TABLE DES MATIERES
I. INTRODUCTION 1
II. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 4
2.1. ORIGINE ET DISTRIBUTION DU RIZ 5
2.2. MORPHOLOGIE DE LA PLANTE DE RIZ 5
2.2.1. Les racines 6
2.2.2. La tige 6
2.2.3. Les feuilles 6
2.2.4 Les organes reproductifs 6
2.3. PHYSIOLOGIE DE LA PLANTE DE RIZ 7
2.3.1. Phase végétative 7
2.3.2. Phase reproductive 7
2.3.3. Phase de maturation 8
2.4. ECOLOGIE DE LA PLANTE DE RIZ 8
2.4.1. Besoins en chaleur 8
2.4.2. Besoins en eau 8
2.5. TYPES DE RIZICULTURE 8
2.5.1. Riziculture pluviale stricte 8
2.5.2. Riziculture submergée d'eau douce 9
2.5.3. Riziculture submergée d'eau salée ou de
mangrove 9
2.6. FERTILISATION DE LA CULTURE DU RIZ 10
2.7. PROTECTION PHYTOSANITAIRE DE LA CULTURE DU RIZ 10
2.7.1. Les mauvaises herbes 10
2.7.2. Les insectes nuisibles 11
2.7.3. Les maladies 11
2.7.4. Les ravageurs 12
2.8. LA RECOLTE DU RIZ 12
III. MATERIELS ET METHODES 13
3.1. DEFINITION DES CONCEPTS UTILISES 14
3.2. PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE 15
3.2.1. La Haute-Casamance 15
3.2.2. Le Sénégal-oriental 15
3.2.3. Les sites de l'étude et les groupes ethniques
16
3.3. COLLECTE DES DONNEES 18
3.4. TRAITEMENT ET ANALYSE DES DONNEES 21
IV. RESULTATS ET DIS CUSSIONS 22
4.1 CARACTERISATION DES RIZIERES 23
4.1.1. Superficies des parcelles étudiées
23
4.1.2. Caractéristiques des rizières 23
4.2. DIAGNOSTIC DES PRATIQUES PAYSANNES 24
4.2.1. Précédent cultural 24
4.2.2. Travail de préparation du sol 25
4.2.3. Choix variétaux et origine des semences
25
4.2.4. Semis 26
4.2.5. Entretien de la culture 27
4.2.5.1. Désherbage 27
4.2.5.3. Fertilisation minérale 29
4.2.6. Nuisibles et protection de la culture 30
4.2.6.1. Insectes 30
4.2.6.2. Maladies 31
4.2.6.3. Autres nuisibles 32
4.2.7. Indicateurs de maturité et récolte
33
4.3. RENDEMENTS ET FACTEURS EXPLICATIFS 33
4.3.1. Rendements 33
4.3.2. Facteurs explicatifs des niveaux de rendement
35
V. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 37
I. INTRODUCTION
Le Sénégal est un pays sahélien
situé à l'extrémité ouest du continent africain. Sa
superficie totale est de 196 722 km2, pour une population d'environ
12 millions d'habitants (DPS, 2002). L'agriculture sénégalaise
qui occupe encore près de 70% de la population (avec les professions
liées à l'agriculture et à la transformation des produits
agricoles) est caractérisée par une agriculture paysanne de
subsistance, à faibles rendements et productivité des actifs et
elle n'est pratiquée, pour l'e ssentiel qu'en période
d'hivernage. En plus, elle est multifonctionnelle et poursuit principalement
des objectifs de sécurité alimentaire, de lutte contre la
pauvreté et de développement rural (Ndao, 2008). La faiblesse des
rendements s'explique par les péjorations climatiques, la diminution
généralisée de la fertilité des sols, la
vétusté des stocks semenciers et la non-maîtrise du
parasitisme, entre autres facteurs (Diédhiou, 2008).
La contribution de l'agriculture sénégalaise au
PIB reste faible et variable d'une année à une autre ; elle
tourne autour de 10%, selon la Stratégie de Croissance
Accélérée (SCA, 2007). Dans ce contexte, le
Sénégal ne parvient pas à nourrir l'ensemble de sa
population: il importe plus de la moitié de sa consommation en
céréales (PNUE-ISE, 2005). En effet, pour le cas
spécifique du riz, qui occupe une place très importante dans
l'alimentation de la population sénégalaise, la consommation
moyenne oscille entre 60 à 70 kg/tête/an et seulement 20 à
30% de cette demande est couverte par la production nationale. Le
Sénégal est de fait, le plus grand consommateur de riz parmi les
pays sahéliens (CILSS, 1990) mais aussi, un des plus gros importateurs
en Afrique de l'Ouest (Ndiaye, 2007). La production nationale qui est de
l'ordre de 200 000 tonnes est loin de satisfaire les besoins qui sont
annuellement d'environ 800 000 tonnes (Duteurtre et al., 2008).
