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Automatisation du secteur bancaire et sécurisation des transactions: de la monnaie fiduciaire à  la monnaie électronique

( Télécharger le fichier original )
par Naima A.
INSAG - Ingénieur commercial. 2010
  

Disponible en mode multipage

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Remerciements :

Je souhaite tout particulièrement remercier :

· Monsieur HADJOUT.

· Madame A.BENCHABLA.

· La société SATIM.

· La pharmacie KERRAR.

· La bijouterie MEROUANE.

Pour leur aide précieuse tout au long de l'élaboration de ce mémoire de fin d'études.

Sommaire :

Introduction. ....................................................................................... p.6

Chapitre I : Un peu d'histoire........................................................................p.9

· Historique, définition et développement de la monnaie...................................p.11

· La bancarisation de l'économie............................................................... p.15

· L'environnement monétique en Algérie (Présentation de la SATIM).................. p.18

· La carte bancaire, principal produit de la monétique (illustrations présentées)...... p.33

Chapitre II : La carte bancaire, ce nouveau moyen de paiement.........................p.38

· La mise en oeuvre du système de la carte bancaire à la SATIM...................... p.40

· Architecture fonctionnelle du RMI (Réseau Monétique Interbancaire) : Projet retrait et Projet paiement............................................................................. p.45

·  Le régime juridique lors d'une transaction par carte bancaire...................... p.53

· Impact de la carte de paiement sur le système bancaire.............................. p.56

· Avantages et inconvénients de la carte de paiement..................................... p.60

· Contraintes de développement de la carte de paiement.................................p.62

Chapitre III :  Le paiement en ligne et le e-commerce : perspectives d'évolution...... p.67

· Définition du e-commerce.................................................................. p.69

· Le e-commerce dans le monde : les pays développés et les pays du Maghreb (Maroc et Tunisie)........................................................................................ ... p.71

· L'adaptation de l'environnement économique algérien au commerce électronique. p.75

· La situation de l'Internet en Algérie............................................................p.76

· Présentation de la plateforme de paiement sur internet AURES...........................p.78

· L'intérêt du passage de l'Algérie au commerce électronique..............................p.83

· Les obstacles commerce en ligne en Algérie.................................................p.86

· Cinématique d'un paiement en ligne...........................................................p.89

Chapitre IV: Les actions à mener pour assurer le développement des transactions électroniques..........................................................................................p.95

· Plan de Communication et Stratégie du Mix Marketing.....................................p.97

· Le e-banking en Algérie...........................................................................p.107

· Pré enquête de satisfaction pour le paiement par carte......................................p.112

· Les actions à entreprendre........................................................................p.115

Conclusion :.................................................................................................p.120

Bibliographie :.......................................................................................p.124Annexes................................................................................................p.125

Abréviations:

ADSL: Asymmetric Digital Subscriber Line.

BADR : Banque de l'Agriculture et du Développement Rural.

BDL : Banque de Développement Local.

BEA : Banque extérieure d'Algérie.

BIN: Bank Identification Number.

BNA : Banque Nationale d'Algérie.

BNP : Banque Nationale de Paris.

CIB : Carte Inter Bancaire.

CNEP : Caisse Nationale d'Epargne et de Prévoyance.

COMI : Comité Monétique Interbancaire.

CPA : Crédit Populaire d'Algérie.

DAB : Distributeur Automatique de Billets.

EEPAD : Etablissement d'Enseignement A Distance.

EMV (Normes): Europay MasterCard Visa

FTP: File Transfer Protocol.

GPRS: General Packet Radio Service.

ISO : International Standardisation Organisation.

PIN : Personal Identification Number.

PME : Porte Monnaie Electronique.

PTT : Postes, Télégraphes et Téléphones.

RIB : Relevé d'Identité Bancaire.

RMI : Réseau Monétique Interbancaire.

RTC : Réseau Téléphonique Commuté.

SATIM : Société d'Automatisation des Transactions Interbancaires & Monétique.

TPE : Terminal de Paiement Electronique.

TPV : Terminal Point de Vente.

VSAT : Installateur national de Réseaux de communication par satellite.

L'introduction :

L'économie mondiale a connu de profonds changements ces deux dernières décennies. En effet , depuis quelques années, l'ouverture du marché, l'allégement du contexte réglementaire et la rapidité des changements technologiques ont fait que les entreprises se trouvent à un niveau de concurrence, de complexité et d'incertitude plus élevé qu'avant.

L'Algérie quant à elle, se trouve actuellement dans une situation de transition. Le pays a engagé des réformes favorisant l'ouverture vers une économie de marché comme moyen de régulation de substitution aux mécanismes de la régulation par le plan.

Cette transition s'effectue dans un contexte de globalisation de l'économie mondiale. Dans ce nouveau contexte, l'on assiste à une forte expansion des nouvelles technologies, notamment dans le secteur des services (Informatique, Télécommunications, Internet ...). Grâce à ces avancées technologiques, les transactions économiques sont devenues beaucoup plus faciles et rapides et c'est dû essentiellement au développement du « commerce électronique ». Véritable moteur de cette nouvelle économie, le commerce électronique constitue un remarquable levier de compétitivité pour les entreprises et un nouvel espace pour les consommateurs.

Dans les années à venir, la croissance et la rentabilité des entreprises dépendront très probablement de la capacité à introduire ces nouvelles technologies émergeantes et à adopter les nouvelles méthodes de transactions commerciales.

De ce fait, les banques Algériennes, ont mis un nouveau moyen de paiement, le paiement électronique dit aussi le paiement par carte bancaire, qui certes, ne s'est pas encore globalisé au sein de la population.

Ce moyen de paiement électronique constitue la base du e-commerce, car l'internaute va entrer les informations de sa carte bancaire (en plus d'un mot de passe confidentiel) quand il effectuera un achat sur un site marchand.

Contrastant avec une expansion très rapide et un succès grandissant en Amérique du Nord et en Europe, le commerce électronique est quasi absent dans les pays en voie de développement. Il en est ainsi pour l'Algérie, où le E- commerce ne semble pas trouver un terrain favorable à son développement. Pourtant il serait essentiel pour nos entreprises d'utiliser ce mode d'échange commercial afin qu'elles puissent rivaliser au niveau international.

Cependant, ceux qui empêchent les entreprise algériennes, de franchir véritablement le pas est une question de sécurité et de rentabilité.

C'est pour cela que dans cette étude, je vais m'intéresser particulièrement à ces deux aspects qui sont liés l'un à l'autre et qui constituent la problématique de ce sujet.

Problématique :

· Le commerce électronique assure-t-il plus de sécurité et une importante réduction de risques par rapport au commerce traditionnel ?

· Ce nouveau canal d'échange est-il plus rentable ?

Cette problématique constitue le fondement même de la monétique, dont les éléments sont la circulation de la monnaie et sa protection.

Hypothèse de départ :

Si le commerce électronique a déjà fait ses preuves dans beaucoup de pays, peut-il se frayer un chemin en Algérie ? La population pourra-t-elle accepter ce mode de transaction ? Ce nouveau canal pourra-t-il assurer rapidité, praticité et sécurité pour les banques et les utilisateurs ?

Je tenterai de répondre à chacune de ces questions dans les quatre chapitres constituant mon mémoire de fin d'études.

Enfin, les capacités de gestion des banques pourront-elles assurer la rentabilité du commerce et notamment le paiement électronique.

Si la principale motivation que j'ai de traiter ce sujet est d'abord que je me suis toujours intéressée a tout ce qui touche à internet, notamment quand le paiement électronique peut devenir un paiement en ligne.

Puis, je trouve que ce moyen de paiement est très pratique dans le quotidien car il offre un véritable gain de temps.

Enfin, le dossier paru dans le magazine mensuel N'TIC (celui du mois de Mai 2009), et qui a abordé le thème du e-commerce en Algérie, a suscité beaucoup ma curiosité. Ce dernier était aussi le thème de la 6e édition Salon International sur les Technologies de l'Information tenu les 18, 19 et 20 mai 2009 au Palais de la Culture d'Alger.

Pour ce qui est des banques algériennes, l'intérêt du passage au paiement électronique et ainsi au commerce électronique est aujourd'hui, que par le monde tout est informatisé et tout devient électronique.

C'est aussi un gain de temps et d'argent pour les banques, surtout en ce qui concerne le temps de traitement qui deviendrait court.

De ce fait les banques algériennes n'ont pas d'autres choix que les opérations électroniques pour être compétitives.

L'entretien avec les différents responsables d'entreprises agissants dans ce cadre du commerce électronique notamment la SATIM a été très bénéfique.

En ce qui concerne la méthodologie adoptée, Je disposerai des documents internes à la Satim et d'autres externes afin d'obtenir le maximum d'informations qui pourrait nous éclairer dans ce travail de recherche.

Les documents internes:

ü Documents de travail propres à la Satim.

ü Travaux de recherche des précédant stagiaires.

Les documents externes :

ü Les ouvrages spécialisés.

ü La presse et magazines spécialisés (notamment l'hebdomadaire « El Watan Economie » et le magazine « N'TIC »).

ü Les sites marchands.

ü Recherches documentaires sur internet.

Structure du chapitre I :

1) La monnaie, origines historiques et définition........................p.11

2) Les différentes phases de développement de la monnaie..........p.13

2.1) Du troc à la monnaie abstraite (monnaie de compte).........................p.13

2.2) De la monnaie abstraite à la monnaie concrète (monnaie matérielle)......p.13

2. 2.1) La monnaie marchandise.......................................................p.13

2.2.2) La monnaie métallique...........................................................p.13 

2.3) De la monnaie matérielle à la monnaie dématérialisée...............................p.14

2.3.1) Les billets de banque (monnaie fiduciaire)...................................p.14

2.3.2) Les comptes bancaires (monnaie scripturale)..............................p.14

3) Bancarisation de l'économie............................................p.15

4) La monétique...............................................................p.18

4.1) Définition..............................................................................p.18

4.2) L'environnement monétique en Algérie.........................................p.18

4.2.1) Présentation de la SATIM.......................................................p.18

4.2.2) Présentation et rôle du RMI....................................................p.20

4.2.3) Les objectifs du RMI..............................................................p.20

4.2.3.a) Interopérabilité............................................................p.20

4.2.3.b) La Sécurité............................................................... .p.21

4.2.4) L'adhésion au RMI...............................................................p.21

4.2.5) Le centre de traitement monétique interbancaire............................p.23

4.3) Projet de la carte de paiement interbancaire...................................p.28

4.3.1) Présentation et architecture de la solution..................................p.28

4.4) Le développement de la monétique en Algérie.................................p.30

4.4.1) Evolution de l'activité monétique en Algérie...............................p.30

5) La carte bancaire, principal produit de la monétique.............p.33

5.1) Description du support..............................................................p.33

5.2) Typologie de la carte bancaire selon ses fonctionnalités.....................p.35

5.2.1) Les cartes de retrait...............................................................p.35

5.2.2) Les cartes de paiement............................................................p.35

Quelques illustrations de cartes bancaires.......................p.37

1) La monnaie, origines historiques et définition :

La première forme rudimentaire de monnaie est apparue au quatrième millénaire avant Jésus-Christ (vers 3600 avant J-C) sous forme de moyen d'échange pour remplacer le troc, peu pratique, par une valeur intermédiaire communément admise dans le commerce des biens et services. La monnaie primitive qui servait à l'époque d'étalon de valeur pouvait être l'épi d'orge ou la tête de bétail.

La tête de bétail (en latin pécus dont dérive « pécuniaire ») et les autres unités de compte se révélant peu commodes pour les usages courants, la monnaie primitive évolue lentement vers la monnaie marchandise (coquillages, perles, thé, sel, ...), pour qu'apparaisse ensuite la monnaie métallique, généralement un métal précieux, qui va bientôt la remplacer.

Les premières pièces métalliques de monnaie sont apparues en 556 avant J-C, après la découverte des pièces ovoïdes en électrum (alliage d'or et d'argent) dont les pépites se trouvent à l'état natif dans le fleuve de Pactole, en Lydie1(*). Dés que les métallurgistes avaient réussi à trouver le moyen de séparer les deux métaux, le roi Crésus fonda le premier système bimétalliste en frappant des statères d'argent de 10.89 grammes dont dix sont échangeables contre un statère d'or de 8.17 grammes. Par la suite, et pour des raisons de commodité, les autorités tendent à s'octroyer le monopole d'émettre ces monnaies de compte frappées et d'en définir la valeur.

Plus tard, les romains installèrent leur premier atelier monétaire sur le Capitole, prés du temple de la déesse Junon, laquelle, dans les textes de l'époque, était toujours désignée par « Junon Monéta », c'est à dire la déesse avertisseuse. Substantivé, le terme désigna ensuite la production de l'atelier qui se faisait sous l'égide de la déesse; le nom de monéta, dans son sens de « monnaie » est né...

Nous constatons donc que l'apparition du terme « monnaie » est purement historique, de ce fait, les racines étymologiques de cette appellation n'auraient aucune relation, ou presque, avec la définition de la monnaie. Ainsi, pour identifier ce qu'est réellement la monnaie, on se tournera vers les différentes fonctions qu'elle remplit ainsi que les diverses formes qu'elle revêt.

C'est à Aristote2(*) que l'on doit la mise en évidence des trois fonctions de la monnaie, par lesquelles cette dernière se définit, à savoir : étalon de valeur, instrument d'échange et réserve de valeur.

· Etalon de valeur (unité de compte ou instrument de mesure) : de même que pour mesurer des longueurs ou des poids, il faut un étalon (une unité de calcul) ; il semble évident que pour mesurer les valeurs, la prise en compte de l'idée d'étalon de valeur s'impose.

La monnaie sera définie alors comme étalon de valeur par rapport auquel nous comparerons tous les échanges. Cette valeur exprimera le prix de chaque bien ;

· Instrument d'échange : les transactions sont facilitées lorsqu'il existe un intermédiaire général entre les échanges : la monnaie. En effet, l'absence d'un tel intermédiaire nécessiterait une double coïncidence des volontés, ce qui n'est pas facile à obtenir.

Cependant, cette fonction que remplit la monnaie n'est pas absolue, elle n'est applicable que dans un espace de souveraineté, donc la monnaie est liée à l'existence d'un Etat qui lui donnera un cours légal3(*) ainsi qu'un pouvoir libératoire4(*).

· Réserve de valeurs : la monnaie est en soi et par soi un instrument qui permet de conserver les valeurs. On ne vit pas uniquement à l'instant, on vit dans la durée, dans la continuité, or, dans la continuité, il y'a des surplus, des restes qu'on ne va pas détruire, qu'on va conserver, donc la monnaie permet de récapituler, de conserver et d'incarner les valeurs anciennes non consommées.

Toutefois, il est à préciser que les autres actifs immeubles (actions, obligations, ...) peuvent conserver le passé mais dans l'attente d'une dépense prochaine (réserve de valeur au sens faible). Or, pour une conservation plus durable et plus liquide, la monnaie devient une réserve de valeur privilégiée (réserve de valeur au sens fort).

2) Les différentes phases de développement de la monnaie :

2.1) Du troc à la monnaie abstraite (monnaie de compte) :

La notion du troc a toujours été omniprésente dans la nature humaine, c'est l'échange direct, sans monnaie. Toutes les civilisations ont dû commencer par des échanges de cette nature lesquels supposent deux sujets se trouvant dans une situation bien particulière, confrontés à deux principales conditions : la première étant la complémentarité d'intentions des deux coéchangistes et la seconde, qui a trait aux biens échangés, étant l'identité ou au moins la comparabilité des valeurs échangées.

Ces deux conditions, qui représentent, en réalité, des inconvénients, offrent une imperfection dans le fonctionnement général de l'économie, donc le troc est particularisé, il ne possède pas une valeur universelle, il ne permet pas de donner une expression unique de l'ensemble des relations d'échange de tous les biens; il ne peut donc se prolonger bien longtemps à l'état pur, et pour être généralisé, il exige l'établissement d'une relation entre un bien spécifique et l'ensemble de tous les autres biens, c'est à dire une unité de compte qui ne pourrait être qu'une monnaie abstraite (la monnaie de compte).

2.2) De la monnaie abstraite à la monnaie concrète (monnaie matérielle) :

La monnaie concrète (matérielle) permet de ne plus faire l'échange direct d'une marchandise contre une autre, c'est la brisure du troc. On distingue deux principales phases d'évolution :

2. 2.1) La monnaie marchandise 

A travers l'histoire de la monnaie concrète, on a utilisé certains biens matériels, présentant des qualités fondamentales, comme monnaie pratique d'échange, des biens divisibles, ayant la confiance de tout le monde. D'abord les biens de consommation courante (le thé, le sel, ...), puis les biens d'ornementation (perles, bijoux, ...).

2.2.2) La monnaie métallique : 

La monnaie marchandise a été rapidement remplacée par la monnaie métallique qui se définit comme étant la monnaie qui réalise la plus grande perfection.

La valeur de cette monnaie se déterminait par son poids (monnaie pesée), puis pour des raisons de lourdeurs et de perte de temps lors des échanges, très vite, on recourut à son comptage sous forme de billets et de petits disques. Cette monnaie comptée a été par la suite, et à cause de la fraude (on coulait à l'intérieur des disques des métaux non précieux), abandonnée et remplacée par la monnaie frappée qui bénéficiait de la garantie du pouvoir.

2.3) De la monnaie matérielle à la monnaie dématérialisée :

« La monnaie a suivi une évolution inverse qui est allée de la matière vers  la non-matière»5(*), elle est passée de l'or et de l'argent aux billets et aux comptes bancaires :

2.3.1) Les billets de banque (monnaie fiduciaire) : 

Tout d'abord, la forme la plus archaïque, la plus rudimentaire des billets était « le billet représentatif » de monnaie métallique (certificat de métal), ce billet reproduisait exactement l'objet matériel dont on se dépossédait pendant quelques temps. Le nombre de billets émis étant exactement égal au montant du métal déposé. Par la suite, les émetteurs de billets se rendirent compte que les déposants leurs faisaient confiance (en latin fiducia dont dérive « fiduciaire ») et ne venaient pas réclamer leurs métaux, alors ils se sont mis à émettre un plus grand nombre de billets dépassant ainsi la valeur du métal déposé : l'émission de la monnaie fiduciaire propre commençât. Effectuée d'abord par des agents privés puis par les banques, elle est rapidement devenue seigneuriage de l'Etat et confiée à la banque centrale.

Pour finaliser, ce billet est devenu non-convertible en métal et accepté par tout le monde (cours forcé).

2.3.2) Les comptes bancaires (monnaie scripturale) : 

L'évolution du billet au compte s'est effectuée exactement de la même façon que celle du métal au billet.

En effet, c'est la mise en dépôt des billets qui a conduit à la création des dépôts (comptes) qui seront utilisés pour les règlements en utilisant de simples jeux d'écritures comptables.

La confiance régnant, on suppose que la conversion en billets ne sera pas demandée simultanément par tous les titulaires de comptes. Les banques créent la monnaie scripturale, ces comptes seront alimentés par les crédits octroyés, d'où le célèbre adage selon lequel « les crédits font les dépôts »6(*).

3) Bancarisation de l'économie :

La mise en oeuvre des activités économiques donne lieu à des recettes et des dépenses suite aux échanges effectués entre les différents agents. De ce fait, certains vont réaliser des excédents qu'ils vont chercher à employer, d'autres des déficits qu'ils vont vouloir combler, cette complémentarité des besoins explique l'existence du système financier, plus particulièrement des banques dont le rôle principal est de drainer les ressources des agents à capacité de financement pour les proposer aux agents à besoin de financement au moyen d'instruments de paiements (chèque, virement, effets de commerce, carte bancaire, ...) et de produits financiers (actions, obligations, ...).

La bancarisation de l'économie se définira alors comme étant la prédominance de l'utilisation, par les agents économiques, de ces instruments de paiement (monnaie scripturale) à la place de la monnaie fiduciaire dans les échanges monétaires.

Cette bancarisation va s'accroître au fur et à mesure que se généralisera l'utilisation de la monnaie scripturale dans le règlement des transactions commerciales, ce qui permettra la baisse de la circulation de la monnaie fiduciaire dans l'agrégat monétaire7(*) M2 (circulation fiduciaire + dépôts à vue + dépôts à terme) diminuant ainsi le recours des banques au refinancement auprès de l'institut d'émission. Par ailleurs, une forte bancarisation implique que la grande majorité des particuliers disposent d'un compte bancaire ce qui facilite le contrôle fiscal ainsi que la lutte contre le blanchiment d'argent.

Cas de l'Algérie :

En ce qui concerne l'Algérie, Le taux de bancarisation de la population est moyen et serait d'une agence bancaire pour 28 000 habitants selon le président de l'ABEF.

Les infrastructures, les services de paiement et ceux destinés à la clientèle subissent en ce moment une réforme en Algérie.

85% des chèques interbancaires, (soit des millions), sont maintenant traités sous la nouvelle plate-forme électronique. Les délais ont été totalement réduits par exemple de 1 mois à 5 jours. Certains problèmes persistent néanmoins sur quelques zones.

Cette infrastructure fournit, le confort à la clientèle, sécurité car le paiement cash va reculer et servira de base pour la bancarisation de l'économie des ménages. Ainsi, la bancarisation en Algérie suivra selon Abderahmane Benkhalfa, délégué général de l'ABEF (Association des banques et établissements financiers).

Reste que des insuffisances liées aux procédures et les systèmes d'information doivent se développer pour donner une réactivité aux banques. La fonction commerciale des banques doit, en outre, se développer.

Malheureusement, les insuffisances du système bancaire, notamment les difficultés d'accès aux financements, constituent, du reste, le terreau à l'économie informelle qui représente 35% de la richesse nationale.

Le marché informel est évalué à 55 milliards de dinars, soit l'équivalent de 900 millions de dollars.

Il existe aujourd'hui 450 marchés informels à travers le territoire national avec plus de 90 000 intervenants, soit un taux de 9% du nombre global des inscrits au registre du commerce.

De ce fait, le Climat des affaires en Algérie souffre non seulement de problèmes de financement bancaire mais aussi de foncier industriel, et de corruption.

L'Algérie est perçue comme un pays qui souffre d'un handicap institutionnel. La réforme des institutions tarde à produire ses effets et constitue un écueil pour une croissance économique durable.

Le secteur le plus concerné est celui de la justice, considéré comme lent et inefficace.

Son application souffre d'une insuffisance de procédures, de magistrats qualifiés dans le domaine du droit commercial (notamment le droit des obligations et des contrats) et d'une capacité administrative et technique d'évaluation et de mise en oeuvre des décisions de justice. Le renforcement de la capacité technique des magistrats en matière de droit commercial apparaît comme une nécessité. Le financement est l'autre contrainte majeure du climat des affaires. Un investisseur potentiel doit attendre quatre mois en moyenne pour connaître le sort d'une demande d'un crédit d'exploitation et près de six mois pour un crédit d'investissement. Le recours au financement externe (bancaire et autre) intervient à raison de 25% dans l'exploitation et à 30% dans l'investissement.

La faiblesse de ces taux révèle celle de la bancarisation de l'économie algérienne et de l'intermédiation bancaire, ainsi que des problèmes relevant à la fois des conditions de l'offre de crédit (fonctionnement du système bancaire et financier) et de la demande de crédit (comportement des entreprises). Le système de paiement est extrêmement lent ; ce qui incite aux transactions en espèces même pour des montants importants. La moitié de la masse monétaire au sens large est détenue en espèces. L'inexistence d'un marché de capitaux à risque est une caractéristique majeure du marché financier algérien quand on aborde la question du financement de l'investissement. N'étant pas configurées pour prendre des risques, les banques préfèrent s'orienter vers des marchés lucratifs et moins risqués.

Néanmoins, quelques mesures ont été prises, certaines d'entre elles commencent à être appliquées. L'ouverture prochaine de 51% du capital du Crédit populaire d'Algérie (CPA) va améliorer les capacités globales de la place grâce à une diffusion du management et du savoir faire dans le domaine, et, par voie de conséquence, améliorer son attractivité sachant que deux autres banques, la Banque nationale d'Algérie (BNA) et la Banque de développement local (BDL) sont concernées par la privatisation et l'ouverture de leur capital aux investisseurs étrangers. Les mesures de modernisation ont commencé à se concrétiser en 2006 par : la mise en place, en février 2006, du système Arts (Algerian Real Time Settlement) qui permet aux banques d'exécuter, en temps réel, des ordres de virements de gros montant, et la mise en route du système de télé compensation bancaire, en mai 2006.

Depuis peu, le paysage financier des petites et moyennes entreprises (PME) et de l'artisanat s'est enrichi d'un Fonds de garantie (Fgar) et d'une Caisse de garantie des crédits d'investissements (CGCI) pour les PME, dotée de 30 milliards de dinars. Au 30 juin 2006, l'intervention du Fgar a été modeste : 35 garanties apportées pour un montant de 318 millions de dinars, soit un peu plus de 9 millions en moyenne par projet et une couverture de 35% environ des crédits accordés.

