2.2.6 Activités économiques
Le Niger fait partie des pays les plus pauvres du monde. Son
économie est caractérisée par une faiblesse structurelle
des agrégats macroéconomiques. L'agriculture de subsistance et
l'élevage sont les principales activités occupant 78% de la
population active.
L'économie rurale nigérienne est
caractérisée par une grande diversité
de spéculations, correspondant aux potentialités du milieu des
différentes régions du
pays. Elle repose essentiellement sur des structures de
production de type familial et des techniques traditionnelles peu productives
(SDR, 2003). L'essentiel des activités dans le milieu rural
repose sur le secteur agro-sylvo-pastorale.
2.2.6.1 Agriculture
Les principales espèces cultivées en saison
sont les céréales (mil, sorgho, riz, fonio, maïs) et les
cultures de rente (niébé, arachide, voandzou, sésame,
oseille, souchet et coton). La taille moyenne des exploitations d'agriculture
pluviale est de 5 ha pour environ 6 actifs agricoles. Cette agriculture est
limitée par son faible niveau d'intensification. Les pratiques
culturales sont restées traditionnelles et très majoritairement
manuelles. Les rendements obtenus sont très faibles et très
fluctuants (SDR, 2003).
La faiblesse de la fertilisation, la réduction des
jachères et l'extension des terres de culture par le défrichage
de terres marginales favorisent le développement de l'érosion
hydrique et éolienne et ne permettent plus d'assurer la
reproduction de la fertilité des sols. On estime que moins de 4% de
la surface d'agriculture pluviale reçoit de l'engrais : en l'an 2000,
sur 20000 tonnes d'engrais utilisées dans l'ensemble du pays, les
cultures pluviales ne représentaient que moins de la moitié. Les
cultures irriguées sont généralement pratiquées sur
des petites superficies. Les périmètres irrigués ont par
exemple été conçus pour des parcelles de 0,25 à 0,5
ha par famille. L'exiguïté des parcelles rend l'exploitation non
viable au plan économique lors des divisions de succession. Les
dysfonctionnements dans la gestion collective de l'eau et les
difficultés d'entretien des ouvrages hypothèquent la
pérennité de ces systèmes (SDR, 2003).
2.2.6.2 Elevage
L'élevage le plus courant en milieu rural est de type
extensif et semi extensif. L'effectif du cheptel national, estimé
à 36 449 millions de tête en 2009, est composé de bovins,
ovins, caprins, camelins, équins et asins (INS 2010).
L'alimentation de base du cheptel provient essentiellement de
l'exploitation naturelle et reste tributaire de la pluviométrie. La
baisse progressive de la valeur nutritive des pâturages en saison
sèche entraine des carences alimentaires chez le cheptel. Beaucoup des
troupeaux migrent alors vers les zones agricoles, pendant l'hivernage.
L'augmentation du cheptel conduit progressivement à des contraintes
d'accès au
fourrage et donc à une compétition accrue entre
éleveurs, d'une part et agriculteurs et éleveurs, d'autre
part.
Le problème d'alimentation en eau du cheptel se pose
avec acuité, en raison du faible maillage et de l'insuffisance des
points d'eau, des difficultés d'exhaure dans les zones aux
aquifères trop profonds (plus de 60 m), de l'abaissement des nappes
phréatiques et de la faible prise en charge de l'entretien des ouvrages
réalisés. La santé animale est sujet de
préoccupation, malgré l'amorce de la privatisation de la
profession vétérinaire.
D'autres activités de l'élevage constituent des
sources de revenus complémentaires non négligeables pour les
ménages ruraux : aviculture, élevage non conventionnel,
apiculture etc.
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