1.2 Situation géographique
Toma a été érigé en chef-lieu de
province par la loi n°09 /96/ADP du 24 Avril portant création et
dénomination de quinze (15) nouvelles provinces. En 1998, en vertu des
Textes d'Orientation de la Décentralisation (TOD) au Burkina-Faso
adoptés le 06 Août par l'Assemblée Nationale, Toma est
devenue une commune urbaine du fait de son statut de chef-lieu de province.
Avec ses sept (07) secteurs auxquels se rattache aujourd'hui
le village de Kisson (jadis relevant du département de Yaba), la commune
de Toma chef-lieu de la province du Nayala s'étend sur une superficie
d'environ 50km2. Elle est située à l'ouest du
département de Toma entre le 2°51' et 2°55' longitude Ouest,
et le 12°42' et 12°46' latitude Nord. Toma est traversée par
la Route Nationale (RN) n°23 et est située à 190km de
Ouagadougou, en passant par Koudougou, à 268 km de Bobo-Dioulasso en
passant par Dédougou sur la Route Régionale (RR) n°21.
1.3 Milieu physique
La commune de Toma est située dans la zone
Soudano-Sahélienne, caractérisée par un climat de type
Nord Soudanien avec des précipitations oscillant entre 600 et 800 mm
d'eau par an. Elle connaît de ce fait, à l'instar des autres
localités du Burkina, deux (02) types de saisons : la saison pluvieuse
qui va de Mai à Octobre et la saison sèche qui dure de Novembre
à Avril. Le relief de la commune se caractérise par sa monotonie
qui par endroits se trouve rompue par quelques escarpements et sommets. Les
sols quant à eux vont du type sablo-argileux au type argilo-sableux. Sur
les plateaux latéritiques impropres à l'agriculture, les sols
sont parfois gravillonnaires.
Dans les baffons qui se retrouvent à tous les
côtés de la zone d'habitats groupés (excepté l'Est),
on rencontre des sols hydromorphes à haute valeur agronomique.
Sur le plan de la végétation, la ville de Toma,
à l'exception des zones nouvellement loties, est assez ombragée.
En effet, aux abords des principales routes et dans les concessions sont
plantées les espèces exotiques (neems, eucalyptus, etc.). Partout
aux alentours des zones d'habitations, ce sont des plantations plus ou moins
denses de neems et d'eucalyptus qui côtoient de vieux vergers
plantés de manguiers qui constituaient autrefois une ceinture verte
autour de la ville.
1.4 Données démographiques et
socioéconomiques
Au recensement général de la population de 1985,
la ville de Toma comptait 6843 habitants dont 3475 femmes. Entre 1985 et 1996,
la population de la commune a augmenté à un taux d'environ 3,1%
l'an. A ce rythme de croissance, on estime qu'en 2002, cette population devrait
être de 11808, et pourrait avoisiner les 15000 habitants en 2010. On note
également une jeunesse de la population. Plus de la moitié des
habitants a moins de vingt cinq (25) ans.
Il n'existe pas de données sur les différents
groupes ethniques, mais sans risque de se tromper, on peut affirmer que la
commune de Toma est majoritairement peuplée de sanan, ethnie autochtone.
Les sanan représentent plus de 90 % de la population. D'autres groupes
numériquement moins importants (mossis, peuhls et gourounsis) cohabitent
avec les sanan dans la commune.
La société "san" fait partie de ces
sociétés jadis considérées comme acéphales
car n'ayant pas une organisation sociale à pouvoir centralisé
analogue au type d'organisation sociale en vigueur chez les mossis. L'essentiel
de l'ordre social est régulé par un conseil de notables. Ces
coutumiers, issus des différentes familles, assuraient le respect des
coutumes et rendaient justice.
Sur le plan économique, quoique Toma soit une commune
urbaine, sa population demeure rurale, dans la mesure où la quasi
totalité des ménages tire ses revenus des
activités agricoles. Le revenu global des
ménages intègre les revenus monétaires42 et les
revenus non monétaires43. Selon les résultats de
l'enquête prioritaire sur les conditions de vie des ménages, le
revenu moyen annuel d'un ménage de 7,8 personnes en moyenne est
estimé à 532.045 F CFA, soit un revenu moyen annuel de 68.210 F
CFA par tête. A Toma où la taille moyenne des ménages est
de 6,17 personnes, ce revenu moyen annuel est de 420.861 F CFA et se
répartit de façon presque égalitaire entre les deux (2)
composantes que sont les revenus non monétaires et les revenus
monétaires.
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