Remerciements :
Je souhaite tout particulièrement remercier :
· Monsieur HADJOUT.
· Madame A.BENCHABLA.
· La société SATIM.
· La pharmacie KERRAR.
· La bijouterie MEROUANE.
Pour leur aide précieuse tout au long de
l'élaboration de ce mémoire de fin d'études.
Sommaire :
Introduction.
.......................................................................................
p.6
Chapitre I : Un peu
d'histoire........................................................................p.9
· Historique, définition et développement
de la monnaie...................................p.11
· La bancarisation de
l'économie...............................................................
p.15
· L'environnement monétique en Algérie
(Présentation de la SATIM).................. p.18
· La carte bancaire, principal produit de la
monétique (illustrations présentées)...... p.33
Chapitre II : La carte bancaire, ce nouveau moyen
de paiement.........................p.38
· La mise en oeuvre du système de la carte
bancaire à la SATIM...................... p.40
· Architecture fonctionnelle du RMI (Réseau
Monétique Interbancaire) : Projet retrait et Projet
paiement.............................................................................
p.45
· Le régime juridique lors
d'une transaction par carte bancaire...................... p.53
· Impact de la carte de paiement sur le système
bancaire.............................. p.56
· Avantages et inconvénients de la carte de
paiement..................................... p.60
· Contraintes de développement de la carte de
paiement.................................p.62
Chapitre III : Le
paiement en ligne et le e-commerce : perspectives d'évolution......
p.67
· Définition du
e-commerce..................................................................
p.69
· Le e-commerce dans le monde : les pays
développés et les pays du Maghreb (Maroc et
Tunisie)........................................................................................
... p.71
· L'adaptation de l'environnement économique
algérien au commerce électronique. p.75
· La situation de l'Internet en
Algérie............................................................p.76
· Présentation de la plateforme de paiement sur
internet AURES...........................p.78
· L'intérêt du passage de l'Algérie
au commerce électronique..............................p.83
· Les obstacles commerce en ligne en
Algérie.................................................p.86
· Cinématique d'un paiement en
ligne...........................................................p.89
Chapitre IV: Les actions à mener pour assurer
le développement des transactions
électroniques..........................................................................................p.95
· Plan de Communication et Stratégie du Mix
Marketing.....................................p.97
· Le e-banking en
Algérie...........................................................................p.107
· Pré enquête de satisfaction pour le
paiement par carte......................................p.112
· Les actions à
entreprendre........................................................................p.115
Conclusion :.................................................................................................p.120
Bibliographie :.......................................................................................p.124Annexes................................................................................................p.125
Abréviations:
BADR : Banque de l'Agriculture et du
Développement Rural.
BDL : Banque de Développement
Local.
BEA : Banque extérieure
d'Algérie.
BIN: Bank Identification Number.
BNA : Banque Nationale
d'Algérie.
BNP : Banque Nationale de Paris.
CIB : Carte Inter Bancaire.
CNEP : Caisse Nationale d'Epargne et de
Prévoyance.
COMI : Comité Monétique
Interbancaire.
CPA : Crédit Populaire
d'Algérie.
DAB : Distributeur Automatique de
Billets.
EEPAD : Etablissement d'Enseignement A
Distance.
EMV (Normes): Europay MasterCard Visa
FTP: File Transfer Protocol.
GPRS: General Packet Radio Service.
ISO : International Standardisation
Organisation.
PIN : Personal Identification Number.
PME : Porte Monnaie Electronique.
PTT :
Postes,
Télégraphes et Téléphones.
RIB : Relevé d'Identité
Bancaire.
RMI : Réseau Monétique
Interbancaire.
RTC :
Réseau
Téléphonique Commuté.
SATIM : Société
d'Automatisation des Transactions Interbancaires & Monétique.
TPE : Terminal de Paiement
Electronique.
TPV : Terminal Point de Vente.
VSAT : Installateur national de
Réseaux de communication par satellite.
L'introduction :
L'économie mondiale a connu de profonds changements ces
deux dernières décennies. En effet , depuis quelques
années, l'ouverture du marché, l'allégement du contexte
réglementaire et la rapidité des changements technologiques ont
fait que les entreprises se trouvent à un niveau de concurrence, de
complexité et d'incertitude plus élevé qu'avant.
L'Algérie quant à elle, se trouve actuellement dans
une situation de transition. Le pays a engagé des réformes
favorisant l'ouverture vers une économie de marché comme moyen de
régulation de substitution aux mécanismes de la régulation
par le plan.
Cette transition s'effectue dans un contexte de globalisation de
l'économie mondiale. Dans ce nouveau contexte, l'on assiste à une
forte expansion des nouvelles technologies, notamment dans le secteur des
services (Informatique, Télécommunications, Internet ...).
Grâce à ces avancées technologiques, les transactions
économiques sont devenues beaucoup plus faciles et rapides et c'est
dû essentiellement au développement du « commerce
électronique ». Véritable moteur de cette nouvelle
économie, le commerce électronique constitue un remarquable
levier de compétitivité pour les entreprises et un nouvel espace
pour les consommateurs.
Dans les années à venir, la croissance et la
rentabilité des entreprises dépendront très probablement
de la capacité à introduire ces nouvelles technologies
émergeantes et à adopter les nouvelles méthodes de
transactions commerciales.
De ce fait, les banques Algériennes, ont mis un nouveau
moyen de paiement, le paiement électronique dit aussi le paiement par
carte bancaire, qui certes, ne s'est pas encore globalisé au sein de la
population.
Ce moyen de paiement électronique constitue la base du
e-commerce, car l'internaute va entrer les informations de sa carte bancaire
(en plus d'un mot de passe confidentiel) quand il effectuera un achat sur un
site marchand.
Contrastant avec une expansion très rapide et un
succès grandissant en Amérique du Nord et en Europe, le commerce
électronique est quasi absent dans les pays en voie de
développement. Il en est ainsi pour l'Algérie, où le E-
commerce ne semble pas trouver un terrain favorable à son
développement. Pourtant il serait essentiel pour nos
entreprises d'utiliser ce mode d'échange commercial afin qu'elles
puissent rivaliser au niveau international.
Cependant, ceux qui empêchent les entreprise
algériennes, de franchir véritablement le pas est une question de
sécurité et de rentabilité.
C'est pour cela que dans cette étude, je vais
m'intéresser particulièrement à ces deux aspects qui sont
liés l'un à l'autre et qui constituent la problématique de
ce sujet.
Problématique :
· Le commerce électronique assure-t-il plus de
sécurité et une importante réduction de risques par
rapport au commerce traditionnel ?
· Ce nouveau canal d'échange est-il plus
rentable ?
Cette problématique constitue le fondement même de
la monétique, dont les éléments sont la circulation de la
monnaie et sa protection.
Hypothèse de départ :
Si le commerce électronique a déjà
fait ses preuves dans beaucoup de pays, peut-il se frayer un chemin en
Algérie ? La population pourra-t-elle accepter ce mode de
transaction ? Ce nouveau canal pourra-t-il assurer rapidité,
praticité et sécurité pour les banques et les
utilisateurs ?
Je tenterai de répondre à chacune de ces questions
dans les quatre chapitres constituant mon mémoire de fin
d'études.
Enfin, les capacités de gestion des banques pourront-elles
assurer la rentabilité du commerce et notamment le paiement
électronique.
Si la principale motivation que j'ai de traiter ce sujet est
d'abord que je me suis toujours intéressée a tout ce qui touche
à internet, notamment quand le paiement électronique peut devenir
un paiement en ligne.
Puis, je trouve que ce moyen de paiement est très pratique
dans le quotidien car il offre un véritable gain de temps.
Enfin, le dossier paru dans le magazine mensuel N'TIC (celui du
mois de Mai 2009), et qui a abordé le thème du e-commerce en
Algérie, a suscité beaucoup ma curiosité. Ce dernier
était aussi le thème de la 6e édition Salon
International sur les Technologies de l'Information tenu les 18, 19 et 20 mai
2009 au Palais de la Culture d'Alger.
Pour ce qui est des banques algériennes,
l'intérêt du passage au paiement électronique et ainsi au
commerce électronique est aujourd'hui, que par le monde tout est
informatisé et tout devient électronique.
C'est aussi un gain de temps et d'argent pour les banques,
surtout en ce qui concerne le temps de traitement qui deviendrait court.
De ce fait les banques algériennes n'ont pas d'autres
choix que les opérations électroniques pour être
compétitives.
L'entretien avec les différents responsables d'entreprises
agissants dans ce cadre du commerce électronique notamment la SATIM a
été très bénéfique.
En ce qui concerne la méthodologie adoptée, Je
disposerai des documents internes à la Satim et d'autres externes afin
d'obtenir le maximum d'informations qui pourrait nous éclairer dans ce
travail de recherche.
Les documents internes:
ü Documents de travail propres à la Satim.
ü Travaux de recherche des précédant
stagiaires.
Les documents externes :
ü Les ouvrages spécialisés.
ü La presse et magazines spécialisés
(notamment l'hebdomadaire « El Watan Economie » et le
magazine « N'TIC »).
ü Les sites marchands.
ü Recherches documentaires sur internet.
Structure du chapitre I :
1) La monnaie, origines historiques et
définition........................p.11
2) Les différentes phases de
développement de la monnaie..........p.13
2.1) Du troc à la monnaie abstraite (monnaie de
compte).........................p.13
2.2) De la monnaie abstraite à la monnaie
concrète (monnaie matérielle)......p.13
2. 2.1) La monnaie
marchandise.......................................................p.13
2.2.2) La monnaie
métallique...........................................................p.13
2.3) De la monnaie matérielle à la monnaie
dématérialisée...............................p.14
2.3.1) Les billets de banque (monnaie
fiduciaire)...................................p.14
2.3.2) Les comptes bancaires (monnaie
scripturale)..............................p.14
3) Bancarisation de
l'économie............................................p.15
4) La
monétique...............................................................p.18
4.1)
Définition..............................................................................p.18
4.2) L'environnement monétique en
Algérie.........................................p.18
4.2.1) Présentation de la
SATIM.......................................................p.18
4.2.2) Présentation et rôle du
RMI....................................................p.20
4.2.3) Les objectifs du
RMI..............................................................p.20
4.2.3.a)
Interopérabilité............................................................p.20
4.2.3.b) La
Sécurité...............................................................
.p.21
4.2.4) L'adhésion au
RMI...............................................................p.21
4.2.5) Le centre de traitement monétique
interbancaire............................p.23
4.3) Projet de la carte de paiement
interbancaire...................................p.28
4.3.1) Présentation et architecture de la
solution..................................p.28
4.4) Le développement de la monétique en
Algérie.................................p.30
4.4.1) Evolution de l'activité monétique
en Algérie...............................p.30
5) La carte bancaire, principal produit de la
monétique.............p.33
5.1) Description du
support..............................................................p.33
5.2) Typologie de la carte bancaire selon ses
fonctionnalités.....................p.35
5.2.1) Les cartes de
retrait...............................................................p.35
5.2.2) Les cartes de
paiement............................................................p.35
Quelques illustrations de cartes
bancaires.......................p.37
1) La monnaie, origines historiques et
définition :
La première forme rudimentaire de monnaie est apparue au
quatrième millénaire avant Jésus-Christ (vers 3600 avant
J-C) sous forme de moyen d'échange pour remplacer le troc, peu pratique,
par une valeur intermédiaire communément admise dans le commerce
des biens et services. La monnaie primitive qui servait à
l'époque d'étalon de valeur pouvait être l'épi
d'orge ou la tête de bétail.
La tête de bétail (en latin pécus
dont dérive « pécuniaire ») et les autres
unités de compte se révélant peu commodes pour les usages
courants, la monnaie primitive évolue lentement vers la monnaie
marchandise (coquillages, perles, thé, sel, ...), pour qu'apparaisse
ensuite la monnaie métallique, généralement un
métal précieux, qui va bientôt la remplacer.
Les premières pièces métalliques de
monnaie sont apparues en 556 avant J-C, après la découverte des
pièces ovoïdes en électrum (alliage d'or et d'argent) dont
les pépites se trouvent à l'état natif dans le fleuve de
Pactole, en Lydie1(*).
Dés que les métallurgistes avaient réussi à trouver
le moyen de séparer les deux métaux, le roi Crésus fonda
le premier système bimétalliste en frappant des statères
d'argent de 10.89 grammes dont dix sont échangeables contre un
statère d'or de 8.17 grammes. Par la suite, et pour des raisons de
commodité, les autorités tendent à s'octroyer le monopole
d'émettre ces monnaies de compte frappées et d'en définir
la valeur.
Plus tard, les romains installèrent leur premier
atelier monétaire sur le Capitole, prés du temple de la
déesse Junon, laquelle, dans les textes de l'époque, était
toujours désignée par « Junon
Monéta », c'est à dire la déesse avertisseuse.
Substantivé, le terme désigna ensuite la production de l'atelier
qui se faisait sous l'égide de la déesse; le nom de
monéta, dans son sens de « monnaie » est
né...
Nous constatons donc que l'apparition du terme
« monnaie » est purement historique, de ce fait, les
racines étymologiques de cette appellation n'auraient aucune relation,
ou presque, avec la définition de la monnaie. Ainsi, pour identifier ce
qu'est réellement la monnaie, on se tournera vers les différentes
fonctions qu'elle remplit ainsi que les diverses formes qu'elle revêt.