4) La monétique :

4.1) Définition :

Jusqu'à la fin de la décennie 1970, l'informatique bancaire servait principalement à rationaliser le traitement de masse des informations financières. Elle était donc essentiellement un outil de gestion interne pour les entreprises (informatique de gestion financière) et pour les institutions financières (informatisation de l'arrière-guichet).

La différence principale, aujourd'hui, réside dans le fait que les transactions financières sont directement touchées à la source par le processus d'« électronisation ». En effet, la mise en place d'un nouveau système d'échanges accompagnée par l'introduction de nouveaux moyens de paiements était devenue un fait incontournable et a donné naissance à la monétique.

Selon le Conseil Economique et Social Français (CESF), « La monétique est l `ensemble des techniques informatiques, magnétiques, électroniques et télématiques permettant l'échange de fonds sans support de papier ».

Le Larousse Economique 2003, quant à lui, définit la monétique comme « L'ensemble des moyens techniques utilisés pour automatiser les transactions bancaires et monétaires. La monétique assure notamment la gestion des cartes bancaires, la distribution automatique des billets ainsi que les systèmes électroniques de transfert d'informations ou de fonds ».

Ainsi, cette monétique, que la pratique quotidienne assimile trop souvent aux seules cartes bancaires, constitue-t-elle en fait un ensemble beaucoup plus vaste articulée autour d'une multitude de sous-ensembles technologiques faisant intervenir plusieurs générations de produits, de techniques et de fonctions.

4.2) L'environnement monétique en Algérie :

4.2.1) Présentation de la SATIM :

Désireuses d'externaliser les activités de modernisation des moyens de paiement, les banques algériennes ont décidé d'un commun accord de créer la SATIM. Filiale de huit banques commerciales algériennes (la BNA, la BADR, la BEA, la CNEP/Banque, le CPA, la BDL, la CNMA et AL BARAKA Banque), cette société a été créée en 1995 avec le statut d'une société par actions (SPA) au capital de 267 millions de DA.

Ses missions se résument en :

· La modernisation des techniques bancaires ;

· Le développement et la gestion d'un système monétique interbancaire ;

· La modernisation et la normalisation des instruments de paiements ;

· La promotion des traitements interbancaires

A ce sujet, il est à préciser que la réalisation des grands projets qui découlent des attributs de la SATIM s'effectue en coordination avec les banques dans le cadre d'une mutualisation de leurs investissements.

Quant aux prestations fournies par la Satim celles-ci se résument en :

· Le traitement des transactions réalisées au moyen des cartes bancaires sur le réseau monétique interbancaire : Cela consiste en un traitement informatique permettant de faire le tri des transactions et de les acheminer vers les banques en vue de la télé-compensation.

· La personnalisation des cartes : la Satim assure par ailleurs, la personnalisation des supports carte : embossage, encodage de cartes de retrait normalisées et édition du code confidentiel. Cette prestation fait l'objet d'un contrat de service entre la banque et la Satim qui définit les obligations des deux parties notamment les délais et procédures de livraison.

· L'intégration de DAB : Toute banque possédant des DAB ou souhaitant en acquérir peut intégrer le système monétique géré par la SATIM. Les préalables à cette intégration sont la prise en compte des spécifications techniques, en particulier, le protocole de communication DAB/Serveur SATIM ainsi que le disponibilité de la ligne « X258(*) » ou « IP » pour la connexion du DAB candidat à l'intégration.

Les modalités de cette prestation sont régies par un contrat de service définissant les obligations des deux parties.

Les frais unitaires d'intégration sont payables en deux tranches (à la signature du contrat et à l'acquisition du DAB) pour toute la durée de vie du DAB sur le site choisi.

· La connexion des DAB aux serveurs SATIM : elle permet la remontée au fil de l'eau des transactions de retraits. Ces dernières concernent aussi bien les retraits locaux (porteurs de et DAB du même établissement) ou déplacés (porteurs de et DAB de deux établissements distincts). De plus, un fichier est remonté à la l'organisme de compensation pour mise à jour des soldes monétiques.

· Le traitement des litiges interbancaires résultants de l'activité monétique.

· Gestion de la liste noire, c'est-à-dire des clients douteux.

4.2.2) Présentation et rôle du RMI :

Ce réseau est garant des normes et de la réglementation carte et aussi du fonctionnement et de l'évolution du système, mais l'intérêt de ce réseau est surtout dans la mutualisation des coûts génères et leurs optimisation par l'implantation d'un système de gestion de cartes Banques (porteurs et DAB) sur une plate forme unique répondant aux besoins définis par la Banque elle même et ses clients tout en réduisant les coûts de maintenance et d'évolution, le RMI assure :

ü L'interbancarité des transactions de retrait et de paiement effectuées sur le RMI pour tous les porteurs des adhérents.

ü La mise à disposition de DAB par le RMI aux Banques adhérentes.

ü L'intégration au RMI de DAB propre a la Banque adhérente.

ü L'intégration de terminaux de paiement électronique. (TPE)

ü L'intégration du système monétique des banques qui en possède.

ü L'acquisition des demandes d'autorisation de retrait émanant de DAB.

ü Le traitement des transactions DAB pour le compte des Banques adhérentes.

ü La préparation et le transfert de flux financiers destinés à la pré compensation des transactions DAB.

4.2.3) Les objectifs du RMI :

Le RMI Satim permet d'assurer l'interbancarité du système de retrait et de paiement sur DAB et TPE, il offre 2 grands objectifs:

4.2.3.a) Interopérabilité :

Le RMI est garant :

ü Des normes et de la réglementation carte.

ü Du fonctionnement et de l'évolution du système interbancaire monétique.

Le RMI intègre un parc de DAB et de TPE hétérogène multi constructeurs et multi Banques, il assure l'acceptation des cartes de retrait et de paiement de toutes les Banques adhérentes, il permet la compensation des transactions de retraits et de paiement interbancaires en assurant les échanges de flux financiers entre adhérents et organisme de compensation.

4.2.3.b) La Sécurité :

Le RMI permet de :

ü Prévoir l'activité globale du réseau monétique.

ü Garantir le respect de la réglementation en vigueur.

ü Assurer un échange sécurise des données.

ü Lutter contre la fraude (opposition en on-line, liste des porteurs à risque).9(*)

4.2.4) L'adhésion au RMI :

L'adhésion au RMI nécessite la réalisation de plusieurs conditions tel que :

ü La signature d'une convention interbancaire.

ü La signature de contrats de coopération liée aux services offerts par le RMI.

ü Respect des spécifiques techniques édites par le RMI (gestion de fichiers porteurs, délais).

Après adhésion de l'institution financière au Réseau, la SATIM met en place la logistique nécessaire pour l'adhésion réelle de cette dernière au réseau (connexion de DAB), La SATIM offre aux adhérents deux possibilités :

ü Acquérir ses propres DAB et TPE, tout en respectant les normes de configuration imposées par SATIM, qui les assiste lors de l'achat des DAB et TPE.

ü Les DAB acquis et implantes sont relies par le réseau DZ pack ou IP.

Les TPE acquis sont reliés au centre monétique de Satim uniquement par liaison RTC ou GPRS.

Adhésion des institutions financières au RMI (en 2003) :

Etablissements

Adhésion

Algérie Poste

Réalisée

BNA

Réalisée

BEA

Réalisée

BADR

Réalisée

CPA

Réalisée

CNEP/Banque

Réalisée

EL BARAKA

Réalisée

RAYAN Banque

Réalisée

Société Générale

Réalisée

BDL

Réalisée

BNP Paribas

Réalisée

Figure 1

Source : Document interne SATIM.

C'est en 2002 que le projet de système de paiement interbancaire a été lancé, après avoir été confié à la Satim. L'année suivante, en 2003, on a opté pour le système de paiement par carte conforme aux normes EMV (Europay Mastercard Visa).

En 2005, le COMI (Comité monétique interbancaire) a vu le jour et en 2006 a démarré le pilote du système de paiement interbancaire (CIB). C'est n'est qu'en novembre 2007 que le système de paiement interbancaire a été généralisé, durant l'année 2008 un grand effort a été déployé en vue de couvrir l'ensemble du territoire national par un réseau de plus en plus dense de DAB et de TPE.

A noter que, Algérie Poste et la Badr gèrent leurs propres DAB.

4.2.5) Le centre de traitement monétique interbancaire :

La Satim, ayant promu le projet des cartes bancaires de retrait et de paiement en Algérie, gère aujourd'hui un centre de traitement monétique interbancaire assurant la connexion de DAB et TPE des différentes institutions adhérentes, pour les fonctions de retrait et de paiement.

Ce centre assure les fonctions suivantes :

· Une fonction « front-office » :

o Connexion des DAB à un serveur front-office par lignes « X25 » via le réseau de télécommunication national « DZ-PAC ».

o Délivrance des autorisations de retrait.

o Surveillance du parc de DAB.

o Gestion de boites noires transactionnelles.

o Remontée des transactions au fil de l'eau. 

· Une fonction « back-office » :

o Gestion des DAB, des supports cartes, des contrats porteurs et des oppositions.

o Traitement des opérations remontées par le front-office.

o Constitution de fichiers transactions à destination des établissements adhérents.

o Constitution des fichiers de personnalisation des cartes et d'édition des codes confidentiels.

o Fonction de routage « Switch interbancaire »: Routage des demandes d'autorisation vers les banques possédant leurs propres systèmes monétiques telles que la BADR et Algérie Poste.

· Une fonction « info centre » :

o Archivage des transactions et des codes de services.

o Edition des états de contrôle.

o Edition de statistiques liées aux transactions et porteurs.

Ainsi, le centre de traitement monétique interbancaire SATIM joue le rôle d'un :

· Centre d'autorisation délégataire pour l'ensemble des membres du réseau monétique.

· Centre de routage et de pré-compensation des transactions de retraits sur DAB.

· Centre d'opposition des cartes perdues et/ou frauduleuses.

Nous y reviendrons avec des illustrations dans le chapitre II avec l'architecture fonctionnelle du RMI, pour une meilleure compréhension.

Déroulement d'une opération de retrait par carte bancaire

Figure 2

Source : Document interne SATIM.

Toute opération de retrait fait l'objet d'une demande d'autorisation on-line (en temps réel) au centre d'autorisation délégataire qui autorisera ou non la transaction tout en tenant compte, en cas d'accord, du plafond hebdomadaire fixé pour chaque client. Le code confidentiel est systématiquement contrôlé par le centre d'autorisation.

Notons également que la délivrance de justificatif est obligatoire et que les retraits effectués par carte sont irrévocables.

Déroulement d'une transaction de paiement par carte bancaire

(1) : Introduction de la carte du porteur et saisie du code confidentiel.

(2) : Acquisition et validation du montant, contrôle de validité et d'opposition, identification du du porteur et calcul du certificat, conservation de la transaction.

(3) : Dans l'éventualité d'émission de cartes domestiques utilisables à l'échelle internationale.

Figure 3

Source : Document interne SATIM.

4.3) La carte de paiement interbancaire :

La SATIM, ayant acquis aujourd'hui une parfaite expérience dans le domaine des retraits par carte bancaire, prépare l'introduction d'une solution monétique de « paiement national » afin de répondre au besoin de modernisation des moyens de paiements. Cette étape représente, en effet, la deuxième phase de l'évolution du réseau monétique en Algérie.

4.3.1) Présentation et architecture de la solution :

La mise en place d'un système de paiement interbancaire ne peut réussir que si les domaines d'acceptation sont les plus larges possibles et couvrent une grande majorité, voire l'ensemble, des banques.

Dans un tel contexte, le système bancaire algérien a ressenti le besoin de mettre en place une interbancarité des moyens de paiement qui satisferait aux besoins des consommateurs dans les meilleures conditions de sécurité.

De ce fait, les banques algériennes, en collaboration avec la SATIM, se sont inscrites dans un projet de mise en place d'une solution de paiement électronique qui répondrait aux exigences des infrastructures bancaires et de télécommunications algériennes notamment par l'utilisation du réseau téléphonique commuté (RTC). La mise en oeuvre de ce système est prévue pour le premier semestre 2004.

Sur le plan technique, la SATIM devra remplir les rôles :

· D'opérateur pour la mise en oeuvre d'un programme de modernisation du système de paiement par l'introduction de la carte en tant que moyen de retrait et de paiement électronique interbancaire ;

· D'organisme interbancaire dont le rôle principal est la mise en place d'une solution monétique qui permettra d'atteindre des standards comparables à ceux qui sont opérationnels à l'échelle internationale.

Par conséquent, l'introduction de la carte de paiement en Algérie a permis :

· Pour le client, de disposer de produits bancaires nouveau et d'une meilleure qualité de services ;

· Pour la banque, de disposer d'un moyen efficace de bancarisation de l'économie, de désengagements des guichets et de mobilisation de ressources.

Sur le plan infrastructure, la SATIM a installé et d'exploité un serveur national pour la connexion des différents points de vente et le traitement des transactions.

Les établissements financiers membres quant à eux, ont la mission de faire connaître, diffuser et développer le produit auprès de leurs clientèles ainsi que les commerçants domiciliés dans leur établissement.

Comme il a été déjà souligné, la carte de paiement, dans le cadre d'une monétique interbancaire, permet de donner accès au service de retrait et de paiement pour tout porteur, pour pue que la banque domiciliataire du compte le lui permette.

Cependant, chaque banque peut :

· Offrir à ses porteurs, sur son réseau, des services supplémentaires destinés à fidéliser une certaine catégorie de clients ;

· Appliquer sa propre politique commerciale et tarifaire.

De plus, la mise en place du système de paiement en Algérie par cartes de paiement à puces aux normes EMV vise, derrière l'interbancarité, une normalisation des composantes techniques du système. En effet, si la multiplication des terminaux de paiement chez le commerçant était envisageable, cela impliquerait une lourdeur d'utilisation et par conséquent, l'abandon de ce moyen de paiement trop encombrant pour le commerçant et l'utilisateur et peu profitable pour la banque.

Ainsi, le système de paiement offre:

· Un outil d'acceptation simple et unique un modèle de carte normalisé fonctionnant, de facto, sur un seul type de TPE (terminal électronique de paiement) ;

· Un moyen de paiement sécurisé pour le porteur l'adoption de la technologie de la puce électronique ;

· Un système de compensation interbancaire rapide la mise en place d'un système de télé compensation.

4.4) Le développement de la monétique en Algérie :

4.4.1) Evolution de l'activité monétique en Algérie :

La monétique en Algérie s'est beaucoup développée ces dernières années, le tableau suivant, contient quelques chiffres sur son évolution de l'année 2000 à 2009,

Années

2000

2001

2002

2003

2009

nombre de cartes en circulation

110 066

139 223

173 131

199266

472 000

Evolution (%)

-

26,49

24,35

15,09

136,87

nombre de transactions effectuées par carte

501 338

666 184

762 189

896 640

2937500

Evolution (%)

 

32,88

14,41

17,64

285,4

Nb DAB

-

-

-

280

720

Nb TPE

-

-

-

800

2120

Source : Document Satim.

Représenté par la courbe suivante :

Courbe de l'évolution des cartes bancaires et les transactions effectuées à l'aide de ces dernières.

Le nombre total de porteurs est de 472 000, comme l'indique le tableau, ce chiffre est relatif aux 8 banques algériennes à lesquelles appartient la Satim.

Algérie Poste à elle seule, génère près de 5.8 millions de cartes, disposant de près de 700 appareils automatiques.

Elle est considérée comme le seul établissement de bancarisation populaire de masse par son ampleur et la densité de son réseau.

Les banques peuvent émettre deux types de carte CIB :
- La carte classique, qui est proposée aux clients disposant
d'un revenu régulier, offre les services de paiement et de retrait interbancaire.
- La carte Gold qui est proposée aux clients dont les revenus sont élevés et qui offre un plafond de retrait plus élevé que la précédente.

Le retrait par carte : depuis 2006, le retrait par carte a été déplafonné. Avant cette date, les retraits étaient plafonnés à 10 000 dinars par mois. Le niveau des retraits est délimité par le contrat signé entre le client et sa banque.

Ce qui est sûr c'est qu'un réseau monétique interbancaire existe donc, qui ne couvre peut-être pas entièrement l'ensemble des besoins des populations, mais qui, en revanche, ne cesse de se développer, et c'est la Satim qui en assure la bonne marche grâce à la connexion des DAB, et à son exploitation technique.

Aux banques algériennes qui font naturellement partie de ce réseau monétique interbancaire, géré par Satim, sont venues s'ajouter des banques étrangères de droit algérien : Société Générale, BNP Paribas, Housing Bank, HSBC, Natixis, etc.

Algérie Poste et la Badr gèrent leurs propres DAB.

Terminaux de paiement électronique : ce nouveau mode de paiement sera en vogue dans les quelques années à venir, selon les experts, dont M. Benkhalfa président de l'ABEF, en accord avec le directeur général de la Satim.

Ce sera une question de prestige ou de grave carence, dans quelques années, et le terminal de télépaiement électronique (TPE) sera aussi banal qu'un téléphone mobile. Pour l'heure, environ 2100 TPE sont en service à travers l'ensemble du territoire national, chez les pharmaciens, les gérants de grandes et petites surfaces de distribution, des hôtels et des restaurants. À noter que le coût de la transaction de paiement par carte CIB est nul pour le porteur, alors que la redevance du commerçant pour sa banque domiciliataire est de 1,5% du montant de la transaction. Ce taux est identique pour toutes les banques.

Quelques repères :

-Commission : pour chaque retrait, elle s'élève à 10 DA, au cas où le retrait est opéré par le client à partir du DAB de l'une des agences de la banque où il est domicilié. Dans le cas contraire, si le DAB appartient à une autre banque, ou Algérie Poste, la commission s'élèvera à 15 DA par retrait.
- 17 institutions adhèrent au réseau monétique interbancaire, à fin 2008 de la Satim, dont des banques publiques actionnaires, Algérie Poste et des banques privées.
- Cartes en circulation : 420 000 cartes CIB classiques et 52 000 gold.
- 7500 transactions, en moyenne, sont réalisées par jour, avec des pointes de 20 000 transactions à la veille des fêtes.
- 624 DAB sont exploités sur l'ensemble du territoire national au niveau des agences bancaires. Leur taux de disponibilité atteint 86,78%, selon les données Satim.
Les cartes CIB peuvent aussi être utilisées dans les GAB (guichet automatique de billets de banque) situés dans les banques.
- 2120 TPE sont installés sur l'ensemble du territoire national.
- Satim prévoit pour fin 2009 un total de 850 000 cartes CIB, 720 DAB opérationnels, 4300 TPE installés, ainsi que l'ouverture vers l'international, par l'intermédiaire de cartes Visa.

-Algérie Poste et la Badr gèrent leurs propres DAB.

5) La carte bancaire, principal produit de la monétique :

5.1 Description du support :

Physiquement, une carte se présente sous la forme d'un rectangle plastique rigide de format normalisé par les normes ISO10(*), normes auxquelles obéissent toutes les catégories de cartes (cartes bancaires, cartes téléphoniques, cartes de commerçants, ...).

S'agissant des cartes bancaires, celles-ci adoptent les dimensions nominales définies par la norme ISO 7810 : longueur 85.6 mm, largeur 53.98 mm, épaisseur 0.76mm.

Cette normalisation vise en premier lieu à assurer la compatibilité entre les différents réseaux.

Dans chaque carte bancaire sont insérées :

· Une piste magnétique utilisable pour les paiements ainsi que pour les retraits à l'échelle nationale comme à l'échelle internationale ;

· Un microprocesseur ou puce électronique pour les opérations de paiement.

La personnalisation de la carte bancaire est assurée par deux identifiants :

· L'identification de l'émetteur de la carte et du réseau auquel il appartient ;

· L'identification du porteur (embossage, signature, enregistrements électroniques sur piste magnétique et/ou sur puce électronique).

Au recto d'une carte bancaire, nous retrouvons :

· Le logo de la banque émettrice (1).

· Les contacts de la piste magnétique et/ou de la puce électronique (2).

· L'embossage, en relief du plastique :

§ Du numéro de la carte (3).

§ De la date limite de validité (4).

§ Du nom du porteur (5).

· Le logo du réseau auquel la banque émettrice est affiliée (6).

· Un hologramme de sécurité (7).

· Le logo du réseau international dans le cas où la carte peut être utilisée à l'étranger (8).

Quant au verso, elle comporte :

· Piste magnétique (9).

· Série de chiffres représentant un élément supplémentaire de sécurisation du paiement à distance (10).

· Une zone destinée à recevoir un spécimen de signature du porteur de la carte (11).

· L'adresse de l'établissement émetteur (12).

Schéma descriptif d'une carte bancaire

Au recto :

Au verso :

Figure 6

Source : C. Dragon, D. Geiben et G. Nallard, La carte et ses atouts, Ed. Revue Banque, Paris 2002, p. 112.

Ces possibilités de pouvoir inclure sur le support plastic lui-même tous les éléments de personnalisation, d'identification et d'authentification nécessaires à la réalisation d'une transaction de paiement et/ou de retrait visent en premier lieu à assurer la sécurité des opérations. En fait, le degré de sécurité est appelé à évoluer, bien sûr, en fonction des progrès réalisés par les fraudeurs pour « briser »  les protections mises en place. Bien entendu, c'est à la banque que revient l'appréciation du rapport entre le coût de la fraude et le coût des « barrières » à mettre en place pour s'en prémunir.

Les techniques utilisées ont ainsi évolué avec le temps et coexistent aujourd'hui sur la quasi-majorité des cartes bancaires, tant leur mise en oeuvre est longue et rendue difficile par la nécessité de mettre à niveau les équipements des points d'acceptation.

5.2) Typologie de la carte bancaire selon ses fonctionnalités :

5.2.1) Les cartes de retrait :

Ce sont des cartes dont la fonctionnalité majeure est le retrait des espèces (billets de banque) auprès des D.A.B-G.A.B, mais qui proposent aussi classiquement comme fonctionnalités complémentaires la consultation de compte, les virements, les commandes de chéquiers, ...

Les D.A.B habituellement installés sue les façades des agences bancaires peuvent également être implantés dans des lieux publics (aéroports, gares ferroviaires, ...).

5.2.2) Les cartes de paiement :

Ce sont des cartes qui offrent à leurs porteurs, en sus du service de retrait des espèces via les DAB-GAB, la possibilité de régler les factures de leurs achats auprès des commerçants.

Les cartes de paiement offrent à elles seules une gamme étendue de produits que l'on pourra différencier selon deux critères :

· Critère de territorialité du réseau d'acceptation qui distingue :

o Les cartes « domestiques » utilisables sur le réseau national ;

o Les cartes internationales utilisables dans le réseau international des commerçants agréés.

A ce sujet, il est préciser que, d'un point de vue technique, les cartes internationales peuvent être utilisées dans le réseau domestique, mais le traitement des opérations se fera via le réseau international avec tout ce que cela implique comme frais de traitement et de commissions, d'où l'inutilité d'appliquer ce genre de procédés.

· Critère de modalités de débit des transactions effectuées qui distingue :

o Les cartes à débit immédiat selon lesquelles le compte du titulaire est débité à l'instant même ou le paiement est effectué (en temps réel).

o Les cartes à débit différé qui permettent à leurs titulaires le regroupement des transactions afin d'effectuer leur règlement en une seule fois (généralement à la fin du mois).

Nous distinguons ainsi, quatre grandes catégories de cartes de paiement :

· Les cartes de débit : elles sont rattachées au compte bancaire du titulaire, au même titre que le chéquier. Ces cartes peuvent être assorties ou non de l'option d'autorisation systématique11(*) comme elles peuvent être à débit immédiat ou différé.

· Les cartes de crédit : émises par une banque ou un établissement financier, ces cartes sont rattachées à un compte spécial assorti d'une ligne de crédit, le plus souvent permanent et renouvelable (crédit revolving), en vertu d'un contrat préalablement conclu avec le client. A la fin de chaque mois, le titulaire rembourse non pas les transactions elles mêmes, mais les mensualités de crédit prévues au contrat (montant et taux d'intérêt) ;

· Les cartes prépayées : on en distingue deux catégories :

o Le chèque de voyage : dans ce cas, le client mobilise une somme d'argent que sa banque porte sur une carte (initialement, cette somme était portée sur un chèque d'où la dénomination chèque de voyage). Cette carte sera ainsi utilisée par le porteur au moment souhaité et à l'endroit voulu, au sein du réseau d'acceptation auquel est affiliée sa banque ;

o Le PME : c'est une carte à puce rechargeable, destinée aux paiements de petite valeur, assortie d'un plafond quant aux montants des transactions ainsi que ceux des rechargements.

