1.2) Pilotage et suivi du risque :
Il a été impératif pour les banques de
mettre en place un système de gestion du risque pour définir les
responsabilités des banques et traiter les rejets et les impayés.
Les principaux points de ce système sont :
Ø La mise en place de procédures au niveau de
l'agence pour les réclamations des porteurs et des commerçants
pour réagir rapidement.
Ø La lutte contre la fraude par le recours aux
technologies appropriées et par la surveillance des commerces à
risque.
Ø Un suivi périodique de l'activité des
porteurs et des accepteurs.
Ø La tenue à jour des fichiers de cartes en
opposition et la constitution de listes noires.
Ø La surveillance des points de vente dans lesquelles
on constate de la fraude.
Ø La coordination avec les services de police et de
justice.
Ø La détermination d'un taux de fraude par point
de vente et par banque afin de pouvoir déterminer le taux de commission
de chacun.
1.3) Le modèle économique :
L'économie du produit peut s'apprécier en
fonction du retour sur les investissements engagés que les
équilibres d'exploitation permettent de réaliser. En ce qui
concerne la carte, ces deux éléments sont très difficiles
à chiffrer du fait de la variété des charges et des
investissements et de leur mise à niveau constante.
Les investissements :
Les investissements des banques pour la mise en place d'un
système carte sont extrêmement lourds. Ces investissements
comprennent : les coûts des études, l'acquisition des
infrastructures (DAB, TPE, câblage et réseau...), la formation...
Bien entendu, le système est loin d'être
figé et les investissements se poursuivent et visent notamment à
faire évoluer les spécifications du système pour y
intégrer les normes internationales au fur et à mesure de leur
établissement. Les investissements servent également à
élargir les domaines d'utilisation de la carte bancaire (vente à
distance, commerce en ligne...) et développer de nouveaux produits (PME,
extension de la gamme...).
Les équilibres d'exploitation :
Concernant ce volet, il n'est
pas inutile de rappeler que l'objectif visé par le lancement de la
carte, qui est de mettre sur le marché des moyens de paiement
susceptibles de se substituer progressivement à la monnaie fiduciaire et
au chèque (instrument papier coûteux et sans contrepartie
réelle au niveau des recettes) qui n'a pas tenu ses promesses comme
moteur d'une bancarisation.
Le produit carte génère pour les banques des
recettes et des charges.
Les recettes qu'une banque peut tirer de
l'activité carte varient selon qu'elle soit banque émettrice ou
banque acquéreur :
Ø L'émetteur reçoit deux types de
recettes:
- les cotisations du porteur qui sont
généralement des cotisations annuelles acquittées par le
porteur en fonction du type de carte.
- la commission d'inter change appelée aussi commission
interbancaire de paiement (CIP), cette commission est versée par la
banque acquéreur du paiement à la banque émettrice de la
carte. Elle est censée rémunérer les services de garantie
et une certaine mutualisation des risques.
Ø L'acquéreur reçoit des
commissions sur les transactions effectuées par les
commerçants. Une partie de ces commissions est
prélevée afin de la verser à la banque du porteur de la
carte (l'émetteur) sous forme de commissions d'inter change.
L'exploitation des carte génère également
pour les banques un ensemble de coûts dont :
- les coûts d'acquisition et de personnalisation des
cartes facturés par la SATIM, 300 DA pour la carte CIB classique et 600
Da pour la carte GOLD.
- les frais d'abonnement au réseau carte national ou
international.
- les frais de traitement qui se décomposent en frais
de saisie et en frais de gestion des transactions.
- les coûts induits par une fraude avérée
ou des tentatives de fraude.
- les frais générés par les abusifs qui
sont des titulaires de comptes qui n'honorent jamais le découvert sur
les camps de leur et dont les opérations doivent être
passées en perte.
- les frais d'amortissement des DAB/GAB et des TPE.
- les dépenses de promotion du produit carte et du
marketing.
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