De ce fait, le Sénégal a recours aux
importations pour combler le déficit. Le riz constitue plus de 70% des
importations en céréales avec environ 650 000 tonnes, pour une
valeur d'environ 100 milliards de FCFA (Gret, 2007). Toutefois, les pays d'Asie
du Sud et du Sud-Est, qui constituaient jusque là les principaux
fournisseurs du Sénégal (la Thaïlande, en particulier), sont
obligés de faire face à leur propre explosion
démographique et ne sont plus en mesure d'assurer cette offre.
L'Organisation des Nations unies pour l'Agriculture et l'Alimentation (FAO)
rapporte que la population mondiale qui était de 5 milliards de
personnes en 1990, atteindra 8 milliards en 2020 et les consommateurs de riz
des pays en développement seront au nombre de 3,7 milliards en 2020
(IRRI, 1989 ; rapporté par FAO, 2009).
Dès lors, plusieurs plans d'action ont
été élaborés par les différents
gouvernements du Sénégal. Pour exemple, le Programme National
d'Autosuffisance en Riz (PNAR), 2007-2012 s'est fixé comme objectif
à terme, une production de 1 million de tonnes de riz blanc (soit 1,5
million de tonnes de paddy) pour un investissement d'environ 214 milliards de
FCFA (MA, 2007). Bien au-delà de cet objectif, l'amélioration de
la production rizicole nationale constitue un enjeu socio-économique
important pour les exploitations agricoles familiales et les pouvoirs publics,
en même temps qu'elle entre en droite ligne dans l'optique de l'atteinte
de la sécurité alimentaire. Cette option prise par l'Etat du
Sénégal pour développer la
2
riziculture s'est matérialisée d'une part, par
le développement d'une riziculture irriguée dans la région
du Fleuve et le Bassin de l'Anambé (à travers la maîtrise
des eaux de surface et la réalisation d'aménagements
hydro-agricoles) et d'autre part, par une consolidation de la riziculture
pluviale dans le sud du pays qui, en plus des conditions de pluviométrie
favorables, bénéficie d'une longue tradition de zone productrice
de riz.
L'exploitation des zones de riziculture est toutefois
limitée par de nombreuses contraintes liées à la
salinité des sols, l'ensablement et la baisse de fertilité des
rizières, l'accès difficile et la faible utilisation des facteurs
de production, l'indisponibilité de matériel
végétal adapté et performant, le faible niveau d'offre de
services pour le développement de la filière, la faiblesse des
app uis institutionnels et le faible niveau de formation des producteurs, entre
autres (PAPIL, 2007). Les régions agro-écologiques de
Haute-Casamance et du Sénégal Oriental polarisent environ la
moitié des surfaces cultivées en riz du pays, mais ne contribuent
que près du tiers de la production nationale annuelle (Duteurtre et
al., 2008).
Ainsi, pour améliorer la production nationale de riz et
partant, faire face au défi de sécurité alimentaire, il
urge de réactualiser l'état des lieux sur cette culture dans le s
principales zones de production. C'est dans cette optique que cette
étude intitulée «Diagnostic agronomique de la culture du riz
en Haute-Casamance et au Sénégal Oriental.» a
été entreprise, dans le cadre de la convention de partenariat
pour une assistance technique aux activités de recherche -
développement nouée entre le Projet d'Appui à la Petite
Irrigation Locale (PAPIL) et l'Institut Sénégalais de Recherches
Agricoles / Centre de Recherches Zootechniques (ISRA/CRZ) de Kolda, pour
l'année 2009. Elle a pour but de mettre à jour la situation de
référence de la culture du riz dans les zones ciblées par
le PAPIL dans les régions de Kolda, Tambacounda et Kédougou,
d'appréhender les pratiques paysannes et par la suite, les contraintes
de production. Ceci perm ettra d'une part, de mettre en évidence les
facteurs limitant (ou favorisant) ce système de culture, ainsi que
l'évolution des pratiques culturales et d'autre part, de comparer les
itinéraires techniques rencontrés avec ceux
préconisés par la vulgarisation.
A terme, l'étude permettra d'avoir une meilleure
connaissance de l'environnement de la culture du riz dans le sud et l'est du
Sénégal, à travers:
l'analyse des techniques culturales pratiquées par les
paysans;
l'identification du focus parasitaire (principaux nuisibles);
l'interprétation des niveaux de rendement en rapport avec
les contraintes liées à la production;
la proposition d'axes de recherches pour améliorer les
systèmes de culture.
Après la synthèse bibliographique, la
méthodologie utilisée est décrite, puis les
résultats et discussions sont présentés pour aboutir
à une conclusion et enfin à des recommandations.
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