2.2.6.3 Pêche
Le Niger dispose de ressources halieutiques
appréciables dans les nombreux plans d'eau du pays (40 000 ha, SDR
2003) : fleuve Niger et affluents, Lac Tchad, Komadougou Yobé,
mares naturelles et retenues d'eau artificielles. Le potentiel halieutique
dépend en grande partie des conditions hydrologiques (crue, inondation)
et de l'équilibre des écosystèmes. La faible prise en
compte de la prche dans les documents de stratégies nationales et
l'absence de prise en compte de l'aquaculture et des pêcheries dans le
code de la pêche ont contribué à rendre précaire les
conditions de vie des communautés de pêcheurs; ce qui
accroît la pression sur la ressource. En effet, la production halieutique
nationale concerne plus de dix mille (10 000) pêcheurs et ce chiffre
augmentera avec le développement progressif des pêcheries
amplifiées et la structuration de la filière.
2.2.6.4 Productions forestières
Les superficies forestières représentent
environ 16% de la superficie du pays (MH/E) et fournissent environ 87% des
besoins énergétiques nationaux (MH/E). Elles sont essentiellement
constituées de formations naturelles clairsemées et ont une
productivité primaire comprise entre 0,3 et 1 tonne de matière
sèche par hectare (MH/E).
La faune et la flore des espaces forestiers,
exploitées selon des pratiques traditionnelles, constituent des sources
de revenus monétaires d'appoint pour les populations rurales et jouent
un rôle très important dans l'alimentation humaine, notamment en
période de disette, comme complément alimentaire. Elles sont
également le principal pourvoyeur des produits de la
pharmacopée traditionnelle. Tous ces produits font l'objet
d'échanges croissants en milieu rural et dans les centres urbains.
La filière de la gomme arabique se développe
tout particulièrement, avec une production estimée entre 2 000 et
4 000 tonnes par an (MH/E), notamment grâce aux plantations
privées et communautaires.
2.2.6.5 Industrie
Au Niger il y a divers types d'industrie. L'industrie constitue
la seconde activité économique après l'agriculture et
l'élevage.
Les industries extractives exploitent entre autre l'uranium, le
charbon, l'or, le pétrole brut, le calcaire.
Les industries de transformation sont :
- les industries agroalimentaires ;
- la raffinerie de Zinder (SORAZ) ;
- les industries chimiques, para chimiques et de raffinage ;
- les industries textiles ;
- les industries des cuirs et peaux.
Il est à rappeler que l'exploitation de l'uranium et du
pétrole (depuis Novembre 2011) constitue le principal moteur de la
croissance économique du Niger.
2.2.6.6 Autres activités
Les activités rurales non-agricoles constituent des
sources significatives de revenu, car elles contribuent pour 4% au PIB
agricole. Il s'agit notamment de l'artisanat, de la transformation des produits
agro-sylvo-pastoraux, de la fabrication du matériel agricole et
ménager, de la construction, de la restauration, du petit commerce, de
l'exploitation artisanale des ressources minières, mais aussi des
migrations saisonnières temporaires vers les centres urbains du pays ou
de la sous-région. Nombre de ces activités font partie de
l'économie des filières agro-sylvo-pastorales. Ces
activités sont importantes et constituent des moyens de diversification
des revenus, constituant pour les ménages des garantit de
sécurité, face à l'instabilité de la production
agro-Sylvio-pastorale. Les activités rurales non agricoles
représentent ainsi des gisements d'emploi importants en zone rurale pour
les années à venir (SDR, 2003).
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