Introduction.
Des l'acquisition de l'indépendance, les nouvelles
autorités africaines, chargées de mener la bataille du
développement économique et social, se sont vite rendues compte
que les infrastructures d'équipement et de production
léguées par le colonisateur étaient insuffisantes pour
espérer un quelconque décollage économique. Ainsi, le
niveau du taux de croissance réel du PIB était médiocre.
C?est dans cette optique que des stratégies de croissance ont
été expérimentées dans l?espoir de réduire
le fossé existant entre les pays africains et les pays occidentaux dits
développés et qui se présentent comme une
référence en matière de croissance, l?objectif final
étant d'aboutir jà une croissance économique
accélérée de ces pays pour combler le déficit de
développement qui les maintient dans un état de pauvreté
critique. Cependant, entre le besoin d'investissement dégagé et
nécessaire, compte tenu des objectifs de croissance
accélérée, et les ressources internes disponibles
c'est-à-dire l?épargne nationale, la fosse était immense.
Comme en économie ouverte les mouvements des capitaux constituent un
aspect dominant du paysage économique international, tout Etat en besoin
de financement qui dispose des possibilités de productions peut importer
sa consommation présente en échange de rembourser une
quantité plus grande dans le future. Donc la seule issue de secours est
le recours à l?endettement extérieur pour combler le
déficit de capitaux propres nécessaires au financement du
développement économique. Ainsi, à partir des
années 1970, des sommes énormes ont été
empruntées par les pays en développement en général
et africains en particulier pour satisfaire un désir d'investissement
intensif destiné à réaliser une croissance soutenue du
produit intérieur brut (PIB), du fait de l'abondance des petro dollars.
Parallèlement selon la théorie économique, les ressources
provenant des emprunts doivent servir à financer des investissements
efficients, capables de faire rembourser la dette et son service.
Mais, en dépit de cet endettement extérieur
massif, les pays africains en général et ceux de l?UEMOA en
particulier ont maintenu des performances économiques médiocres
et se sont aujourd?hui retrouvés dans une situation dans laquelle cette
dette est insoutenable. Cette constatation est d'autant plus inquiétante
que ces derniers, dans leur globalité, renferment des
potentialités économiques inestimables et
quasi-inépuisables.
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