3.2.2. Le Sénégal-oriental
Cette zone agro-écologique regroupe les régions
administratives de Tambacounda et de Kédougou. Elle couvre une
superficie de 59 602 km2. La zone est limitée au nord par la
République Islamique de Mauritanie et la région de Matam, au sud
par la République de Guinée Conakry, à l'est par la
République du Mali et la République Islamique de Mauritanie,
à l'ouest par la République de Gambie et les régions de
Kolda et de Kaolack. La population totale est estimée à 612 288
habitants (ANSD, 2002). Cette zone naturelle est la plus vaste du pays en
termes de superficie; mais en même temps, la moins peuplée du
territoire national. La population est très inégalement
répartie et est plus concentrée à l'ouest de la
région. Etant frontalier à plusieurs pays, le
Sénégal-oriental présente une grande diversité
ethnique: Mandingues, Alpoulaars, Badiarankés, Cognaguis, Bassaris,
Sérères, Ouolofs, etc. Les
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populations s'adonnent à diverses activités dont
notamment l'élevage, l'agriculture et l'exploitation minière
(surtout à Kédougou pour cette dernière
activité).
Les sols sont généralement de types minéraux
brutes, ferrugineux ou hydromorphes dans les bas-fonds.
Le Sénégal-oriental se situe à cheval sur
les domaines climatiques sahélo-soudanien au nord et
soudano-guinéen au sud. La pluviométrie se caractérise par
une grande variabilité annuelle et mensuelle, particulièrement en
début et fin de saison. Les mois d'août et de septembre
reçoivent plus de 50% de la quantité d'eau annuelle
enregistrée. La zone se situe entre les isohyètes 450 et 1 200
mm; ce qui la place parmi les zones les plus pluvieuses du pays. On y remarque
deux grandes périodes de régime thermique: la période de
basses températures, allant de juillet à février et la
période de hautes températures, se situant entre mars et juin.
Il faut aussi noter que la zone présente un
réseau hydrographique très important, principalement
constitué par deux cours d'eau avec leurs affluents: le fleuve Gambie et
ses affluents (Thiokoye, Diakhrha, Niokolo, Niériko, Koulounto et
Sandougou) et la Falémé et ses affluents (Balinko, Daléma
et Gandamaka sur sa rive droite et Koïla Kabé sur sa rive
gauche).
Le couvert végétal est composé de
formations naturelles (forêts sèches, savanes herbacées,
etc.) et de formations artificielles (bois de village, plantations
communautaires, etc.). La détérioration du couvert
végétal est liée à l'effet combiné de la
sécheresse, des feux de brousse, des défrichements, du
surpâturage dans certains endroits et de l'érosion hydrique et
éolienne. Une part importante de cette dégradation est
causée par l'Homme pour ses besoins commerciaux, domestiques, agricoles
et artisanaux.
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