6.2 -Du côté des opérateurs
En général, le problème des
opérateurs porte sur une exploitation optimale des ressources radios et
sur l'augmentation du nombre d'abonnés.
Le WiMAX utilise les inévitables temps morts
inhérents à toute connexion pour accroître la
disponibilité de transmission. Les données sont
fragmentées en paquets individuels et lorsqu'un créneau de temps
se trouve inoccupé, un paquet de données est envoyé dans
cet intervalle.
L'ensemble du réseau bénéficie alors
d'une plus grande fluidité car il peut y avoir plusieurs utilisateurs
actifs par cellule. Pour l'utilisateur, la disponibilité et la
capacité du réseau augmentent.
La commutation par paquet utilisée par le WiMAX
permet une exploitation dynamique de la ressource radio et une augmentation
de débit.
La ressource n'est jamais affectée à un
utilisateur unique, mais partagé entre un certain nombre d'utilisateur.
Chaque utilisateur en dispose lorsqu'il en a besoin et uniquement dans ce cas.
Le reste du temps, elle est disponible.
La multiplicité et les différents services
offerts sont un atout majeur d'attraction de publics différents, chacun
trouvant au sein de ces applications celles répondant à ses
besoins immédiats, augmentant ainsi de manière significative le
portefeuille client des opérateurs WiMAX.
6.3. - Enjeux pour le Congo
Des systèmes de télécommunications
fiables constituent des gages de gains de productivité et de
compétitivité accrue pour les pays qui les développent.
Conscients de l'importance socio-économique des
télécommunications, un grand nombre de pays dans le monde
concentre d'importants efforts sur ce secteur.
En Afrique, de nombreux pays peinent encore à
satisfaire la demande minimale en services de télécommunications
de base de leurs populations.
La faible pénétration des télécoms
en Afrique se reflète de prime abord dans le
développement limité des infrastructures qui
restent encore peu fiables et obsolètes dans certains pays.
Concentrant environ 13% de la population mondiale, l'Afrique
ne représente que2% des lignes téléphoniques fixes et 2,1%
des lignes mobiles exploitées dans le monde (2002).
Si les infrastructures sont actuellement peu étendues
en Afrique, les technologies déployées affichent quant à
elles une certaine diversité et se répartissent globalement en
deux (2) catégories : le filaire et la voie hertzienne.
Les réseaux filaires se renforcent grâce au
déploiement graduel de la fibre optique qui
constitue de plus en plus le coeur des backbones des
opérateurs et des réseaux nationaux de recherche et
d'éduction dans les pays africains (RNRE).
Neuf (9) câbles en fibre optique (SAT3/WASC/SAFE de 80
Gbps, ATLANTIS 2 de 40 Gbps, SEA-ME-WE de 40 Gbps...) atterrés dans
quatorze (14) pays assurant la connectivité de l'Afrique au backbone
international.
En plus des infrastructures filaires, les réseaux de
télécommunication exploitent en Afrique les liaisons
radioélectriques. Au total, 26 pays africains le Congo y compris
dépendent encore à 100% des connexions satellitaires pour leur
trafic à l'international.
La lourdeur des investissements sur le filaire constitue une
barrière qui n'incite guère les
investisseurs à se lancer sur ce marché. Ainsi,
dans quasiment tous les pays africains, les services de
téléphonie fixe sont proposés par des opérateurs
uniques, sauf au Ghana, au Maroc, au Nigeria, aux Seychelles, en Tanzanie et en
Ouganda.
Contrairement à la téléphonie fixe, le
marché de la téléphonie mobile est nettement plus
concurrentiel sur le continent Africain ; il est surtout dominé par
sept (7) groupes transnationaux à savoir MTN (Afrique du Sud), ORASCOM
(Egypte), MTC (Koweït), Maroc Télécom (Maroc), VODACOM
(Afrique du Sud/Royaume Uni), France Télécom (France) et
MILLICOM (Luxembourg).
Ce Top 7 contrôlait 65% du marché du mobile en
Afrique en 2005, soit environ 89 millions d'abonnés ; il impulse au
secteur un dynamisme qui explique en grande partie le boom du mobile en
Afrique. Entre 2004 et 2005, leurs parcs ont augmenté d'environ 75%,
plus rapidement que le rythme d'évolution global du marché du
mobile en Afrique (61%).
Entraînés dans la croissance du marché du
mobile en Afrique à laquelle ils contribuent fortement, les
opérateurs téléphoniques poursuivent l'extension des
implantations dans les pays à travers le continent. La tendance majeure
actuelle, autant pour les groupes transnationaux que les autres
opérateurs mobiles en Afrique, est à la diversification des
offres pour s'assurer un certain ancrage sur les segments du fixe et de
l'Internet.
Aujourd'hui, alors qu'on parle de mondialisation, de
« village planétaire » dont l'unification induit le
partage de l'information en temps réel par le biais des communications
électroniques notamment Internet, le Congo se trouve encore en retard
dans le domaine des nouvelles technologies de l'information et de la
Communication. Pourtant une nécessité, mais en plein
21e siècle, Internet est encore un luxe pour la population
Congolaise.
S'étendant sur 342.000 km², et n'étant pas
connecté à la fibre optique au backbone international, le Congo
est un pays encore enclavé. L'accès à Internet au grand
public n'est que partiel et à taux très réduit.
Précisant que l'accès à Internet au grand public se fait
exclusivement dans les cybercafés qui eux-mêmes ont des
problèmes permanent de connexion à Internet avec les fournisseurs
d'accès locaux qui eux-mêmes dépendent d'autres
fournisseurs d'accès.
D'une part, le réseau filaire de Congo
Télécom, qui est l'opérateur historique et principale de
téléphonie fixe au Congo, n'étant pas bien
déployé et accusant d'énormes difficultés dans son
fonctionnement, n'a pas permis l'expansion de l'ADSL à sa juste valeur.
C'est pourquoi, la plupart des fournisseurs d'accès locaux sont
eux-mêmes clients des fournisseurs d'accès étrangers
reliés à eux par des liaisons satellitaires dont le cout n'est
pas négligeable. Ce qui impacte fortement les prix de connexions des
fournisseurs d'accès à Internet sur les cybercafés et des
cybercafés sur les usagers.
D'autre part, le déploiement des réseaux de
téléphonie mobile ayant atteint un niveau considérable et
les Congolais s'accommodant bien à cette nouvelle donne,
l'implémentation du WiMAX résoudrait ce problème
d'accès à Internet et de transfert de donnée. Ceci
pallierait à la limitation de débit de transmission de la BLR, du
GSM, du GPRS et comblerait les lacunes qu'accuse le déploiement de
l'ADSL en plus, avec ces terminaux facile à installer, l'utilisateur
n'a pas besoin de faire appel à un technicien spécialisé,
ceci réduit tant soit peu le cout de la connectivité.
|