Le projet « Capitalisation des bonnes pratiques en appui
à la production agricole et à la sécurité
alimentaire » (FBPP/GLO/002/BEL), plus simplement appelé
«Projet Capitalisation''. Il fait partie du programme de partenariat
FAO-Belgique intitulé "Programme Gestion des Connaissances et Genre" qui
vise à capitaliser et à diffuser les savoirs validés en
matière de sécurité alimentaire et d'autonomisation des
populations rurales, notamment les femmes.
D'envergure internationale, le projet intervient depuis 2009,
pour sa phase pilote, en Afrique de l'Ouest. L'équipe est basée
au siège de la FAO à Rome pour les activités
internationales et au Niger pour la coordination régionale dont les
activités sont mises en oeuvre au Niger et au Burkina Faso.
Le Projet Capitalisation, a pour but de contribuer à
la sécurité alimentaire des populations rurales des zones
d'agriculture vivrière sèche, en veillant à
l'égalité hommes-femmes, et en améliorant la production
agricole grâce à une meilleure gestion des intrants par les
producteurs et les productrices agricoles, individuels ou structurés en
organisations paysannes. Il s'agit pour cet axe d'élargir, de
façon égale, les possibilités des producteurs et
des productrices d'accéder (financièrement et physiquement)
aux intrants agricoles en qualité, en quantité et en lieu et
temps voulus et les utiliser de façon rationnelle grâce à
une meilleure gestion des connaissances en la matière. La valorisation
des bonnes pratiques est un élément clé.
Faisant suite au Projet Intrants FAO, parmi les bonnes pratiques
à valoriser figurent : tous les dispositifs relatifs à:
· l'accès au financement des intrants, dont un des
mécanismes est le warrantage ;
· l'approvisionnement et la distribution des intrants
à travers les boutiques d'intrants (BI) et les réseaux de
distribution privée;
· l'acquisition par les productrices et les producteurs
des savoirs et connaissances sur les intrants à travers plusieurs canaux
: les voyages d'échanges, les ateliers
d'échanges et de formation techniques ou
organisationnelles et les champs
écoles paysans qui sont des lieux d'apprentissage et de
formations regroupant les paysannes et les paysans, les chercheuses et
chercheurs, les vulgarisateurs et les vulgarisatrices).
Le projet « Intensification de l'Agriculture par le
Renforcement des Boutiques d'Intrants Coopératives » (IARBIC) est
prévu pour une durée de 3 ans (2009 à 2011) et fait suite
au Projet « Intrants » exécuté de 1999 à 2007
dont il en assure la continuité sur les concepts de Boutiques d'intrants
coopératives, champs écoles paysans, le warrantage et le
système d'approvisionnement en intrant (SAI). IARBIC s'inscrit dans le
programme 3 : « organisations professionnelles et structuration des
filières » de la stratégie de développement rural
(SDR) seul cadre de référence du gouvernement pour les
interventions en milieu rural. Le projet a été conçu pour
apporter des réponses aux problèmes suivants :
- Les sols du Niger utilisés en agriculture pluviale
ont une fertilité naturelle limitée (pauvres en matière
organique, fortement carencés en phosphore et en azote) ;
- Les érosions hydriques et éoliennes liées
au régime pluviométrique atteignent des proportions
inquiétantes ;
- L'exploitation des terres marginales et peu fertiles impropres
à l'agriculture ;
- Les contraintes socio-économiques rendent les engrais
difficilement accessibles aux producteurs et aux productrices.
- La flambée des prix des denrées alimentaires
Les actions de terrains seront mises en oeuvre par les OP
elles-mêmes, qui recevront les financements nécessaires à
travers des contrats de subvention. A travers la responsabilisation des
organisations professionnelles et le partage des coûts, cette approche
vise à assurer une réelle appropriation des investissements et
actions par les producteurs. Les subventions octroyées concerneront :
- La réalisation d'investissements :
réhabilitation de BI, création de nouvelles BI dotation en FR,
acquisition d'équipement de production pour diversifier les services
offerts par les BI, acquisition d'équipement de vulgarisation (kits de
projection) ;
- La conduite par les OP des actions de vulgarisation, de
formation (demonstrations, CEP, seances video itinerantes de sensibilisation,
etc.) et/ou d'alphabétisation fonctionnelle ;
La prise en charge d'animateurs ou d'agents d'encadrement des
OP nécessaires à la conduite des actions (demultiplication de la
formation des membres des COGES, des etc.).
Le projet couvre 30 departements sur les 36 avec environ 200
communes et plus de 4000 organisations paysannes regroupees en unions,
federations ou isolees. Plus specifiquement le projet vise :
Les populations rurales des zones actuelles d'implantation
des boutiques d'intrants et celles des zones non couvertes. Les groupes cibles
potentiels sont constitues de 185 000 chefs d'exploitation appartenant à
des organisations et 625 000 autres chefs d'exploitation non membres dont 42%
sont des Femmes.
Une vingtaine d'organisations faîtières
créées et gérées par les paysans auxquelles
s'ajoutent l'ensemble du réseau des Chambres d'Agriculture (8
régionales, et 1 national).
Les autres parties prenantes du projet sont des projets qui
s'inspirent de la même philosophie d'action, les ONG travaillant dans le
domaine rural plus ou moins en partenariat avec des OP, les collectivites
locales, les directions centrales et les services déconcentrés du
Ministère de l'Agriculture, la Centrale d'Approvisionnement, les
institutions nationales et internationales d'enseignement et de recherche
(INRAN, ICRISAT, Centre AGHRYMET, Universite Abdou Moumouni Dioffo), le secteur
privé d'importation et de distribution des intrants avec d'une part et
des entreprises commerciales organisées au sein d'une Chambre de
Commerce, d'Industrie et d'Artisanat et d'autre part, un secteur.
Les banques commerciales du Niger sont la BIA, la SONIBANK,
la BOA, l'ECOBANK, la BCN, la BINCI, la BRS, la ATLANTIC BANK, la BAGRI dont
certaines s'interessent au warrantage.
Le secteur de la micro finance avec environ 400 « points
de service » dans le pays parmi lesquels 129 sont enregistres par la
CSC-SFD en decembre 2003 (dernières donnees publiees).
Le gouvernement devrait beneficier des resultats et impact du
projet en termes d'allègement de la facture d'importation d'intrants, de
céréales.
Le projet a par ailleurs bénéficié d'un
financement additionnel dans le cadre de l'initiative sur la flambée des
prix des denrées alimentaires pour atteindre les résultats
spécifiques suivants :
- L'accès des productrices et producteurs aux semences
de qualité (hivernage et contre saison), aux intrants, aux
équipements et à un appui technique conséquent ;
- L'accès des producteurs et productrices au
crédit warranté est amélioré ;
- Le réseau de distribution des BI est renforcé et
étendu dans les zones à potentiel en cultures irriguées
;
- Des semences améliorées sont produites par les
OP et commercialisées à travers le réseau des BI ;
- La culture de contre saison est appuyée ;
- La gestion, la coordination et le suivi évaluation du
projet sont assurés et les leçons apprises sont
capitalisées.