II-Sur le plan empirique
Différents auteurs ont menés des études
sur ce plan, allant dans le sens du lien entre ladette et la croissance
économique parmi lesquels l'on peut citer celles de (Krugman,
1988) ; (Sachs 1989), Froot (1989) et de Calvo (1989) ont montré
que l'accumulation de la dette et son service constituent une taxe sur la
production future et découragent l'investissement par l'effet
d'éviction. Les travaux de B. Eichengreen et de R. Portes (1986) se sont
intéressés à l'identification des déterminants du
stock de la dette d'une trentaine de pays à un moment donné
(1955) de leur économie. En effet, l'endettement excessif et le
défaut de paiement tendent à réduire le taux de croissance
réelle et la crédibilité de l'Etat. Aussi, Claessens
(1990), Warner (1992) et surtout de Borensztein (1990) ont identifié le
service de la dette comme étant un déterminant qui influence
négativement l'endettement extérieur à travers des
modèles économétriques. Borensztein a conclu par une
étude économétrique sur les données de la dette des
Philippines l'encours et le ratio du service de la dette/exportations ont
globalement un effet inverse sur la formation du capital privé et
incitent l'endettement du pays.
Selon Benedict et al(2005) qui ont conclu qu'un
endettement elevé peut freiner la croissance économique dans les
pays à faible revenu, la dette ne pese sur la croissance qu'à
partir du moment où elle atteint un certain seuil, estimé
à 50 % du PIB environ pour la valeur nominale de la dette
extérieure (ou à 20-25 % du PIB pour sa valeur actuelle nette).
Ces resultats montrent que la reduction substantielle de la dette
extérieure escomptée pour les pays benéficiant de
l'initiative en faveur des PPTE aura pour effet d'ajouter directement 0,8-1,1
point à leurs taux de croissance du PIB par habitant. En fait, l'impact
positif de l'allègement de la dette se traduit peut-être
déjà par les taux de croissance plus favorables qu'ont
affiché ces pays ces dernieres années, contrairement aux
résultats médiocres obtenus dans les années 90. (La
croissance annuelle du PIB a été en moyenne de 1,2 % en 2000-02,
contre 0,2 % durant les années 90).
De ce qui précède, l'on constate que le service
d'une dette extérieure très importante ralentit la croissance
économique. Au dela d'un certain seuil.
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