Quelques illustrations de cartes bancaires :

Figure 7

Source : http://www-ensimag.imag.fr

Figure 8

Source : http://www-ensimag.imag.fr

Structure du chapitre II :

1) Mise en oeuvre du système de la carte.................................p.40

1.1) Compensation et règlement......................................................p.43

1.2) Pilotage et suivi du risque.........................................................p.43

1.3) Le modèle économique.............................................................p.43

2) L'architecture fonctionnelle du RMI.................................p.45

2.1) Principe du retrait interbancaire...................................................p.45

2.1.1) Composition du RMI...............................................................p.48

2.1.2) Le gestionnaire du RMI............................................................p.48

2.2) Principe du paiement interbancaire............................................p.48

2.2.1) Le TPE...............................................................................p.48

2.2.2) L'autorisation et la réception des transactions.............................p.49

2.2.3) Architecture du système de paiement par TPE............................p.50

3) Régime juridique entre les différents acteurs d'une transaction par carte bancaire........................................................................p.53

3.1) Relation entre émetteur et porteur de la carte................................p.53

3.2) Les obligations de l'émetteur......................................................p.54

3.3) Les obligations du titulaire.........................................................p.54

3.4) La relation entre émetteur de la carte et commerçant......................p.54

3.5) La relation entre porteur de la carte et commerçant........................p.55

4) Impact de la carte de paiement sur le système bancaire...........p.56

4.1) Naissance de nouveaux risques...................................................p.56

4.2) La sécurisation, pierre angulaire du système...................................p.57

4.2.1) Les types de fraude..................................................................p.57

4.2.2) Les parades à la fraude............................................................p.58

4.2.2.a) La prévention...................................................................p.58

4.2.2.b) La détection. ................................................................p.59

5) Avantages et inconvénients de l'utilisation de la carte...............p.60

5.1) Pour les banques........................................................................p.60

5.2) Pour le porteur de la carte............................................................p.61

5.3) Pour le commerçant....................................................................p.61

6) Les contraintes de développement du paiement par carte bancaire...p.62

6.1) Un système bancaire non-compatible...................................................p.62

6.1.1) Les modalités de paiement..................................................................p.62

6.1.2) Le retard dans la transmission............................................................p.63

6.1.3) Une économie dominée par l'informel. .................................................p.63

6.2) La réglementation et la législation. .............................................................p.63

6.3) Les contraintes culturelles.........................................................................p.65

6.4) Les contraintes techniques......................................................................p.66

6.5) Les contraintes commerciales..................................................................p.66

6.6) Les contraintes sécuritaires.....................................................................p.66

Le secteur bancaire en Algérie se modernise. Cette évolution se confirme notamment en matière de systèmes de paiement. Ainsi, la Société d'Automatisation des Transactions Interbancaires et de Monétique (SATIM), a annoncé, que près de 175 000 cartes de paiement et de retrait interbancaires (CIB) sont actuellement en circulation. Mais comment cela a commencé ? Qu'en est-t-il de l'organisation, des moyens mis en oeuvres, des risques et des contraintes ? Tout cela, je tenterai d'y répondre dans ce chapitre.

1) Mise en oeuvre du système de la carte :

La carte bancaire a été lancée officiellement en Mars 2005, à cette date et dans un souci d'efficacité et de maîtrise du système de paiement, l'ensemble des instituions adhérentes ainsi que la SATIM ont décidé d'un commun accord de démarrer le projet avec la participation de 3 à 4 banques qui ont ciblé un portefeuille de 200 à 500 acceptants situés, dans un premier temps, dans un rayon de 5 kilomètres autour de la ville d'Alger où sera installé le centre de traitement interbancaire.

La mise en oeuvre de ce système a nécessité l'acquisition par la Satim :

· D'une solution de paiement électronique pour la gestion du centre de traitement interbancaire ;

· Des serveurs et du matériel nécessaire au centre de traitement ;

· Des terminaux électroniques de paiement (entre 200 et 800) destinés aux commerçants lors du démarrage du projet.

Aujourd'hui, la gestion du système par les instituions membres est mené sur deux fronts :

· Procédural : un comité interbancaire représentant l'ensemble des adhérents est mis en place afin de définir un manuel de paiement électronique. Ce dernier fixe les règles à instaurer pour la gestion « commerçant/porteur » (commissions interbancaires, traitement des impayés et des litiges, ...) ;

· Technique : afin de suivre les actions à entreprendre au niveau des agences pilotes et des commerçants, un comité technique désigné par les instituions adhérentes est constitué.

La mise en oeuvre de ce système passe par l'établissement d'un cahier de charges pour l'acquisition d'une solution monétique complète (hardware et software) (Il fut finalisé en avril 2001 par le centre de traitement interbancaire), ce document spécifie :

· L'environnement de la solution à mettre en place.

· Les objectifs à atteindre.

· Les délais de réalisation de ces objectifs.

Cette analyse étant étroitement liée à l'étude technico-économique du marché des porteurs en Algérie, la mise en place de la solution nécessite une bonne connaissance des besoins des banques en la matière (une étude prévisionnel sur le nombre de porteurs, de commerçants et de DAB) afin de s'assure son adéquation avec les objectifs visées.

Pour ce faire, il a été élaboré, par la SATIM, un cahier de mise en oeuvre incluant :

· Le recensement des tâches de mise en place et la définition d'un plan de mise en oeuvre.

· L'identification et l'évaluation des éventuelles adaptations de la solution pour répondre, de la manière la plus efficace, aux besoins spécifiques de l'Algérie.

· La définition et la normalisation de l'environnement technique.

Une étude complète et précise du marché algérien a été élaborée, le matériel et les logiciels furent installés.

En effet, la préparation des premiers sites d'implantation (commerçants et agences) a conjointement été réalisée par le centre monétique interbancaire, d'une part et l'ensemble des institutions adhérentes d'autre part. La supervision et le suivi du chantier ont été assurés par le comité technique, l'installation de la solution a été confiée au maître d'oeuvre (la SATIM).

Cette solution, qui s'inscrit dans le cadre de la modernisation des moyens de paiement en Algérie permet la continuité des transactions de retrait déjà opérationnelles sur le réseau monétique interbancaire en assurant les échanges avec le système serveur DAB ainsi qu'avec le système d'information des différentes banques.

Les cartes de paiement, en 2005, étant un concept d'ordre nouveau en Algérie, l'installation de la solution des cartes de paiement fut accompagnée d'un effort de formation pratique et professionnelle, voir même d'une assistance technique lors du lancement (assurée par le partenaire étranger).

La formation a visé, entre autres :

· Les administrateurs du système de paiement.

· Les exploitants qui assurent la production et le fonctionnement des serveurs.

· Les interlocuteurs au niveau des banques.

· Les acceptants pour l'installation, la connexion et la mode d'utilisation du TPE.

L'objectif de la SATIM ainsi que des banques algériennes, est aussi l'adhésion aux réseaux de paiement internationaux par l'émission d'une carte de paiement VISA et/ou MasterCard utilisable, aussi bien à l'échelle nationale, que sur les réseaux internationaux de retrait et/ou de paiement.

De ce fait, il existe pour les deux fonctions de paiement et de retrait des équipements bien spécifiques :

Pour le paiement on cite:

Ø Terminal de paiement électronique (TPE) qui est une machine a clavier, écran et logiciel avec mémoire. Il peut être fixe ou portable (le seul disponible en Algérie).

Ø Terminal point de vente (TPV) qui intègre les fonctions monétiques aux caisses des commerçants, et donc à son propre système informatique.

Ø La presse imprimante utilisée pour les paiements manuels, il est aussi appelé ZIP ZAP.

Pour le retrait :

Ø Distributeurs automatiques de billets (DAB) (Disponibles en Algérie).

Ø Guichets automatiques de billets (GAB).

1.1) Compensation et règlement :

La compensation est l'opération au cours de laquelle les achats et les ventes se règlent au moyen de virements réciproques. C'est dans le contexte de l'interbancarité que la compensation se fait et permet le dénouement financier les transactions par :

Ø Le crédit du compte accepteur (commerçant, DAB) chez l'acquéreur.

Ø Le crédit du compte banque acquéreur à la banque centrale.

Ø Le débit du compte banque du porteur à la banque centrale.

Ø Le débit du compte porteur chez la banque émettrice.

La compensation permet aussi la facturation inter-établissements grâce aux commissions d'inter change.

Pour qu'un moyen de paiement fonctionne, il lui faut une infrastructure financière, juridique et technique. Le moyen de paiement n'est que la partie immergée de l'iceberg du système de paiement que constitue cette infrastructure.

Le règlement est la gestion des comptes des membres du groupement des cartes par la banque centrale. Une fois édifiée sur « qui doit quoi à qui», cette dernière passe au règlement si toutes les parties sont d'accord.

1.2) Pilotage et suivi du risque :

Il a été impératif pour les banques de mettre en place un système de gestion du risque pour définir les responsabilités des banques et traiter les rejets et les impayés. Les principaux points de ce système sont :

Ø La mise en place de procédures au niveau de l'agence pour les réclamations des porteurs et des commerçants pour réagir rapidement.

Ø La lutte contre la fraude par le recours aux technologies appropriées et par la surveillance des commerces à risque.

Ø Un suivi périodique de l'activité des porteurs et des accepteurs.

Ø La tenue à jour des fichiers de cartes en opposition et la constitution de listes noires.

Ø La surveillance des points de vente dans lesquelles on constate de la fraude.

Ø La coordination avec les services de police et de justice.

Ø La détermination d'un taux de fraude par point de vente et par banque afin de pouvoir déterminer le taux de commission de chacun.

1.3) Le modèle économique :

L'économie du produit peut s'apprécier en fonction du retour sur les investissements engagés que les équilibres d'exploitation permettent de réaliser. En ce qui concerne la carte, ces deux éléments sont très difficiles à chiffrer du fait de la variété des charges et des investissements et de leur mise à niveau constante.

Les investissements :

Les investissements des banques pour la mise en place d'un système carte sont extrêmement lourds. Ces investissements comprennent : les coûts des études, l'acquisition des infrastructures (DAB, TPE, câblage et réseau...), la formation...

Bien entendu, le système est loin d'être figé et les investissements se poursuivent et visent notamment à faire évoluer les spécifications du système pour y intégrer les normes internationales au fur et à mesure de leur établissement. Les investissements servent également à élargir les domaines d'utilisation de la carte bancaire (vente à distance, commerce en ligne...) et développer de nouveaux produits (PME, extension de la gamme...).

Les équilibres d'exploitation :

Concernant ce volet, il n'est pas inutile de rappeler que l'objectif visé par le lancement de la carte, qui est de mettre sur le marché des moyens de paiement susceptibles de se substituer progressivement à la monnaie fiduciaire et au chèque (instrument papier coûteux et sans contrepartie réelle au niveau des recettes) qui n'a pas tenu ses promesses comme moteur d'une bancarisation.

Le produit carte génère pour les banques des recettes et des charges.

Les recettes qu'une banque peut tirer de l'activité carte varient selon qu'elle soit banque émettrice ou banque acquéreur :

Ø L'émetteur reçoit deux types de recettes:

- les cotisations du porteur qui sont généralement des cotisations annuelles acquittées par le porteur en fonction du type de carte.

- la commission d'inter change appelée aussi commission interbancaire de paiement (CIP), cette commission est versée par la banque acquéreur du paiement à la banque émettrice de la carte. Elle est censée rémunérer les services de garantie et une certaine mutualisation des risques.

Ø L'acquéreur reçoit des commissions sur les transactions effectuées par les commerçants. Une partie de ces commissions est prélevée afin de la verser à la banque du porteur de la carte (l'émetteur) sous forme de commissions d'inter change.

L'exploitation des carte génère également pour les banques un ensemble de coûts dont :

- les coûts d'acquisition et de personnalisation des cartes facturés par la SATIM, 300 DA pour la carte CIB classique et 600 Da  pour la carte GOLD.

- les frais d'abonnement au réseau carte national ou international.

- les frais de traitement qui se décomposent en frais de saisie et en frais de gestion des transactions.

- les coûts induits par une fraude avérée ou des tentatives de fraude.

- les frais générés par les abusifs qui sont des titulaires de comptes qui n'honorent jamais le découvert sur les camps de leur et dont les opérations doivent être passées en perte.

- les frais d'amortissement des DAB/GAB et des TPE.

- les dépenses de promotion du produit carte et du marketing.

2) L'architecture fonctionnelle du RMI :

2.1) Principe du retrait interbancaire:

Le RMI fonctionne dans le cadre de l'interbancarité, j'essayerai de détailler ce fonctionnement selon le schéma suivant qui montre la procédure lors d'une opération de retrait. 

Schéma n°1: la fonction de retrait par SATIM.

Source: intuition personnelle.

Emission de cartes magnétiques pour le retrait DAB par les Banques adhérentes au réseau monétique.

Transmission des critères au centre d'autorisation délégateur SATIM.

Transaction effectuée par le porteur sur un DAB du réseau monétique : le porteur de la carte de retrait se présente devant un DAB, il insère sa carte, son code confidentiel et le montant du retrait.

Le DAB envoie un paquet informatique vers le front-office qui est l'interlocuteur entre le serveur et les DAB pour authentification et la confirmation de l'opération de retrait (en sachant qu'il faudrait une autorisation du serveur pour effectuer l'opération).

La pré compensation : la Satim procède à un traitement des transactions (qui doit combien à qui), le FTP station (un mécanisme de transfert de fichiers entre les machines) met à la disposition des Banques adhérentes, deux fichiers des transactions effectuées par ses porteurs et les porteurs des confrères, et exceptionnellement, un fichier de compensation destine au PTT.

La compensation finale s'effectue par le biais des PTT qui remplacent la chambre de compensation et procèdent ainsi au règlement des établissements gestionnaires de la carte des transactions effectués par leurs porteurs (en sachant que toutes les Banques adhérentes se doivent un compte CCP), ensuite il y'aura le débit des comptes clients par la Banque émettrice dans le cadre du retrait sur DAB.

Le schéma suivant traite cette opération plus détaillée (Page suivante) :

Schéma n°1: architecture du réseau monétique interbancaire.

Source : direction monétique-SATIM.

2.1.1) Composition du RMI :

Le RMI est composé de 2 parties :

a) Le serveur :

Le serveur SATIM gère en permanence le RMI (7j/7j et 24h/24h), se connecte aux parcs DAB, sa tâche est de traiter les opérations de retrait dans un temps réduit.

b) Les DAB :

Suite à la demande du porteur de la carte et après, délivrance de l'autorisation de retrait par le serveur Satim, vérification du code secret et du montant du retrait (on-ligne), les DAB distribuent des billets de Banque.

2.1.2) Le gestionnaire du RMI :

Le gestionnaire du RMI assure :

1. Gestion du parc DAB de tous les adhérents.

2. Traitement des transactions de retrait DAB.

3. Personnalisation des cartes de retrait.

4. Archivage des transactions et incidents enregistrés. le RMI est structuré comme suit :

un centre serveur front office.

un centre serveur back-office.

une station de personnalisation.

un serveur de compensation.

un centre d'appel.

2.2) Principe du paiement interbancaire:

2.2.1) Le TPE :

Le TPE est un moyen de paiement facile, rapide et moderne pour régler les dépenses quotidiennes auprès des établissements agrées (hôtels, restaurants, stations services, pharmacies, grandes surfaces ...) chez les commerçants, le TPE s'occupe :

ü De la lecture de la carte

ü De l'acquisition du montant et de l'enregistrement des transactions qui seront matérialisés par un ticket sur lequel est mentionné le montant débité.

Le TPE est utilisable à partir d'une ligne fixe installée chez le commerçant, reliée à un commutateur central qui gère en temps réel toutes les transactions commerciales, lié à un centre d'autorisation, le TPE est en contact direct avec la banque.

Ainsi, tout un système informatique est mobilisé pour le bon déroulement des opérations. Pour faire des achats au niveau des établissements agrées, le client n'aura qu'à introduire sa carte dans le terminal, taper son PIN et le TPE traitera aussitôt l'information en 30 secondes. En cas de non approvisionnement du compte du porteur, le terminal rejettera la carte.

Le TPE est adapté à tous les types de commerces, son faible encombrement libère de l'espace utile sur les comptoirs, ses atouts sont la rapidité (plus de files d'attente),  la commodité (plus de monnaie a rendre), la sécurité (moins de risque de vol) et la fiabilité (moins de risque d'impayés).

Le commerçant signe un contrat acceptant avec la banque et un contrat TPE, ces contrats stipulent la mise à la disposition du commerçant d'un terminal pour permettre d'accepter les paiements par cartes.

2.2.2) L'autorisation et la réception des transactions:

Les seuils définis au préalable permettent au système de contrôler grâce aux demandes formulées par les commerçants l'utilisation des cartes émises et de limiter le risque pour la banque, le système d'autorisation est également une mesure de protection du porteur lui-même, car il lui permet de limiter le risque d'utilisation de sa carte par un tiers, en cas de perte ou de vol.

C'est également le serveur d'autorisation qui contrôlera le code confidentiel que le porteur fournit sur l'équipement lors d'un achat, ce code confidentiel (PIN): Personal Identification Number.), doit être crypté de façon à ne pas circuler en clair sur les lignes de télécommunications.

Le cryptage et le contrôle de validité sont réalisés à l'aide d'algorithmes et de clés secrètes conservées dans des boites noires sécurisées.

La banque est en mesure de recevoir les transactions réalisées et les traitements mis en place permettant de débiter les intéressés et de procéder aux recouvrements des commerçants, mais également de détecter les transactions frauduleuses et de prendre les mesures destinées à les limiter, voir bloquer l'utilisation des cartes en cause, en les introduisant dans les fichiers d'opposition.

Le centre d'autorisation à deux fonctions:

· Une fonction front office qui permet :

ü La connexion des TPE par ligne téléphonique au serveur front office.

ü L'identification et le paramétrage des terminaux (numéro d'appel, fréquence d'appel, téléchargement).

ü Le pilotage des fonctions sécuritaires (contrôle de code confidentiel crypté et contrôle de piste ISO).

ü Le contrôle des soldes des comptes clients et la délivrance d'autorisation.

ü L'envoi des transactions journalières au Back office.

· Une fonction Back office qui permet :

ü La gestion des contrats porteurs et les supports cartes.

ü L'enregistrement des contrats commerçants qui contiennent des informations administratives (identifiant commerçants, nom, adresse postale et commerciale, numéro du compte et mode de date de valeur J+1).

ü La constitution de fichiers de personnalisation de cartes et d'édition des codes confidentiels.

ü Le traitement des transactions remontées par le front office.

ü L'envoi des fichiers de transactions au système bancaire pour engendrer les mouvements crédit / débit.

ü La mise à jour des comptes clients porteurs envoyés par le système d'informations bancaire.

2.2.3) Architecture du système de paiement par TPE:

Le schéma suivant (page suivante) nous permet de comprendre comment les autorisations sont demandées et comment les transactions sont acheminées.

Schéma n°2:déroulement d'une transaction de paiement par SATIM.

Source: direction monétique- SATIM.

3) Régime juridique entre les différents acteurs d'une transaction par carte bancaire

Une étude juridique se référant à l'utilisation de la carte bancaire exige de distinguer les rapports qui se nouent entre les diverses parties concernées, à savoir : l'émetteur, le titulaire de la carte et enfin l'acceptant (commerçant).

Schéma explicatif d'une transaction par carte bancaire

Figure 1

Source : Adapté de : Revue Banque stratégie, n° 179, février 2001, p. 13.

3.1) Relation entre émetteur et porteur de la carte :

Lors de la délivrance d'une carte bancaire, l'émetteur passe une convention avec son client (personne physique ou morale) dite « contrat d'adhérent ». Toutefois, il est à signaler que le banquier est libre de remettre ou non, sauf abus de droit, des cartes bancaires à la clientèle.

Le contrat conclu entre l'émetteur et l'adhérent est à titre onéreux, 300 DA pour la carte CIB classique, 600 DA pour la carte GOLD et à durée déterminée (généralement une année), renouvelable par reconduction tacite. Cependant, une résiliation du contrat, à tout moment, reste possible par l'une ou l'autre partie : le titulaire a la possibilité de restituer sa carte avant terme, l'émetteur, de son coté, a aussi la possibilité de résilier le contrat par anticipation en cas de manquement constaté de la part du porteur, en cas de décès ou d'incapacité juridique.

Tout usage abusif ou frauduleux de la carte bancaire serait constitutif d'une escroquerie et passible de sanctions prévues par la loi.

3.2) Les obligations de l'émetteur :

L'utilisation de la carte par le porteur dans le cadre de l'achat d'un bien et/ou d'un service constitue un ordre irrévocable donné par celui-ci à l'émetteur en faveur de l'accepteur. Dans ce cas, l'émetteur s'engage essentiellement à payer, au nom et pour le compte du porteur, le prix des achats ou prestations de services obtenus au moyen de la carte, au vu des factures, dites « facturettes », qui lui seront directement transmises par les commerçants ou, le plus souvent, par leurs banquiers et après vérification de la conformité de la signature figurant sur les facturettes avec les spécimens.

Notons à ce sujet qu'aujourd'hui, du fait de l'automatisation des procédés, l'usage de facturettes a presque disparu laissant place à la télécollecte des transactions via les terminaux électroniques de paiement (TPE).

Dans le cas d'inexécution ou d'exécution fautive des opérations, c'est la responsabilité de l `émetteur qui est engagée, cette dernière s'étend aussi aux cas de perte subie par le porteur suite à un dysfonctionnement du système.

3.3) Les obligations du titulaire :

Le porteur a l'obligation de vérifier, avant chaque achat ou retrait d'espèces, qu'il dispose d'un solde créditeur ou d'une ouverture de crédit suffisant, provision qu'il doit maintenir jusqu'au débit correspondant. Le décès ou l'incapacité du titulaire de la carte survenant après l'opération n'affectent nullement l'exécution de celle-ci. Cela signifie que le porteur s'engage irrévocablement à rembourser l'émetteur, à la date et selon les modalités convenues, la totalité du montant des factures payées ou des retraits effectués par celui-ci.

Les autres obligations du porteur s'étendent aussi au fait qu'il soit contraint de faire opposition sans délai en cas de perte ou de vol de la carte et c'est à partir de la date d'opposition que ses responsabilités s'éteignent.

Le porteur est aussi responsable de la garde et de la surveillance de sa carte ainsi que du code confidentiel nécessaire à son utilisation.

3.4) La relation entre émetteur de la carte et commerçant :

Une autre convention, qualifiée de « contrat acceptant », lie l'émetteur à l'acceptant. Il s'agit d'un contrat d'adhésion qui peut être conclu soit pour une durée indéterminée, soit pour une durée déterminée avec close de reconduction tacite.

Le commerçant adhérant au système est dans l'obligation d'honorer les cartes présentées en guise de moyen de paiement selon les modalités convenues, tout en reconnaissant à la banque le droit de prélever des commissions proportionnelles sur les factures réglées (ou les montants télé-collectés).

De son coté, le banquier émetteur de la carte s'engage à régler les factures régulièrement présentées par l'acceptant (ou par sa banque) sous réserve que ce dernier ait respecté les formalités contractuelles de vérification de la date de validité de la carte, de la conformité de la signature tracée sur la facture avec celle figurant sur la carte ainsi que de l'absence d'éventuelle opposition de la part de l'émetteur.

L'engagement de paiement de la part de la banque est irréversible et irrévocable sauf résiliation automatique du dit contrat suite à une difficulté financière du commerçant, à son décès, à la cession de son fonds de commerce ou encore à l'inexécution des obligations nées de ce contrat.

3.5) La relation entre porteur de la carte et commerçant :

Cette relation représente le troisième rapport engendré par l'usage d'une carte bancaire. En effet, le fournisseur et le porteur de la carte sont liés par un contrat de vente et/ou de prestation de service dans lequel le commerçant ne peut refuser un règlement par carte conformément aux exigences du contrat fournisseur sous réserve de vérification de la date de validité, de la conformité de la signature ainsi que de l'inexistence d'éventuelles oppositions .

Toutefois, il est permis au vendeur de restreindre, dans une certaine mesure, cette obligation et de refuser le paiement par carte pour les opérations d'un montant inférieur à un certain plancher (pour lesquelles le chèque est aussi sûr et moins onéreux), à condition qu'il en informe clairement et de façon très apparente ses clients.

Le paiement par carte bancaire doit avoir lieu pour le client au même prix que par tout autre mode de paiement, il est donc interdit au commerçant de répercuter sur le client, les commissions prélevées par le banquier, règle indispensable pour assurer la neutralité des moyens de paiement.

Néanmoins, pour éviter les commissions prévues, les deux parties ont souvent recours à une entente à l'amiable pour que le commerçant consente un rabais au client qui renoncerait au règlement par carte bancaire. De facto, la réaction du banquier averti de ces pratiques pourrait être le retrait d'agrément (dans ce cas il y'a fraude du fait de la complicité commerçant/porteur).

L'apposition sur la vitrine du vendeur de son adhésion à un réseau de paiement par carte bancaire lui crée le devoir de recevoir un règlement par carte de son client.