C'est à Aristote2(*) que l'on doit la mise en évidence des trois
fonctions de la monnaie, par lesquelles cette dernière se
définit, à savoir : étalon de valeur, instrument
d'échange et réserve de valeur.
· Etalon de valeur (unité de compte ou
instrument de mesure) : de même que pour
mesurer des longueurs ou des poids, il faut un étalon (une unité
de calcul) ; il semble évident que pour mesurer les valeurs, la
prise en compte de l'idée d'étalon de valeur s'impose.
La monnaie sera définie alors comme étalon de
valeur par rapport auquel nous comparerons tous les échanges. Cette
valeur exprimera le prix de chaque bien ;
· Instrument
d'échange : les transactions sont
facilitées lorsqu'il existe un intermédiaire
général entre les échanges : la monnaie. En
effet, l'absence d'un tel intermédiaire nécessiterait une double
coïncidence des volontés, ce qui n'est pas facile à obtenir.
Cependant, cette fonction que remplit la monnaie n'est pas
absolue, elle n'est applicable que dans un espace de souveraineté, donc
la monnaie est liée à l'existence d'un Etat qui lui donnera un
cours légal3(*) ainsi
qu'un pouvoir libératoire4(*).
· Réserve de
valeurs : la monnaie est en soi et par soi un
instrument qui permet de conserver les valeurs. On ne vit pas uniquement
à l'instant, on vit dans la durée, dans la continuité, or,
dans la continuité, il y'a des surplus, des restes qu'on ne va pas
détruire, qu'on va conserver, donc la monnaie permet de
récapituler, de conserver et d'incarner les valeurs anciennes non
consommées.
Toutefois, il est à préciser que les autres
actifs immeubles (actions, obligations, ...) peuvent conserver le passé
mais dans l'attente d'une dépense prochaine (réserve de valeur au
sens faible). Or, pour une conservation plus durable et plus liquide, la
monnaie devient une réserve de valeur privilégiée
(réserve de valeur au sens fort).
2) Les différentes phases de
développement de la monnaie :
2.1) Du troc à la monnaie abstraite (monnaie de
compte) :
La notion du troc a toujours été
omniprésente dans la nature humaine, c'est l'échange direct, sans
monnaie. Toutes les civilisations ont dû commencer par des
échanges de cette nature lesquels supposent deux sujets se trouvant dans
une situation bien particulière, confrontés à deux
principales conditions : la première étant la
complémentarité d'intentions des deux coéchangistes et la
seconde, qui a trait aux biens échangés, étant
l'identité ou au moins la comparabilité des valeurs
échangées.
Ces deux conditions, qui représentent, en
réalité, des inconvénients, offrent une imperfection dans
le fonctionnement général de l'économie, donc le troc est
particularisé, il ne possède pas une valeur universelle, il ne
permet pas de donner une expression unique de l'ensemble des relations
d'échange de tous les biens; il ne peut donc se prolonger bien longtemps
à l'état pur, et pour être généralisé,
il exige l'établissement d'une relation entre un bien spécifique
et l'ensemble de tous les autres biens, c'est à dire une unité de
compte qui ne pourrait être qu'une monnaie abstraite (la monnaie de
compte).
2.2) De la monnaie abstraite à la monnaie
concrète (monnaie matérielle) :
La monnaie concrète (matérielle) permet de ne
plus faire l'échange direct d'une marchandise contre une autre, c'est la
brisure du troc. On distingue deux principales
phases d'évolution :
2. 2.1) La monnaie marchandise
A travers l'histoire de la monnaie concrète, on a
utilisé certains biens matériels, présentant des
qualités fondamentales, comme monnaie pratique d'échange, des
biens divisibles, ayant la confiance de tout le monde. D'abord les biens de
consommation courante (le thé, le sel, ...), puis les biens
d'ornementation (perles, bijoux, ...).
2.2.2) La monnaie métallique :
La monnaie marchandise a été rapidement
remplacée par la monnaie métallique qui se définit comme
étant la monnaie qui réalise la plus grande perfection.
La valeur de cette monnaie se déterminait par son poids
(monnaie pesée), puis pour des raisons de lourdeurs et de perte de temps
lors des échanges, très vite, on recourut à son comptage
sous forme de billets et de petits disques. Cette monnaie comptée a
été par la suite, et à cause de la fraude (on coulait
à l'intérieur des disques des métaux non précieux),
abandonnée et remplacée par la monnaie frappée qui
bénéficiait de la garantie du pouvoir.
2.3) De la monnaie matérielle à la
monnaie dématérialisée :
« La monnaie a suivi une évolution
inverse qui est allée de la matière vers la
non-matière»5(*), elle est passée de l'or et de
l'argent aux billets et aux comptes bancaires :
2.3.1) Les billets de banque (monnaie
fiduciaire) :
Tout d'abord, la forme la plus archaïque, la plus
rudimentaire des billets était « le billet
représentatif » de monnaie métallique (certificat de
métal), ce billet reproduisait exactement l'objet matériel dont
on se dépossédait pendant quelques temps. Le nombre de billets
émis étant exactement égal au montant du métal
déposé. Par la suite, les émetteurs de billets se
rendirent compte que les déposants leurs faisaient confiance (en latin
fiducia dont dérive « fiduciaire ») et ne
venaient pas réclamer leurs métaux, alors ils se sont mis
à émettre un plus grand nombre de billets dépassant ainsi
la valeur du métal déposé : l'émission de la
monnaie fiduciaire propre commençât. Effectuée d'abord par
des agents privés puis par les banques, elle est rapidement devenue
seigneuriage de l'Etat et confiée à la banque centrale.
Pour finaliser, ce billet est devenu non-convertible en
métal et accepté par tout le monde (cours forcé).
2.3.2) Les comptes bancaires (monnaie
scripturale) :
L'évolution du billet au compte s'est effectuée
exactement de la même façon que celle du métal au billet.
En effet, c'est la mise en dépôt des billets qui
a conduit à la création des dépôts (comptes) qui
seront utilisés pour les règlements en utilisant de simples jeux
d'écritures comptables.
La confiance régnant, on suppose que la conversion en
billets ne sera pas demandée simultanément par tous les
titulaires de comptes. Les banques créent la monnaie scripturale, ces
comptes seront alimentés par les crédits octroyés,
d'où le célèbre adage selon lequel « les
crédits font les dépôts »6(*).
3) Bancarisation de l'économie :
La mise en oeuvre des activités économiques
donne lieu à des recettes et des dépenses suite aux
échanges effectués entre les différents agents. De ce
fait, certains vont réaliser des excédents qu'ils vont chercher
à employer, d'autres des déficits qu'ils vont vouloir combler,
cette complémentarité des besoins explique l'existence du
système financier, plus particulièrement des banques dont le
rôle principal est de drainer les ressources des agents à
capacité de financement pour les proposer aux agents à besoin de
financement au moyen d'instruments de paiements (chèque, virement,
effets de commerce, carte bancaire, ...) et de produits financiers (actions,
obligations, ...).
La bancarisation de l'économie se définira alors
comme étant la prédominance de l'utilisation, par les agents
économiques, de ces instruments de paiement (monnaie scripturale)
à la place de la monnaie fiduciaire dans les échanges
monétaires.
Cette bancarisation va s'accroître au fur et à
mesure que se généralisera l'utilisation de la monnaie
scripturale dans le règlement des transactions commerciales, ce qui
permettra la baisse de la circulation de la monnaie fiduciaire dans
l'agrégat monétaire7(*) M2 (circulation fiduciaire +
dépôts à vue + dépôts à terme)
diminuant ainsi le recours des banques au refinancement auprès de
l'institut d'émission. Par ailleurs, une forte bancarisation implique
que la grande majorité des particuliers disposent d'un compte bancaire
ce qui facilite le contrôle fiscal ainsi que la lutte contre le
blanchiment d'argent.
Cas de l'Algérie :
En ce qui concerne l'Algérie, Le taux de bancarisation
de la population est moyen et serait d'une agence bancaire pour 28 000
habitants selon le président de l'ABEF.
Les infrastructures, les services de paiement et ceux
destinés à la clientèle subissent en ce moment une
réforme en Algérie.
85% des chèques interbancaires, (soit des millions),
sont maintenant traités sous la nouvelle plate-forme
électronique. Les délais ont été totalement
réduits par exemple de 1 mois à 5 jours. Certains
problèmes persistent néanmoins sur quelques zones.
Cette infrastructure fournit, le confort à la
clientèle, sécurité car le paiement cash va reculer et
servira de base pour la bancarisation de l'économie des ménages.
Ainsi, la bancarisation en Algérie suivra selon Abderahmane
Benkhalfa, délégué général de l'ABEF
(Association des banques et établissements financiers).
Reste que des insuffisances liées aux procédures
et les systèmes d'information doivent se développer pour donner
une réactivité aux banques. La fonction commerciale des banques
doit, en outre, se développer.
Malheureusement, les insuffisances du système bancaire,
notamment les difficultés d'accès aux financements, constituent,
du reste, le terreau à l'économie informelle qui
représente 35% de la richesse nationale.
Le marché informel est évalué à 55
milliards de dinars, soit l'équivalent de 900 millions de dollars.
Il existe aujourd'hui 450 marchés informels à
travers le territoire national avec plus de 90 000 intervenants, soit un taux
de 9% du nombre global des inscrits au registre du commerce.
De ce fait, le
Climat
des affaires en Algérie souffre non seulement de
problèmes de financement bancaire mais aussi de foncier industriel, et
de corruption.
L'Algérie est perçue comme un pays qui souffre
d'un handicap institutionnel. La réforme des institutions tarde à
produire ses effets et constitue un écueil pour une croissance
économique durable.
Le secteur le plus concerné est celui de la justice,
considéré comme lent et inefficace.
Son application souffre d'une insuffisance de
procédures, de magistrats qualifiés dans le domaine du droit
commercial (notamment le droit des obligations et des contrats) et d'une
capacité administrative et technique d'évaluation et de mise en
oeuvre des décisions de justice. Le renforcement de la capacité
technique des magistrats en matière de droit commercial apparaît
comme une nécessité. Le financement est l'autre contrainte
majeure du climat des affaires. Un investisseur potentiel doit attendre quatre
mois en moyenne pour connaître le sort d'une demande d'un crédit
d'exploitation et près de six mois pour un crédit
d'investissement. Le recours au financement externe (bancaire et autre)
intervient à raison de 25% dans l'exploitation et à 30% dans
l'investissement.
La faiblesse de ces taux révèle celle de la
bancarisation de l'économie algérienne et de
l'intermédiation bancaire, ainsi que des problèmes relevant
à la fois des conditions de l'offre de crédit (fonctionnement du
système bancaire et financier) et de la demande de crédit
(comportement des entreprises). Le système de paiement est
extrêmement lent ; ce qui incite aux transactions en espèces
même pour des montants importants. La moitié de la masse
monétaire au sens large est détenue en espèces.
L'inexistence d'un marché de capitaux à risque est une
caractéristique majeure du marché financier algérien quand
on aborde la question du financement de l'investissement. N'étant pas
configurées pour prendre des risques, les banques
préfèrent s'orienter vers des marchés lucratifs et moins
risqués.
Néanmoins, quelques mesures ont été
prises, certaines d'entre elles commencent à être
appliquées. L'ouverture prochaine de 51% du capital du Crédit
populaire d'Algérie (CPA) va améliorer les capacités
globales de la place grâce à une diffusion du management et du
savoir faire dans le domaine, et, par voie de conséquence,
améliorer son attractivité sachant que deux autres banques, la
Banque nationale d'Algérie (BNA) et la Banque de développement
local (BDL) sont concernées par la privatisation et l'ouverture de leur
capital aux investisseurs étrangers. Les mesures de modernisation ont
commencé à se concrétiser en 2006 par : la mise en place,
en février 2006, du système Arts (Algerian Real Time Settlement)
qui permet aux banques d'exécuter, en temps réel, des ordres de
virements de gros montant, et la mise en route du système de
télé compensation bancaire, en mai 2006.
Depuis peu, le paysage financier des petites et moyennes
entreprises (PME) et de l'artisanat s'est enrichi d'un Fonds de garantie (Fgar)
et d'une Caisse de garantie des crédits d'investissements (CGCI) pour
les PME, dotée de 30 milliards de dinars. Au 30 juin 2006,
l'intervention du Fgar a été modeste : 35 garanties
apportées pour un montant de 318 millions de dinars, soit un peu plus de
9 millions en moyenne par projet et une couverture de 35% environ des
crédits accordés.
4) La monétique :
4.1) Définition :
Jusqu'à la fin de la décennie 1970,
l'informatique bancaire servait principalement à rationaliser le
traitement de masse des informations financières. Elle était donc
essentiellement un outil de gestion interne pour les entreprises (informatique
de gestion financière) et pour les institutions financières
(informatisation de l'arrière-guichet).
La différence principale, aujourd'hui, réside
dans le fait que les transactions financières sont directement
touchées à la source par le processus
d'« électronisation ». En effet, la mise en place
d'un nouveau système d'échanges accompagnée par
l'introduction de nouveaux moyens de paiements était devenue un fait
incontournable et a donné naissance à la
monétique.
