PARTIE 1 : Comparaison des
résultats économiques et du
fonctionnement de l'économie
des deux pays
1) Fiche économique
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France
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Allemagne
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Population
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65 350 000
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81 471 834
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Superficie
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675 417 Km2
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357 026 Km2
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PIB
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2 808 milliards $ (2011)
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3 629 milliards $ (2009)
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IDH
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0,884
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0,885
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Classement économique mondial
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5ème
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4ème
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Classement exportateur mondial
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5ème
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2nd
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Croissance moyenne sur 10 ans
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1,47%
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1,13%
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2) Les chiffres du commerce
extérieur
A) QUI EXPORTE EN FRANCE
Les mille premieres entreprises exportatrices
frangaises (sur 100 000) réalisent 70% du Chiffre d'Affaires
réalisé a l'export. Il est important de noter également
que depuis 2005, le nombre total d'entreprises qui exportent diminue et est
passé de 105 000 a environ 95 000/100 000 aujourd'hui. Le
décompte du nombre d'entreprises exportatrices varie en fonction des
criteres pris en compte, par exemple beaucoup de PME exportent pour le compte
de grands groupes frangais et peuvent ou non être
comptabilisées.
Bien sar, les entreprises qui exportent n'ont pas les
mêmes capacités et ont un poids variable dans le Chiffre
d'Affaires total réalisé par les entreprises frangaises a
l'export. On remarque ainsi que les PME, bien qu'étant les plus
nombreuses, ne pèsent finalement que modérément dans les
parts de l'exportation. A l'inverse, les grands groupes frangais
représentent seulement 4% des entreprises qui exportent mais
réalisent près de 45% du CA. Enfin, les entreprises
étrangères exportent de France autant que les groupes nationaux.
Le graphique ci-dessous montre bien l'écart entre le nombre
d'entreprises exportatrices et leur poids dans le Chiffre d'Affaires global
réalisé :
Les secteurs qui exportent le mieux sont bien sur lies
aux domaines d'excellence francaise : l'agriculture et l'agro-alimentaire,
l'industrie, aéronautique notamment, et nucléaire ou encore les
services. La quasi-totalité des entreprises dites « commerciales
» sont en general des filiales des entreprises industrielles.
Le recul du nombre d'exportateurs met en exergue les
difficultés rencontrées par certains types d'entreprises a se
tourner vers l'export : et principalement les PME indépendantes.
Cependant, il n'est pas ou peu impactant puisque le recul ne concerne que des
entreprises dont le CA a l'export ne tient qu'une place marginale dans la
totalité du CA a l'export des entreprises frangaises (- de 1%). Pour
autant, le poids des PME indépendantes est resté stable a 16% de
l'ensemble du CA, ce qui veut dire que leur CA moyen a augmenté
sensiblement : +34%.
B) RESULTATS GENERAUX
Si l'on s'en tient aux chiffres simples du commerce
extérieur, la France fait pale figure comparée a l'Allemagne :
elle importe moins, exporte moins et surtout a une balance négative
quand l'Allemagne affiche un excédent commercial net. Entre 2002 et
2008, l'Allemagne a augmenté son excédent de USD200Mds (150Mds
d'€). Pour la simple année 2008, la France affiche un
déficit de USD55Mds (43Mds d'€). Le déficit continue de se
creuser les années suivantes et atteint 51,4Mds d'€ en 2010 et
entre 69 Milliards d'€ en 2011. A priori donc, les relations commerciales
extérieures sont bénéfiques pour l'Allemagne et
plutôt pesantes pour l'économie frangaise.
En 2012, Pierre Lellouche (Le Figaro, 14
Février) secrétaire d'état au commerce extèrieur,
donne les chiffres suivants : les exportations frangaises ont augmenté
de 8,6% par rapport a 2011 et atteignent 429 Milliards d'Euro. Dans le
même temps, les importations augmentent de 11% pour atteindre 498
Milliards d'Euro. Les 69 Milliards d'Euro de déficit représentent
le record de déficit de la balance commerciale
exterieure frangaise. A contrario l'Allemagne exporte
pour 1 060 Milliards d'Euro et realise un excedent commercial de 158 Milliards
d'Euro.
Chiffre du commerce extérieur en
Allemagne
Une distinction peut toutefois être faite entre les
biens et les services. La balance commerciale frangaise des biens est largement
déficitaire : perte de 62 Mds d'€ en 2009 alors que celle des
services est excédentaire de 16 mds d'€ sur la même
année. Au final, les services ne compensent pas les pertes en biens et
la balance est négative. La situation en Allemagne est
diamétralement opposée puisque les biens sont
bénéficiaires (+ 165Mds d'€ en 2009) et rattrapent
très largement les pertes dues aux échanges de services (-23 Mds
d'€ en 2009) pour atteindre au final une balance extérieure
positive.
La France et l'Allemagne vendent des produits
similaires, équipements de transport, automobiles, aéronautique,
produits chimiques et agroalimentaires (France) et sont concurrents pour la
grande majorité de leurs exportations. Les principaux clients frangais
sont l'Allemagne (16,4 %), l'Espagne (7,6 %), l'Italie (8,2 %), le RoyaumeUni
(6,8 %), la Belgique (7,7 %), les Etats-Unis (5,1 %), les Pays-Bas (4,2 %)
(Données de 2010). Les principaux clients de l'Allemagne sont
la France (9,7 %), les USA (8,6 %), le
Royaume-Unis (7,3 %), l'Italie (6,7 %), les
Pays-Bas (6,2 %), la
Belgique (5,5 %), l'Autriche (5,5 %) et
l'Espagne (4,7 %) (Données de
2006).
Toujours d'après les chiffres de Pierre
Lellouche, les B RICs représentent 7% des exportations frangaises contre
12% des exportations allemandes. La France doit donc se tourner plus encore
vers ces pays qui représentent les zones de croissance du
monde.
Enfin, en valeur relative par rapport au commerce
mondial, le deux pays sont en recul en grande partie a cause de la Chine qui
dispute maintenant la place de premier exportateur mondial a l'Allemagne. En
termes de part de marché, le recul allemand est cependant six fois moins
important que le recul frangais.
Ce premier apergu des chiffres du commerce
extérieur permettent de mettre en avant un premier point qui explique en
partie les écarts de résultat entre les deux pays : l'Allemagne
s'ouvre beaucoup plus que la France au commerce mondial, pour preuve elle
importe également deux fois plus que la France, et ses importations
représentent en 2008 32% de son PIB, contre 25% pour la
France.
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