4) Impact de la carte de paiement sur le système bancaire :

4.1) Naissance de nouveaux risques :

L'introduction de la carte bancaire dans l'éventail des nouveaux moyens de paiement a favorisé l'apparition de nouveaux risques pour l'ensemble du système bancaire.

Dans un système de paiement, il existe :

· Des risques qui sont inhérents à l'activité bancaire consistant à créer de la monnaie sous forme de dette privée. Ce sont les risques de crédit, de liquidité, de taux d'intérêt et de marché.

· Des risques qui proviennent de la structure même du réseau de paiements. Ce sont les risques opérationnels, les risques de réputation et enfin les risques légaux.

L'expérience nous a montré que la sécurité d'un système informatique ne peut jamais être totalement garantie. De ce fait, la principale menace opérationnelle dans les transactions électroniques est la fraude.

En effet, il est possible, pour de puissants groupes criminels organisés, de submerger un réseau de paiements et de transférer des montants illimités de fonds à des destinations frauduleuses.

En plus des attaques externes, les réseaux du système bancaire sont exposés à un risque opérationnel émanant des propres employés des établissements émetteurs qui peuvent, de manière frauduleuse, accéder aux comptes des clients et/ou voler des cartes de stockage de valeur monétaire.

Les autres risques opérationnels résultent de l'association complexe de compétences bancaires et non bancaires pour faire fonctionner un réseau bancaire. Les risques des banques dépendraient alors des capacités des fournisseurs privés de services de paiement électroniques à utiliser les techniques de cryptographie12(*) les plus avancées et à disposer de facilités de remplacement en cas de pannes accidentelles ou par attaque externe.

Enfin, les risques juridiques concernent les violations des lois et règles ou plus simplement l'incertitude sur la validité juridique de certains contrats noués via un canal électronique. D'un autre coté, des pirates peuvent infiltrer les bases de données concernant les clients des banques et à partir de là, mettre en oeuvre des opérations frauduleuses.

Un tel cas constituerait la manifestation d'un risque opérationnel et de réputation, mais la responsabilité juridique de la banque pourrait également être mise en cause.

4.2) La sécurisation, pierre angulaire du système :

4.2.1) Les types de fraude :

Concernant la question sur les types de fraude, une distinction reposant sur le critère du mode d'utilisation de la carte s'impose, faisant ressortir ainsi : les paiements de proximité (de contact) et les paiements à distance (achat par téléphone ou via Internet).

· Les paiements de proximité : c'est à dire requérant la présence physique de la carte, ce qui engendre deux types de fraude :

o La fraude par contrefaçon ou falsifications des cartes.

o L'utilisation frauduleuse de cartes volées ou perdues.

Ces types de fraude se manifestent d'autant plus dans les cas où le fraudeur réussit à se procurer le code confidentiel en même temps que la carte ou encore lors des paiements à l'étranger du fait de l'absence du code confidentiel.

Cependant, cette dernière éventualité devient de plus en plus repérable car les procédures de paiement à l'étranger sont entrain de s'accompagner progressivement de dispositions pour déjouer les tentatives (autorisations, contrôles d'identité, ...) ;

· Les paiements à distance : c'est à dire sans présentation physique de la carte, mais avec simple communication du numéro de la carte et de sa date de validité, des informations qu'il n'est guère compliqué de « pirater », particulièrement sur les factures laissées chez les commerçants.

A ce sujet, les banques sont entrain de développer des systèmes sécurisant ce type de transactions, mais comme pour toute modification, il faudra un certain temps pour mettre à jour les logiciels des terminaux de leurs clients commerçants.

4.2.2) Les parades à la fraude :

Etant donné que la lutte contre la fraude est un combat dans lequel les émetteurs de cartes se doivent d'avoir en permanence une longueur d'avance sur les fraudeurs, les parades s'articulent autour de deux types de démarches complémentaires que sont la prévention et la détection.

4.2.2.a) La prévention :

La prévention contre les risques de fraude regroupe deux types de mesures :

· La sécurisation de la carte : qui passe d'abord par l'adoption de dispositifs permettant de parer aux risques de contrefaçon ou de falsification du support. Ces dispositifs ont dû se renforcer au fur et à mesure des progrès de « l'ingéniosité » déployée par les fraudeurs pour rendre inefficaces les mesures de sécurité mises en place par les émetteurs.

C'est ainsi qu'au fil du temps, la simple signature du titulaire sur la carte a été complétée par l'introduction d'inscriptions lisibles seulement sous lampe de Hood (tout comme pour les billets de banque), puis d'un hologramme (technique dont la production est assez bien contrôlée) et dans certains pays, de la photographie du titulaire de la carte (Etats Unis et Canada).

De même, les pistes magnétiques ont fait l'objet d'améliorations destinées à empêcher la recopie de leur contenu sur des supports contrefaits, falsifiés ou vierges.

Par ailleurs, l'inclusion d'un microprocesseur (embarqué sur une puce électronique) dans les cartes bancaires permet de gérer de façon quasi-inviolable, les éléments de personnalisation, d'authentification et d'identification du porteur tout en offrant les possibilités d'y embarquer diverses applications telles que les porte-monnaie électroniques, des procédés de gestion telles que les pistes d'audit, de nouvelles techniques de fidélisation du client, ... 

En cas de vol, perte ou utilisation frauduleuse de la carte, la Satim met à disposition des porteurs un centre d'appels dont les numéros sont les suivants : 021 56 24 10 à 13.

· La sécurisation du déroulement des transactions : qui passe quant à elle par deux types de procédures :

o Le contrôle du code confidentiel, sans lequel, une transaction ne peut être réalisée (mis à part les paiements effectués à l'étranger). Cette procédure est liée directement à la présence de la puce électronique dont le microprocesseur effectue les contrôles nécessaires pour donner le « feu vert » au terminal afin de conclure une transaction de paiement.

o La connexion du terminal de paiement avec le serveur de la banque émettrice, afin d'en requérir l'autorisation de paiement. Elle permet de contrôler que la carte n'a pas été mise en opposition par le client suite à un incident de perte ou de vol, ou bien par la banque elle-même en cas de non respect du contrat porteur par le client ou en cas d'utilisation abusive.

Notons toutefois que cette connexion n'est pas systématique, mais relève principalement du type de la carte (cartes de crédit ou cartes à autorisation systématique) et du montant de la transaction en fonction des modalités chargées sur le terminal de paiement (seuil et critères d'appel).

4.2.2.b) La détection :

Le « risque zéro » étant impossible, et des « maillons faibles » subsistant dans le système (notamment pour les transactions à l'étranger et les transactions off-line), les mesures de prévention doivent être complétées par la mise en place d'outils de détection de façon à « limiter les dégâts » liés à une tentative de fraude ou à une fraude avérée. Ces outils passent en général par des logiciels d'analyse comportementale performants, dont la mise en oeuvre suppose des réactions rapides et efficaces de la part des contrôleurs quant aux transactions délictueuses constatées.

C'est pour cette raison que la garantie de paiement accordée au commerçant lui impose de remettre les transactions en recouvrement auprès de sa banque, par présentation des factures ou via le terminal de paiement, dans un délai limité (en général sept jours , délai largement suffisant étant donné que les transactions sont, dans la plus part des cas, télécollectées quotidiennement).

Le graphique suivant, traduit les taux de fraudes enregistrés au sein du réseau de cartes bancaires français « CB » :

Figure 2

Source : Groupement Carte Bancaire, cité dans : C. Dragon, D. Geiben et G. Nallard, La carte et ses atouts, Op. cit, p. 51.

Remarque :

Le taux de fraude représente le montant des paiements frauduleux rapporté au montant global des paiements effectués par carte bancaire.

5) Avantages et inconvénients de l'utilisation de la carte :

5.1) Pour les banques :

Avantages :

· Une automatisation totale des systèmes de règlement et de compensation permettant d'agir rapidement en cas d'urgence (annulation d'une opération, blocage d'une carte suite à la perte ou au vol de celle-ci, ...) ;

· La réduction, voir l'annulation du risque d'erreurs sur les opérations effectuées sauf en cas de dysfonctionnement des machines ;

· Diminution du coût de gestion des monnaies manuelles (billets et pièces), sachant que celles-ci, dans le système classique, doivent être comptées, triées, stockées, inscrites en sortie de caisse, emballées, transportées, entreposées et assurées.

· Une facilitation des opérations d'audit étant donné que les traces des opérations effectuées avec carte bancaire peuvent être consultables rapidement et à tout moment.

Inconvénients :

· Des investissements très lourds dont la rentabilité ne peut être perçue qu'à très long terme.

· Une durée d'amortissement relativement longue concernant les coûts d'installation et de mise en oeuvre du système.

5.2) Pour le porteur de la carte :

Avantages :

· Une disponibilité des fonds à tout moment (24h/24, 7j/7).

· Commodité, simplicité et rapidité de mise en oeuvre de la transaction.

· Une sécurité totale grâce au code confidentiel.

· Une fiabilité accrue dans la mesure où la carte bancaire limite les risques de vol, de perte ou de falsification.

Inconvénients :

· Commissions élevées sur certaines catégories d'opérations (retrait ou paiement à l'étranger).

5.3) Pour le commerçant :

Avantages :

· Rapidité, simplicité et commodité dans les opérations de paiement.

· Garantie de paiement immédiat.

· Sûreté et sécurité quant au traitement et manipulation des espèces (détection de faux billets, multiple comptage, transport à la banque, vol, ...).

· Enregistrement et débit immédiats en caisse.

· Facilité des opérations de règlement pour les clients.

· Fin des filles d'attente et des problèmes de petite monnaie.

Inconvénients :

· Investissements importants dans les équipements (lecteurs de carte, câblage, lignes téléphoniques, ...).

· Paiement de commissions sur les transactions.

6) Les contraintes de développement du paiement par carte bancaire:

Dans les pays développés le commerce électronique est très avancé et ceci grâce aux différentes politiques et actions engagées pour la promotion de ce nouveau mode de transactions commerciales.

Cependant, si ce concept connaît un réel développement dans les pays avancés au point de constituer une nouvelle culture et un nouveau mode de vie au citoyen, sa présence en Algérie reste modeste et sa vitesse d'adoption demeure malheureusement lente. Cela est la conséquence essentielle du secteur bancaire qui n'élabore pas de relation client visant à encourager le paiement par carte mais aussi plusieurs contraintes culturelles, techniques, commerciales et sécuritaires.

6.1) Un système bancaire non-compatible :

Malgré les réformes prévues dans le cadre de la monnaie électroniques, leurs applications demeurent très lentes.

Le système bancaire Algérien est l'un des secteurs les plus menacés par l'informel. Il est miné d'opérations de corruption et de fraudes. Ainsi que le fonctionnement des établissements financiers algériens se fait d'une manière tout à fait traditionnelle. Aujourd'hui les liquidités de secteur bancaire algérien sont évaluées à plus de 24 milliards de dollars et les réserves en devise étrangère à plus de 80 milliards de dollars.

Mais la majorité des établissements financiers reste rigides et inefficaces et les banques publiques gèrent environ 90% des avoirs et prêts bancaires en Algérie.

6.1.1) Les modalités de paiement :

L'immense majorité des transactions est actuellement payée par un moyen tout à fait traditionnel, la carte bancaire reste encore rarement utilisée.

Pour les commerçants, cela est dû à la rareté des acceptants du paiement à la carte (120 opérations de paiement à la carte au niveau de la capitale pendant le mois de Janvier 2008).

Ces derniers refusent ce système pour cause de fuite des impôts, car ils devront se soumettre à l'obligation de déclaration fiscale.

Ceci constitue un frein considérable au développement du paiement électronique.

Parmi les principaux inconvénients, qu'on peut trouver dans un environnement économique et culturel tel qu'il en est en Algérie, nous pouvons citer:

· Un vendeur indélicat pourrait débiter une somme supérieure à celle qui était prévue.

·  Les informations relatives à la carte peuvent être anticipées par un fraudeur.

· Le vendeur ne dispose d'aucune garantie sur la solvabilité de l'acheteur.

· La carte bancaire ne permet pas les transactions inférieurs à un certains montant.

6.1.2) Le retard dans la transmission :

Les transmissions des flux interbancaires font partie, elles aussi, des insuffisances de notre système bancaires, par leurs retard qui atteint par fois les 30 jours (transmissions interbancaires sur le niveau international).

Nous tenons à signaler aussi le fonctionnement en J+1. Les opérations de débitassions/créditassions sont toujours effectuées 24 heures après le virement ou le paiement. Cette lenteur d'exécution constitue un véritable casse-tête pour les porteurs de carte et les commerçants acceptants ce mode de payement. Il y a un autre facteur aussi à prendre en considération, c'est que la reprise des données concernant les transactions interbancaires se fait de façons manuelles. Alors que ce genre d'opérations doit être automatisé.

6.1.3) Une économie dominée par l'informel :

En Algérie, le secteur informel est très influant, mis à part, le secteur des hydrocarbures. En ce qui concerne le commerce, l'informel représente 60 % du marché national, soit 1,8 millions de marchands clandestins contre 1,2 millions de commerçants régularisés. Cet état des lieux rend de plus en plus difficile, le lancement du commerce en ligne. Ce mode de transactions demande un maximum de sécurité et de contrôle.

6.2) La réglementation et la législation :

Une série de textes législatifs et réglementaires a permis de mettre en place une base légale régissant l'activité monétique.

En matière de législation, le code civil a reconnu l'écrit et la signature électroniques comme moyens de preuve. De son coté, le code de commerce a prévu des dispositions reconnaissant la carte comme moyen de paiement. Enfin, le code pénal a prévu des dispositions relatives aux infractions commises contre les systèmes de traitement automatisé des données.

Au plan de la réglementation, la Banque d'Algérie a mis en place un comité de normalisation et a édicté des instructions portant sur la normalisation de la carte de paiement, la connexion des TPE à la Satim et les échanges de données.

6.2.a) L'identifiant ISO :

La Satim a déposé et obtenu auprès de l'Organisation Internationale de Normalisation (ISO), le 07 juin 2004, les identifiants normalisés appelés BIN (Bank Identification Number) pour identifier les cartes de chacune des institutions adhérentes.

6.2.b) Les conventions et les contrats : 

Sur le plan communautaire, une convention monétique interbancaire et un accord collectif sur la tarification des produits et services monétiques ont été signés par les banques et Algérie Poste, le 09 avril 2005.

Ce dispositif conventionnel est complété par le contrat porteur et le contrat commerçant, qui ont été adoptés et mis en oeuvre par les banques et Algérie Poste.

6.2.c) Le Comité Monétique Interbancaire (COMI) : 

Le Bureau de l'ABEF, lors de sa séance du 17 mai 2004, a décidé de créer un organe interbancaire appelé COMI dont les missions ont été définies par sa décision de création et qui résident essentiellement dans l'examen et la validation des règles techniques permettant d'assurer un fonctionnement harmonieux de la monétique interbancaire. Il a un rôle important dans la coordination entre les institutions financières et en matière de proposition de réglementation.

-Création du COMI :

La monétique est une activité interbancaire par essence du fait qu'elle est ouverte à l'ensemble des institutions bancaires et qu'elle fonctionne en réseau informatique. La mise en place d'un organe interbancaire qui doit veiller sur le respect des règles de l'interbancarité est une nécessité impérieuse, pour assurer le meilleur fonctionnement de cette activité, d'une façon durable.

Cet organe devrait assurer les deux missions principales suivantes :

§ Animer la concertation, la coordination et la coopération dans domaine de la monétique ;

§ Mettre en place ou proposer aux autorités et organismes concernés les règles et les procédures monétiques interbancaires, dans le respect du dispositif législatif et réglementaire en vigueur et des exigences de la concurrence.

C'est dans cette optique que le Comité Monétique Interbancaire (COMI) a été créé par la communauté bancaire sous l'égide de l'ABEF, par la décision n° 72/2004 du 27 mai 2004.

-Missions du COMI :

De façon générale, ses missions portent sur :

§ l'élaboration des dossiers techniques nécessaires aux travaux de normalisation des différents types de cartes interbancaires que la communauté bancaire sera appelée à émettre à l'avenir ;

§ les fonctions et les responsabilités assumées par les différents acteurs et/ou intervenants impliqués dans la monétique interbancaire ;

§ les mécanismes régulateurs en matière de monétique ;

§ les règles de recouvrement et de garantie des opérations et de coopération entre les utilisateurs du système monétique interbancaire ;

§ la tarification des services et le commissionnement des opérations ;

§ la formulation de toutes recommandations concernant l'implémentation des équipements et matériels monétiques.

-Composition du COMI :

Le COMI est composé des représentants des institutions grandes émettrices de cartes.

Il est dirigé par un Président assisté par deux Vice-Présidents, en l'occurrence le Secrétaire Général de l'ABEF et le Directeur Général de la Satim.

A sa création, le COMI regroupe Algérie Poste et huit (8) banques : la BADR, la BDL, la BEA, la BNA, la CNEP, le CPA, Banque Al Baraka Algérie et la CNMA.

Il convient de souligner, dans ce cadre, que les autres institutions sont régulièrement invitées pour participer aux réunions du COMI.

6.3) Les contraintes culturelles :

o Le manque de confiance qu'accorde le citoyen aux banques.

o La réticence du consommateur envers les banques en raison de la rigidité et la rusticité des prestations qu'elles offraient avant leur libéralisation.

o L'importance du taux d'analphabétisme et d'illettrisme dans la population.

o La préférence du paiement en liquide dans les transactions commerciales à tout autre moyen de paiement (chèques, virement, cartes, ...).

o Le peu d'importance accordé par les décideurs à la monétique et le désintéressement des banques publiques adhérentes au RMI.

o La « techno phobie » et la méconnaissance de la monétique de la part des consommateurs.

6.4) Les contraintes techniques :

o Médiocrité de la qualité des services bancaire quant aux délais d'exécution des opérations et de l'information.

o Des produits bancaires très limités et des innovations rares.

o Informatisation insuffisante des banques.

o Le manque d'expérience et de formation du personnel dans le domaine de la monétique.

o Manque de moyens techniques et vétusté des outils informatiques.

o Absence de transfert des données en temps réel.

o Manque de réseaux intra et interbancaires, d'où la difficulté de centraliser les informations des agences d'une banque, et des différentes banques entre-elles.

o Manque de fiabilité du réseau national de télécommunication et insuffisance de lignes spécialisées.

o Les défaillances fréquentes constatées au niveau des DAB.

6.5) Les contraintes commerciales :

o Insuffisance, ou absence parfois, de politiques commerciales de la part des banques (communication, publicité, plan marketing, ...).

o Investissements très lourds et charges élevées pour les banques.

o L'absence d'économie d'échelle sur les coûts de transactions.

o Surfacturation, par les banques, des services offerts par la carte de retrait du fait du nombre réduit des cartes en circulation (absence de taille critique13(*)).

o Insuffisance du pouvoir d'achat du citoyen.

o Difficulté de segmentation du marché par catégories de revenus en raison du développement important du marché parallèle et la non fiabilité des déclarations des revenus (fuite des impôts).

6.6) Les contraintes sécuritaires :

o Le vide juridique constaté quant aux cas de litiges concernant les cartes bancaires.

o Les risques de vol et de fraude qui, même si dans l'état actuel des choses ne se manifestent presque pas, grandissent avec le développement des moyens de paiement.

o Les risques d'impayés du fait que la SATIM travaille par délégation et ne possède pas l'aptitude de consulter en temps réel le solde des comptes des clients auprès des banques.

Structure du chapitre III :

1) Définition du e-commerce................................................p.69

2) Le e-commerce dans le monde............................................p.71

2.1) Dans les pays développés...........................................................p.71

2.2) Dans les pays en voie de développement........................................p.73

3) L'adaptation de l'environnement économique algérien au commerce électronique.......................................................................p.75

3.1) Les projets réalisés en matière de TIC...........................................p.75

3.2) La situation de l'Internet en Algérie. ...........................................p.76

3.2.1) La situation de l'Internet en Algérie...........................................p.77

3.2.2) Le haut débit. .......................................................................p.77

3.2.3) L'accès à Internet reste difficile en Algérie....................................p.77

3.3) La plateforme du e-commerce AURES...........................................p.78

4) L'Intérêt du passage au commerce électronique pour l'économie algérienne..........................................................................p.83

4.a) Pour les entreprises...................................................................p.83

4.b) Pour les consommateurs.............................................................p.83

4.c) Pour l'économie algérienne d'une manière générale...........................p.84

4. c.1) Une baisse des coûts et un accroissement de la concurrence.................p.84

4. c.2) L'accroissement de la concurrence sur la tarification et la diversification des produits et services offerts aux clients....................................................p.85

4. c.3) Une atteinte des besoins non satisfaits par les voies traditionnelles. ......p.85

4. c.4) Un accès élargi aux marchés étrangers..........................................p.85

4. c.5) L'adhésion à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC)..............p.85

5) Les obstacles du commerce en ligne en Algérie.........................p.86

5.1) La réglementation et la législation.................................................p.86

5.2) Les lourdeurs du système envisagé et la difficulté d'accès au Net..........p.88

5.3) Les habitudes des consommateurs................................................p.88

5.4) Le sentiment psychologique lié à l'argent........................................p.89

6) Cinématique d'un paiement en ligne......................................p.89

Parmi les services liés à la carte électronique, hormis le retrait et le paiement, le e-commerce va faire ces premiers pas en Algérie et s'apprête à y tisser sa toile.

Actuellement, il existe une soixantaine de sites web marchands algériens, toutefois, ces sites opèrent sans l'existence d'un paiement en ligne.

Mais à en croire la Satim, les clients détenteurs de la carte à puce interbancaire CIB, pourront bientôt en un seul clic sur le net, effectuer des transactions et des paiements en ligne, grâce une plateforme prévue, comment cela peut se concrétiser ? Suivons les résultats de cette recherche.

1) Définition du e-commerce :

La récente percée des techniques modernes de télécommunication et de l'informatique a porté ces nouvelles technologies au coeur de l'infrastructure économique internationale, surtout le développement explosif du réseau Internet qui a accéléré la transformation du commerce international, permettant des contacts instantanés et peu onéreux entre vendeurs, acheteurs, investisseurs, publicitaires et financiers dans le monde entier. La rapide intégration d'Internet et des autres services articulées sur les télécommunications, dans la quasi-totalité des sphères d'activité économique, a suscité l'attention que l'on porte depuis peu, dans tous les pays, au nouveau monde du commerce électronique.

Le commerce électronique est un phénomène qui ne se déroule pas uniquement via l'Internet, d'autres médias sont aussi concernés : le fax, le téléphone, l'EDI (Échange de Données Informatisées), ou encore le Minitel sont aussi des outils du commerce électronique. Dans tous les cas, le commerce électronique consiste à effectuer des transactions commerciales (offre de produits, vente, publicité, achat, paiement et livraison) électroniquement, c'est-à-dire qu'une partie des transactions commerciales est dématérialisée et se fait de façon virtuelle.

Comme dans tout domaine en voie de développement, la notion du commerce électronique est encore mal cernée. Une étude américaine a révélé que les agents économiques voient le commerce électronique comme étant la vente d'un produit entre un vendeur et un consommateur par le biais d'Internet, l'équivalant informatique de la vente par correspondance. Il s'agit là d'une vision réductrice des possibilités.

Cette définition exclut les transactions passées sur un mode non interactif, par exemple par fax et téléphone. Par ailleurs, les biens et les services sont commandés par l'intermédiaire de ces réseaux électronique, mais le règlement financier et la livraison peuvent être réalisés en ligne ou par d'autres outils.

Selon Francis Lorenz 14(*) :

« Le commerce électronique est l'ensemble des échanges numérisés liés à des activités commerciales qui prendraient en considération » :

· Personnes et organismes :

Il s'agit aussi bien des relations inter entreprises (business to business) que des relations entre entreprises et administrations ainsi que des échanges entre entreprises et consommateurs (business to consumer).

· Produit :

Le commerce électronique couvre à la fois les échanges d'informations et les transactions concernant les produits, les équipements, biens de consommation courantes et services d'informations...etc.

· Mode de transmission utilisé :

Il concerne : les opérations effectuées via la télévision, le Minitel, les réseaux informatiques et Internet ; leur caractéristique commune est de traiter l'information incluant textes, données, son et images. »

Cette définition donnée par Francis Lorenz est donc plus large, cependant, lorsqu'on évoque le commerce électronique, on se confère implicitement au commerce sur le réseau Internet, il est avant tout envisagé comme un de générer des chiffres d'affaires.

Et selon l'AFTEL15(*):

« Le commerce électronique désigne l'ensemble des échanges commerciaux dans lesquels l'achat s'effectue sur un réseau de télécommunication ; il recouvre aussi bien la simple prise de commande que l'achat avec paiement, et concerne l'achat de biens et services qu'ils soient directement consommés en ligne ou non ».