Selon le Conseil Economique et Social Français (CESF),
« La monétique est l `ensemble des techniques
informatiques, magnétiques, électroniques et
télématiques permettant l'échange de fonds sans support de
papier ».
Le Larousse Economique 2003, quant à lui,
définit la monétique comme « L'ensemble des moyens
techniques utilisés pour automatiser les transactions bancaires et
monétaires. La monétique assure notamment la gestion des cartes
bancaires, la distribution automatique des billets ainsi que les
systèmes électroniques de transfert d'informations ou de
fonds ».
Ainsi, cette monétique, que la pratique quotidienne
assimile trop souvent aux seules cartes bancaires, constitue-t-elle en fait un
ensemble beaucoup plus vaste articulée autour d'une multitude de
sous-ensembles technologiques faisant intervenir plusieurs
générations de produits, de techniques et de fonctions.
4.2) L'environnement monétique en
Algérie :
4.2.1) Présentation de la
SATIM :
Désireuses d'externaliser les activités de
modernisation des moyens de paiement, les banques algériennes ont
décidé d'un commun accord de créer la SATIM. Filiale de
huit banques commerciales algériennes (la BNA, la BADR, la BEA, la
CNEP/Banque, le CPA, la BDL, la CNMA et AL BARAKA Banque), cette
société a été créée en 1995 avec le
statut d'une société par actions (SPA) au capital de 267 millions
de DA.
Ses missions se résument en :
· La modernisation des techniques bancaires ;
· Le développement et la gestion d'un
système monétique interbancaire ;
· La modernisation et la normalisation des instruments de
paiements ;
· La promotion des traitements interbancaires
A ce sujet, il est à préciser que la
réalisation des grands projets qui découlent des attributs de la
SATIM s'effectue en coordination avec les banques dans le cadre d'une
mutualisation de leurs investissements.
Quant aux prestations fournies par la Satim celles-ci se
résument en :
· Le traitement des transactions
réalisées au moyen des cartes bancaires sur le réseau
monétique interbancaire : Cela consiste en un traitement
informatique permettant de faire le tri des transactions et de les acheminer
vers les banques en vue de la télé-compensation.
· La personnalisation des cartes : la Satim
assure par ailleurs, la personnalisation des supports carte : embossage,
encodage de cartes de retrait normalisées et édition du code
confidentiel. Cette prestation fait l'objet d'un contrat de service entre la
banque et la Satim qui définit les obligations des deux parties
notamment les délais et procédures de livraison.
· L'intégration de DAB : Toute
banque possédant des DAB ou souhaitant en acquérir peut
intégrer le système monétique géré par la
SATIM. Les préalables à cette intégration sont la prise en
compte des spécifications techniques, en particulier, le protocole de
communication DAB/Serveur SATIM ainsi que le disponibilité de la ligne
« X258(*) » ou « IP » pour la
connexion du DAB candidat à l'intégration.
Les modalités de cette prestation sont régies
par un contrat de service définissant les obligations des deux parties.
Les frais unitaires d'intégration sont payables en deux
tranches (à la signature du contrat et à l'acquisition du DAB)
pour toute la durée de vie du DAB sur le site choisi.
· La connexion des DAB aux serveurs SATIM :
elle permet la remontée au fil de l'eau des transactions de retraits.
Ces dernières concernent aussi bien les retraits locaux (porteurs de et
DAB du même établissement) ou déplacés (porteurs de
et DAB de deux établissements distincts). De plus, un fichier est
remonté à la l'organisme de compensation pour mise à jour
des soldes monétiques.
· Le traitement des litiges interbancaires
résultants de l'activité monétique.
· Gestion de la liste noire, c'est-à-dire des
clients douteux.
4.2.2) Présentation et
rôle du RMI :
Ce réseau est garant des normes et de la
réglementation carte et aussi du fonctionnement et de
l'évolution du système, mais l'intérêt de ce
réseau est surtout dans la mutualisation des coûts
génères et leurs optimisation par l'implantation d'un
système de gestion de cartes Banques (porteurs et DAB) sur une plate
forme unique répondant aux besoins définis par la Banque elle
même et ses clients tout en réduisant les coûts de
maintenance et d'évolution, le RMI assure :
ü L'interbancarité des transactions de retrait et de
paiement effectuées sur le RMI pour tous les porteurs des
adhérents.
ü La mise à disposition de DAB par le RMI aux Banques
adhérentes.
ü L'intégration au RMI de DAB propre a la Banque
adhérente.
ü L'intégration de terminaux de paiement
électronique. (TPE)
ü L'intégration du système monétique
des banques qui en possède.
ü L'acquisition des demandes d'autorisation de retrait
émanant de DAB.
ü Le traitement des transactions DAB pour le compte des
Banques adhérentes.
ü La préparation et le transfert de flux financiers
destinés à la pré compensation des transactions DAB.
4.2.3) Les objectifs du
RMI :
Le RMI Satim permet d'assurer
l'interbancarité du système de retrait et de paiement sur DAB et
TPE, il offre 2 grands objectifs:
4.2.3.a) Interopérabilité :
Le RMI est garant :
ü Des normes et de la réglementation carte.
ü Du fonctionnement et de l'évolution du
système interbancaire monétique.
Le RMI intègre un parc de DAB et de
TPE hétérogène multi constructeurs et multi Banques, il
assure l'acceptation des cartes de retrait et de paiement de toutes les Banques
adhérentes, il permet la compensation des transactions de retraits et
de paiement interbancaires en assurant les échanges de flux financiers
entre adhérents et organisme de compensation.
4.2.3.b) La Sécurité :
Le RMI permet de :
ü Prévoir l'activité globale du
réseau monétique.
ü Garantir le respect de la réglementation en
vigueur.
ü Assurer un échange sécurise des
données.
ü Lutter contre la fraude (opposition en on-line, liste
des porteurs à risque).9(*)
4.2.4) L'adhésion au
RMI :
L'adhésion au RMI nécessite la
réalisation de plusieurs conditions tel que :
ü La signature d'une convention interbancaire.
ü La signature de contrats de coopération
liée aux services offerts par le RMI.
ü Respect des spécifiques techniques édites
par le RMI (gestion de fichiers porteurs, délais).
Après adhésion de l'institution
financière au Réseau, la SATIM met en place la logistique
nécessaire pour l'adhésion réelle de cette dernière
au réseau (connexion de DAB), La SATIM offre aux adhérents deux
possibilités :
ü Acquérir ses propres DAB et TPE, tout en respectant
les normes de configuration imposées par SATIM, qui les assiste lors de
l'achat des DAB et TPE.
ü Les DAB acquis et implantes sont relies par le
réseau DZ pack ou IP.
Les TPE acquis sont reliés au centre monétique
de Satim uniquement par liaison RTC ou GPRS.
Adhésion des institutions
financières au RMI (en 2003) :
Etablissements
|
Adhésion
|
Algérie Poste
|
Réalisée
|
BNA
|
Réalisée
|
BEA
|
Réalisée
|
BADR
|
Réalisée
|
CPA
|
Réalisée
|
CNEP/Banque
|
Réalisée
|
EL BARAKA
|
Réalisée
|
RAYAN Banque
|
Réalisée
|
Société Générale
|
Réalisée
|
BDL
|
Réalisée
|
BNP Paribas
|
Réalisée
|
Figure 1
Source : Document interne SATIM.
C'est en 2002 que le projet de système de paiement
interbancaire a été lancé, après avoir
été confié à la Satim. L'année suivante, en
2003, on a opté pour le système de paiement par carte conforme
aux normes EMV (Europay Mastercard Visa).
En 2005, le COMI (Comité monétique interbancaire) a
vu le jour et en 2006 a démarré le pilote du système de
paiement interbancaire (CIB). C'est n'est qu'en novembre 2007 que le
système de paiement interbancaire a été
généralisé, durant l'année 2008 un grand effort a
été déployé en vue de couvrir l'ensemble du
territoire national par un réseau de plus en plus dense de DAB et de
TPE.
A noter que, Algérie Poste et la Badr gèrent leurs
propres DAB.
4.2.5) Le centre de traitement monétique
interbancaire :
La Satim, ayant promu le projet des cartes bancaires de retrait
et de paiement en Algérie, gère aujourd'hui un centre de
traitement monétique interbancaire assurant la connexion de DAB et TPE
des différentes institutions adhérentes, pour les fonctions de
retrait et de paiement.
Ce centre assure les fonctions suivantes :
· Une fonction
« front-office » :
o Connexion des DAB à un serveur front-office par
lignes « X25 » via le réseau de
télécommunication national « DZ-PAC ».
o Délivrance des autorisations de retrait.
o Surveillance du parc de DAB.
o Gestion de boites noires transactionnelles.
o Remontée des transactions au fil de l'eau.
· Une fonction
« back-office » :
o Gestion des DAB, des supports cartes, des contrats
porteurs et des oppositions.
o Traitement des opérations remontées par le
front-office.
o Constitution de fichiers transactions à destination des
établissements adhérents.
o Constitution des fichiers de personnalisation des cartes et
d'édition des codes confidentiels.
o Fonction de routage « Switch
interbancaire »: Routage des demandes d'autorisation vers les
banques possédant leurs propres systèmes monétiques telles
que la BADR et Algérie Poste.
· Une fonction « info
centre » :
o Archivage des transactions et des codes de services.
o Edition des états de contrôle.
o Edition de statistiques liées aux transactions et
porteurs.
Ainsi, le centre de traitement monétique interbancaire
SATIM joue le rôle d'un :
· Centre d'autorisation délégataire pour
l'ensemble des membres du réseau monétique.
· Centre de routage et de pré-compensation des
transactions de retraits sur DAB.
· Centre d'opposition des cartes perdues et/ou
frauduleuses.
Nous y reviendrons avec des illustrations dans le chapitre II
avec l'architecture fonctionnelle du RMI, pour une meilleure
compréhension.
Déroulement d'une opération de retrait
par carte bancaire
Figure 2
Source : Document interne SATIM.
Toute opération de retrait fait l'objet d'une demande
d'autorisation on-line (en temps réel) au centre d'autorisation
délégataire qui autorisera ou non la transaction tout en tenant
compte, en cas d'accord, du plafond hebdomadaire fixé pour chaque
client. Le code confidentiel est systématiquement contrôlé
par le centre d'autorisation.
Notons également que la délivrance de
justificatif est obligatoire et que les retraits effectués par carte
sont irrévocables.
Déroulement d'une transaction de paiement par
carte bancaire
(1) : Introduction de la carte du porteur et saisie
du code confidentiel.
(2) : Acquisition et validation du montant,
contrôle de validité et d'opposition, identification
du du porteur et calcul du certificat, conservation de la
transaction.
(3) : Dans l'éventualité
d'émission de cartes domestiques utilisables à l'échelle
internationale.
Figure 3
Source : Document interne SATIM.
4.3) La carte de paiement interbancaire :
La SATIM, ayant acquis aujourd'hui une parfaite
expérience dans le domaine des retraits par carte bancaire,
prépare l'introduction d'une solution monétique de
« paiement national » afin de répondre au besoin de
modernisation des moyens de paiements. Cette étape représente, en
effet, la deuxième phase de l'évolution du réseau
monétique en Algérie.
4.3.1) Présentation et architecture de la
solution :
La mise en place d'un système de paiement interbancaire
ne peut réussir que si les domaines d'acceptation sont les plus larges
possibles et couvrent une grande majorité, voire l'ensemble, des
banques.
Dans un tel contexte, le système bancaire
algérien a ressenti le besoin de mettre en place une
interbancarité des moyens de paiement qui satisferait aux besoins des
consommateurs dans les meilleures conditions de sécurité.
De ce fait, les banques algériennes, en collaboration
avec la SATIM, se sont inscrites dans un projet de mise en place d'une solution
de paiement électronique qui répondrait aux exigences des
infrastructures bancaires et de télécommunications
algériennes notamment par l'utilisation du réseau
téléphonique commuté (RTC). La mise en oeuvre de ce
système est prévue pour le premier semestre 2004.
Sur le plan technique, la SATIM devra remplir les
rôles :
· D'opérateur pour la mise en oeuvre d'un
programme de modernisation du système de paiement par l'introduction de
la carte en tant que moyen de retrait et de paiement électronique
interbancaire ;
· D'organisme interbancaire dont le rôle principal
est la mise en place d'une solution monétique qui permettra d'atteindre
des standards comparables à ceux qui sont opérationnels à
l'échelle internationale.
Par conséquent, l'introduction de la carte de paiement
en Algérie a permis :
· Pour le client, de disposer de produits bancaires
nouveau et d'une meilleure qualité de services ;
· Pour la banque, de disposer d'un moyen efficace de
bancarisation de l'économie, de désengagements des guichets et de
mobilisation de ressources.
Sur le plan infrastructure, la SATIM a installé et
d'exploité un serveur national pour la connexion des différents
points de vente et le traitement des transactions.
Les établissements financiers membres quant à
eux, ont la mission de faire connaître, diffuser et développer le
produit auprès de leurs clientèles ainsi que les
commerçants domiciliés dans leur établissement.
