Automatisation du secteur bancaire et sécurisation des transactions: de la monnaie fiduciaire à la monnaie électronique( Télécharger le fichier original )par Naima A. INSAG - Ingénieur commercial. 2010 |
4) La monétique :4.1) Définition :Jusqu'à la fin de la décennie 1970, l'informatique bancaire servait principalement à rationaliser le traitement de masse des informations financières. Elle était donc essentiellement un outil de gestion interne pour les entreprises (informatique de gestion financière) et pour les institutions financières (informatisation de l'arrière-guichet). La différence principale, aujourd'hui, réside dans le fait que les transactions financières sont directement touchées à la source par le processus d'« électronisation ». En effet, la mise en place d'un nouveau système d'échanges accompagnée par l'introduction de nouveaux moyens de paiements était devenue un fait incontournable et a donné naissance à la monétique. Selon le Conseil Economique et Social Français (CESF), « La monétique est l `ensemble des techniques informatiques, magnétiques, électroniques et télématiques permettant l'échange de fonds sans support de papier ». Le Larousse Economique 2003, quant à lui, définit la monétique comme « L'ensemble des moyens techniques utilisés pour automatiser les transactions bancaires et monétaires. La monétique assure notamment la gestion des cartes bancaires, la distribution automatique des billets ainsi que les systèmes électroniques de transfert d'informations ou de fonds ». Ainsi, cette monétique, que la pratique quotidienne assimile trop souvent aux seules cartes bancaires, constitue-t-elle en fait un ensemble beaucoup plus vaste articulée autour d'une multitude de sous-ensembles technologiques faisant intervenir plusieurs générations de produits, de techniques et de fonctions. 4.2) L'environnement monétique en Algérie :4.2.1) Présentation de la SATIM :Désireuses d'externaliser les activités de modernisation des moyens de paiement, les banques algériennes ont décidé d'un commun accord de créer la SATIM. Filiale de huit banques commerciales algériennes (la BNA, la BADR, la BEA, la CNEP/Banque, le CPA, la BDL, la CNMA et AL BARAKA Banque), cette société a été créée en 1995 avec le statut d'une société par actions (SPA) au capital de 267 millions de DA. Ses missions se résument en : · La modernisation des techniques bancaires ; · Le développement et la gestion d'un système monétique interbancaire ; · La modernisation et la normalisation des instruments de paiements ; · La promotion des traitements interbancaires A ce sujet, il est à préciser que la réalisation des grands projets qui découlent des attributs de la SATIM s'effectue en coordination avec les banques dans le cadre d'une mutualisation de leurs investissements. Quant aux prestations fournies par la Satim celles-ci se résument en : · Le traitement des transactions réalisées au moyen des cartes bancaires sur le réseau monétique interbancaire : Cela consiste en un traitement informatique permettant de faire le tri des transactions et de les acheminer vers les banques en vue de la télé-compensation. · La personnalisation des cartes : la Satim assure par ailleurs, la personnalisation des supports carte : embossage, encodage de cartes de retrait normalisées et édition du code confidentiel. Cette prestation fait l'objet d'un contrat de service entre la banque et la Satim qui définit les obligations des deux parties notamment les délais et procédures de livraison. · L'intégration de DAB : Toute banque possédant des DAB ou souhaitant en acquérir peut intégrer le système monétique géré par la SATIM. Les préalables à cette intégration sont la prise en compte des spécifications techniques, en particulier, le protocole de communication DAB/Serveur SATIM ainsi que le disponibilité de la ligne « X258(*) » ou « IP » pour la connexion du DAB candidat à l'intégration. Les modalités de cette prestation sont régies par un contrat de service définissant les obligations des deux parties. Les frais unitaires d'intégration sont payables en deux tranches (à la signature du contrat et à l'acquisition du DAB) pour toute la durée de vie du DAB sur le site choisi. · La connexion des DAB aux serveurs SATIM : elle permet la remontée au fil de l'eau des transactions de retraits. Ces dernières concernent aussi bien les retraits locaux (porteurs de et DAB du même établissement) ou déplacés (porteurs de et DAB de deux établissements distincts). De plus, un fichier est remonté à la l'organisme de compensation pour mise à jour des soldes monétiques. · Le traitement des litiges interbancaires résultants de l'activité monétique. · Gestion de la liste noire, c'est-à-dire des clients douteux. * 8 _ Lignes « X25 » : ligne de transmission de données par paquets. |
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