Le commerce électronique désigne aussi l'ensemble des usages commerciaux des réseaux, y compris ceux dans lesquels une entreprise ne fait que présenter ses produits, la commande s'effectue hors ligne » 

A partir de ces définitions, nous pouvons retenir trois caractéristiques essentielles du commerce électronique :

· Echanges à finalités commerciales.

· Multiplicité de la nature des échanges.

· Utilisation des techniques de l'information et notamment la technologie d'Internet comme support pour tout ou partie du processus commercial.

2) Le e-commerce dans le monde :

2.1) Dans les pays développés :

Le e-commerce est y développé, que ce soit chez les professionnels ou chez les particuliers, dans certains pays tel que la Finlande, la population utilisant internet atteint les 100% et ce grâce aux moyens et à l'avancée technologique dont nous sommes encore loin.

Le graphique suivant est le résultat d'une enquête visant à déterminer le taux d'utilisation d'internet par les professionnels en Europe :

Figure1 : connexion des entreprises à Internet, en Europe

Source : Eurostat16(*) - Enquête communautaire sur l'utilisation des TIC, publication Avril 2007

En outre, sont présentés ci-dessous quelques chiffres concernant la proportion d'utilisation des ménages à l'internet pour leur usage personnel en Europe et aux Etats-Unis.

a) Dans l'union européenne :

le pourcentage des Européens (et non des internautes) de plus de 16 ans, ayant commandé par l'internet des biens ou des services pour leur usage personnel, au cours des trois derniers mois, s'élève à 23 % en début d'année 2006. La proportion de Français dans le même cas atteint 19 %. Les Français se situent loin derrière les Suédois (39 %), les Allemands (38 %), les Britanniques (38 %) et les Néerlandais (36 %).

Ils précèdent les Espagnols (10 %) et les Italiens (5 %).

b) Au Royaume-Uni :

Le montant des ventes en ligne aux ménages et aux particuliers (commerce B to C) aurait augmenté de 30 %, passant de 16,5 milliards de livres en 2004 à 21,4 milliards de livres en 2005. Ce montant correspond au cinquième du montant global du commerce électronique via l'internet (B to B) et (B to C). Le commerce de gros, de détail et l'hôtellerie et les voyages représentent 58 % du montant du commerce électronique concernant les particuliers.

c) En Allemagne :

Le chiffre d'affaires du commerce électronique B to C a atteint 16,3 milliards d'euros en 2006, contre 14,5 milliards, en 2005. Le chiffre d'affaires du commerce électronique B to C représente 3 % du commerce de détail. Ce montant inclut les transactions de biens matériels, de services, de billets de transports ou de spectacles et d'informations (téléchargement). Pour 2007, la fédération allemande du commerce de détail (HDE) attend une nouvelle progression du chiffre d'affaires du commerce B to C : soit18, 3 milliards d'euros.

d) Aux Etats-Unis :

Les ventes aux particuliers via l'internet (hors réservations de voyage) ont dépassé 100 milliards de dollars en 2006. Au quatrième trimestre 2006, les ventes via l'internet se sont élevées à 29,3 milliards de dollars, soit une progression de 20 % par rapport à décembre 2005. Auparavant, le chiffre d'affaires du commerce électronique B to C (business to consumer) était passé de 69 milliards de dollars en 2004 à 86 milliards de dollars en 2005. Au-delà du commerce de détail effectué par voie électronique, se développent également des transactions commerciales électroniques B to C relevant des entreprises de services (réservations de voyages, édition-presse, informatique et logiciels, etc.) qui sont mesurés par ailleurs. Celles-ci représentaient un chiffre d'affaires de l'ordre de 50 milliards de dollars en 2003.

Cependant la comparaison de l'Algérie avec ces pays n'est pas possible, nous sommes encore loin d'atteindre leur niveau de vie et leur développement technologique, c'est pour cela que j'ai consacré un espace présentant le taux d'utilisation d'internet par quelques pays en voie de développement et ce en ce qui concernes les transactions commerciale. En espérant que l'Algérie saura profiter de leurs expériences.

2.2) Dans les pays en voie de développement :

a) L'Amérique Latine :

Le secteur du commerce en ligne B to C (incluant le voyage) en Amérique latine a généré un chiffre d'affaires de près de 11 milliards de dollars en 2007, selon une étude de Visa. Le Brésil est de loin le plus grand marché, avec 4,9 milliards de dollars et une croissance de 38 %, devant le Mexique et ses 1,4 milliard pour 59 % de croissance, et le Venezuela, 821 millions et 68 % de croissance.

Le tableau suivant représente l'évolution du secteur du e-commerce en Amérique Latine entre 2006 et 2007 :

Tableau 1 : Principaux marchés du e-commerce d'Amérique latine en millions de dollars :

Pays :

2006

2007

Evolution (%)

Brésil

3541

4899

+ 38

Mexique

868

1377

+ 59

Venezuela

490

821

+ 68

Pays des Caraïbes

585

818

+ 45

Argentine

619

739

+ 19

Chili

472

678

+ 49

Source : Visa, juillet 2008

 

Toutefois, le fort potentiel de l'Amérique latine n'a pu se développer que parce que les obstacles que constituaient le coût élevé de l'accès à Internet et de la logistique ont été revus à la baisse. En effet, l'internaute sud-américain consacre a présent en moyenne 20 dollars par mois pour se connecter à Internet (FAI « Fournisseur d'Accès à Internet »+communications) soit deux fois moins qu'il ya 10 ans.

b) Les pays du Maghreb :

L'économie du marché bien que relativement ancienne au Maroc et en Tunisie, en est encore relativement à ces début en Lybie, en Algérie et en Mauritanie. Les structure de l'Etat, rigide jusque là, cèdent peu à peu l'ouverture à l'initiative privée.

Dans ces pays des bases sont jetées pour initier le commerce électronique ou moins s'y préparer. Des vitrines Web sont ouvertes. Des projets sont cependant en cours d'élaboration pour aller plus loin dans le cadre du commerce électronique.

Le Maroc a élaboré un plan d'action de 323 millions de dirhems (21.3 millions de dollars) visant à mettre en place un cadre juridique et financier pour le commerce électronique. La mise en oeuvre de ce plan a commencé depuis 2002. Ces travaux se sont concrétisés par la création de MTC (Maroc Télécommerce). Le rôle de cette société était de lancer le E-commerce au Maroc, elle est le vrai catalyseur du commerce électronique au Maroc.

La Tunisie, s'est déjà dotée d'un cadre juridique portant reconnaissance des documents et des signatures électroniques. Elles a dans le même temps, lancé le e-Dinar, la monnaie électronique.

Des projets pilotes ont été mis en opération de puis mai 1999. Il s'agit d'un ensemble de magasins virtuels proposant une grande variété de produits tunisiens (artisanat, réservation d'hôtel, habillement...).

Ces projets ont été regroupés sous le nom de Tunisia Electronic shopping center à l'adresse : www.made-in-tunisia.net/, dont voici une photo de la page d'accueil :

Figure 2 :

Dans le même cadre de la mise en oeuvre de la stratégie tunisienne en matière d'accès à l'économie immatérielle, la Poste tunisienne a mis à disposition des internautes un site transactionnel pour pays avec le e-Dinar, un certain nombre de biens et services disponibles en ligne. Au Maroc, un comité interministériel pour la promotion et le développement du commerce électronique a travaillé sur les questions liées à la gestion électronique, à l'administration et à la sécurisation des paiements.

Certains sites privés, tunisiens, marocains et autres ont prévus un espace de marché. Cet espace est un forum où l'activité de concentre. Il permet aux entreprises de présenter leurs produits, leurs recherches de partenariat, etc. La Mauritanie a également adopté un projet de commerce électronique dénommé  e-Tijara.

3) L'adaptation de l'environnement économique algérien au commerce électronique :

Une approche sélective des différentes formes de commerce électronique, auprès de pays à situation comparable. L'établissement d'un état des lieux et des perspectives de développement pour des plates-formes logistiques adaptées. L'encouragement et la multiplication du projet monétique interbancaire.

Plus concrètement, il y a l'action du ministère des PME et de l'artisanat, avec notamment la création sous son égide en 2005 de l'Agence Nationale de Développement de la PME. L'AND-PME a pour mission entre autre de promouvoir, en relation avec les institutions et organismes concernés, l'innovation technologique et l'usage par les PME des NTIC. Ainsi de l'appel

d`offres lancé pour la fourniture de logiciels spécifiques pour la gestion des PME. De même que le plan de mise à niveau dont elle a la charge devra faire ressortir de manière claire les besoins en Investissements immatériels ayant trait y compris à la recherche de partenariats techniques, commerciaux et financiers. Ce qui aboutit en définitive à lier ainsi l'accès aux TIC.
Enfin, il y a le rôle que devrait assumer le Conseil national des PME.

3.1) Les projets réalisés en matière de TIC :

C'est le cas de certains de mise à niveau sur le plan national et de relation à l'extérieur. Il y avait eu d'abord :

· La numérisation totale du réseau national de commutation ;
  la réalisation d'un support à fibre optique reliant Alger à Palma pour le trafic international ;
  la numérisation du réseau domestique de communication par satellite ;
  la réalisation de la plate-forme Internet*, accessible à partir de tout le territoire national, de 100.000 abonnés avec 10 000 accès simultanés.

Les opérations de désenclavement des localités encore isolées, tant sur le plan des télécommunications que du service postal, se poursuivent. Elles bénéficient de toute la priorité de l'Etat, qui se traduit par l'allocation de budgets importants. Ainsi, du programme de relance et surtout des deux lignes budgétaires dont l'exécution est placée sous la responsabilité du ministère de la poste et des TIC : 


  93 millions de Dollars US sont consacrés au programme d'expansion de la connectivité téléphonique dans les localités rurales. Cette mesure illustre bien la volonté de réduire totalement la disparité sur ce plan à l'intérieur du pays, entre zones urbaines et zones rurales.
  83 millions de Dollars US ont été octroyés pour l'extension et le développement des services postaux à travers tout le pays. Des terminaux d'accès au réseau Internet seront progressivement mis en place dans les 3300 établissements postaux.

Enfin dans le cadre des financements en cours, le domaine des TIC devrait bénéficier de certaines mesures.

Sur les 60 milliards de dollars d'investissements prévus dans le cadre du Plan complémentaire de soutien à la croissance pour la période 2005-2009, environ 1,2% , soit plus de 500 millions, reviendrait aux nouvelles technologies de la communication.

3.2) La situation de l'Internet en Algérie :

La connexion au réseau Internet est en pleine expansion en Algérie. Comme le montre le graphique suivant le nombre d'internautes est passé de près de 120 000 en l'an 2000 à plus 2 500 000 en 2007.

Figure 3 : Evolution des utilisateurs Internet en Algérie

Source : ARPT17(*), décembre 2007.

3.2.1) La situation de l'Internet en Algérie :

L'accès à Internet s'est démocratisé en Algérie depuis le passage des principaux fournisseurs d'accès à Internet à la formule ADSL. En plus des accès libre par voie RTC le client résidentiel peut parfaitement se connecter à Internet par ADSL, alors que le client professionnel (Administration, Organismes d'Etats, Entreprises) a le choix entre plusieurs formules de connexions : ADSL, Lignes spécialisées câblées ou VSAT. En 2005 le nombre d'internautes qui se connectaient de leurs foyers, des cybercafés des entreprises et des administrations. Cette avancée technologique, et notamment l'ADSL accompagnée des nouvelles offres de téléphonie VoIP (double play : ADSL + Téléphone IP), est renforcée par le projet Ousratic (un PC par foyer) devra permettre la connexion de plus de 5 millions de foyer d'ici 2010.

En Algérie le haut débit se résume en ADSL. L'ADSL a vue le jour en Algérie en 2003 avec l'offre Assila de EEPAD et Algérie Télécom a en suite proposé le service Fawri en Février 2005.

3.2.2) Le haut débit :

Du point de vue couverture les deux opérateurs avancent de manière continue suivant l'avancement de l'interconnexion en fibre optique d'Algérie Télécom.

Ainsi d'une couverture de deux wilayas en 2003, EEPAD18(*) est passé à 35 wilayas en fin 2005 et aujourd'hui on en est à presque la totalité du territoire national.

Le nombre de clients ADSL avoisine les 195 000 abonnés en fin 2005, avec plus de 85% de types résidentiels. On en aujourd'hui (premier trimestre 2008) à 225 000 abonnés. EEPAD comptabilise déjà 190 000 abonnés et Algérie Télécom approche des 35 000 abonnés en fin 2007. EEPAD détient déjà 87% de part de marché de l'ADSL contre 13% pour Algérie Télécom.

3.2.3) L'accès à Internet reste difficile en Algérie :

Tout indique que l'Algérie est en train de se brancher aux autoroutes de l'information. La vitesse de pénétration d'Internet ne cesse d'augmenter. Sur un total de 30 millions d'habitants, l'Algérie compte pour l'année 2001 seulement 200 000 utilisateurs disposant de leurs propres moyens d'accès à Internet.

Mais le nombre d'internautes algériens est beaucoup plus important que le nombre des foyers connectés, l'écrasante majorité des connexions s'effectue depuis les entreprises ou des cybercafés. Si l'on en croit les estimations de différents cabinets d'études, le nombre d'internautes drainés par ces cyberespaces est supérieur à 300 000, ce qui porte à environ 500 000 le nombre d'utilisateurs réguliers en Algérie (rapport trimestriel ARPT, 2003).

Ces chiffres paraissent dérisoires par rapport aux pays occidentaux mais si l'on tient compte de la progression de l'Internet en Afrique, on s'aperçoit que l'Algérie fait de grand progrès et se situe juste derrière ses voisins maghrébins, la Tunisie et le Maroc. Le réseau est maintenant présent dans la plupart des régions du pays. Toutes les grandes villes mais également les établissements publics, les réseaux universitaires, les grandes écoles et les centres hospitalo-universitaires sont désormais raccordés. De nombreux établissements d'enseignement secondaire bénéficient aussi d'accès.

Un millier d'écoles primaires sur les 20 000 existantes sont également connectées au réseau.

Mais si on a pu mesurer les progrès accomplis dans le domaine éducatif, le raccordement des entreprises accuse un certain retard. Une réalité qui ne changera pas de si tôt. C'est tout le problème de l'Internet en Algérie : les entrepreneurs algériens en parlent beaucoup mais le pratiquent peu. Pour que les entreprises algériennes ne ratent pas le virage d'Internet, le gouvernement a mis en place un programme d'action baptisé « PM Échange » pour aider les entreprises à disposer de leur propre site web et réseau intranet.

Actuellement, l'EEPAD a fermé ces agences pour raison de litige commercial avec Algérie Télécom. L'EEPAD, par ses lourds investissements et sa perte des clients en faveur d'Algérie Télécom, s'est vu dans l'incapacité de payer ses dettes à cette dernière, qui lui était Fournisseur d'Accès à Internet.

Les clients d'EEPAD, jugeant le prix de l'abonnement à internet trop cher, ont opté pour le fournisseur public qui proposait un débit moins haut que celui d'EEPAD mais avec une réduction de 50%.

3.3) Présentation de la Plateforme De Paiement sur Internet AURES :

La Société d'Automatisation des Transactions Interbancaires et Monétiques, Satim a le plaisir d'annoncer à ses clients et aux grandes entreprises la mise à disposition de la première plateforme e-commerce par cartes en Algérie.

L'atout de cette plateforme est caractérisé par l'utilisation de la carte bancaire CIB comme moyen de paiement dans une première phase, d'autres cartes auront la possibilité d'être utilisées sur cette plateforme selon l'évolution de la vente en ligne en Algérie.

De ce fait, toute entreprise désirant offrir le service de vente en ligne ou de paiement de factures pour les détenteurs de cartes CIB aura l'opportunité d'utiliser cette nouvelle technologie et l'avantage de désengorger ses points de ventes dans un cadre totalement sécurisé.

Avant de présenter les fonctionnalités de la plateforme Satim, il est nécessaire d'identifier les principaux éléments qui rentrent dans le processus de la transaction e-commerce par carte.

1. Une interface commerçant appelée parfois « boutique en ligne » développée et mise à la disposition des internautes par le commerçant (Entreprise).

2. Une plateforme e-commerce pour le traitement de la transaction par carte, en toute sécurité, mise en place par la Satim.

3.3.1) La boutique en ligne :

Assimilée à un terminal virtuel, elle représente un catalogue électronique en ligne, visible sur le site du commerçant, présentant l'ensemble des produits/services disponibles à la vente, leur prix et parfois leur disponibilité (produit en stock ou nombre de jours avant livraison) ou périodicité couvrant le paiement (facture téléphonique par exemple ou autre) ;

Cette boutique en ligne, offre dans la plupart des cas un système de caddie virtuel (appelé parfois panier virtuel) et permet de conserver la trace des achats du client tout au long de son parcours et de modifier les quantités pour chaque article choisi.

Et en fin, un système permettant la prise en charge des transactions acceptées pour couvrir la prestation offerte au client.

Exemple d'une boutique en ligne dans le cas d'une entreprise de commercialisation de produits.

3.3.2) Spécifications fonctionnelles et techniques de la plateforme e-commerce :

La sécurité :

La plateforme mise en place est un système temps réel sécurisé selon les normes standards de sécurité appelées PCI-DSS et répond aux règles de sécurités exigées par les organismes internationaux tels que visa et Mastercard dans le traitement des transactions monétiques. Cet avantage permet de valider l'authenticité de la transaction et ce dans tout le processus de son traitement.

Sur le plan technique, la plateforme mise en place est muni d'outils de sécurité utilisant des certificats SSL (128 bits) pour assurer l'intégrité des données transmises, d'outils anti intrusions « fire wall » et utilise les langages standards comme JAVA pour offrir une compatibilité avec les sites marchands dans leur processus d'intégration.

Le point fort de cette plateforme est l'outil d'authentification et de confidentialité appelés 3D-SECURE pour la protection des utilisateurs contre la fraude en ligne, ainsi les coordonnées des cartes bancaires ne peuvent pas être interceptées ou dérobées par des tiers lors des achats. Cet outil n'est pas souvent offert par les sites marchands dans les pays développés.
Les Fonctionnalités :

Cette nouvelle plateforme offre une Simplicité d'intégration avec les sites marchands utilisant des protocoles web standardisés comme le HTTPS. Pour cela, une simple intégration d'un plug-in sur son site serra nécessaire pour établir la connexion avec la plateforme e-commerce.

La plateforme e-commerce est totalement interbancaire pour les clients des banques qui bénéficient de ce service (adhésion de la banque à la plateforme e-commerce).

Des opérations de débit seront générés à l'issu d'une transaction valide de bout en bout par un achat ou un paiement d'une facture. Quant aux opérations de remboursement, elles seront générés à la demande du commerçant, en utilisant l'interface qui lui sera offerte via la plateforme et ce dans le cas d'un retour de marchandise ou service non rendu.

Outils Commerçants :

Un ensemble d'outils est disponible pour le commerçant afin qu'il puisse faire le suivi de ses opérations et de ses ventes en temps réel. Il peut ainsi rechercher les paiements effectués par les clients dans un historique, consulter le statut de ceux-ci et extraire des rapports.

(Cette Interface est en Cours de Traduction)

Le champ « Merchant Track ID » représente la référence interne attribuée, par le système du commerçant, à la transaction de paiement en ligne. Il peut contenir un N° de Facture, un N° de Réservation, un N° de Commande ou autre. Quatre autres champs additionnels peuvent être utilisés par le commerçant pour contenir d'autres références internes qu'il jugera utiles. Ces champs seront affichés dans le rapport des transactions (écran ci-dessus).

Intégration du Commerçant à la plateforme de paiement

Un Plug in accompagné d'un guide d'intégration est remis au commerçant à son adhésion et un simulateur est mis à la disposition du commerçant (Entreprise) afin qu'il puisse faire tous les tests possibles, avant de procéder à l'intégration de son site à la plateforme e-commerce.

4) L'Intérêt du passage au commerce électronique pour l'économie algérienne :

L'économie algérienne est en pleine reconstruction. Le produit intérieur brut ne cesse pas de croitre, dans les sept dernières le taux de croissance était aux alentours de 5%. Mais la part du commerce reste relativement faible (12% de PIB, 2006). Le passage à l'économie numérique peut être l'élément qui manquait pour relancer l'activité commerciale en Algérie.

Voici à présent l'impact du commerce électronique sur les différents acteurs économiques algériens :

4.a) Pour les entreprises :

Il s'agit en premier lieu de faciliter l'accès des entreprises, en particulier les PME, aux informations sur les marchés étrangers.

En retour, un serveur pourrait, comme cela se passe avec succès au canada, faciliter l'accès à l'offre des entreprises exportatrices.

Aussi, une bonne exploitation de la toile pourrait permettre de créer une sorte de « guichet unique ». Cela permet aux entreprises d'effectuer en une fois, d'une manière partiellement automatisée et dématérialisée, la totalité des multiples démarches associées à l'exportation.

En grosso modo, on peut dire que le commerce électronique permet de renforcer la capacité exportatrice des entreprises algériennes et d'intégrer le marché international.

4.b) Pour les consommateurs :

Le commerce électronique répond aux mêmes principes que dans le commerce traditionnel : attirer le chaland pour le faire consommer ... . Il ya de bonnes raisons qui poussent le consommateur à acheter sur le Net :

4. b.1) La proximité :

Le commerce en ligne rapproche les marques et des points de vente. Le consommateur n'est pas contraint de se déplacer pour acheter. Il peut passer d'un commerce à l'autre selon son bon vouloir. Il peut acheter à n'importe quelle heure du jour et de la nuit.

4. b.2) Le choix :

Le commerce électronique se présente comme un une sorte de centre commercial au stock quasi illimité, fédérant tous les besoins et toutes les attentes de la famille. Le choix le choix est une condition primordiale d'achat pour la majorité des consommateurs.

4. b.3) Le prix :

Les prix des produits présentés en ligne sont très motivants pour les acheteurs (en France 63% des acheteurs se disent très motivés par rapport aux prix, comme ils apprécient de pouvoir établir des comparaisons).

4. b.4) La convivialité :

Le commerce en ligne se présente d'une façon quasiment équivalente à celle qu'on connait dans les magasins habituels. Le commerçant en ligne présente aussi une véritable scénarisation du shopping virtuel. Ce dernier suggère un contexte d'achat très agréable.

4. b.5) La sécurité :

Les achats en ligne ne peuvent se conclurent que si les distributeurs de produits ou les prestataires de services ont confirmé la réception des commandes et assuré bien sûr la sécurité des transactions.

4.c) Pour l'économie algérienne d'une manière générale :

4. c.1) Une baisse des coûts et un accroissement de la concurrence :

En termes économiques, le commerce électronique peut être analysé comme une modification radicale de la structure de coût des entreprises.

Cette modification introduit un coût fixe d'entrée dans cette nouvelle activité, mais rend ensuite possible une baisse significative des coûts de production et de distribution. Le tout dans un environnement marqué par une concurrence accrue et par une relation plus individualisée.

L'informatisation des échanges d'information et la disparition partielle ou complète de ses intermédiaires qui séparent le client final du producteur représentent est pour ce dernier l'occasion de réaliser des gains de productivité, mais contribue aussi à accroître la flexibilité de sa réaction aux modifications des conditions de production et aux fluctuations de la demande. Ainsi, Internet permet une adaptation instantanée des prix de vente.

Le passage à Internet modifie en outre radicalement les coûts d'investissement dans une nouvelle activité. Il implique aussi, la quasi-disparité des coûts d'entrée sur les marchés, car la présence sur Internet fait accéder d'emblée à un marché de taille nationale voire mondiale.

4. c.2) L'accroissement de la concurrence sur la tarification et la diversification des produits et services offerts aux clients :

En rendant transparent et accessible un volume considérable d'information sur les produits offerts par les entreprises, et en proposant des outils d'analyse de cette information (moteurs de recherche, « agent intelligents » permettant des comparaisons de prix), Internet accroît fortement la concurrence auprès des consommateurs. Ce phénomène sera renforcé en Algérie par la simultanéité du développement du commerce en ligne.

Cela conduit les entreprises à rechercher d'autres formes de différenciation. La plus significative concerne la personnalisation des produits et des services permise par la combinaison de l'interactivité avec les clients.

Enfin, la contrainte de différenciation et la nécessité de fidéliser la clientèle devraient conduire à des services additionnels aux clients impliquant une intervention humaine directe.

4. c.3) Une atteinte des besoins non satisfaits par les voies traditionnelles :

L'Internet rend possible l'agrégation à l'échelle nationale ou mondiale de besoins de clients trop dispersés pour pouvoir bénéficier de services assurés localement. De nouvelles activités peuvent ainsi être développées d'une manière économiquement viable.

Les exemples dans ce cas sont nombreux : offres d'informations professionnelles très ciblées, bourses de covoiturages entre les principales villes algériennes...