Comme il a été déjà
souligné, la carte de paiement, dans le cadre d'une monétique
interbancaire, permet de donner accès au service de retrait et de
paiement pour tout porteur, pour pue que la banque domiciliataire du compte le
lui permette.
Cependant, chaque banque peut :
· Offrir à ses porteurs, sur son réseau,
des services supplémentaires destinés à fidéliser
une certaine catégorie de clients ;
· Appliquer sa propre politique commerciale et
tarifaire.
De plus, la mise en place du système de paiement en
Algérie par cartes de paiement à puces aux normes EMV vise,
derrière l'interbancarité, une normalisation des composantes
techniques du système. En effet, si la multiplication des terminaux de
paiement chez le commerçant était envisageable, cela impliquerait
une lourdeur d'utilisation et par conséquent, l'abandon de ce moyen de
paiement trop encombrant pour le commerçant et l'utilisateur et peu
profitable pour la banque.
Ainsi, le système de paiement offre:
· Un outil d'acceptation simple et unique un
modèle de carte normalisé fonctionnant, de facto, sur un seul
type de TPE (terminal électronique de paiement) ;
· Un moyen de paiement sécurisé pour le
porteur l'adoption de la technologie de la puce électronique ;
· Un système de compensation interbancaire rapide
la mise en place d'un système de télé compensation.
4.4) Le développement de la monétique en
Algérie :
4.4.1) Evolution de l'activité
monétique en Algérie :
La monétique en Algérie s'est beaucoup
développée ces dernières années, le tableau
suivant, contient quelques chiffres sur son évolution de l'année
2000 à 2009,
Années
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2009
|
nombre de cartes en circulation
|
110 066
|
139 223
|
173 131
|
199266
|
472 000
|
Evolution (%)
|
-
|
26,49
|
24,35
|
15,09
|
136,87
|
nombre de transactions effectuées par
carte
|
501 338
|
666 184
|
762 189
|
896 640
|
2937500
|
Evolution (%)
|
|
32,88
|
14,41
|
17,64
|
285,4
|
Nb DAB
|
-
|
-
|
-
|
280
|
720
|
Nb TPE
|
-
|
-
|
-
|
800
|
2120
|
Source : Document Satim.
Représenté par la courbe suivante :
Courbe de l'évolution des cartes bancaires et
les transactions effectuées à l'aide de ces
dernières.
Le nombre total de porteurs est de 472 000, comme l'indique
le tableau, ce chiffre est relatif aux 8 banques algériennes à
lesquelles appartient la Satim.
Algérie Poste à elle seule, génère
près de 5.8 millions de cartes, disposant de près de 700
appareils automatiques.
Elle est considérée comme le seul
établissement de bancarisation populaire de masse par son ampleur et la
densité de son réseau.
Les banques peuvent émettre deux types de carte CIB : -
La carte classique, qui est proposée aux clients
disposant d'un revenu régulier, offre les services de paiement et de
retrait interbancaire. - La carte Gold qui est
proposée aux clients dont les revenus sont élevés et qui
offre un plafond de retrait plus élevé que la
précédente.
Le retrait par carte :
depuis 2006, le retrait par carte a été déplafonné.
Avant cette date, les retraits étaient plafonnés à 10 000
dinars par mois. Le niveau des retraits est délimité par le
contrat signé entre le client et sa banque.
Ce qui est sûr c'est qu'un réseau monétique
interbancaire existe donc, qui ne couvre peut-être pas entièrement
l'ensemble des besoins des populations, mais qui, en revanche, ne cesse de se
développer, et c'est la Satim qui en assure la bonne marche grâce
à la connexion des DAB, et à son exploitation technique.
Aux banques algériennes qui font naturellement partie de
ce réseau monétique interbancaire, géré par Satim,
sont venues s'ajouter des banques étrangères de droit
algérien : Société Générale, BNP Paribas,
Housing Bank, HSBC, Natixis, etc.
Algérie Poste et la Badr gèrent leurs propres
DAB.
Terminaux de paiement électronique : ce
nouveau mode de paiement sera en vogue dans les quelques années à
venir, selon les experts, dont M. Benkhalfa président de l'ABEF, en
accord avec le directeur général de la Satim.
Ce sera une
question de prestige ou de grave carence, dans quelques années, et le
terminal de télépaiement électronique (TPE) sera aussi
banal qu'un téléphone mobile. Pour l'heure, environ 2100 TPE sont
en service à travers l'ensemble du territoire national, chez les
pharmaciens, les gérants de grandes et petites surfaces de distribution,
des hôtels et des restaurants. À noter que le coût de la
transaction de paiement par carte CIB est nul pour le porteur, alors que la
redevance du commerçant pour sa banque domiciliataire est de 1,5% du
montant de la transaction. Ce taux est identique pour toutes les
banques.
Quelques repères :
-Commission : pour chaque retrait, elle
s'élève à 10 DA, au cas où le retrait est
opéré par le client à partir du DAB de l'une des agences
de la banque où il est domicilié. Dans le cas contraire, si le
DAB appartient à une autre banque, ou Algérie Poste, la
commission s'élèvera à 15 DA par retrait. - 17
institutions adhèrent au réseau monétique interbancaire,
à fin 2008 de la Satim, dont des banques publiques actionnaires,
Algérie Poste et des banques privées. - Cartes en
circulation : 420 000 cartes CIB classiques et 52 000 gold. - 7500
transactions, en moyenne, sont réalisées par jour, avec des
pointes de 20 000 transactions à la veille des fêtes. - 624 DAB
sont exploités sur l'ensemble du territoire national au niveau des
agences bancaires. Leur taux de disponibilité atteint 86,78%, selon les
données Satim. Les cartes CIB peuvent aussi être
utilisées dans les GAB (guichet automatique de billets de banque)
situés dans les banques. - 2120 TPE sont installés sur
l'ensemble du territoire national. - Satim prévoit pour fin 2009 un
total de 850 000 cartes CIB, 720 DAB opérationnels, 4300 TPE
installés, ainsi que l'ouverture vers l'international, par
l'intermédiaire de cartes Visa.
-Algérie Poste et la Badr gèrent leurs propres
DAB.
5) La carte bancaire, principal produit de la
monétique :
5.1 Description du support :
Physiquement, une carte se présente sous la forme d'un
rectangle plastique rigide de format normalisé par les normes
ISO10(*), normes
auxquelles obéissent toutes les catégories de cartes (cartes
bancaires, cartes téléphoniques, cartes de commerçants,
...).
S'agissant des cartes bancaires, celles-ci adoptent les
dimensions nominales définies par la norme ISO 7810 : longueur 85.6
mm, largeur 53.98 mm, épaisseur 0.76mm.
Cette normalisation vise en premier lieu à assurer la
compatibilité entre les différents réseaux.
Dans chaque carte bancaire sont insérées :
· Une piste magnétique utilisable pour les
paiements ainsi que pour les retraits à l'échelle nationale comme
à l'échelle internationale ;
· Un microprocesseur ou puce électronique pour les
opérations de paiement.
La personnalisation de la carte bancaire est assurée
par deux identifiants :
· L'identification de l'émetteur de la carte et du
réseau auquel il appartient ;
· L'identification du porteur (embossage, signature,
enregistrements électroniques sur piste magnétique et/ou sur puce
électronique).
Au recto d'une carte bancaire, nous
retrouvons :
· Le logo de la banque émettrice
(1).
· Les contacts de la piste magnétique et/ou de la
puce électronique (2).
· L'embossage, en relief du plastique :
§ Du numéro de la carte (3).
§ De la date limite de validité
(4).
§ Du nom du porteur (5).
· Le logo du réseau auquel la banque
émettrice est affiliée (6).
· Un hologramme de sécurité
(7).
· Le logo du réseau international dans le cas
où la carte peut être utilisée à l'étranger
(8).
Quant au verso, elle comporte :
· Piste magnétique (9).
· Série de chiffres représentant un
élément supplémentaire de sécurisation du paiement
à distance (10).
· Une zone destinée à recevoir un
spécimen de signature du porteur de la carte (11).
· L'adresse de l'établissement émetteur
(12).
Schéma descriptif d'une carte bancaire
Au recto :
Au verso :
Figure 6
Source : C. Dragon, D. Geiben et G. Nallard, La carte et
ses atouts, Ed. Revue Banque, Paris 2002, p. 112.
Ces possibilités de pouvoir inclure sur le support plastic
lui-même tous les éléments de personnalisation,
d'identification et d'authentification nécessaires à la
réalisation d'une transaction de paiement et/ou de retrait visent en
premier lieu à assurer la sécurité des opérations.
En fait, le degré de sécurité est appelé à
évoluer, bien sûr, en fonction des progrès
réalisés par les fraudeurs pour
« briser » les protections mises en place. Bien
entendu, c'est à la banque que revient l'appréciation du rapport
entre le coût de la fraude et le coût des
« barrières » à mettre en place pour s'en
prémunir.
Les techniques utilisées ont ainsi évolué
avec le temps et coexistent aujourd'hui sur la quasi-majorité des cartes
bancaires, tant leur mise en oeuvre est longue et rendue difficile par la
nécessité de mettre à niveau les équipements des
points d'acceptation.
5.2) Typologie de la carte bancaire selon ses
fonctionnalités :
5.2.1) Les cartes de
retrait :
Ce sont des cartes dont la fonctionnalité majeure est le
retrait des espèces (billets de banque) auprès des D.A.B-G.A.B,
mais qui proposent aussi classiquement comme fonctionnalités
complémentaires la consultation de compte, les virements, les commandes
de chéquiers, ...
Les D.A.B habituellement installés sue les façades
des agences bancaires peuvent également être implantés dans
des lieux publics (aéroports, gares ferroviaires, ...).
5.2.2) Les cartes de paiement :
Ce sont des cartes qui offrent à leurs porteurs, en sus du
service de retrait des espèces via les DAB-GAB, la possibilité de
régler les factures de leurs achats auprès des
commerçants.
Les cartes de paiement offrent à elles seules une gamme
étendue de produits que l'on pourra différencier selon deux
critères :
· Critère de territorialité du
réseau d'acceptation qui distingue :
o Les cartes « domestiques » utilisables
sur le réseau national ;
o Les cartes internationales utilisables dans le réseau
international des commerçants agréés.
A ce sujet, il est préciser que, d'un point de vue
technique, les cartes internationales peuvent être utilisées dans
le réseau domestique, mais le traitement des opérations se fera
via le réseau international avec tout ce que cela implique comme frais
de traitement et de commissions, d'où l'inutilité d'appliquer ce
genre de procédés.
· Critère de modalités de débit
des transactions effectuées qui distingue :
o Les cartes à débit immédiat selon
lesquelles le compte du titulaire est débité à l'instant
même ou le paiement est effectué (en temps réel).
o Les cartes à débit différé qui
permettent à leurs titulaires le regroupement des transactions afin
d'effectuer leur règlement en une seule fois (généralement
à la fin du mois).
Nous distinguons ainsi, quatre grandes catégories de
cartes de paiement :
· Les cartes de
débit : elles sont rattachées au compte
bancaire du titulaire, au même titre que le chéquier. Ces cartes
peuvent être assorties ou non de l'option d'autorisation
systématique11(*)
comme elles peuvent être à débit immédiat ou
différé.
· Les cartes de
crédit : émises par une banque ou un
établissement financier, ces cartes sont rattachées à un
compte spécial assorti d'une ligne de crédit, le plus souvent
permanent et renouvelable (crédit revolving), en vertu d'un
contrat préalablement conclu avec le client. A la fin de chaque mois, le
titulaire rembourse non pas les transactions elles mêmes, mais les
mensualités de crédit prévues au contrat (montant et taux
d'intérêt) ;
· Les cartes
prépayées : on en distingue deux
catégories :
o Le chèque de voyage : dans ce cas, le
client mobilise une somme d'argent que sa banque porte sur une carte
(initialement, cette somme était portée sur un chèque
d'où la dénomination chèque de voyage). Cette
carte sera ainsi utilisée par le porteur au moment souhaité et
à l'endroit voulu, au sein du réseau d'acceptation auquel est
affiliée sa banque ;
o Le PME : c'est une carte
à puce rechargeable, destinée aux paiements de petite valeur,
assortie d'un plafond quant aux montants des transactions ainsi que ceux des
rechargements.
Quelques illustrations de cartes bancaires :
Figure 7
Source : http://www-ensimag.imag.fr
Figure 8
Source : http://www-ensimag.imag.fr
Structure du chapitre II :
1) Mise en oeuvre du système de la
carte.................................p.40
1.1) Compensation et
règlement......................................................p.43
1.2) Pilotage et suivi du
risque.........................................................p.43
1.3) Le modèle
économique.............................................................p.43
2) L'architecture fonctionnelle
du RMI.................................p.45
2.1) Principe du retrait
interbancaire...................................................p.45
2.1.1) Composition du
RMI...............................................................p.48
2.1.2) Le gestionnaire du
RMI............................................................p.48
2.2) Principe du paiement
interbancaire............................................p.48
2.2.1) Le
TPE...............................................................................p.48
2.2.2) L'autorisation et la
réception des transactions.............................p.49
2.2.3) Architecture du
système de paiement par TPE............................p.50
3) Régime juridique entre les
différents acteurs d'une transaction par carte
bancaire........................................................................p.53
3.1) Relation entre émetteur et porteur de la
carte................................p.53
3.2) Les obligations de
l'émetteur......................................................p.54
3.3) Les obligations du
titulaire.........................................................p.54
3.4) La relation entre émetteur de la carte et
commerçant......................p.54
3.5) La relation entre porteur de la carte et
commerçant........................p.55
4) Impact de la carte de paiement sur le
système bancaire...........p.56
4.1) Naissance de nouveaux
risques...................................................p.56
4.2) La sécurisation, pierre angulaire du
système...................................p.57
4.2.1) Les types de
fraude..................................................................p.57
4.2.2) Les parades à la
fraude............................................................p.58
4.2.2.a) La
prévention...................................................................p.58
4.2.2.b) La détection.
