Dette extérieure, croissance économique et réduction de la pauvreté au Cameroun( Télécharger le fichier original )par Youssoufa Nasser Université de N'gaoundéré Cameroun - Maà®trise 2010 |
2-Théories contemporainesLes théories contemporaines : Dans celle-ci l'on y trouve des théories classiques, néo-classiques et également les théories keynésiennes : -La théorie néo-keynésienne d'Harrod-Domar (1947) montre que Le taux de croissance (G) est lié au rapport du taux d'épargne (S) au taux d'investissement en capital (K) tel que G= S/K. La croissance est liée à l'investissement en capital des entreprises, lui même lié à l'épargne des ménages. En conséquence, l'État peut agir sur le niveau de croissance en favorisant l'épargne, soit par la politique des revenus (directs ou de transferts) soit par la politique fiscale et budgétaire. -La théorie néo-classique de Solow (1956) explique la nature exogène de la croissance. La croissance est stable et équilibrée lorsqu'il y a une « juste » répartition entre les deux facteurs de production, K (capital) et L (travail). La relation entre K et L est définie par une fonction de production homogène de type Cobb-Douglas telle que Y = f (K á, L 1-á). Par la suite le progrès technique sera intégré à ce modèle comme une variable exogène, et défini en tant que « facteur résiduel ». Dans le modèle de Solow, il existe une croissance de long terme stable, dont le rythme ne dépend que de l'évolution de la population et de la technologie, et non des comportements économiques des agents11(*). -La théorie de la régulation (Ch. Boyer et M. Aglietta -1970) explique la croissance par l'adéquation entre production et consommation. En effet, la phase de croissance des 30 glorieuses repose sur l'articulation stable des éléments du couple production de masse/consommation de masse. La production de masse repose sur l'organisation fordiste du travail (OST + chaîne de montage) qui permet la standardisation de la production et de grands gains de productivité. La consommation de masse se traduit par la création de débouchés pour de nouveaux produits, et s'accompagne de l'augmentation des revenus réels. Cette dernière est liée aux relations professionnelles basées sur la négociation collective et à l'évolution du rôle de l'État (Welfare State) chargé de la redistribution des revenus. La rupture du lien entre production et consommation de masse, liée au chômage durable de la fin des années 1970 explique la nouvelle nature de la crise des années 1980. -Le renouveau de la croissance endogène (depuis 1990) : Pour ces théories plus récentes, la croissance résulte de l'interaction de 4 facteurs. En investissant dans de nouveaux équipements (capital physique), l'entreprise contribue directement à la croissance (hausse de la production). Mais l'investissement induit à terme une augmentation du capital technique (par le progrès technique) et du capital humain (par la hausse du niveau d'éducation/formation). Les investissements consentis par la collectivité (État et collectivités locales) agissent sur le capital public et sur le capital humain (éducation et santé publique). Dans ce cadre, contrairement au modèle de Solow, le taux de croissance est endogène dans la mesure où il dépend aussi du comportement des agents économiques. Le modèle de croissance endogène (le modèle « AK »), suppose notamment que le comportement économique des agents, tel que le choix du taux d'épargne, a une influence sur la croissance. Plus le taux d'épargne est élevé, plus la croissance peut être forte comme le montre le schéma suivant12(*) : Figure1 : Les effets de l'investissement sur la croissance économique * 11 _ http://www.ladocumentationfrancaise.fr/revues-collections/problemes- économiques/théories/macroeco.shtml * 12 _ http://www.vcharite.univ-mrs.fr/pp/yildi/croissance/croissanceweb/node31.html |
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