4. c.4) Un accès élargi aux marchés étrangers :

En abaissant le prix d'entrée sur les marchés étrangers (sur Internet, une entreprise peut pénétrer sur tous les marchés en même temps), le commerce électronique offre aux entreprises un moyen de disposer d'une vitrine dans tous les pays. Cette ouverture va en particulier amener les PME algériennes habituées à travailler sur le champ local ou national à s'ouvrir pour la première fois sur le marché international. Ce changement géographique devrait aussi stimuler l'activité des structures de conseil ou de services liés à l'exportation.

Comme pour toute activité relevant du commerce international, le positionnement des entreprises algériennes, donc la création d'emploi en Algérie, dépendront des avantages relatifs des produits et des entreprises algériennes présentes sur le marché mondial.

4. c.5) L'adhésion à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) :

Le passage à l'économie numérique et aux nouvelles méthodes de transactions commerciales en utilisant le Net, constitue un véritable coup de pousse pour les entreprises algériennes afin d'accéder aux marchés mondiaux et d'atteindre un nouveau stade de concurrence.

Cette nouvelle donne va permettre aussi de redresser la situation du commerce extérieur du pays, avec la création de nouvelles entreprises exerçant dans différents domaines économiques et la diversification des produits, l'Algérie aura franchi un pallier dans sa stratégie de substitution d'importations et l'équilibre sectoriel, autrement dit l'économie algérienne ne dépendra plus que des hydrocarbures dans les exportations.

Ainsi, l'Algérie aura de nouveaux arguments dans les négociations pour adhérer à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), et elle aura saisi de nouvelles chances pour réalisé cet objectif tant attendu.

5) Les obstacles du commerce en ligne en Algérie :

Même s'il est encore un petit peu tôt de parler des obstacles du e-commerce en Algérie, j'ai pris l'initiative d'en anticiper quelques uns, bien évidemment les contraintes liées au développement de la carte bancaire se répercutent sur le commerce en ligne, en général, les obstacles sont les mêmes, cités dans le deuxième chapitres, néanmoins, il reste quelques aspects liées à tout ce qui se déroule sur la toile.

Donc en plus, des contraintes liées au système bancaire algérien qui n'est pas vraiment au point, de part la corruption, la fraude, les retards et les modalités de paiement (évoqués dans le 2e chapitre), ceux relatifs au commerce en ligne peuvent être :

5.1) La réglementation et la législation :

Comme l'océan qui ne peut appartenir à aucun pays en propre, Internet est un espace international par nature. Sur Internet l'utilisateur évolue dans un espace vaste. Il peut visiter un site hébergé en Asie, un autre en Europe puis un troisième situé sur un bateau évoluant dans l'océan, en dehors de toute souveraineté étatique.

Sur Internet, il y aurait à la fois trop et pas assez de lois, il existe surtout une difficulté pratique d'appliquer les conventions internationales, qui permettent de protéger le droit d'auteur, et de faire appliquer les décisions de justice, prises dans d'autres pays.

En Algérie, l'état n'a toujours pas légiféré dans le domaine d'Internet. Ce vide juridique se fait de plus en plus ressentir et peut causer des dommages d'ordre économique, juridique et social...

Malgré ce frein, qui ne peut en aucun cas être pris à la légère, les internautes algériens se référent à des lois virtuelles. Ce seul obstacle atteint plusieurs domaines, nous citerons les plus importants :

5.1.a) Les transactions électroniques :

La vente sur Internet relève de la vente à distance, la détermination du moment et du lieu physique à l'acceptation du contrat peut poser des difficultés lorsque les parties ne se présentent pas physiquement.

En Algérie, l'absence totale de lois favorise l'anarchie, sans compter qu'il est impossible de parler de conditions générales de ventes, qui sont essentielles. Ces dernières rassemblent un certain nombre d'informations de nature contractuelle (prise de commande, délai de livraison, garantie...). Elles doivent être présentées aux consommateurs au moment de l'achat. La présentation des conditions générales de ventes doit être incontournables, à un aucun moment, un consommateur ne doit pouvoir commander un produit, sans voir apparaître la page Web correspondante.

5.1.b) La propriété intellectuelle :

Relève du droit d'auteur : toutes les oeuvres de l'esprit à caractère original. Les créations multimédias entrent dans cette définition, elles sont protégées au niveau international. Dans son application, la protection du droit d'auteur se heurte au caractère composite de l'oeuvre multimédia et à la nature à la fois mondiale et volatile de l'Internet.

Même si la plupart des pays utilisant le commerce électronique, ont signé des conventions internationales, garantissant la protection de la propriété intellectuelle, il n'en demeure pas moins qu'une action judiciaire reste difficile à mettre en oeuvre, parce qu'elle fait immédiatement intervenir une procédure internationale, toujours longue et laborieuse.

L'Algérie dans ce cas n'aura ni protection ni argument pour la défense de ses droits intellectuels. Cette cause serait perdue d'avance, et cela constitue un véritable frein au développement du net et du commerce électronique en particulier. A savoir aussi, qu'il n'existe pas une police de Net contrairement aux pays les plus branchés en matière de nouvelles technologies d'information et de communication.

5.3.c) Les mineurs :

La protection des mineurs constitue une obligation juridique, qui limite le doit d'expression, au même titre que le respect du droit d'auteur ou de la vie privée. Cette protection consiste à filtrer les services accessibles, grâce à un système de mot de passe, dans le but de limiter le nombre des sites auxquels peut accéder l'utilisateur.

De cette façon, seuls les parents, qui disposent de ce mot de passe, peuvent accéder au réseau Internet dans son ensemble.

En matière de législation et de réglementation, on tient à signaler aussi, l'absence d'une assiette juridique qui concerne directement les transactions électroniques et qui protège les données échangées par la voie électronique.

Si on prend le journal national algérien de la loi relative aux conditions d'accès aux activités commerciales, on ne trouvera aucun article qui traite les échanges commerciaux par voie électronique.

5.2) Les lourdeurs du système envisagé et la difficulté d'accès au Net:

Les utilisateurs sont le plus souvent connectés par des modems d'une vitesse moyenne. Les liaisons téléphoniques classiques sont peu limitées ainsi que les lignes numériques sont peu utilisées. Une majorité des serveurs est localisée aux Etats Unis d'Amérique, se qui entraîne un passage obligé par le goulot qu'est la liaison transatlantique.

L'accès à Internet reste quand même difficile en Algérie, et ce malgré les efforts de l'Etat. Cela est dû à plusieurs facteurs. Parmi ces difficultés on citera :

· L'accès à l'Internet est relativement cher : un PC + en modem à partir de 40.000 DA.

· La métrise de l'outil informatique est relativement faible en Algérie.

· La préférence d'autres moyens de communication, en Algérie le téléphone portable demeure comme le moyen le plus utilisé (28 millions d'abonnés, fin2007).

· Un pouvoir d'achat bas, et priorité aux produits alimentaires. Pour un moyen salarié algérien (entre 20000 Da et 35000 Da)19(*), les dépenses sont classées comme suit :

ü 51 % produits alimentaires 

ü 29 % loyer, électricité - gaz, l'eau et autres factures 

ü 17 % pour les vêtements et l'abiment 

ü Et les 3 % restants pour des produits secondaires.

5.3) Les habitudes des consommateurs :

Les habitudes du consommateur algérien constituent un sérieux obstacle au développement du commerce électronique. Elles caractérisées par :

1. L'usage du commerce à proximité et l'habitude de fréquenter un magasin et faire confiance au gérant.

2. Des degrés d'autonomie : aide du commerçant ou contrôle des parents pour les jeunes.

3. Les traditions sociotechniques telles que : relation à la modernité, aisance et confiance dans l'argent numérique notamment, sont quasiment inexistantes.

4. Le degré d'acceptation du risque vis-à-vis de la perte ou du vol de la carte de paiement électronique est très minime.

5.4) Le sentiment psychologique lié à l'argent :

Un grand nombre de personnes en Algérie est encore attaché au ressenti psychologique de l'argent. Etre acteur, faire face à une situation d'achat semble être indispensable. Compter le rendu de monnaie, visualiser les billets et les pièces, leur valeur monétaire, comptabiliser ce que l'on détient dans son porte monnaie, tout cela fait parti des habitudes des Algériens et de leurs actes quotidiens. L'usage de la monnaie sonnante et trébuchante est chargé de symbole difficile à remplacer... preuve en est : donner un billet de 200 Da ou faire un cadeau d'une valeur similaire à son enfant est beaucoup plus représentatif de la valeur réelle de l'argent qu'une carte. L'éducation de l'enfant, dès son plus jeune âge, est faite par rapport à l'argent dans sa matérialité la plus forte.

Actuellement, le taux d'équipement des Algériens en cartes bancaires est de l'ordre de 5 %, c'est un chiffre très bas et c'est l'une des raisons majeures qui laisse dire que le lancement du commerce électronique en Algérie est un projet loin d'être réalisable.

6) Cinématique d'un paiement en ligne :

A présent, je vais présenter le processus d'une transaction e-commerce par carte, correspondante au projet AURES.

Emission d'une Demande :

L'internaute commande ou réserve sur un site marchand et valide le montant à régler, une demande est émise du site marchand vers la plateforme e-commerce. Cette demande ou requête aura un format spécifique et contiendra les informations liés à la transaction (montant, date,.....) ainsi que les paramètres du commerçants (nom, site).

Authentification :

A la réception de la requête, la plateforme e-commerce vérifiera les éléments liés au commerçant, affichera au client la page d'authentification pour la saisie des informations qui permettront de l'identifier (numéro de carte bancaire, la date de validité et le cryptogramme visuel (CVV220(*)) et à l'authentifier (mot de passe) par le biais du système 3D-Secure.

Autorisation :

Une fois l'authentification validée, les paramètres liés à la gestion du risque porteur sont vérifiés (plafond paiement de la carte, solde du compte du client) ainsi que les paramètres de gestion de risque du commerçant.

Notification de la Demande :

Une page de confirmation de paiement est envoyée au client et le montant de la vente sera débité de son compte en paiement de son achat et une confirmation est envoyée au site marchand contenant tous les éléments liés à la transaction de paiement. Le commerçant aura l'avantage d'archiver toutes les transactions effectuées sur son site en particulier pour le traitement des litiges avec ses clients (marchandise non livrée ou service non rendu).

Malheureusement, en Algérie, la plateforme de paiement en ligne n'est pas encore mise en service. Le site d'Air Algérie, propose la réservation en ligne mais en ce qui concerne le paiement et la réception des billets, tout cela se fait au sein de l'agence.

Cela est de même pour le site ouedkniss.com, qui propose des biens en ligne, mais pour la livraison et le paiement, c'est à l'intéressé de se déplacer.

Voici, une image de la page d'accueil du site.

Si par exemple, je m'intéresse à l'informatique au menu des annonces pour obtenir plus de détail, la page qui s'ouvrira, me donnera des détails sur les aspects techniques du matériel, son prix ainsi que les coordonnées du vendeur. Malheureusement, dans ce cas là, aucune loi n'est prévue pour protéger le consommateur, si par exemple l'annonce est mensongère.

Dés lors, si je suis intéressée, je contacterai le vendeur pour concrétiser l'offre et effectuer la transaction, le paiement se fera au moment de la livraison.

Structure du chapitre IV :

1) Mix Marketing de la carte électronique et plan de communication...p.97

1.1) Le produit...................................................................................p.98

1.2) Le prix.......................................................................................p.99

1.3) Le packaging...............................................................................p.100

Côté carte....................................................................................p.100

Côté réseau d'automates...................................................................p.103

Côté commerçant...........................................................................p.103

1.4) Réseau de distribution....................................................................p.104

Porteurs....................................................................................p.104

Accepteurs.................................................................................p.105

1.5) La communication........................................................................p.106

Communication interne..................................................................p.106

Communication externe..................................................................p.106

2) Le E-banking en Algérie :......................................................p.107

Illustration E-Banking: BADR/BNP Paribas.

3) La pré enquête de satisfaction pour le paiement par carte.............p.112

4) Les actions à entreprendre....................................................p.115

4.a) Les actions que doit entreprendre l'Etat.............................................p.115

4. a.1) Faciliter la conclusion de contrats par voie électronique et sécuriser les transactions........................................................................................p.115

4. a.2) Garantir la clarté et la neutralité de l'environnement douanier et fiscal.....p.116

4. a.3) Favoriser la création d'entreprise....................................................p.117

4. a.4) La modernisation du système bancaire..............................................p.117

4. a.5) La création d'une monnaie électronique.............................................p.117

4. a.6) Le développement des technologies de l'information, de la communication et du service Internet.....................................................................................p.117

4.b) Les actions que doit entreprendre l'entreprise......................................p.118

4. b.1) L'enrichissement et la diversification des gammes de produits.................p.118

4. b.2) La préservation du contact humain. .................................................p.118

4. b.3) L'assurance du suivi de la commande. ..............................................p.118

4. b.4) La fidélisation de la clientèle...........................................................p.119

Je ne pouvais clore cette étude, sans parler des actions à mener pour développer les produits de la monétique, principalement la carte CIB.

Ce chapitre aborde le plan de communication qu'adoptent actuellement les banques et j'ai tenu à faire une brève comparaison entre ce que propose l'une des banques étrangères comme services en ligne et ce que l'une des banques algériennes propose à son tour, en espérant que la première servira de modèle à notre secteur bancaire.

Quelques actions à mener par l'état et les entreprises sont citées comme recommandations à suivre afin d'encrer le paiement électronique dans notre culture.

1) Mix Marketing de la carte électronique et plan de communication :

L'action communication-marketing des banques vise à vendre le produit monétique. Elle rentre dans le cadre de l'action commerciale et s'adresse plus particulièrement aux clients des banques et d'Algérie Poste. Ces dernières et la Satim doivent concevoir, organiser et lancer des campagnes publicitaires, en fonction de leurs politiques commerciales et en exploitant efficacement les moyens de communication existants, qui peuvent provoquer l'engouement pour la monétique, à la fois des porteurs et des commerçants.

L'action communication-marketing des banques doit utiliser les moyens lourds, tels que décrits ci-dessus, ainsi que l'action de communication directe opérée par les structures centrales, les succursales et particulièrement les agences bancaires et postales, qui demeurent de loin le meilleur vecteur permettant d'approcher les clients des banques et d'Algérie Poste. En effet, l'agence bancaire ou le bureau de poste sont le lieu où se déroule le premier contact entre le candidat à l'obtention de la carte CIB ou le TPE et la monétique.

Les chargés de clientèles, qui sont responsables de l'opération de démarchage des porteurs et des commerçants, doivent bénéficier d'une formation sur le marketing et les techniques de vente, pour optimiser cette opération qui revêt une importance particulière dans le ciblage des porteurs et des commerçants.

En outre et pour assurer les meilleures conditions et les moyens de démarchage, les agences doivent être dotées et provisionnées en permanence de tous les supports de communication écrits et visuels de la carte de paiement CIB (contrat porteur, contrat commerçant, guides et dépliants pour les porteurs, guides et dépliants pour les commerçants, affiches, flash d'information pour les utilisateurs, dans les deux langues (arabe et français).

Les outils de communication comme le mailing et le publipostage ne sont pas à écarter par les institutions financières, sachant qu'un contact personnalisé, ciblé et direct, via le relevé de compte, crée une approche de proximité très valorisante.

Les Technologies de l'Information et de la Communication et le E-marketing méritent d'être utilisées. A cet effet, les sites web de toute la communauté bancaire doivent constituer des vecteurs d'information en ligne devant être exploités pour la promotion de la carte bancaire.

La téléphonie mobile, qui a pris de l'ampleur dans notre pays, peut également être utilisée avec l'envoi des SMS aux citoyens par exemple.

Enfin, une information continue et accessible doit exister entre les directions monétiques, les directions du réseau et les structures chargées de la communication au sein des institutions financières et de la Satim. Cette communication interne doit se perpétuer en tradition par le biais de notes d'information, du réseau Intranet, qui est un véritable portail de ressources, et aussi au moyen de bulletins d'information, revues d'entreprise et des séminaires pour les exploitants.

1.1) Le produit :

Le produit « carte bancaire » peut être schématisé comme un support plastique assorti d'une date de validité et doté de capacités de stockage d'informations (et de calcul si elle est à puce) qui permet notamment d'authentifier le porteur afin de réaliser des retraits d'espèce ou des paiements de biens et services.

Cette fonction principale peut être déclinée en modifiant les différents paramètres de la fonction :

ü Une seule fonction ou les deux (retrait et paiement),

ü Le périmètre géographique (national ou international),

ü Le périmètre fonctionnel (proximité, vente à distance, commerce électronique),

ü Les facilités d'utilisation accordées en définissant des droits d'usage (plafond maximum autorisé en retrait et en paiement sur une période de temps donnée),

ü Les contrôles effectués afin de gérer le risque (une demande d'autorisation systématique ralentit la transaction et génère une image négative sur le porteur),

ü Les facilités de caisse autorisées avec une possibilité de débit différé,

ü Le visuel de la carte permet de créer des cartes de prestige accordées à des personnalités.

A côté de cette fonction principale, il est possible d'associer des services connexes utilisant simplement la carte comme moyen d'identification voire n'ayant aucun rapport avec le produit lui même. On citera pour l'exemple :

ü Des assurances (voyage, vie, responsabilité civile, perte de bagages, etc.),

ü Des services d'assistance (rapatriement, hospitalisation, juridique, etc.),

ü Des services privilégiées (voyages, spectacles, etc.).

1.2) Le prix :

Cet élément qui peut sembler relativement simple à définir : déterminer l'ensemble des coûts de production et de distribution et ajouter une marge, prend une dimension véritablement complexe en ce qui concerne un produit « carte » compte tenu des nombreux éléments qui constituent sa mise en oeuvre.

En effet, en dehors du simple coût de la carte (fabrication, personnalisation et distribution), il est nécessaire d'inclure les coûts d'investissements et d'exploitation du système d'information et des frais de télécommunication nécessaires au traitement des transactions y compris les éventuels intermédiaires comme la Satim, les frais de personnels liés à ces traitements, les coûts liés à la mise en oeuvre et à la maintenance des structures d'acceptation (automates de retrait et terminaux de paiement), les coûts de conception et de commercialisation.

A titre d'illustration, une carte de fidélité à piste simple et possédant une fonction de paiement associée, diffusée plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires, peut représenter pour l'établissement gestionnaire un coût minimum de 25 euros par porteur. Ce coût correspond au prix de la carte, aux coûts des traitements informatiques, aux frais de courrier et d'adressage (trois par an) pour informer le porteur de son utilisation.

Je rappelle ci-contre le modèle à cinq acteurs qui sous-tend toute l'activité économique de la monétique. La mise en oeuvre de l'interbancarité complexifie encore le modèle puisque certaines banques peuvent privilégier un des pôles de leur activité par choix stratégique ou par structure même de l'établissement (par définition, une banque de porteurs ne développera qu'une activité émetteur et réduire son activité acquéreur dans l'investissement d'automates de retrait).

Pour résoudre ce problème complexe, les banques engagées dans un mécanisme d'interbancarité ont la possibilité de définir des commissions interbancaires qui permettent de compenser les investissements consentis par l'une d'elle et qui profitent à l'ensemble de la communauté.

On peut alors définir trois types de commissions :

· Une commission de paiement payée par la banque du porteur à la banque du commerçant.

· Une commission de retrait payée par la banque du porteur à la banque propriétaire de l'automate (Actuellement la commission est de l'ordre de 15 DA).

· Une commission d'émission payée par les autres banques à celles qui possèdent les plus grandes populations de porteurs.

La mise en oeuvre et les mécanismes de calcul sont à définir par la communauté bancaire.

Outre ces rétributions internes, le modèle économique des banques s'équilibrent avec la contribution demandée à leurs clients :

Une cotisation et un coût à la transaction demandés au porteur pour la banque émetteur, voire un forfait de style téléphonie mobile.

Un abonnement (éventuellement des frais de location) et un coût à la transaction demandés au commerçant pour la banque acquéreur (ou un forfait).

La difficulté majeure concernant la mise en oeuvre d'une fonction monétique dans une banque, et a fortiori, une monétique interbancaire au sein d'un pays consiste à construire un système équilibré dans son ensemble et rentable pour chacune de ses cinq composantes (banque émettrice ou banque porteur, banque acquéreur ou banque commerçant, porteur, commerçant et opérateurs).

1.3) Le packaging :

Pour une carte bancaire nous avons inclus dans la notion de packaging outre la carte elle même et son pack de distribution l'ensemble des éléments nécessaire à son acceptation (réseau commerçant et réseau d'automate) ainsi que les services supports connexes.

Côté carte

ü Le support

Le produit carte à proprement parlé est défini par un support normé qui doit respecter un certain nombre de normes et standards internationaux dès lors que l'on a statué sur la technologie (piste ou puce).

Toutefois, il faut noter que, dans le cas de la puce, le choix de la technologie ne se limite pas à opter simplement pour un microprocesseur mais que la puissance et les capacités de celui-ci (donc son prix) sont subordonnées aux choix fonctionnels.

Un produit complexe qui intègre de multiples applications implique une capacité mémoire plus importante et la gestion de partitions afin d'assurer l'étanchéité des domaines de responsabilité et la confidentialité des données.

On notera simplement pour l'exemple que le rapport de prix entre deux cartes peut rapidement varier dans un facteur 100, ce qui montre une nouvelle fois l'interaction importante entre les différentes composantes du marketing mix.

ü Le visuel

Le potentiel d'image d'une carte passe en grande partie par le visuel imprimé qui doit être définie en cohérence avec le choix stratégique et donc la campagne de communication qui lui est attachée. Par ailleurs un certain nombre de standard viennent structurer la démarche et limiter la créativité dans le domaine spécialement pour les cartes internationales attachées à un réseau qui impose des normes strictes.

Nous avons schématisé ci-dessus un exemple de contraintes techniques et réglementaires imposées par les émetteurs et partenaires notamment pour une homogénéité de communication (logo commun) ou des contraintes de sécurité (hologramme, caractères embossés, cryptogramme, etc.).

A ces dernières peuvent s'adjoindre des contraintes marketing, commerciales ou culturelles. On citera pour l'exemple le consensus bancaire en France subordonnant l'émission d'un nouveau visuel à l'accord du Conseil de Direction du groupement des carte bancaires CB limitant ainsi la liberté de chaque établissement pour l'émission de cartes co-marquées.

ü Le package de distribution

Il s'agit des éléments mis à la disposition du porteur lorsqu'il reçoit sa carte bancaire.

Le processus a été représenté sur le schéma ci-dessous :

Nous avons rappelé pour mémoire que la carte et le code confidentiel qui lui est attaché doivent, pour des raisons de sécurité être communiqués au porteur par des voies séparées. De façon générale, ils ne doivent jamais être stockés dans le même endroit.

Le contenu du package proprement dit contient :

ü Toutes les informations relatives à l'utilisation de la carte conformément aux conditions stipulées dans le contrat porteur et notamment les responsabilités inhérentes au porteur,

ü Les règles de sécurité concernant la carte et le code confidentiel,

ü Un numéro d'appel (ou plusieurs) pour un secours de premier niveau et pour les déclarations de perte ou de vol,

ü Les indications pour reconnaître les points d'acceptation (distributeurs automatiques et commerçants), éventuellement une liste exhaustive ou de points recommandés.

Côté réseau d'automates

Les automates du réseau, Distributeur Automatiques de Billets (DAB) pour la fonction Retrait uniquement et les Guichets Automatiques de Banque (GAB) qui offrent outre la fonction Retrait des fonctions bancaires annexes comme les virements ou la consultation de solde, doivent être identifiables rapidement par le porteur comme accepteur de sa carte. Cette reconnaissance s'effectue par l'intermédiaire d'un autocollant appelé vitrophanie apposé sur la face de l'automate.

La disponibilité de l'automate fait également partie du packaging du réseau d'acceptation. Elle dépend non seulement de la maintenance technique de la machine mais également de la disponibilité de la ligne télécom ainsi que de l'alimentation en consommables comme le papier d'imprimante pour le ticket porteur, l'encre et surtout les billets.

Côté commerçant

Le processus a été représenté sur le schéma ci-dessous :

Le terminal doit être un terminal agréé par la banque s'il s'agit d'un système intrabancaire (porteur et commerçant sont client du même établissement), il doit être agréé par une instance interbancaire dans le cas de l'utilisation d'une carte interbancaire.

Le pack contient :

ü Toutes les informations relatives à l'utilisation du terminal conformément aux conditions stipulées dans le contrat commerçant et notamment les responsabilités inhérentes au commerçant,

ü Les règles de sécurité concernant l'acceptation d'une carte,

ü Un numéro d'appel (ou plusieurs) pour un secours de premier niveau et pour les déclarations de perte ou de vol,

ü Une vitrophanie indiquant les types de cartes acceptées à apposer bien en vue.

