurs plus ou moins avouées que les peuples doivent respecter pour assurer leur avenir (1) par valeurs morales nous entendons celles qui sont attachées à l'existence de l'homme et qui donnent une signification particulière à l'intimité de son être. Ces sont les valeurs existentielles qui définissent l'individu, non seulement comme sujet de Droit, mais encore comme personne qui obéit à un code transcendant la rigueur et la légalité (2).

L'homme étant aussi complexe mentalement, tend souvent à marcher à l'encontre des valeurs de la société déclenchant le foudre de celle-ci, menant parfois à des règlements des comptes par la vengeance privée. Dans les soucis de préserver l'harmonie sociale, les hommes cédèrent leur libertés ou profit de cette entité appelée « Etat » qui a seule le monopole de la contrainte légitime, Par le biais de la norme de Droit car celle-ci commandent ou autorise un comportement (3).

La règle de Droit étant rationnelle elle fait l'objet d'obéissance (car elle incite à la respecter spontanément) et elle est également impérative (si elle n'est pas suivie, l'autorité publique impose des sanctions pour en assurer l'observance (4). Afin de parvenir s'il est possible à un Etat de droit, par opposition à une situation inacceptable à celle d'un espace sauvage, injuste, sans ordres ni règles, au sein duquel chacun est loup pour chacun.

(1) DJOLI Esengeli, Droit constitutionnel, principes structuraux, TOME 1, de université Africaine, p.42

(2) D. de BECHILLON, Hiérarchie des normes et hiérarchie des fonctions normatives de l'Etat, thèse de Doctorat de pau et des pays de l'Adour, 1993, pp.32-35

(3) NEUCHATEL, théorie pure du Droit, Edition de la baconiere, 1988, p.52

(4) Philippe Malaurie et Laurent (a), Introduction à l'étude du droit, Ed .cuja, Paris, 1994

C'est dans cette optique que l'Etat par le biais de sa puissance publique fixe des mécanismes pour garantir les droits et liberté de chacun et ainsi sanctionne tout écart, rôle attribué aux instances judiciaire car l'exigence de punir représente un signe contre le mensonge et l'oubli. Il s'agit en particulier de vouloir partager la mémoire du crime et assurer la coresponsabilité face à la menace des crimes nouveaux. Car oublier un crime, c'est travailler à l'encontre de l'humanité, c'est faire obstacle ou progrès matériel et spirituel ; c'est devenir complice d'un silence qui ronge la réalité du monde. (5)

Cependant l'Etat ayant confié à ces organes des pouvoirs exorbitants voire redoutables, il doit veiller que dans l'exercice de leurs fonctions, ces organes ne puissent outre passer, ou en abuser. C'est ainsi que des garanties solides protégent les justiciables (Droit de se défendre, double degré de juridiction, présomption d'innocence....(6)

Cette philosophie est matérialisée par la loi suprême du pays à savoir la constitution du 18 février 2006 comme le précise si bien le préambule de la loi précité comme suit : « le constituant tient à réaffirmer l'attachement de la République Démocratique du Congo aux Droits humains et aux libertés fondamentales tel que proclamés par les instruments juridique internationaux auxquels elle a adhéré ». Ces mesures sont d'ordre universelle car de nos jours, il existe un véritable intérêt et une grande animation pour protéger les droits subjectifs de l'individu face à d'éventuels abus juridique (Droit de l'homme). Leur socialisation est appuyée en grande partie sur ces droits. (7).

(5) J.VERHAGEN, la protection pénale contre les excès du pouvoir et la résistance légitime à

l'autorité, Bruxelles, E.Bruylont, 1969, pp.364-365

(6) LUZOLO BAMBI Lessa, notes polycopiés de procédure. Pénale, 2007, Kinshasa, Unikin p.2

(7) FALQUE, les juges et la sanction, paris, Anthropos, 1980,p.54

D'où ces mesures concernent tous types des délinquants, quelque soit leur origine, ou degré de nuisance, même le délinquant communément appelé « kuluna ».

D'emblée il convient de reconnaître que la répression par l'Etat Congolais des actes barbares commis par les personnes délinquantes dite « kuluna » n'obéit ou ne respecte pas les règles de la procédure pénale Congolaise. Bien que le fléau social qu'est le « kuluna », ne date pas d'hier, c'est plutôt lorsqu'à commencé l'opération tolérance zéro que se sont amplifié des graves violations de la procédure pénale Congolaise. Pourtant cette réalité a déjà dénoncée par l'ASADHO, qui demandait aux tenants de l'opération de rafle des « kuluneurs », de respecter les droits de l'homme (8). Selon cette ONG, l'opération anti « kuluna » était l'occasion pour certaines personnes de faire de dénonciation calomnieuse contre des innocents et pour la police de se faire de l'argent au nom de la mise en liberté de soi disant « kuluna ».

LA LISADEEL une autre ONG, dénonçait les condamnations dérisoires, des classements des dossiers sans suite abusifs et l'acquittement des coupables (9). Tout ceci sans compter que notre presse fait état de graves entorses à la procédure pénale congolaise en ce qui concerne le « kuluna ». Ainsi par ces pratiques, ceux qui sont chargés de faire respecter les Droits de chacun, les violent eux même ne résolvant pas le problème du « kuluna ». Car comme le dit le professeur KELSEN, le droit se donne pour mission de régler les phénomènes sociaux (10).

(8) ASADHO, Communiqué de presse numéro 03/asadho/2012

(9) WWW. le potentiel.Com :Bulletin du 17 janvier 2009

(10) H.Kelsen, « qu'est -ce que la théorie pure du Droit ? », in Droit et société, 22, 1992, pp.551-

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