................................................................p.59
5) Avantages et inconvénients de l'utilisation de
la carte...............p.60
5.1) Pour les
banques........................................................................p.60
5.2) Pour le porteur de la
carte............................................................p.61
5.3) Pour le
commerçant....................................................................p.61
6) Les contraintes de développement du
paiement par carte bancaire...p.62
6.1) Un système
bancaire non-compatible...................................................p.62
6.1.1) Les modalités de
paiement..................................................................p.62
6.1.2) Le retard dans la
transmission............................................................p.63
6.1.3) Une économie dominée par l'informel.
.................................................p.63
6.2) La réglementation et la législation.
.............................................................p.63
6.3) Les contraintes
culturelles.........................................................................p.65
6.4) Les contraintes
techniques......................................................................p.66
6.5) Les contraintes
commerciales..................................................................p.66
6.6) Les contraintes
sécuritaires.....................................................................p.66
Le secteur bancaire en Algérie se modernise. Cette
évolution se confirme notamment en matière de systèmes de
paiement. Ainsi, la Société d'Automatisation des Transactions
Interbancaires et de Monétique (SATIM), a annoncé, que
près de 175 000 cartes de paiement et de retrait interbancaires (CIB)
sont actuellement en circulation. Mais comment cela a commencé ?
Qu'en est-t-il de l'organisation, des moyens mis en oeuvres, des risques et des
contraintes ? Tout cela, je tenterai d'y répondre dans ce
chapitre.
1) Mise en oeuvre du système de la
carte :
La carte bancaire a été lancée
officiellement en Mars 2005, à cette date et dans un souci
d'efficacité et de maîtrise du système de paiement,
l'ensemble des instituions adhérentes ainsi que la SATIM ont
décidé d'un commun accord de démarrer le projet avec la
participation de 3 à 4 banques qui ont ciblé un portefeuille de
200 à 500 acceptants situés, dans un premier temps, dans un rayon
de 5 kilomètres autour de la ville d'Alger où sera
installé le centre de traitement interbancaire.
La mise en oeuvre de ce système a
nécessité l'acquisition par la Satim :
· D'une solution de paiement électronique pour la
gestion du centre de traitement interbancaire ;
· Des serveurs et du matériel nécessaire au
centre de traitement ;
· Des terminaux électroniques de paiement (entre
200 et 800) destinés aux commerçants lors du démarrage du
projet.
Aujourd'hui, la gestion du système par les instituions
membres est mené sur deux fronts :
· Procédural : un
comité interbancaire représentant l'ensemble des adhérents
est mis en place afin de définir un manuel de paiement
électronique. Ce dernier fixe les règles à instaurer pour
la gestion « commerçant/porteur » (commissions
interbancaires, traitement des impayés et des litiges, ...) ;
· Technique : afin de suivre les
actions à entreprendre au niveau des agences pilotes et des
commerçants, un comité technique désigné par les
instituions adhérentes est constitué.
La mise en oeuvre de ce système passe par
l'établissement d'un cahier de charges pour l'acquisition d'une solution
monétique complète (hardware et software) (Il fut
finalisé en avril 2001 par le centre de traitement interbancaire), ce
document spécifie :
· L'environnement de la solution à mettre en
place.
· Les objectifs à atteindre.
· Les délais de réalisation de ces
objectifs.
Cette analyse étant étroitement liée
à l'étude technico-économique du marché des
porteurs en Algérie, la mise en place de la solution nécessite
une bonne connaissance des besoins des banques en la matière (une
étude prévisionnel sur le nombre de porteurs, de
commerçants et de DAB) afin de s'assure son adéquation avec les
objectifs visées.
Pour ce faire, il a été élaboré,
par la SATIM, un cahier de mise en oeuvre incluant :
· Le recensement des tâches de mise en place et la
définition d'un plan de mise en oeuvre.
· L'identification et l'évaluation des
éventuelles adaptations de la solution pour répondre, de la
manière la plus efficace, aux besoins spécifiques de
l'Algérie.
· La définition et la normalisation de
l'environnement technique.
Une étude complète et précise du
marché algérien a été élaborée, le
matériel et les logiciels furent installés.
En effet, la préparation des premiers sites
d'implantation (commerçants et agences) a conjointement
été réalisée par le centre monétique
interbancaire, d'une part et l'ensemble des institutions adhérentes
d'autre part. La supervision et le suivi du chantier ont été
assurés par le comité technique, l'installation de la solution a
été confiée au maître d'oeuvre (la SATIM).
Cette solution, qui s'inscrit dans le cadre de la
modernisation des moyens de paiement en Algérie permet la
continuité des transactions de retrait déjà
opérationnelles sur le réseau monétique interbancaire en
assurant les échanges avec le système serveur DAB ainsi qu'avec
le système d'information des différentes banques.
Les cartes de paiement, en 2005, étant un concept
d'ordre nouveau en Algérie, l'installation de la solution des cartes de
paiement fut accompagnée d'un effort de formation pratique et
professionnelle, voir même d'une assistance technique lors du lancement
(assurée par le partenaire étranger).
La formation a visé, entre autres :
· Les administrateurs du système de paiement.
· Les exploitants qui assurent la production et le
fonctionnement des serveurs.
· Les interlocuteurs au niveau des banques.
· Les acceptants pour l'installation, la connexion et la
mode d'utilisation du TPE.
L'objectif de la SATIM ainsi que des banques
algériennes, est aussi l'adhésion aux réseaux de paiement
internationaux par l'émission d'une carte de paiement VISA et/ou
MasterCard utilisable, aussi bien à l'échelle nationale, que sur
les réseaux internationaux de retrait et/ou de paiement.
De ce fait, il existe pour les deux fonctions de paiement et
de retrait des équipements bien spécifiques :
Pour le paiement on cite:
Ø Terminal de paiement électronique (TPE) qui
est une machine a clavier, écran et logiciel avec mémoire. Il
peut être fixe ou portable (le seul disponible en Algérie).
Ø Terminal point de vente (TPV) qui intègre les
fonctions monétiques aux caisses des commerçants, et donc
à son propre système informatique.
Ø La presse imprimante utilisée pour les
paiements manuels, il est aussi appelé ZIP ZAP.
Pour le retrait :
Ø Distributeurs automatiques de billets (DAB)
(Disponibles en Algérie).
Ø Guichets automatiques de billets (GAB).
1.1)
Compensation et règlement :
La compensation est l'opération au
cours de laquelle les achats et les ventes se règlent au moyen de
virements réciproques. C'est dans le contexte de l'interbancarité
que la compensation se fait et permet le dénouement financier les
transactions par :
Ø Le crédit du compte accepteur
(commerçant, DAB) chez l'acquéreur.
Ø Le crédit du compte banque acquéreur
à la banque centrale.
Ø Le débit du compte banque du porteur à
la banque centrale.
Ø Le débit du compte porteur chez la banque
émettrice.
La compensation permet aussi la facturation
inter-établissements grâce aux commissions d'inter change.
Pour qu'un moyen de paiement fonctionne, il lui faut une
infrastructure financière, juridique et technique. Le moyen de paiement
n'est que la partie immergée de l'iceberg du système de paiement
que constitue cette infrastructure.
Le règlement est la gestion des
comptes des membres du groupement des cartes par la banque centrale. Une fois
édifiée sur « qui doit quoi à qui», cette
dernière passe au règlement si toutes les parties sont
d'accord.
1.2) Pilotage et suivi du risque :
Il a été impératif pour les banques de
mettre en place un système de gestion du risque pour définir les
responsabilités des banques et traiter les rejets et les impayés.
Les principaux points de ce système sont :
Ø La mise en place de procédures au niveau de
l'agence pour les réclamations des porteurs et des commerçants
pour réagir rapidement.
Ø La lutte contre la fraude par le recours aux
technologies appropriées et par la surveillance des commerces à
risque.
Ø Un suivi périodique de l'activité des
porteurs et des accepteurs.
Ø La tenue à jour des fichiers de cartes en
opposition et la constitution de listes noires.
Ø La surveillance des points de vente dans lesquelles
on constate de la fraude.
Ø La coordination avec les services de police et de
justice.
Ø La détermination d'un taux de fraude par point
de vente et par banque afin de pouvoir déterminer le taux de commission
de chacun.
1.3) Le modèle économique :
L'économie du produit peut s'apprécier en
fonction du retour sur les investissements engagés que les
équilibres d'exploitation permettent de réaliser. En ce qui
concerne la carte, ces deux éléments sont très difficiles
à chiffrer du fait de la variété des charges et des
investissements et de leur mise à niveau constante.
Les investissements :
Les investissements des banques pour la mise en place d'un
système carte sont extrêmement lourds. Ces investissements
comprennent : les coûts des études, l'acquisition des
infrastructures (DAB, TPE, câblage et réseau...), la formation...
Bien entendu, le système est loin d'être
figé et les investissements se poursuivent et visent notamment à
faire évoluer les spécifications du système pour y
intégrer les normes internationales au fur et à mesure de leur
établissement. Les investissements servent également à
élargir les domaines d'utilisation de la carte bancaire (vente à
distance, commerce en ligne...) et développer de nouveaux produits (PME,
extension de la gamme...).
Les équilibres d'exploitation :
Concernant ce volet, il n'est
pas inutile de rappeler que l'objectif visé par le lancement de la
carte, qui est de mettre sur le marché des moyens de paiement
susceptibles de se substituer progressivement à la monnaie fiduciaire et
au chèque (instrument papier coûteux et sans contrepartie
réelle au niveau des recettes) qui n'a pas tenu ses promesses comme
moteur d'une bancarisation.
Le produit carte génère pour les banques des
recettes et des charges.
Les recettes qu'une banque peut tirer de
l'activité carte varient selon qu'elle soit banque émettrice ou
banque acquéreur :
Ø L'émetteur reçoit deux types de
recettes:
- les cotisations du porteur qui sont
généralement des cotisations annuelles acquittées par le
porteur en fonction du type de carte.
- la commission d'inter change appelée aussi commission
interbancaire de paiement (CIP), cette commission est versée par la
banque acquéreur du paiement à la banque émettrice de la
carte. Elle est censée rémunérer les services de garantie
et une certaine mutualisation des risques.
Ø L'acquéreur reçoit des
commissions sur les transactions effectuées par les
commerçants. Une partie de ces commissions est
prélevée afin de la verser à la banque du porteur de la
carte (l'émetteur) sous forme de commissions d'inter change.
L'exploitation des carte génère également
pour les banques un ensemble de coûts dont :
- les coûts d'acquisition et de personnalisation des
cartes facturés par la SATIM, 300 DA pour la carte CIB classique et 600
Da pour la carte GOLD.
- les frais d'abonnement au réseau carte national ou
international.
- les frais de traitement qui se décomposent en frais
de saisie et en frais de gestion des transactions.
- les coûts induits par une fraude avérée
ou des tentatives de fraude.
- les frais générés par les abusifs qui
sont des titulaires de comptes qui n'honorent jamais le découvert sur
les camps de leur et dont les opérations doivent être
passées en perte.
- les frais d'amortissement des DAB/GAB et des TPE.
- les dépenses de promotion du produit carte et du
marketing.
2) L'architecture fonctionnelle du RMI :
2.1) Principe du retrait
interbancaire:
Le RMI fonctionne dans le cadre de
l'interbancarité, j'essayerai de détailler ce fonctionnement
selon le schéma suivant qui montre la procédure lors d'une
opération de retrait.
Schéma n°1: la
fonction de retrait par SATIM.
Source: intuition personnelle.
Emission de cartes magnétiques pour
le retrait DAB par les Banques adhérentes au réseau
monétique.
Transmission des critères au
centre d'autorisation délégateur SATIM.
Transaction effectuée par le
porteur sur un DAB du réseau monétique : le porteur de la
carte de retrait se présente devant un DAB, il insère sa carte,
son code confidentiel et le montant du retrait.
Le DAB envoie un paquet informatique vers le
front-office qui est l'interlocuteur entre le serveur et les DAB pour
authentification et la confirmation de l'opération de retrait (en
sachant qu'il faudrait une autorisation du serveur pour effectuer
l'opération).
La pré
compensation : la Satim procède à un traitement des
transactions (qui doit combien à qui), le FTP station (un
mécanisme de transfert de fichiers entre les machines) met à la
disposition des Banques adhérentes, deux fichiers des transactions
effectuées par ses porteurs et les porteurs des confrères, et
exceptionnellement, un fichier de compensation destine au PTT.
La compensation finale s'effectue par le
biais des PTT qui remplacent la chambre de compensation et procèdent
ainsi au règlement des établissements gestionnaires de la carte
des transactions effectués par leurs porteurs (en sachant que toutes les
Banques adhérentes se doivent un compte CCP), ensuite il y'aura le
débit des comptes clients par la Banque émettrice dans le cadre
du retrait sur DAB.
Le schéma suivant traite cette opération plus
détaillée (Page suivante) :
Schéma n°1: architecture du réseau
monétique interbancaire.
Source : direction monétique-SATIM.
2.1.1) Composition du RMI :
Le RMI est composé de 2 parties :
a) Le serveur :
Le serveur SATIM gère en permanence le
RMI (7j/7j et 24h/24h), se connecte aux parcs DAB, sa tâche est de
traiter les opérations de retrait dans un temps réduit.
b) Les DAB :
Suite à la demande du porteur de la
carte et après, délivrance de l'autorisation de retrait par le
serveur Satim, vérification du code secret et du montant du retrait
(on-ligne), les DAB distribuent des billets de Banque.
2.1.2) Le gestionnaire du RMI :
Le gestionnaire du RMI assure :
1. Gestion du parc DAB de tous les adhérents.
2. Traitement des transactions de retrait DAB.
3. Personnalisation des cartes de retrait.
4. Archivage des transactions et incidents enregistrés.
le RMI est structuré comme suit :
un centre serveur front office.
un centre serveur back-office.
une station de personnalisation.
un serveur de compensation.
un centre d'appel.
2.2) Principe du paiement interbancaire:
2.2.1) Le TPE :
Le TPE est un moyen de paiement facile,
rapide et moderne pour régler les dépenses quotidiennes
auprès des établissements agrées (hôtels,
restaurants, stations services, pharmacies, grandes surfaces ...) chez les
commerçants, le TPE s'occupe :
ü De la lecture de la carte
ü De l'acquisition du montant et de l'enregistrement des
transactions qui seront matérialisés par un ticket sur lequel est
mentionné le montant débité.
Le TPE est utilisable à partir d'une
ligne fixe installée chez le commerçant, reliée à
un commutateur central qui gère en temps réel toutes les
transactions commerciales, lié à un centre d'autorisation, le TPE
est en contact direct avec la banque.
Ainsi, tout un système informatique
est mobilisé pour le bon déroulement des opérations. Pour
faire des achats au niveau des établissements agrées, le client
n'aura qu'à introduire sa carte dans le terminal, taper son PIN et le
TPE traitera aussitôt l'information en 30 secondes. En cas de non
approvisionnement du compte du porteur, le terminal rejettera la carte.
Le TPE est adapté à tous les
types de commerces, son faible encombrement libère de l'espace utile sur
les comptoirs, ses atouts sont la rapidité (plus de files
d'attente), la commodité (plus de monnaie a rendre), la
sécurité (moins de risque de vol) et la fiabilité (moins
de risque d'impayés).
Le commerçant signe un contrat
acceptant avec la banque et un contrat TPE, ces contrats stipulent la mise
à la disposition du commerçant d'un terminal pour permettre
d'accepter les paiements par cartes.
2.2.2) L'autorisation et la réception des
transactions:
Les seuils définis au préalable
permettent au système de contrôler grâce aux demandes
formulées par les commerçants l'utilisation des cartes
émises et de limiter le risque pour la banque, le système
d'autorisation est également une mesure de protection du porteur
lui-même, car il lui permet de limiter le risque d'utilisation de sa
carte par un tiers, en cas de perte ou de vol.
C'est également le serveur
d'autorisation qui contrôlera le code confidentiel que le porteur fournit
sur l'équipement lors d'un achat, ce code confidentiel (PIN): Personal
Identification Number.), doit être crypté de façon à
ne pas circuler en clair sur les lignes de
télécommunications.
Le cryptage et le contrôle de
validité sont réalisés à l'aide d'algorithmes et de
clés secrètes conservées dans des boites noires
sécurisées.
La banque est en mesure de recevoir les
transactions réalisées et les traitements mis en place
permettant de débiter les intéressés et de procéder
aux recouvrements des commerçants, mais également de
détecter les transactions frauduleuses et de prendre les mesures
destinées à les limiter, voir bloquer l'utilisation des cartes en
cause, en les introduisant dans les fichiers d'opposition.
Le centre d'autorisation à deux
fonctions:
· Une
fonction front office qui permet :
ü La connexion des TPE par ligne
téléphonique au serveur front office.
ü L'identification et le paramétrage des terminaux
(numéro d'appel, fréquence d'appel,
téléchargement).
ü Le pilotage des fonctions sécuritaires
(contrôle de code confidentiel crypté et contrôle de piste
ISO).
ü Le contrôle des soldes des comptes clients et la
délivrance d'autorisation.
ü L'envoi des transactions journalières au Back
office.
· Une
fonction Back office qui permet :
ü La gestion des contrats porteurs et les supports
cartes.
ü L'enregistrement des contrats commerçants qui
contiennent des informations administratives (identifiant commerçants,
nom, adresse postale et commerciale, numéro du compte et mode de date de
valeur J+1).
ü La constitution de fichiers de personnalisation de
cartes et d'édition des codes confidentiels.
ü Le traitement des transactions remontées par le
front office.
ü L'envoi des fichiers de transactions au système
bancaire pour engendrer les mouvements crédit / débit.
ü La mise à jour des comptes clients porteurs
envoyés par le système d'informations bancaire.
2.2.3) Architecture du
système de paiement par TPE:
Le schéma suivant (page suivante) nous
permet de comprendre comment les autorisations sont demandées et comment
les transactions sont acheminées.
Schéma n°2:déroulement d'une
transaction de paiement par SATIM.
Source: direction monétique- SATIM.
3) Régime juridique entre les
différents acteurs d'une transaction par carte bancaire
Une étude juridique se référant à
l'utilisation de la carte bancaire exige de distinguer les rapports qui se
nouent entre les diverses parties concernées, à savoir :
l'émetteur, le titulaire de la carte et enfin l'acceptant
(commerçant).
Schéma explicatif d'une transaction par carte
bancaire
Figure 1
Source : Adapté de : Revue Banque
stratégie, n° 179, février 2001, p. 13.
3.1) Relation entre émetteur et porteur de la
carte :
Lors de la délivrance d'une carte bancaire,
l'émetteur passe une convention avec son client (personne physique ou
morale) dite « contrat d'adhérent ». Toutefois, il
est à signaler que le banquier est libre de remettre ou non, sauf abus
de droit, des cartes bancaires à la clientèle.
Le contrat conclu entre l'émetteur et l'adhérent
est à titre onéreux, 300 DA pour la carte CIB classique, 600 DA
pour la carte GOLD et à durée déterminée
(généralement une année), renouvelable par reconduction
tacite. Cependant, une résiliation du contrat, à tout moment,
reste possible par l'une ou l'autre partie : le titulaire a la
possibilité de restituer sa carte avant terme, l'émetteur, de son
coté, a aussi la possibilité de résilier le contrat par
anticipation en cas de manquement constaté de la part du porteur, en cas
de décès ou d'incapacité juridique.
Tout usage abusif ou frauduleux de la carte bancaire serait
constitutif d'une escroquerie et passible de sanctions prévues par la
loi.
3.2) Les obligations de
l'émetteur :
L'utilisation de la carte par le porteur dans le cadre de l'achat
d'un bien et/ou d'un service constitue un ordre irrévocable donné
par celui-ci à l'émetteur en faveur de l'accepteur. Dans ce cas,
l'émetteur s'engage essentiellement à payer, au nom et pour le
compte du porteur, le prix des achats ou prestations de services obtenus au
moyen de la carte, au vu des factures, dites
« facturettes », qui lui seront directement transmises par
les commerçants ou, le plus souvent, par leurs banquiers et après
vérification de la conformité de la signature figurant sur les
facturettes avec les spécimens.
Notons à ce sujet qu'aujourd'hui, du fait de
l'automatisation des procédés, l'usage de facturettes a presque
disparu laissant place à la télécollecte des transactions
via les terminaux électroniques de paiement (TPE).
Dans le cas d'inexécution ou d'exécution
fautive des opérations, c'est la responsabilité de
l `émetteur qui est engagée, cette dernière
s'étend aussi aux cas de perte subie par le porteur suite à un
dysfonctionnement du système.
3.3) Les obligations du titulaire :
Le porteur a l'obligation de vérifier, avant chaque achat
ou retrait d'espèces, qu'il dispose d'un solde créditeur ou d'une
ouverture de crédit suffisant, provision qu'il doit maintenir jusqu'au
débit correspondant. Le décès ou l'incapacité du
titulaire de la carte survenant après l'opération n'affectent
nullement l'exécution de celle-ci. Cela signifie que le porteur s'engage
irrévocablement à rembourser l'émetteur, à la date
et selon les modalités convenues, la totalité du montant des
factures payées ou des retraits effectués par celui-ci.
Les autres obligations du porteur s'étendent aussi au fait
qu'il soit contraint de faire opposition sans délai en cas de perte ou
de vol de la carte et c'est à partir de la date d'opposition que ses
responsabilités s'éteignent.
Le porteur est aussi responsable de la garde et de la
surveillance de sa carte ainsi que du code confidentiel nécessaire
à son utilisation.
3.4) La relation entre émetteur de la carte
et commerçant :
Une autre convention, qualifiée de « contrat
acceptant », lie l'émetteur à l'acceptant. Il s'agit
d'un contrat d'adhésion qui peut être conclu soit pour une
durée indéterminée, soit pour une durée
déterminée avec close de reconduction tacite.
Le commerçant adhérant au système est dans
l'obligation d'honorer les cartes présentées en guise de moyen de
paiement selon les modalités convenues, tout en reconnaissant à
la banque le droit de prélever des commissions proportionnelles sur les
factures réglées (ou les montants
télé-collectés).
De son coté, le banquier émetteur de la carte
s'engage à régler les factures régulièrement
présentées par l'acceptant (ou par sa banque) sous réserve
que ce dernier ait respecté les formalités contractuelles de
vérification de la date de validité de la carte, de la
conformité de la signature tracée sur la facture avec celle
figurant sur la carte ainsi que de l'absence d'éventuelle opposition de
la part de l'émetteur.
L'engagement de paiement de la part de la banque est
irréversible et irrévocable sauf résiliation automatique
du dit contrat suite à une difficulté financière du
commerçant, à son décès, à la cession de son
fonds de commerce ou encore à l'inexécution des obligations
nées de ce contrat.
3.5) La relation entre porteur de la carte et
commerçant :
Cette relation représente le troisième rapport
engendré par l'usage d'une carte bancaire. En effet, le fournisseur et
le porteur de la carte sont liés par un contrat de vente et/ou de
prestation de service dans lequel le commerçant ne peut refuser un
règlement par carte conformément aux exigences du contrat
fournisseur sous réserve de vérification de la date de
validité, de la conformité de la signature ainsi que de
l'inexistence d'éventuelles oppositions .
Toutefois, il est permis au vendeur de restreindre, dans une
certaine mesure, cette obligation et de refuser le paiement par carte pour les
opérations d'un montant inférieur à un certain plancher
(pour lesquelles le chèque est aussi sûr et moins onéreux),
à condition qu'il en informe clairement et de façon très
apparente ses clients.
Le paiement par carte bancaire doit avoir lieu pour le client au
même prix que par tout autre mode de paiement, il est donc interdit au
commerçant de répercuter sur le client, les commissions
prélevées par le banquier, règle indispensable pour
assurer la neutralité des moyens de paiement.
Néanmoins, pour éviter les commissions
prévues, les deux parties ont souvent recours à une entente
à l'amiable pour que le commerçant consente un rabais au client
qui renoncerait au règlement par carte bancaire. De facto, la
réaction du banquier averti de ces pratiques pourrait être le
retrait d'agrément (dans ce cas il y'a fraude du fait de la
complicité commerçant/porteur).
L'apposition sur la vitrine du vendeur de son adhésion
à un réseau de paiement par carte bancaire lui crée le
devoir de recevoir un règlement par carte de son client.
4) Impact de la carte de paiement sur le
système bancaire :
4.1) Naissance de nouveaux
risques :
L'introduction de la carte bancaire dans l'éventail des
nouveaux moyens de paiement a favorisé l'apparition de nouveaux risques
pour l'ensemble du système bancaire.
Dans un système de paiement, il existe :
· Des risques qui sont inhérents à
l'activité bancaire consistant à créer de la monnaie sous
forme de dette privée. Ce sont les risques de crédit, de
liquidité, de taux d'intérêt et de marché.
· Des risques qui proviennent de la structure même
du réseau de paiements. Ce sont les risques opérationnels, les
risques de réputation et enfin les risques légaux.
L'expérience nous a montré que la
sécurité d'un système informatique ne peut jamais
être totalement garantie. De ce fait, la principale menace
opérationnelle dans les transactions électroniques est la fraude.
En effet, il est possible, pour de puissants groupes criminels
organisés, de submerger un réseau de paiements et de
transférer des montants illimités de fonds à des
destinations frauduleuses.