1.4) Réseau de distribution :

Porteurs

ü Réseau commercial

Pour tout produit bancaire, le réseau de distribution privilégié reste l'agence et le réseau doit être fortement impliqué.

Deux axes doivent être privilégiés :

· La formation

Les commerciaux au sein des agences recevront une formation à la gamme de produits. Ils recevront l'appui du marketing central et disposeront d'un descriptif général présentant l'ensemble de la gamme et expliquant la cohérence de sa constitution ainsi que de fiches produit détaillant pour chacun la cible, les caractéristiques, les avantages et un argumentaire.

· La motivation

Dans la mesure du possible et spécialement lors de chaque lancement d'un produit, les commerciaux doivent être soit dédiés à cette vente, soit intéressés aux résultats par l'intermédiaire d'un objectif ou d'une participation financière.

- Recrutement des porteurs

Le recrutement des porteurs s'effectue en fonction des critères définis par segment de clientèle jugé `rentable' lors de la phase de segmentation. Il s'agit donc d'effectuer une cotation de chaque client afin de définir dans quel segment il entre et donc quel produit lui convient. Cette cotation doit rester un élément très confidentiel de gestion et ne pas pouvoir être utilisé comme un élément de discrimination à l'extérieur.

En fonction des caractéristiques clients qui ont été déterminées comme structurantes et différenciés dans la phase de segmentation, il est possible de déterminer un profil de chaque client qui le rattachera à un segment particulier de clientèle pour lequel un ou plusieurs produits ont été définis.

Accepteurs

ü Automates

Pour l'installation d'automates, il s'agit d'une décision stratégique et financière qui doit être menée par la Direction Monétique en accord avec les axes de développement de la banque. Le choix de l'emplacement sera dicté par des considérations essentiellement économico-stratégiques sur la rentabilité de l'investissement : amortissement + frais d'exploitation doivent être compensés par le service rendu aux porteurs de la banque et par les profits d'une éventuelle commission interbancaire pour les services rendus aux porteurs des autres banques.

ü Commerçants

Le recrutement des commerçants constitue une tâche indispensable beaucoup plus concentrée dans le temps, à réaliser en début de lancement d'un produit (la plupart du temps, le réseau d'acceptation est le même pour tous les produits - avec quelques exceptions comme le commerce électronique ou la carte d'achat qui nécessitent des campagnes particulières).

Cette tâche doit être confiée à des commerciaux dédiés, si possible spécialisés par domaine d'activité afin de dérouler un argumentaire précis et motivé.

Pour des clients importants et notamment les réseaux de distribution représentant une couverture large du marché et un potentiel important, le commercial peut recevoir le support du marketing central et de la Direction Commercial afin de négocier en direct des conditions particulières. Dans tous les cas, l'appui de la Direction du Réseau des banques est déterminant pour assurer une efficacité optimale.

1.5) La communication :

Communication interne

Nous avons pu mettre en exergue à plusieurs endroits de ce document que les interactions entre les différents services de la banque étaient primordiaux pour le fonctionnement de la monétique. La boucle de rétroaction ci-contre mise en oeuvre pour la détection des besoins du marché et la définition d'une gamme de produits adaptée en est un exemple parfait.

Par ailleurs, les commerciaux doivent disposer d'une information à jour et facilement accessible pour répondre voire devancer les besoins de leurs clients. La base produits et les informations d'intérêt général doivent circuler facilement au sein de l'entreprise et à ce titre tous les moyens sont bons (lettre interne, intranet, formation, support téléphonique, etc.).

Communication externe

La communication ne se réduit pas à la proclamation d'un slogan ou à la mise en forme d'une image sur une affiche mais plonge ses racines dans le terrain par la connaissance et le suivi de la clientèle. Cette idée est encore plus vraie dans le cadre de produits financiers auxquels les clients accordent un intérêt particulier et exigent des services efficaces.

La définition d'un message, la construction d'un argumentaire et l'utilisation des supports publicitaires et des médias viennent alors se greffer de façon homogène à ces produits.

La commercialisation d'un produit bancaire se différencie par la nécessité de faire venir le prospect dans une agence (ou sur un site web) afin de prendre contact avec un chargé de clientèle qui identifiera ses caractéristiques et effectuera une première estimation de sa solvabilité et des risques inhérent afin de déterminer le produit adéquat.

Un produit carte bancaire ne constitue pas une simple vente mais le début d'une relation à long terme.

2) Le E-banking en Algérie :

En attendant que la plateforme du paiement en ligne soit mise en service, deux des banque algériennes : La BADR et le CPA, ont proposé quelques uns de leurs services en ligne à travers le E-Banking.

Le e-banking en Algérie a été l'oeuvre d'une véritable évolution du secteur des finances en Algérie.

Après la BADR ( Banque de l'Agriculture et du Développement Rural) en 2004, le CPA (Crédit Populaire d'Algérie) s'est lancé le 17 Juin 2008 dans le e-banking, proposant un service qui permet d'avoir des informations sur les mouvements du compte bancaire mais à distance.

Désormais, les clients de la BADR et du CPA peuvent consulter leurs comptes sans se rendre à leur agence bancaire. Selon la formule adoptée, l'usage du e-banking peut se matérialiser via quatre canaux. Il s'agit de l'internet, les sms, le fax et enfin le téléphone.

La souscription à ces services est conditionnée par la signature d'un contrat. Dans une première phase, le service e-banking se limite à la consultation du solde du compte et le suivi des opérations comme les virements et les retraits.

Il est également possible d'imprimer les relevés de compte et procéder à l'identification d'une transaction précise. L'abonnement à ce service est symbolique. Il est à raison de 100DA par mois et par compte pour les clients particuliers et à 800 DA pour les clients professionnels avec les mêmes conditions.

Quant aux SMS et FAX, il est proposé de les recevoir par mois à la date souhaitée par le particulier concerné. Ce service est facturé au même tarif pour les entreprises mais à raison d'une fois par semaine.

La tarification est de 50 DA par mois et par compte pour les SMS et 200 DA par mois et par compte pour le FAX.

Pour le moment, le CPA est à sa première phase dans le e-banking, il ne propose que la consultation des comptes à distance, la BADR qui elle, a un peu d'expérience dans le domaine propose en outre de la consultation des comptes un service aux paiements des factures par internet, virements et autres commandes de chéquiers.

Pour illustrer ce service, j'ai pris l'exemple de la BADR à travers son site web : http://ebanking.badr.dz/fr/

Illustration E-Banking : La BADR

Le service internet e-banking de la BADR, destiné aux particuliers et aux professionnels, le service en ligne vous permet de :

- Gérer l'ensemble de vos comptes depuis votre ordinateur, 7 jours/7, 24h/24, et aussi souvent que vous le souhaitez.

- Consulter toutes vos opérations : historique sur 30 jours.

- Effectuer une recherche et trouver l'opération qui vous intéresse.

- Effectuer l'abonnement en ligne.

- Télécharger vos relevés aux formats Excel, PDF ou CSV.

- Créer des fusions de soldes si vous êtes un professionnel.

- Consulter le cours des Devises.

- Recevoir des messages personnels en provenance de votre Banque.

L'accès au service e-banking de' la BADR nécessite un abonnement préalable auprès de votre

Agence où sont domiciliés vos comptes. L'Agence vous communiquera alors un nom d'utilisateur et un mot de passe qui vous permettra d'accéder au site e-banking de la BADR.

Après saisie des données, le client est connecté et peut dés lors consulter le solde de son compte courant et son compte d'épargne.

Le client peut aussi commander son chéquier en ligne et se le faire expédier à son adresse ou bien le récupérer auprès de son agence.

A travers le site, le client peut consulter l'historique de ses commandes de chéquier, la liste des agences présentes sur le territoire national ainsi que le cours des devises.

Malheureusement, dans le e-banking, les banques algériennes accusent un retard, par rapport aux services que propose par exemple la BNP Paribas en ligne, cette dernière permet :

· Un accès illimité et gratuit : le site est accessible 24/24, sans abonnement et sans frais de connexion (hors coût du fournisseur d'accès Internet).

· Des virements unitaires gratuits entre vos comptes consultables sur BNPPARIBAS.NET.

· La création gratuite de virements permanents.

· La possibilité de commander des chéquiers et d'éditer des RIB en ligne.

· Une utilisation simple : en quelques clics, effectuer des opérations courantes

· Un accès sécurisé : réaliser ces opérations en toute sécurité grâce à un numéro
client et un code secret.

· Pour les moins de 25 ans, tous les virements sont gratuits.

3) Pré enquête de satisfaction pour le paiement par carte :

Afin de confirmer l'exactitude des informations reçues par la Satim, notamment en ce qui concerne les motivations et les freins des porteurs par rapport à leur utilisation de la carte, j'ai pris soins de préparer un petit questionnaire avec des questions ouvertes laissant à la personne qui y répond l'espace nécessaire afin de me faire part de des avantages et des inconvénients de ce mode de paiement.

Sur un échantillon de 100 personnes, j'ai déposé mon questionnaire (dont un exemplaire est à voir dans la partie Annexes du mémoire) au sein d'une pharmacie et d'une bijouterie acceptant la paiement par carte CIB.

A l'aide du logiciel SPSS, j'ai pu classer les résultats des 100 personnes interrogées, voici les statistiques :

Statistiques

Qsts :

Possédez-vous une carte bancaire?

Avez-vous confiance en les retraits par DAB?

Avez-vous déjà effectué des achats par carte?

Mieux vous connaitre

Vous avez?

N

Valide

100

100

100

100

100

 
 
 
 
 
 
 

1) Possédez-vous une carte bancaire?

 

Fréquence

Pour cent

Valide

Oui

21

21 %

 

Non

79

79 %

 

Total

100

100 %

2) Avez-vous confiance en les retraits par DAB?

 

Fréquence

Pour cent

Valide

Pas du tout

16

16 %

 

Un peu mais je reste méfiant

57

57 %

 

Assez confiance

18

18 %

 

Totalement

9

9 %

 

Total

100

100 %

3) vous déjà effectué des achats par carte?

 

Fréquence

Pour cent

Valide

Oui

9

9 %

 

Non

91

91 %

 

Total

100

100 %

Pour les 9 % qui ont répondu oui, aux achats par carte, c'était pour des achats de médicaments principalement, mais aussi pour payer de l'essence grâce à Naftal Card, pour des bijoux aussi, meubles de maison et objets design, assurances, hôtels, restaurants et des produits alimentaires.

Pour les 91% restants, le motif du non achat par carte revient principalement au fait que les TPE ne sont installés que dans quelques quartiers et trouvent que payer en espèce est plus pratique et plus répandu et ne voient pas la nécessité d'un paiement par carte.

La majorité des personnes interrogées ont été réfractaires par rapport à ce nouveau mode et manquent de confiance par rapport aux prestations de leur banque surtout quand cette dernière n'engage pas d'actions dans les relations clients.

Les personnes qui utilisent leur carte bancaire pour payer sont vraiment très rares, le propriétaire de la pharmacie m'a affirmé qu'en 5 ans, il n'y a eu que 3 paiements par carte CIB.

5) Mieux vous connaitre

 

Fréquence

Pour cent

Valide

Une femme

37

37 %

 

Un homme

63

63 %

 

Total

100

100 %

6) Vous avez?

 

Fréquence

Pour cent

Valide

Entre 18 et 29 ans

15

15 %

 

Entre 30 et 39 ans

28

28 %

 

Entre 40 et 49 ans

20

20 %

 

Entre 50 et 59 ans

24

24 %

 

60 ans et plus

13

13 %

 

Total

100

100 %

Quant aux commerçants, un petit entretien a montré qu'ils restent retissants face au nouveau mode de paiement à cause de la déclaration fiscale qu'ils se doivent d'établir s'ils acceptent la carte CIB mais aussi à cause des lourds investissements liés au TPE et aux commissions prélevées. Plusieurs d'entre eux m'ont répondu qu'actuellement, le besoin ne se faisait pas sentir par leurs clients donc pourquoi adopter ce mode de paiement si les clients ne suivent pas ?

Et pour le E-commerce, j'ai pu m'entretenir avec le directeur d'une PME spécialisée dans la vente d'équipements informatiques, il m'a expliqué que l'accès Internet à haut débit voir très haut débit demeure cher en Algérie, d'où la charge importante liée à la création d'un site marchand, de plus, les failles de sécurité laissent le propriétaire du site et l'acheteur très retissants, et pour cause même les réseaux sensés être très sécurisés tel que celui d'Algérie Poste, était souvent piraté par de jeunes groupes de hackers, empêchant les clients d'accéder à leurs comptes CCP.

Autre objections évoquées, sont celles du vide juridique concernant le E-commerce, ni l'état, ni les banques, ne sont prêtes pour un tel changement du secteur financier pour le moment, et celle de la taxe et impôts.

De plus, que le directeur attend d'abord une démarche des banques, une simulation de projet, vu qu'elle demeure longue et lente avant de se lancer.

D'après ces mots, on ne peut pas aborder un service, qui n'est pas encore mis à la disposition de la population.

3) Les actions à entreprendre :

3.a) Les actions que doit entreprendre l'Etat :

Au des interventions se dessine le rôle de l'Etat. Un « Etat catalyseur réfléchi » qui fixe le cadre et contribue à donner des impulsions. L'Etat est d'abord prié d'agir sur lui-même, de se mettre en ligne pour gagner en efficacité, faire réaliser des économies aux entreprises et les inciter à échanger de manière électronique entre elles. Il aussi doit jouer un rôle de soutien d'initiatives : il peut mettre en relation, faire savoir, coordonner ...

Les principales actions que doit entreprendre l'Etat sont :

3.a.1) Faciliter la conclusion de contrats par voie électronique et sécuriser les transactions :

Comme toute activité naissante, le commerce électronique suscite logiquement des craintes qui sont d'autant plus fortes que les échanges sont transfrontaliers, étant donné l'absence d'un cadre juridique et réglementaire harmonisé. Ces préoccupations portent notamment sur l'identité et la solvabilité des fournisseurs, leurs emplacements physiques, l'intégrité de l'information, la protection des données à caractère personnel, l'exécution du contrat, la fiabilité des paiements, etc.

Les technologies sûres, telles que la signature électronique et les moyens de payement électronique, sont disponibles et commencent à être utilisées commercialement. Cependant, le cadre indispensable à l'usage de ces technologies reste imprécis.

Il est donc impératif d'adapter les règles commerciales à la réalité du commerce électronique. Sur ce point, les priorités concernent :

-La signature électronique :

La valeur preuve de documents numérisés suscite des interrogations.

Pour être pleinement exploitées, les potentialités du commerce électronique supposent donc que des solutions satisfaisantes soient apportées, en matière d'authentification, de sécurité et de confidentialité des transactions.

Aussi, la définition rapide des critères techniques simples et rependant aux besoins réels du marché, auxquelles doivent répondre la signature numérique ainsi que les autorités de certification, constitue-elle-une priorité.

De plus, le recours systématique à la signature électronique pour les transactions commerciales impose une reconnaissance mutuelle des autorités de certifications.

-La protection du consommateur :

Certains aspects du droit de la consommation doivent être adaptés aux spécificités nouvelles su commerce électroniques. En la matière, deux principes sont intellectuellement envisageables :

· droit du pays d'origine (où est située l'entreprise prestataire)

· ou droit du pays d'accueil (où le consommateur a sa résidence).

En Algérie comme dans tout Etat tiers, il convient de retenir comme droit applicable celui où le consommateur possède sa résidence habituelle, lorsque cela est approprié, dans l'attente d'une harmonisation de haut niveau qu'il convient d'encourager fortement.

3. a.2) Garantir la clarté et la neutralité de l'environnement douanier et fiscal :

Les règles douanières : le principe doit être réaffirmé qu'aucun droit de douane supplémentaire ne sera appliqué lorsqu'un bien sera commandé par voie électronique. Il serait en outre souhaitable d'obtenir un consensus international sur le fait que les services fournis par voie électronique continueront de ne pas être soumis dans l'avenir à droits spécifique. Par ailleurs, au titre de facilitation du commerce, devront être examinés des simplifications des procédures douanières applicables ainsi que la définition de données minimales de dédouanement.

Les règles fiscales : la certitude juridique (clarté, transparence et prévisibilité des obligations fiscales) et la neutralité des régimes fiscaux (absence de charges supplémentaire sur les nouvelles formes du commerce par rapport à formes traditionnelles) sont indispensables au développement du commerce électronique.

Les taxes indirectes existantes, en particulier la TVA, s'appliquent manifestement aux échanges électroniques de biens et de services au même titre que pour le commerce traditionnel. Il est donc exclu d'introduire de nouveaux impôts tel qu'une taxe sur les bits.

La vitesse de l'anonymat potentiel qui caractérise les transactions électroniques offre de nouvelles possibilités de délocalisation de la matière imposable, voire la non-taxation de certaines transactions, qui résultent essentiellement de la difficulté pratique d'application du droit fiscal national sur un réseau mondial. Il convient donc de trouver des solutions à ces problèmes afin de protéger les intérêts des Etats en termes de recettes fiscales et de prévenir des distorsions de marché.

La nature des transactions considérées impliquera, dans certains cas, de s'aligné sur le régime TVA des prestations de services si l'on souhaite éviter à la fois la non-taxation et la double taxation.

3. a.3) Favoriser la création d'entreprise :

Le développement du commerce électronique ouvre un champ considérable aux initiatives des innovateurs d'entreprises il est essentiel qu'il s'accompagne de la démultiplication des nouvelles activités génératrices de savoir-faire et d'emplois. L'Algérie devra favoriser les initiatives (juridiques, financières, fiscales, pédagogiques...) favorables à la création d'entreprise, à l'acceptation et à la rémunération de la prise de risque.

3. a.4) La modernisation du système bancaire:

· Accélérer la circulation de l'information entre les différentes institutions financières et tous les organes administratifs par la création des réseaux intranet pour chaque secteur et des réseaux internes à chaque institution ;

· Encourager la formation des agents aux nouvelles techniques de collecte, de traitement et de diffusion de l'information les concernant.

Dans ce cadre, c'est à dire la modernisation du système bancaire, les banques algériennes ainsi que les banques étrangères installées en Algérie se préparent à lancer un nouveau produit qui est en l'occurrence le e-banking ou le passage à la phase des opérations bancaires par les moyens électroniques. Actuellement, seules la BADR et le CPA proposent ce service.

Le e-banking sera généralisé au fur et à mesure du développement de la connexion Internet.

3. a.5) La création d'une monnaie électronique :

Le concept de « monnaie électronique » repose sur celui de l'échange de la monnaie en s'appuyant sur une procédure hautement sécurisée de transfert de valeurs électroniques entre deux comptes bancaires. Cette opération ne serait réalisable que par la mise en oeuvre d'un module spécifique, le SAM (Security Application Module), qui assure un rôle sécuritaire incontournable.

3. a.6) Le développement des technologies de l'information, de la communication et du service Internet :

Le lancement du e-commerce nécessite une bonne plate forme en matière des TIC et du service Internet. Les principales actions que doit entreprendre l'Etat pour assurer cet élément, sont :

- Assurer la connexion de toutes les régions du pays au réseau de télécommunication.

- Créer au moins un noeud Internet dans chaque ville et développer les communications locales.

- Densifier le réseau des points d'accès Internet pour rapprocher ses services du citoyen.

- Encourager la formation dans les techniques de production de serveurs d'informations de type Web, en communication en utilisant les technologies d'Internet et en sécurisant l'information.

- Inciter les administrations et les institutions publiques à assurer les services d'informations aux citoyens par le biais d'Internet.

3.b) Les actions que doit entreprendre l'entreprise :

3. b.1) L'enrichissement et la diversification des gammes de produits :

Pour séduire l'internaute, il faut offrir de nombreuses références et livrer vite. Sur le Web, le consommateur s'attend à avoir un choix au moins aussi

large que dans un magasin traditionnel, c'est un des enseignements d'une étude de commerce électronique, réalisée par le cabinet ERNEST & Young21(*).

Une offre abondante permet de se démarquer de la concurrence, l'autre recette payante sur le Net est d'offrir des produits spécifiques, mais attention, un catalogue étoffé nécessite un stock élevé si on veut livrer rapidement.

3. b.2) La préservation du contact humain :

La vente 100% en ligne est un mythe mort-né. Pour faire du commerce sur Internet, le contact humain demeure indispensable pour plusieurs raisons : la complexité des offres, les attentes des clients et leurs réticences à payer en ligne.

Les voyagistes par exemple, commercialisent sans difficulté des vols secs sur leurs sites. En revanche, pour les séjours, ils doivent développer un argumentaire. De la même manière, la vente aux entreprises se passe difficilement du contact personnalisé, l'obstacle majeur reste le payement en ligne, prudents, les clients utilisent encore souvent le téléphone.

On peut proposer un numéro d'appel gratuit (un numéro vert). Pour réduire le nombre de questions le plus fréquemment posées et ce via le site. Dans la mesure du possible, il serait bien d'inciter l'internaute à communiquer par mail, car le traitement des appels téléphoniques a un coût bien supérieur.

Jouer la transparence est une condition essentielle (primordiale) afin de lutter contre la peur de la fraude. Les entreprises doivent prendre des mesures pour protéger les données personnelles et les expliquer aux internautes afin de gagner leur confiance.

3. b.3) L'assurance du suivi de la commande :

Etre transparent sur l'état de ses stocks, respecter ses engagements de livraisons et permettre le suivi de la commande sont des éléments clés. Le premier des outils disponible sur le Net : le email, qui permet de confirmer la réception de la commande et de signaler le moment où celle-ci va être expédiée et ce en temps réel. Les clients peuvent se connecter et taper à tout moment leurs numéros de commande, pour connaître l'avancement de cette dernière.

Malheureusement, la traçabilité est souvent moins bonne dès que le produit a quitté l'entrepôt du marchand. Pour ne pas laisser l'internaute dans la confusion, le temps du transport, le commerçant doit connecter son serveur informatique à celui de son transporteur. Un retard bien expliqué sera beaucoup plus facilement pardonné, si l'internaute est informé par courrier électronique, de chaque étape de la commande.

3. b.4) La fidélisation de la clientèle :

Ce qui coûte le plus cher dans le commerce électronique, grand public c'est l'acquisition des clients. L'entreprise est amenée à tout faire pour les fidéliser. Première mesure à prendre : récupérer l'adresse électronique des visiteurs, ensuite leur renvoyer régulièrement- avec leur accord- une lettre d'information.

L'idéal est d'envoyer automatiquement les relances adaptées au goût de chaque consommateur. La création d'un club, la proposition au meilleur client des services (promotions, bien sûr, mais aussi des cartes postales électroniques...) et récompenser le parrainage de nouveaux venus par des remises supplémentaires qui peuvent se révéler efficace.

Solution originale inspirée des entreprises occidentales :

La création d'une entreprise dédiée spécialement au commerce électronique. Cette entreprise assure et le rôle du serveur d'authentification des clients et le contact entre les marchands web les cyberconsommateurs, ainsi que la liaison avec les serveurs d'autorisation des banques. Elle jouera le rôle d'intermédiaire entre ces différentes parties comme le montre le schéma si dessus. Ce genre d'entreprises a beaucoup pesé dans la promotion du e-commerce dans certains pays : MTC au Maroc et Globe Online en France, à titre d'exemple.

Le rôle de cette entreprise est, aussi, de mettre en place un système d'intermédiation destiné à s'assurer que toutes les transactions sont sécurisées et bien enregistrées.

Toutes les relations avec les établissements bancaires sont mises en oeuvre par le serveur de paiement de l'entreprise, qui vérifie à la fois l'authentification des correspondants ainsi que leurs validités.

Conclusion :

L'accélération des mouvements de capitaux et la mondialisation consécutives aux innovations technologiques, notamment dans le domaine de l'information et des télécommunications requiert des systèmes de paiement et de règlement modernes et efficaces pour sécuriser et développer le transfert des flux financiers.

C'est dans ce contexte que des projets de modernisation et de développement des systèmes et moyens de paiement ont été lancés en Algérie, ces projets induisent pour les banques a un certain nombre de modifications de leurs activités dans le but est d'améliorer leurs prestation de services et de se rapprocher de leurs clients pour leur offrir les produits les plus adaptés a leurs demandes.

L'objectif de cette recherche est de définir et de déterminer la rentabilité et la sécurité du paiement par carte CIB, son adaptation au secteur bancaire et à l'économie nationale ainsi que son adoption par la population.

Aujourd'hui, même si le paiement par carte, se développe assurant au détenteur d'une carte bancaire la possibilité de procéder au retrait et au paiement en temps réel, permettant ainsi l'utilisation de comptes en masse aussi bien de la part des particuliers que de la part des commerçants, des sociétés de services et d'autres, il reste que les banques assurent encore un retard par rapport à la couverture du territoire national de DAB et TPE.

