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Analyse de la situation de scolarisation des orphelins de six à  seize ans de la ville de Toma (Province du Nayala )

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par Steve Dimitri PARE
Université de Ouagadougou - Maà®trise 2009
  

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1.5 Données scolaires

La population scolarisable (7 à 14 ans) de la commune était estimée à deux mille trois cent neuf (2.309) habitants en 1996, soit 24,20 % de la population.

Le nombre d'élèves inscrits en 1996 était de mille six cent quatre vingt sept (1.687) enfants, ce qui donne un taux brut de scolarisation de 73,06% pour l'ensemble de la commune. En 1998, selon la DPEBA, ce taux a connu une légère augmentation car il était de 74% pour les garçons et 80% pour les filles.

L'examen du tableau ci-dessous montre qu'au niveau des infrastructures, la commune compte 4 écoles à 6 classes, et 4 autres à 3 classes.

42 Le revenu monétaire prend en compte les entrées d'argent au niveau des ménages, grâce à la production
agricole, aux activités d'exploitation (entreprise ou commerce), aux dons, etc. Ce revenu monétaire correspond à
la valeur, au prix du marché des biens et services produits par le ménage et utilisés pour sa propre consommation

43 Les revenus non monétaires équivalent à la somme totale qu'il aurait fallu débloquer pour acquérir les biens autoconsommés, Ils seraient en moyenne de 212.113 F CFA par ménage et par an, soit 50,4 % du revenu global moyen.

Tableau 3 : Répartition des infrastructures scolaires par niveau et secteur

Ecole

Localisation

Date d'ouverture

Total du nombre
de classes

Amitié

Secteur 1

Sept. 1999

3

Toma centre A

Secteur 4

Déc. 1942

6

Toma centre B

Secteur 4

Sept. 1921

6

Toma secteur 1

Secteur 1

Sept. 1996

3

Toma secteur 3

Secteur 3

Oct. 1998

3

Toma Nord

Secteur 2

Dec 1982

6

Toma Sud

Secteur 7

Oct. 1964

6

CAFT

Secteur 5

Oct. 1994

1

Kisson

Kisson

Sept. 1985

3

Source : monographie de la commune de Toma, rapport définitif, DREP/BM, juillet 2000

A ces différentes écoles primaires, il faudrait comptabiliser les trois (03) établissements secondaires que compte la ville de Toma : le lycée provincial de Toma (LPT), le lycée Jean Lessourd et le Centre d'Animation et de Formation de Toma (CAF/T).

1.6 Présentation des structures

Au total huit (08) associations ou structures qui oeuvrent d'une manière ou d'une autre pour la scolarisation des Orphelins et autres Enfants Vulnérables ont été concernées par l'étude.


·
· L'Association des Enfants Défavorisés (AED) : Créée en 1999, elle a pour objectif le parrainage des enfants défavorisés. Ce sont de nos jours entre cent soixante (160) et cent quatre vingt (180) enfants qui bénéficient de vivres, et dont les frais de scolarité sont pris en charge grâce à la coopération entre cette

structure et l'AFDI (Agriculteurs Français et Développement International) basée en France.


·
· Le Comité Local de Jumelage de Toma (CLJT) : créé en 1992, il compte aujourd'hui plus de trois cents (300) adhérents. Il s'inscrit dans une double dynamique de coopération décentralisée entre les villes du Sud et celles du Nord d'une part, et d'autre part un échange de savoirs et d'expériences SudSud. Par ailleurs, la question des orphelins et/ou des déshérités est au centre de ses préoccupations et, à ce titre il leur vient en aide en payant leurs frais de scolarité. La particularité du CLJT réside dans le fait que son intervention est axée sur les élèves des lycées et collèges.


·
· L'Association des Jeunes pour le Développement Participatif de la Province du Nayala (AJDP/Nayala) : même si la préoccupation majeure de cette jeune association demeure la mobilisation des jeunes autour des problèmes de développement de la province, il n'en demeure pas moins qu'elle vienne en aide aux orphelins par l'octroi de vivres, d'habits, de manuels scolaires même si elle reconnaît que le manque de moyens handicape beaucoup son efficacité sur le terrain.


·
· L'Association pour l'intégration Socioéconomique des Mères en difficultés de la région de Toma (ASEMERTOM) : jadis financée par le Programme d'Appui au Monde Communautaire et Associatif (PAMAC) et le Réseau Afrique Jeunesse, cette association a inscrit ses actions surtout dans la promotion sociale et économique des mères en difficulté à travers des Activités Génératrices de Revenus (AGR) telles que la fabrique du savon, la production du beurre de karité. Ces actions procurent des revenus substantiels aux mères en difficulté pour leur permettre de supporter les charges liées à l'éducation de leurs enfants.


·
· Help For All Onlus : jeune structure italienne créée en 2003, ses actions s'inscrivent dans la recherche du bien-être et du confort des enfants. La

scolarisation étant sa priorité absolue, elle oeuvre et entend oeuvrer davantage à procurer aux enfants nécessiteux les meilleures conditions d'étude possible. Association dont le siège est à Rome, la représentation locale se charge de trouver pour chaque enfant un parrain qui fournit les ressources pour l'éducation de son filleul.


·
· La Fondation Diban Promo-Salut (FODIPS) : cette fondation qui a treize (13) ans d'existence, s'est donnée pour objectif de permettre aux orphelins d'avoir une vie épanouie. De nos jours, elle vient en aide à quarante trois (43) enfants.


·
· Association Bintou-Oihana : elle s'est donné pour objectif non seulement de donner aux enfants les moyens matériels (fournitures) et financiers (payement de frais de scolarité) pour pouvoir aller à l'école, mais aussi de jouer souvent un rôle de répétiteur en leur apprenant à lire et à écrire. Elle compte de nos jours cinquante trois (53) enfants suivis.


·
· Direction Régionale de l'Action Sociale et de la Solidarité Nationale (DRASSN) : structure mère par excellence, elle a vu le jour en 1997. Elle entend traduire les politiques et plans d'actions de la direction centrale et des services rattachés du MASSN en activités opérationnelles. Six (06) domaines d'intervention sont les siennes : la protection et la promotion de l'enfant, de l'adolescent, de la famille et celle des groupes spécifiques (handicapés, personnes âgés). Au plan provincial, ce sont cent quarante huit (148) enfants qui bénéficient des actions de cette structure.

Ce décompte en lui-même n'est pas exhaustif des différentes structures qui interviennent dans la localité. Cependant, il représente les structures les plus actives et qui mènent des activités concrètes sur le terrain.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius