iII- LE PROFIL DE LA PAUVRété
La contribution de chaque secteur à la pauvreté
nationale est définie comme suit :
Cj=
La décomposition suivant les zones géographiques
et suivant la structure socio-économique de la population pourra
être observée dans la description du profil de la pauvreté
au Cameroun.
En effet, le Cameroun fait partie des pays ayant un indice du
développement humain(IDH) moyen variant autour de 0.500% depuis les
années 1990. Toutefois, la pauvreté monétaire reste
préoccupante selon les estimations effectuées lors des
décennies précédentes. La direction des statistiques et de
la comptabilité des nations (1996) a estimé l'incidence de la
pauvreté à 50.5%, étant donné un seuil de
pauvreté de 148000 FCFA. Ensuite, Kamgnia et Timnou(2000) suivent la
méthode de « coûts en besoin essentiels », ont
obtenu une incidence de 60% avec un seuil de pauvreté de 136236FCFA.
1-LES ZONES GEOGRAPHIQUES
Il s'agit ici de la contribution des zones urbaines et des
zones rurales dans la détermination de la pauvreté au Cameroun.
Depuis 2001, le niveau de pauvreté reste très élevé
(INS, 2007) et les IDH n'évoluent pas de manière favorable. La
troisième enquête Camerounaise auprès des ménages
(ECAM III) confirme que « la tendance à la baisse de la
pauvreté que le pays a connu au cours de la période 1996-2001 ne
s'est pas renouvelé pendant la période 2001-2007. Avec un taux de
pauvreté de 39.9%, l'on constate que l'objectif de 37.1% retenu dans
le document stratégique de réduction de la pauvreté (DRSP)
n'est pas atteint celle-ci a plutôt favorisée une aggravation de
3% entre 2001 et 2007, le milieu rural reste le plus touché par ce
phénomène (environ 85% des pauvres vivent en milieu en rural,
pourtant on évalue à 59% de la population active se trouve dans
le secteur rural).
De manière générale, les transferts
publics étaient rares dans la mesure où la crise imposait une
baisse importante des dépenses publiques, les transferts privés
vers les zones rurales n'ont pu être maintenues à cause de
conditions désormais difficiles dans les zones urbaines. La
pauvreté s'est ainsi généralisée touchant tout
autant des zones urbaines que rurales.
2-La structure socio-économique de la population
Camerounaise
Le degré de pauvreté au Cameroun dépend
de deux éléments : le revenu moyen et son
inégalité.
Ainsi, la baisse de la pauvreté absolue
résultera mécaniquement de deux facteurs :
-D'une part l'augmentation du revenu moyen de la population,
à distribution relative des revenus constants, entraînant une
réduction de la pauvreté.
-D'autres part, a revenu moyen constant, toute redistribution
des revenu en direction des pauvres produit d'effets.
Par conséquent, la variation de la pauvreté peut
être décomposée en deux effets : une composante de
croissance relative au changement du revenu moyen, et une composante
d'inégalité due aux changements de l'inégalité. Les
niveaux de ces composantes fournissent la sensibilité relative de la
réduction de la pauvreté due la croissance et à
l'inégalité.
En somme, la solution à la pauvreté
réside dans la croissance du produit. Le plus souvent, les
caractéristiques de la pauvreté se retrouvent d'une
catégorie à une autre :
Insatisfaction des besoins essentiels, peu de recours aux
services publics quels qu'ils soient (eau, électricité,
santé, éducation, etc.), analphabétisme empêchant la
progression sociale et le changement de la situation, etc. il peut alors
apparaître difficile, devant une telle complexité, de proposer une
réponse unique de politique économique et sociale qui
prétendrait résoudre tous les problèmes à la fois.
Cependant, dans la mesure où la valeur du produit intérieur brut
(PIB) par tête semble l'un des déterminants principaux de la
pauvreté, on en arrive très vite à établir des
liens entre la croissance et la réduction de la pauvreté.
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