Les banques, à travers leurs stratégies d'innovation, tendent à offrir à leurs clients de nouveaux produits dans les meilleures conditions de sécurité, d'où l'importance de la translation, par le biais de la carte bancaire et grâce à la technologie de la puce électronique, de la monnaie fiduciaire vers la monnaie électronique.

Malheureusement, le fait est qu'elles ne font pas dans la relation client, laisse ce dernier méfiant par rapport aux prestations des banques. Elles sont souvent considérées comme de simples caisses de dépôts.

Durant mon stage à la Satim, j'ai eu la chance de recevoir beaucoup d'informations relatives au sujet de mon étude, les difficultés que j'ai rencontrées, étaient principalement autour des statistiques et chiffres récents, où il semble y avoir un manque de mises à jour des données.

Si le paiement par carte a connu un succès dans les autres pays du Maghreb, il n'en est encore qu'à ses débuts en Algérie. Ce nouveau mode de paiement tarde encore à décoller, la raison principale est quasiment l'inexistence d'une stratégie Marketing au sein des banques qui pousserait les clients à adopter la carte CIB, au point où durant mon enquête de satisfaction, ni la pharmacie, ni la bijouterie ne disposait d'affiches publicitaires ou de posters qui informeraient le client du service proposé.

Actuellement, les banques ne font aucune campagne de publicité pour les produits de la monétique, pourtant, il serait temps de commencer à développer cette culture au sein de la population, car proposer un service payant, disponible uniquement sur quelques zones, sans susciter le besoin ou l'intérêt du consommateur ne fera absolument pas décoller ce mode de paiement.

La monétique ne comporte-t-elle pas des changements culturels et comportementaux importants pour les intervenants ?

Cela dépendra sûrement des capacités organisationnelles et des capacités de gestion des banques, de leurs efforts pour encourager et attirer les consommateurs à utiliser leurs cartes pour des transactions quotidiennes mais aussi de la rapidité du déploiement des moyens à mettre en oeuvre pour assurer la couverture de tout le territoire national en DAB et TPE.

Dans ce contexte et suite au stage effectué au sein de la Satim et aux recherches effectuées, j'ai pu suggérer ce qui suit :

· L'installation de DAB dans les gares, les aéroports, les universités où les étudiants pourraient bénéficier d'une carte (au lieu de retirer leurs bourses avec un carnet de chèques) en plus d'une remise sur les transactions en prenant en considération que les étudiants seront de futurs clients potentiels pour cette banque, serait un premier moyen pour attirer les clients.

· Une actualisation de la réglementation et des lois qui régissent le monde des cartes bancaires est primordial, pour mettre en confiance les utilisateurs et traiter rapidement les litiges.

· L'utilisation de concepts novateurs pour la culture de la banque et de son environnement (études, analyses comportementales, segmentation du marché, système d'information marketing monétique), pour une meilleure approche.

· La création d'un service commercial au sein de la direction monétique, ce dernier sera chargé de présenter ainsi que de promouvoir les produits monétiques.

· En ce qui concerne le code confidentiel au lieu d'en avoir qu'un seul, chaque utilisateur pourrait en avoir deux en sachant que le premier servira à effectuer les transactions et le deuxième, il l'utilisera en cas de perte ou d'oubli du premier, cela réduira le temps de traitement et de remplacement du code.

· Proposer des avantages fiscaux aux commerçants, des réductions par exemples, voir l'exemption de taxes fiscales les deux premières années de l'utilisation du TPE.

· Pour le E-commerce, le potentiel en Algérie existe, cependant aucun moyen ni mis en oeuvre à ce jour, le commerce en ligne est toujours en phase de projet. Il dépendra de la carte CIB, le consommateur devra saisir les informations y apparaissant. Régler la situation d'internet en Algérie, couvrir les besoins en informatique, améliorer les prestations de la banques, fidéliser les particuliers et les entreprises, établir un plan de communication à long terme, ces éléments là seront le levier de réussite des transactions en ligne.

La monétique sera-t-elle rentable à long terme ? La carte remplacera-t-elle le cash ?

J'espère que ce travail constituera un bon début d'analyse, de réflexion et de diagnostic, qui feront l'objet d'autres travaux de recherche.

Bibliographie :

Ouvrage :

Attali Jacques et Guillaume Marc : L'anti-économique, économie en liberté presse universitaire de France, 1980

Champeaux Jacques et Bret Christian : La cyberentreprise, Dunod, Paris, 2000

Chéneau-Loquay Annie : Enjeux des technologies de la communication en Afrique : Du téléphone à Internet, France, 2000

Djari Mohamed Seghir : Théorie Micro-économique : aide-mémoire, MSD édition, Alger 2006

Goldstein Andrea et O'connor David : Commerce électronique et développement, OCDE : centre de développement, France, 2002

Rens Jean-Guy et Tocco Gill : Le cybercommerce au Québec, IQ collection les communicateurs, Québec, Canada, 2001

Sabatier, Guy : Le porte monnaie électronique et le porte monnaie virtuel, Que sais je ?, Presse Universitaire De France, 1997

Sadeg Abdelkrim, La réglementation de l'activité bancaire, Imprimerie A. Ben-Bordj Elkiffen, Alger, 2006.

Mémoires :

Fahmi F. et Kamis Sandra« L'introduction du commerce électronique en Algérie » thèse de licence, Institut national du commerce, 2001.

KATOUCHE Noëlle,  « Le commerce électronique : chiffres et statistiques », thèse de master, Académie de Créteil, 1999.

Selma H. :« l'évolution du commerce en Algérie » thèse de magistère, l'école supérieure du commerce, 2000.

Revues et Rapports :

Bulletins trimestriels de l'ARTP (l'Autorité de la régulation de la poste et des télécommunications), Hussein Dey, Alger.

Revue de La SATIM (Société d'Automatisation des relations interbancaires et de la monétique), Alger, 2005.

Documents de travail de la Satim.

Presse spécialisée :

El watten économie.

N'tic.

Sites Internet :

www.canada statistique.ca

www.eurostat.fr

www.mct.com

www.eepad.dz

www.arpt.dz

www.algerie-dz.com

www.bdl.dz

www.simit-dz.com

ANNEXE 1 :

Une liste de 116 commerçants acceptant le paiement par carte CIB, basés à ALGER.

Nom commerçant

Enseigne du commerce

Adresse

Localité

1

CHAICHI AMEL

PHARMACIE

34 RUE ALI REMLY

BOUZEREAH

2

HAMOUCHE KAMEL

SARL INOVAUTO

32 BENYOUCEF KHATTAB

ALGER

3

KICHIDA MOHAMED

CIE ASSURANCE

1 les verges Birmouradrais

BIR MOURAD RAIS

4

KHEYAR SAID

Superette

22,RUE URBAIN BABA HACEN

BABA HACENE

5

ABOUHILLALA MOUHAMED

Restaurant All Right

24 Saint Charles les sources

BIR MOURAD RAIS

6

Ahniz Rachid

Fast Food wafa

55 Rue des freres Djillali

BIRKHADEM

7

ZERGUINE MALEK

PHARMACIE

08 LOT N°8FERME BEN HADDADI

CHERAGA

8

BEKKACHE AMAR

STOP B A MINI PRIX/SUPERETTE

01 RUE HAMDANI LAHCENE

HYDRA

9

REMDANE FAOUZI

PHARMACIE L'OPERA

04, Abane Remdane

SIDI M'HAMED

10

BARAKA BELAID

PRENATAL BARAKA BELAI

46 BD LARBI BEN M' HEDI

ALGER CENTRE

11

BELGUIDOUM MOHAMED

PHARMACIE

91 BD KRIM BELKACEM ALGER

ALGER CENTRE

12

BOUDOUA AHMED

PARY'S MAROQUINERIE

58 RUE LARBI BEN M'HIDI

ALGER CENTRE

13

REHI BADRA

BIJOUTRIE HORLOGERIE

40 RUE LARBI BEN M'HIDI

ALGER CENTRE

14

TIGOUNATINE AMAR

SARL SAPHIR INFORMATIQUE

47 AVENUE ZIAR ABD ALGER

ALGER

15

SALEM BACHIR

BIJOUTRIE HORLOGERIE

26 rue Med Khodjet el djeld

ALGER

16

FERDJLAH ALI

SUPERETTE M A K TRADING

06 rue sid ali bouzlri Alger

ALGER

17

ZERKOUK MOHAMED

LIBRAIRIE-PAPETRIE/ LIBRAIRIE EL NADJAH

06 RUE AISSAT IDIR PLACE 1ER MAI

ALGER CENTRE

18

DOUAR ABDELLAH

LE BARDO MEUBLE

8 AVENU FRANKLIN ROSVELT

ALGER CENTRE

19

BRANI TOUFIK

BIJOUTERIE LA COURONNE

45 RUE ALI KHODJA

ALGER

20

ALLOUCHE ABDELHAMIDE

BIJOUTERIE

77 RUE DIDOUCHE MOURAD

ALGER CENTRE

21

BOURENANE JANA

SARL KID'S RUS IMPORT EXPORT

100C RUE ALI KHODJA ALGER

ALGER

22

ABDENNEBI ABDERRAHMANE

SUPERETTE SARL ABDENNEBI

7,RUE ABANE RAMDANE ALGER

ALGER CENTRE

23

DEN DEN /BENAISSA MALIKA

PHARMACIE DENDEN

06 EMIR EL KHETABI

ALGER

24

KERAR MERIEM

PHARMACIE KERRAR

01 RUE COLONEL MELLAH/ 1 MAI

ALGER CENTRE

25

LARBAOUI ALI

STUDIO RADIUM PHOTO

75 RUE DIDOUCHE MOURAD ALGER

ALGER CENTRE

26

NOUR FERIEL

PHARMACIE NOUR FERIEL

118 BIS BOULEVERD KRIM BELKACEM

ALGER CENTRE

27

HEDDAD DJOHAR

LIBRAIRIE MEDICALECTRICIENTIFIQUE

07 RUE HAMANI ALGER

ALGER CENTRE

28

YEHIA SALAH EDDINE

SARL POST SHOP

39 RUE DIDOUCHE MOURAD ALGER CENTRE

ALGER CENTRE

29

SLIMANI BRAHIM

ETS TAREK/PRÊT A PORTER

28 AVENUE COLONEL LOTFI

BAB EL OUED

30

TAHIR OMAR

PRÊT A PORTER

07 RUE ALI BOUMENDJEL B E O

BAB EL OUED

31

YEHIA SALAH EDDINE

SARL VENTE D ARTICLE MAISON

10 RUE ALI AMMAR EX LOT PT

DAR EL BEIDA

32

Salah Lotfi

Articles Menagers

70,Ali Khodja El Biar

EL BIAR

33

MEROUANI

BIJOUTRIE MEROUANE

45 AV ALI KHODJA EL BIAR

EL BIAR

34

GERNAOUT SAID

PHARMACIE ST RAPHAEL

1? RUE VICTOR HUGO EL BIAR

EL BIAR

35

KRA LAKHDAR

BIJOUTERIE HORLOGERIE

111ALI KHODJA EL BIAR

EL BIAR

36

MEROUANI NADIR

BIJOUTERIE MEROUANE

137 ALI KHODJA EL BIAR

EL BIAR

37

BARAKA LYES

SUPERETTE

115 BOULEVARD HAMID KEBLADJ B E O

HAMMAMET

38

SAMAR MUSTAPHA

EQUIPEMENT VIDEO ET AUDIO

PETITE PROVENCE HYDRA N 610

HYDRA

39

HAMINA SLAH EDDINNE

HAMIA VOYAGES SARL

06 AVENUE MED FELLAH KOUBA

KOUBA

40

ZERRAD LYES

ELECROMENAGERS

54 AVENUE DES FRERES ABDESSLAMI

KOUBA

41

BEN MERYAH NADJIB

ELECTRICITE GENERALE

116 AVENUE DES FRERES ABDESSLAMI

KOUBA

42

ARKOUB KAMEL

SARL IMPRIMERIE ARKOUB KAMEL

32 AVENUE MED FELLAH

KOUBA

43

LOUIBA TAHAR

SARL COMPUTER SYSTEM

14 RUE SAINT CHARLES ALGER

KOUBA

44

MEDAS SAMIR

EURL MOBUMES

43 RUE GACI AMAR STAOUALI

STAOUALI

45

BOUKARI SOFIANE

PIZZERIA FAST FOOD

O2 ESPLANADE JEANNE D'ARC KOUBA

KOUBA

46

TOUMI ABDEL KADER

RAYANE INFORMATIQUE

CITE EL MOUDJAHIDINE N°20 BENAKNOUNE

BEN AKNOUN

47

BEDROUNE MOHAMED

BEDROUNE MOHAMED

03 CITE AIN NAADJA

ALGER

48

MANSEUR KARIM

MANSEUR KARIM SALAH

13 RUE FERHAT BOUSSAD ALGER

ALGER CENTRE

49

MEROUANI FATEH

BIJOUTERIE

04 BD SAID HAMDDINE

HYDRA

50

BOUDJEMA NOUREDDINE

BOUDJEMA NOUREDDINE

11,RUE ABANE RAMDANE

ALGER CENTRE

51

KHODJABACH NASSIMA

KHODJABACH NASSIMA

32,RUE Med KIYOUS CITE SERAPI

BIRKHADEM

52

BOUCHELAALA ABDELKRIM

BOUCHELAALA ABDELKRIM

23,RUE DRIF MOHAMED

ROUIBA

53

BELABBES ABDELKRIM

PHARMACIE MERZOUK DALILA

BVD GACI AMAR

STAOUELI

54

BOUCHACHI NACER

BIJOUTERIE HORLOGERIE

18 HASSIBA BEN BOUALI

SIDI M'HAMED

55

BOUGHRIOU FATMA

AG DE VOYAGE TOP TOUR

7 PLACE DES MARTYRS AIN TAYA

AIN TAYA

56

SERRAY MED

STATION DE SERVICE

Route du cap benmerad

BORDJ EL KIFFANE

57

FERHAT NOUREDDINE

RESTAURANT L'ESCAL

PARC DE LOISIRS BAB EZZOUAR

BAB EZZOUAR

58

KOUCI EPS GERIOUN

PHARMACIE

25CITE CHERIF BIDI BLOC10 N25

BOUROUBA

59

BEL BACHIR MOHAMED

STATION DE SERVICE

AVENUE GHEBOUB BOUALEM

EL HARACH

60

BOUAMAR FAOUZI

STATION DE SERVICE

5 cité radieuse El Harrach

EL HARACH

61

HAMZA Souhila

PHARMACIE

Cité les Dune Mohamadia

EL HARACH

62

KEZZAL LOUIZA

PHARMACIE

9 RUE RACHIDE SADEK/MADANIA (Ex: Rue Doute)

EL MADANIA

63

MHEMEL RACHIDA

PHARMACIE

190 DJENANE BEN OMAR KOUBA

KOUBA

64

SMAIL JUGURTA

ALIMENTATION GENERALE

CITE,BOUZEGZA N°02 REGHARIA

REGHAIA

65

CHEGROUNI HOURIA

PHARMACIE

74 RUE DU 1 NOVEMBRE

ZERALDA

66

MEZIOUD DJAFAR

SUPERETTE

RUE SLMANE ZERALDA

ZERALDA

67

HAMIA FARID

HOTEL RELAX

LOT 415 GARE ROUTIERE

ZERALDA

68

BARBARA MOKHTAR

PHARMACIE MOKHTAR BARBARA

32 RUE COLONEL SI M4HMED

AIN BENIAN

69

AIT AOUDIA

HOTEL SUISSE

06 RUE LIEUTENENT BOULHAT

ALGER

70

CHETOUANE

BIJOUTRIE

02 RUE DE LA CHARTE ALGER

ALGER

71

TARZALT

EURL SPORT (ARTICLE DE SPORT)

17 RUE EDGARD QUINET

ALGER

72

MADAOUI LOUNES

UHL SOPRT VENTE D ARTICLE DE SPORT

06 RUE ABANE REMDANE ALGER

ALGER

73

YACEF /REZGUI HAKIM

PHARMACIE YACEF

37 CHEMIN DE NOTRE DAME DFRIQUE

ALGER

74

MOUKKES

VENTE ET MAINTENANCE INFORMATIQUE

03 RUE DE 5 JUILLET ALGER

ROUIBA

75

MOULANE

AGENECE DE VOYAGE BAB TOUR

06 AVENUE MOHAMED BOUBELA

ALGER

76

BOUCHOUCHI RIDA

Cafeteria Réstaurant

7, Place Port Said

ALGER CENTRE

77

BENAKMOUM

BUREAUTIQUE INFORMATIQUE/ EURL HSSI

48 BD MOHAMED NAILI

ALGER CENTRE

78

AKROUF KARIM

EURL PETIT PARIS

1 CITE BRNAYE MEISSONNIER

ALGER CENTRE

79

OURIACHI

VENTE DECORATION BCR

27 RUE LARBI BEN MHIDI ALGER

ALGER CENTRE

80

MEGEHERBI

PHRAMACIE

12 RUE MOUZAOUI ABDELAZIZ

ALGER CENTRE

81

ALLOUM SADEK

VENTE PIECES DETACHEES AUTOS

42 AVENUE BOUMAMA

EL HARRACH

82

AIT OUFELLA

PHARMACIE F,AMRIOU

01 CODE YASSMINA ORANGERS ROUIBA

ROUIBA

83

BENTARZI NADIA

PHARMACIE

41 Mohamed BOUCHENAFA

BELCOURT

84

TOUAT Abdelatif

Vente de vetement

30 RUE LARBI BEN MHIDI ALGER

ALGER CENTRE

85

GUERFI AZEDDINE

SARL DAR ECHIHAB

10 AVENUE BRAHIM GHARAFA BEO

BAB EL OUED

86

KRIDECHE

PHRAMACIE

61 AV ASERKIA HCENE BEO

BAB EL OUED

87

OMANI BOUCHRA

PHARMACIE OMANI

12 BOULVARD ABDELRAHMANE MIRA

BAB EL OUED

88

AKACHOUCHE

BIJOUTRIE

04 RUE BAB AZOUN

BAB EL OUED

89

HADDADI

PHARMACIE

01 RUE MUSTAPHA KHALEF BEO

BAB EL OUED

90

BENBRAHIM

PHARMACIE

09 AVENUE DES FRERES BOUADDOU B M R

BIR MOURAD RAIS

91

BENALLOU MERIEM

PHARMACIE BENALLOU

19 LOTS BENZERGA BORDJ EL KIFFAN

BORDJ EL KIFFANE

92

HAMADOU SID AHMED

FOURNITURE DE BUREAU

17 RUE MASSINIT CHATEAUX NEUF EL BIAR

EL BIAR

93

LAMAMRI

AMEIBLEMENT D'EL BIAR

95 ALIKHOUDJA

EL BIAR

94

DIB

BOULANGERIE

104 AVENUE ALI KHODJA EL BIAR

EL BIAR

95

LOUDAH

SARLMOBILINE VENTE MOBILIER BUREAUTIQUE

13 SIDI YAHIA

HYDRA

96

MORSLI KARIM

PHARMACIE MORSLI

CH MACKIAY 01 VAL D HYDRA

HYDRA

97

MERGHOUB

FOURNITURE,HOME FURNISHINGS

15 RUE ABOU NOUAS HYDRA

HYDRA

98

BELGOBI

Station Services

41,Rue Med Fellah

KOUBA

99

HACIANE FATIMA

Pharmacie

286, Cité logt Bt7 N°3Jolie Vue

KOUBA

100

ABBOUD

SARL LA ROSE DOR (SUPERMARCHE)

36 LOTS ZORATNA VILLA N 36 KOUBA

KOUBA

101

HOCINE NADJIB

EURL T, F, I INFORMATIQUE

07 RUE OMAR BOURSAS

KOUBA

102

LOUCIF

PHARMACIE

01 COOPERATION EL AMEL REGHAIA

REGHAIA

103

BOUFROUN

CIAR AGENT D'ASSURANCE

17 LOTISEMENT COMMUNAL

ROUIBA

104

SADAOUI YOUCEF

CIAR AGENT D'ASSURANCE

01 RUE ALI BOUMENDJEL

ROUIBA

105

AOUIDAT FATHI

BIJOUTRIE

01 RUE TARIK MED LOGTS N° 10 ROUIBA

ROUIBA

106

BEJAOUI/KAOUCHE

STATION SERVICES

11, Route national staouali

STAOUALI

107

TIKIA CENTER

Grande Surface

11,Route Nationale Staouali

STAOUALI

108

DJAFRI MOHAND

RESTAURATION CRYSTAL

31 RUE GACI AMAR

STAOUALI

109

EL GHOBRINI MERIEM

PRESSING EL GHOBRINI

139 LOTISSEMENT EST DE ZERALDA

ZERALDA

110

BEKKOUCHE

PHARMACIE BEKKOUCHE

02 RUE MHIEDDINE MED ZERALDA

ZERALDA

111

AZIZI

SARL DEY SERVICE

18 RUE MLAOUI BENZAIDI PANORAMA HUSSEIN DEY

HUSSEIN DEY

112

Sameur

Drug Stores And Pharmacies

Rue Hadjri Ahmed Alger

STAOUALI

113

FRITES

SARL PC PLUS COMPUTER

29 ,RUE Med BOUDJATIT

KOUBA

114

BOUDJOUDI

DRUG STORES AND PHARMACIES

04,Rue Allah Feraoui ex: Mulhouse

MOHAMMADIA

115

KERROUCHE

PRECIOUS STONES/METALS/JEWEL

01 PLACE EMIR ABDELKADER

ALGER CENTRE

116

NADJEM

DRUG STORES AND PHARMACIES

Coop Imm. Leghrour Local C3

KOUBA

ANNEXE 2 :

Questionnaire pour les utilisateurs de la carte de paiement en Algérie :

Bonjour, je réalise une recherche pour mon mémoire de fin d'études, sur la monnaie électronique, en d'autre terme la carte de paiement bancaire. Afin de m'apporter des informations complémentaires, je vous demande de bien vouloir répondre à ce questionnaire qui me permettra d'avancer sur cette étude. Merci de cocher vos réponses.

1) Possédez-vous une carte bancaire ?

-Oui

-Non

2) Avez-vous confiance en les retraits par DAB (Distributeur Automatique de Billets) ?

-Pas du tout.

-Un peu mais je reste méfiant.

-Assez confiance.

-Totalement.

3) Avez-vous déjà effectué des achats à l'aide d'une carte de paiement ?

-Si oui

Pour quels types d'achat ?

-Si non

Pourquoi ?

4) Selon vous, quels sont les avantages et les inconvénients d'un paiement par carte bancaire ?

Avantages :

Inconvénients :

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Mieux vous connaitre :

-Une femme.

-Un homme.

Vous avez :

-Entre 18 ans et 29 ans.

-Entre 30 ans et 39 ans.

-Entre 40 et 49 ans.

-Entre 50 et 59 ans.

-60 ans et plus.

Voilà, c'est terminé.

Merci d'avoir bien voulu prendre le temps de répondre au questionnaire.

* 1 _ Lydie : royaume d'Asie mineure. VIIème siècle avant j-c.

* 2 _ Philosophe grec, 384 -322 avant j-c.

* 3 _ Cours légal : système monétaire dans lequel la monnaie d'un pays doit être acceptée en paiement pour sa valeur nominal.

* 4 _ Pouvoir libératoire: dès que la monnaie est acceptée en paiement, la dette est automatiquement éteinte.

* 5 _ H. Guitton et G. Bramoullé, La monnaie, Op. cit, p. 58.

* 6 _ Par l'effet du multiplicateur de crédit

* 7 _ Les agrégats monétaires sont des grandeurs synthétiques de classement des moyens de paiement selon leur degré de liquidité (de M1 à M3).

* 8 _ Lignes « X25 » : ligne de transmission de données par paquets.

* 9 _ A.Banchablat: PME magazine, op-cit, p34.

* 10 _ ISO : International Standardisation Organisation.

* 11 _ Autorisation systématique : passage automatique du compte bancaire en position débitrice au cas où le montant du paiement dépasserait la provision en compte (conditions prédéfinies dans le contrat).

* 12 _ Cryptographie : ensemble des techniques permettant de protéger une communication au moyen d'un code graphique secret.

* 13 _ Taille critique : nombre minimal de cartes en circulation à atteindre pour pouvoir afficher des prix compétitifs

* 14 _ Francis Lorenz : Président de la E-business strategy group.

* 15 _ AFTEL : Association française du télématique et multimédia.

* 16 _ Source :Insee, enquête statistique sur le e-commerce, Mars 2007.

* 17 _ ARPT : Autorité de régulation de la poste et des télécommunications.

* 18 _ EEPAD : Start up créée en 1995, elle offre des services ADSL depuis 2003.

* 19 _ CREAD : Enquête sur les ménages, 2004.

* 20 _ CVV2 :Card Vérification Value : Cryptogramme unique par carte.

* 21 _ : ERNEST & Young : Cabinet de conseil aux Entreprises (Auditeurs, Avocats, comptables.)






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