En plus des attaques externes, les réseaux du
système bancaire sont exposés à un risque
opérationnel émanant des propres employés des
établissements émetteurs qui peuvent, de manière
frauduleuse, accéder aux comptes des clients et/ou voler des cartes de
stockage de valeur monétaire.
Les autres risques opérationnels résultent de
l'association complexe de compétences bancaires et non bancaires pour
faire fonctionner un réseau bancaire. Les risques des banques
dépendraient alors des capacités des fournisseurs privés
de services de paiement électroniques à utiliser les techniques
de cryptographie12(*) les
plus avancées et à disposer de facilités de remplacement
en cas de pannes accidentelles ou par attaque externe.
Enfin, les risques juridiques concernent les violations des
lois et règles ou plus simplement l'incertitude sur la validité
juridique de certains contrats noués via un canal électronique.
D'un autre coté, des pirates peuvent infiltrer les bases de
données concernant les clients des banques et à partir de
là, mettre en oeuvre des opérations frauduleuses.
Un tel cas constituerait la manifestation d'un risque
opérationnel et de réputation, mais la responsabilité
juridique de la banque pourrait également être mise en cause.
4.2) La sécurisation, pierre angulaire du
système :
4.2.1) Les types de
fraude :
Concernant la question sur les types de fraude, une distinction
reposant sur le critère du mode d'utilisation de la carte s'impose,
faisant ressortir ainsi : les paiements de proximité (de contact)
et les paiements à distance (achat par téléphone ou via
Internet).
· Les paiements de proximité : c'est
à dire requérant la présence physique de la carte, ce qui
engendre deux types de fraude :
o La fraude par contrefaçon ou falsifications des
cartes.
o L'utilisation frauduleuse de cartes volées ou
perdues.
Ces types de fraude se manifestent d'autant plus dans les cas
où le fraudeur réussit à se procurer le code confidentiel
en même temps que la carte ou encore lors des paiements à
l'étranger du fait de l'absence du code confidentiel.
Cependant, cette dernière éventualité
devient de plus en plus repérable car les procédures de paiement
à l'étranger sont entrain de s'accompagner progressivement de
dispositions pour déjouer les tentatives (autorisations, contrôles
d'identité, ...) ;
· Les paiements à distance : c'est
à dire sans présentation physique de la carte, mais avec simple
communication du numéro de la carte et de sa date de validité,
des informations qu'il n'est guère compliqué de
« pirater », particulièrement sur les factures
laissées chez les commerçants.
A ce sujet, les banques sont entrain de développer des
systèmes sécurisant ce type de transactions, mais comme pour
toute modification, il faudra un certain temps pour mettre à jour les
logiciels des terminaux de leurs clients commerçants.
4.2.2) Les parades à la fraude :
Etant donné que la lutte contre la fraude est un combat
dans lequel les émetteurs de cartes se doivent d'avoir en permanence une
longueur d'avance sur les fraudeurs, les parades s'articulent autour de deux
types de démarches complémentaires que sont la prévention
et la détection.
4.2.2.a) La prévention :
La prévention contre les risques de fraude regroupe deux
types de mesures :
· La sécurisation de la carte : qui
passe d'abord par l'adoption de dispositifs permettant de parer aux risques de
contrefaçon ou de falsification du support. Ces dispositifs ont dû
se renforcer au fur et à mesure des progrès de
« l'ingéniosité » déployée par
les fraudeurs pour rendre inefficaces les mesures de sécurité
mises en place par les émetteurs.
C'est ainsi qu'au fil du temps, la simple signature du titulaire
sur la carte a été complétée par l'introduction
d'inscriptions lisibles seulement sous lampe de Hood (tout comme pour les
billets de banque), puis d'un hologramme (technique dont la production est
assez bien contrôlée) et dans certains pays, de la photographie du
titulaire de la carte (Etats Unis et Canada).
De même, les pistes magnétiques ont fait l'objet
d'améliorations destinées à empêcher la recopie de
leur contenu sur des supports contrefaits, falsifiés ou vierges.
Par ailleurs, l'inclusion d'un microprocesseur (embarqué
sur une puce électronique) dans les cartes bancaires permet de
gérer de façon quasi-inviolable, les éléments de
personnalisation, d'authentification et d'identification du porteur tout en
offrant les possibilités d'y embarquer diverses applications telles que
les porte-monnaie électroniques, des procédés de gestion
telles que les pistes d'audit, de nouvelles techniques de fidélisation
du client, ...
En cas de vol, perte ou utilisation frauduleuse de la carte, la
Satim met à disposition des porteurs un centre d'appels dont les
numéros sont les suivants : 021 56 24 10 à
13.
· La sécurisation du déroulement des
transactions : qui passe quant à elle par deux types de
procédures :
o Le contrôle du code confidentiel, sans lequel, une
transaction ne peut être réalisée (mis à part les
paiements effectués à l'étranger). Cette procédure
est liée directement à la présence de la puce
électronique dont le microprocesseur effectue les contrôles
nécessaires pour donner le « feu vert » au terminal
afin de conclure une transaction de paiement.
o La connexion du terminal de paiement avec le serveur de la
banque émettrice, afin d'en requérir l'autorisation de paiement.
Elle permet de contrôler que la carte n'a pas été mise en
opposition par le client suite à un incident de perte ou de vol, ou bien
par la banque elle-même en cas de non respect du contrat porteur par le
client ou en cas d'utilisation abusive.
Notons toutefois que cette connexion n'est pas
systématique, mais relève principalement du type de la carte
(cartes de crédit ou cartes à autorisation systématique)
et du montant de la transaction en fonction des modalités
chargées sur le terminal de paiement (seuil et critères
d'appel).
4.2.2.b) La détection :
Le « risque zéro » étant
impossible, et des « maillons faibles » subsistant dans le
système (notamment pour les transactions à l'étranger et
les transactions off-line), les mesures de prévention doivent être
complétées par la mise en place d'outils de détection de
façon à « limiter les dégâts »
liés à une tentative de fraude ou à une fraude
avérée. Ces outils passent en général par des
logiciels d'analyse comportementale performants, dont la mise en oeuvre suppose
des réactions rapides et efficaces de la part des contrôleurs
quant aux transactions délictueuses constatées.
C'est pour cette raison que la garantie de paiement
accordée au commerçant lui impose de remettre les transactions en
recouvrement auprès de sa banque, par présentation des factures
ou via le terminal de paiement, dans un délai limité (en
général sept jours , délai largement suffisant
étant donné que les transactions sont, dans la plus part des cas,
télécollectées quotidiennement).
Le graphique suivant, traduit les taux de fraudes
enregistrés au sein du réseau de cartes bancaires français
« CB » :
Figure 2
Source : Groupement Carte Bancaire, cité
dans : C. Dragon, D. Geiben et G. Nallard, La carte et ses atouts, Op.
cit, p. 51.
Remarque :
Le taux de fraude représente le montant des paiements
frauduleux rapporté au montant global des paiements effectués par
carte bancaire.
5) Avantages et inconvénients de l'utilisation
de la carte :
5.1) Pour les banques :
Avantages :
· Une automatisation totale des systèmes de
règlement et de compensation permettant d'agir rapidement en cas
d'urgence (annulation d'une opération, blocage d'une carte suite
à la perte ou au vol de celle-ci, ...) ;
· La réduction, voir l'annulation du risque
d'erreurs sur les opérations effectuées sauf en cas de
dysfonctionnement des machines ;
· Diminution du coût de gestion des monnaies
manuelles (billets et pièces), sachant que celles-ci, dans le
système classique, doivent être comptées, triées,
stockées, inscrites en sortie de caisse, emballées,
transportées, entreposées et assurées.
· Une facilitation des opérations d'audit
étant donné que les traces des opérations
effectuées avec carte bancaire peuvent être consultables
rapidement et à tout moment.
Inconvénients :
· Des investissements très lourds dont la
rentabilité ne peut être perçue qu'à très
long terme.
· Une durée d'amortissement relativement longue
concernant les coûts d'installation et de mise en oeuvre du
système.
5.2) Pour le porteur de la carte :
Avantages :
· Une disponibilité des fonds à tout moment
(24h/24, 7j/7).
· Commodité, simplicité et rapidité
de mise en oeuvre de la transaction.
· Une sécurité totale grâce au code
confidentiel.
· Une fiabilité accrue dans la mesure où la
carte bancaire limite les risques de vol, de perte ou de falsification.
Inconvénients :
· Commissions élevées sur certaines
catégories d'opérations (retrait ou paiement à
l'étranger).
5.3) Pour le commerçant :
Avantages :
· Rapidité, simplicité et commodité
dans les opérations de paiement.
· Garantie de paiement immédiat.
· Sûreté et sécurité quant au
traitement et manipulation des espèces (détection de faux
billets, multiple comptage, transport à la banque, vol, ...).
· Enregistrement et débit immédiats en
caisse.
· Facilité des opérations de
règlement pour les clients.
· Fin des filles d'attente et des problèmes de
petite monnaie.
Inconvénients :
· Investissements importants dans les équipements
(lecteurs de carte, câblage, lignes téléphoniques, ...).
· Paiement de commissions sur les transactions.
6) Les contraintes de développement du
paiement par carte bancaire:
Dans les pays développés le commerce
électronique est très avancé et ceci grâce aux
différentes politiques et actions engagées pour la promotion de
ce nouveau mode de transactions commerciales.
Cependant, si ce concept connaît un réel
développement dans les pays avancés au point de constituer une
nouvelle culture et un nouveau mode de vie au citoyen, sa présence en
Algérie reste modeste et sa vitesse d'adoption demeure malheureusement
lente. Cela est la conséquence essentielle du secteur bancaire qui
n'élabore pas de relation client visant à encourager le paiement
par carte mais aussi plusieurs contraintes culturelles, techniques,
commerciales et sécuritaires.
6.1) Un système bancaire non-compatible
:
Malgré les réformes prévues dans le cadre de
la monnaie électroniques, leurs applications demeurent très
lentes.
Le système bancaire Algérien est l'un des secteurs
les plus menacés par l'informel. Il est miné d'opérations
de corruption et de fraudes. Ainsi que le fonctionnement des
établissements financiers algériens se fait d'une manière
tout à fait traditionnelle. Aujourd'hui les liquidités de secteur
bancaire algérien sont évaluées à plus de 24
milliards de dollars et les réserves en devise étrangère
à plus de 80 milliards de dollars.
Mais la majorité des établissements financiers
reste rigides et inefficaces et les banques publiques gèrent environ 90%
des avoirs et prêts bancaires en Algérie.
6.1.1) Les modalités de paiement :
L'immense majorité des transactions est actuellement
payée par un moyen tout à fait traditionnel, la carte bancaire
reste encore rarement utilisée.
Pour les commerçants, cela est dû à la
rareté des acceptants du paiement à la carte (120
opérations de paiement à la carte au niveau de la capitale
pendant le mois de Janvier 2008).
Ces derniers refusent ce système pour cause de fuite des
impôts, car ils devront se soumettre à l'obligation de
déclaration fiscale.
Ceci constitue un frein considérable au
développement du paiement électronique.
Parmi les principaux inconvénients, qu'on peut trouver
dans un environnement économique et culturel tel qu'il en est en
Algérie, nous pouvons citer:
· Un vendeur indélicat pourrait débiter une
somme supérieure à celle qui était prévue.
· Les informations relatives à la carte peuvent
être anticipées par un fraudeur.
· Le vendeur ne dispose d'aucune garantie sur la
solvabilité de l'acheteur.
· La carte bancaire ne permet pas les transactions
inférieurs à un certains montant.
6.1.2) Le retard dans la transmission :
Les transmissions des flux interbancaires font partie, elles
aussi, des insuffisances de notre système bancaires, par leurs retard
qui atteint par fois les 30 jours (transmissions interbancaires sur le niveau
international).
Nous tenons à signaler aussi le fonctionnement en J+1. Les
opérations de débitassions/créditassions sont toujours
effectuées 24 heures après le virement ou le paiement. Cette
lenteur d'exécution constitue un véritable casse-tête pour
les porteurs de carte et les commerçants acceptants ce mode de payement.
Il y a un autre facteur aussi à prendre en considération, c'est
que la reprise des données concernant les transactions interbancaires se
fait de façons manuelles. Alors que ce genre d'opérations doit
être automatisé.
6.1.3) Une économie dominée par
l'informel :
En Algérie, le secteur informel est très influant,
mis à part, le secteur des hydrocarbures. En ce qui concerne le
commerce, l'informel représente 60 % du marché national, soit 1,8
millions de marchands clandestins contre 1,2 millions de commerçants
régularisés. Cet état des lieux rend de plus en plus
difficile, le lancement du commerce en ligne. Ce mode de transactions demande
un maximum de sécurité et de contrôle.
6.2) La réglementation et la
législation :
Une série de textes législatifs et
réglementaires a permis de mettre en place une base légale
régissant l'activité monétique.
En matière de législation, le code civil a
reconnu l'écrit et la signature électroniques comme moyens de
preuve. De son coté, le code de commerce a prévu des dispositions
reconnaissant la carte comme moyen de paiement. Enfin, le code pénal a
prévu des dispositions relatives aux infractions commises contre les
systèmes de traitement automatisé des données.
Au plan de la réglementation, la Banque
d'Algérie a mis en place un comité de normalisation et a
édicté des instructions portant sur la normalisation de la carte
de paiement, la connexion des TPE à la Satim et les échanges de
données.
6.2.a) L'identifiant ISO :
La Satim a déposé et obtenu auprès de
l'Organisation Internationale de Normalisation (ISO), le 07 juin 2004, les
identifiants normalisés appelés BIN (Bank Identification Number)
pour identifier les cartes de chacune des institutions adhérentes.
6.2.b) Les conventions et les contrats :
Sur le plan communautaire, une convention monétique
interbancaire et un accord collectif sur la tarification des produits et
services monétiques ont été signés par les banques
et Algérie Poste, le 09 avril 2005.
Ce dispositif conventionnel est complété par le
contrat porteur et le contrat commerçant, qui ont été
adoptés et mis en oeuvre par les banques et Algérie Poste.
6.2.c) Le Comité Monétique Interbancaire
(COMI) :
Le Bureau de l'ABEF, lors de sa séance du 17 mai 2004,
a décidé de créer un organe interbancaire appelé
COMI dont les missions ont été définies par sa
décision de création et qui résident essentiellement dans
l'examen et la validation des règles techniques permettant d'assurer un
fonctionnement harmonieux de la monétique interbancaire. Il a un
rôle important dans la coordination entre les institutions
financières et en matière de proposition de
réglementation.
-Création du COMI :
La monétique est une activité interbancaire par
essence du fait qu'elle est ouverte à l'ensemble des institutions
bancaires et qu'elle fonctionne en réseau informatique. La mise en place
d'un organe interbancaire qui doit veiller sur le respect des règles de
l'interbancarité est une nécessité impérieuse, pour
assurer le meilleur fonctionnement de cette activité, d'une façon
durable.
Cet organe devrait assurer les deux missions principales
suivantes :
§ Animer la concertation, la coordination et la
coopération dans domaine de la monétique ;
§ Mettre en place ou proposer aux autorités et
organismes concernés les règles et les procédures
monétiques interbancaires, dans le respect du dispositif
législatif et réglementaire en vigueur et des exigences de
la concurrence.
C'est dans cette optique que le Comité Monétique
Interbancaire (COMI) a été créé par la
communauté bancaire sous l'égide de l'ABEF, par la
décision n° 72/2004 du 27 mai 2004.
-Missions du COMI :
De façon générale, ses missions portent
sur :
§ l'élaboration des dossiers techniques
nécessaires aux travaux de normalisation des différents types de
cartes interbancaires que la communauté bancaire sera appelée
à émettre à l'avenir ;
§ les fonctions et les responsabilités
assumées par les différents acteurs et/ou intervenants
impliqués dans la monétique interbancaire ;
§ les mécanismes régulateurs en
matière de monétique ;
§ les règles de recouvrement et de garantie des
opérations et de coopération entre les utilisateurs du
système monétique interbancaire ;
§ la tarification des services et le commissionnement des
opérations ;
§ la formulation de toutes recommandations concernant
l'implémentation des équipements et matériels
monétiques.
-Composition du COMI :
Le COMI est composé des représentants des
institutions grandes émettrices de cartes.
Il est dirigé par un Président assisté
par deux Vice-Présidents, en l'occurrence le Secrétaire
Général de l'ABEF et le Directeur Général de la
Satim.
A sa création, le COMI regroupe Algérie Poste et
huit (8) banques : la BADR, la BDL, la BEA, la BNA, la CNEP, le CPA, Banque Al
Baraka Algérie et la CNMA.
Il convient de souligner, dans ce cadre, que les autres
institutions sont régulièrement invitées pour participer
aux réunions du COMI.
6.3) Les contraintes culturelles :
o Le manque de confiance qu'accorde le citoyen aux banques.
o La réticence du consommateur envers les banques en
raison de la rigidité et la rusticité des prestations qu'elles
offraient avant leur libéralisation.
o L'importance du taux d'analphabétisme et d'illettrisme
dans la population.
o La préférence du paiement en liquide dans les
transactions commerciales à tout autre moyen de paiement
(chèques, virement, cartes, ...).
o Le peu d'importance accordé par les décideurs
à la monétique et le désintéressement des banques
publiques adhérentes au RMI.
o La « techno phobie » et la
méconnaissance de la monétique de la part des consommateurs.
6.4) Les contraintes techniques :
o Médiocrité de la qualité des services
bancaire quant aux délais d'exécution des opérations et de
l'information.
o Des produits bancaires très limités et des
innovations rares.
o Informatisation insuffisante des banques.
o Le manque d'expérience et de formation du personnel
dans le domaine de la monétique.
o Manque de moyens techniques et vétusté des
outils informatiques.
o Absence de transfert des données en temps
réel.
o Manque de réseaux intra et interbancaires,
d'où la difficulté de centraliser les informations des agences
d'une banque, et des différentes banques entre-elles.
o Manque de fiabilité du réseau national de
télécommunication et insuffisance de lignes
spécialisées.
o Les défaillances fréquentes constatées
au niveau des DAB.
6.5) Les contraintes commerciales :
o Insuffisance, ou absence parfois, de politiques commerciales
de la part des banques (communication, publicité, plan marketing,
...).
o Investissements très lourds et charges
élevées pour les banques.
o L'absence d'économie d'échelle sur les
coûts de transactions.
o Surfacturation, par les banques, des services offerts par la
carte de retrait du fait du nombre réduit des cartes en circulation
(absence de taille critique13(*)).
o Insuffisance du pouvoir d'achat du citoyen.
o Difficulté de segmentation du marché par
catégories de revenus en raison du développement important du
marché parallèle et la non fiabilité des
déclarations des revenus (fuite des impôts).
6.6) Les contraintes sécuritaires :
o Le vide juridique constaté quant aux cas de
litiges concernant les cartes bancaires.
o Les risques de vol et de fraude qui, même si dans
l'état actuel des choses ne se manifestent presque pas, grandissent avec
le développement des moyens de paiement.
o Les risques d'impayés du fait que la SATIM travaille
par délégation et ne possède pas l'aptitude de consulter
en temps réel le solde des comptes des clients auprès des
banques.
Structure du chapitre III :
1) Définition du
e-commerce................................................p.69
2) Le e-commerce dans le
monde............................................p.71
2.1) Dans les pays
développés...........................................................p.71
2.2) Dans les pays en voie de
développement........................................p.73
3) L'adaptation de l'environnement
économique algérien au commerce
électronique.......................................................................p.75
3.1) Les projets réalisés en matière de
TIC...........................................p.75
3.2) La situation de l'Internet en Algérie.
...........................................p.76
3.2.1) La situation de l'Internet en
Algérie...........................................p.77
3.2.2) Le haut débit.
.......................................................................p.77
3.2.3) L'accès à Internet reste difficile en
Algérie....................................p.77
3.3) La plateforme du e-commerce
AURES...........................................p.78
4) L'Intérêt du passage au commerce
électronique pour l'économie
algérienne..........................................................................p.83
4.a) Pour les
entreprises...................................................................p.83
4.b) Pour les
consommateurs.............................................................p.83
4.c) Pour l'économie algérienne d'une
manière générale...........................p.84
4. c.1) Une baisse des coûts et un accroissement de la
concurrence.................p.84
4. c.2) L'accroissement de la concurrence sur la tarification et
la diversification des produits et services offerts aux
clients....................................................p.85
4. c.3) Une atteinte des besoins non satisfaits par les voies
traditionnelles. ......p.85
4. c.4) Un accès élargi aux marchés
étrangers..........................................p.85
4. c.5) L'adhésion à l'Organisation Mondiale du
Commerce (OMC)..............p.85
5) Les obstacles du commerce en ligne en
Algérie.........................p.86
5.1) La réglementation et la
législation.................................................p.86
5.2) Les lourdeurs du système envisagé et la
difficulté d'accès au Net..........p.88
5.3) Les habitudes des
consommateurs................................................p.88
5.4) Le sentiment psychologique lié à
l'argent........................................p.89
6) Cinématique d'un paiement en
ligne......................................p.89
Parmi les services liés à la carte
électronique, hormis le retrait et le paiement, le e-commerce va faire
ces premiers pas en Algérie et s'apprête à y tisser sa
toile.
Actuellement, il existe une soixantaine de sites web marchands
algériens, toutefois, ces sites opèrent sans l'existence d'un
paiement en ligne.
Mais à en croire la Satim, les clients détenteurs
de la carte à puce interbancaire CIB, pourront bientôt en un seul
clic sur le net, effectuer des transactions et des paiements en ligne,
grâce une plateforme prévue, comment cela peut se
concrétiser ? Suivons les résultats de cette recherche.
1) Définition du e-commerce :
La récente percée des techniques modernes de
télécommunication et de l'informatique a porté ces
nouvelles technologies au coeur de l'infrastructure économique
internationale, surtout le développement explosif du réseau
Internet qui a accéléré la transformation du commerce
international, permettant des contacts instantanés et peu onéreux
entre vendeurs, acheteurs, investisseurs, publicitaires et financiers dans le
monde entier. La rapide intégration d'Internet et des autres services
articulées sur les télécommunications, dans la
quasi-totalité des sphères d'activité économique, a
suscité l'attention que l'on porte depuis peu, dans tous les pays, au
nouveau monde du commerce électronique.
Le commerce électronique est un
phénomène qui ne se déroule pas uniquement via
l'Internet, d'autres médias sont aussi concernés : le
fax, le téléphone, l'EDI (Échange de
Données Informatisées), ou encore le Minitel sont aussi des
outils du commerce électronique. Dans tous les cas, le commerce
électronique consiste à effectuer des transactions
commerciales (offre de produits, vente, publicité, achat, paiement
et livraison) électroniquement, c'est-à-dire qu'une partie
des transactions commerciales est dématérialisée et
se fait de façon virtuelle.
Comme dans tout domaine en voie de développement, la
notion du commerce électronique est encore mal cernée.
Une étude américaine a révélé que les agents
économiques voient le commerce électronique comme étant la
vente d'un produit entre un vendeur et un consommateur par le biais d'Internet,
l'équivalant informatique de la vente par correspondance. Il s'agit
là d'une vision réductrice des possibilités.
Cette définition exclut les transactions passées
sur un mode non interactif, par exemple par fax et téléphone. Par
ailleurs, les biens et les services sont commandés par
l'intermédiaire de ces réseaux électronique, mais le
règlement financier et la livraison peuvent être
réalisés en ligne ou par d'autres outils.
Selon Francis
Lorenz 14(*) :
« Le commerce électronique est
l'ensemble des échanges numérisés liés à des
activités commerciales qui prendraient en
considération » :
· Personnes et
organismes :
Il s'agit aussi bien des relations inter entreprises (business to
business) que des relations entre entreprises et administrations ainsi que des
échanges entre entreprises et consommateurs (business to consumer).
· Produit :
Le commerce électronique couvre à la fois les
échanges d'informations et les transactions concernant les produits, les
équipements, biens de consommation courantes et services
d'informations...etc.
· Mode de transmission
utilisé :
Il concerne : les opérations effectuées via la
télévision, le Minitel, les réseaux informatiques et
Internet ; leur caractéristique commune est de traiter
l'information incluant textes, données, son et images. »
Cette définition donnée par Francis Lorenz est donc
plus large, cependant, lorsqu'on évoque le commerce électronique,
on se confère implicitement au commerce sur le réseau Internet,
il est avant tout envisagé comme un de générer des
chiffres d'affaires.
Et selon l'AFTEL15(*):
« Le commerce électronique
désigne l'ensemble des échanges commerciaux dans lesquels l'achat
s'effectue sur un réseau de télécommunication ; il
recouvre aussi bien la simple prise de commande que l'achat avec paiement, et
concerne l'achat de biens et services qu'ils soient directement
consommés en ligne ou non ».
Le commerce électronique désigne aussi l'ensemble
des usages commerciaux des réseaux, y compris ceux dans lesquels une
entreprise ne fait que présenter ses produits, la commande s'effectue
hors ligne »
A partir de ces définitions, nous pouvons retenir trois
caractéristiques essentielles du commerce électronique :
· Echanges à finalités
commerciales.
· Multiplicité de la nature des
échanges.
· Utilisation des techniques de l'information et
notamment la technologie d'Internet comme support pour tout ou partie du
processus commercial.
2) Le e-commerce dans le monde :
2.1) Dans les pays
développés :
Le e-commerce est y développé, que ce soit chez les
professionnels ou chez les particuliers, dans certains pays tel que la
Finlande, la population utilisant internet atteint les 100% et ce grâce
aux moyens et à l'avancée technologique dont nous sommes encore
loin.
Le graphique suivant est le résultat d'une enquête
visant à déterminer le taux d'utilisation d'internet par les
professionnels en Europe :
Figure1 : connexion des entreprises à
Internet, en Europe
Source : Eurostat16(*) - Enquête
communautaire sur l'utilisation des TIC, publication Avril
2007
En outre, sont présentés ci-dessous quelques
chiffres concernant la proportion d'utilisation des ménages à
l'internet pour leur usage personnel en Europe et aux Etats-Unis.
a) Dans l'union
européenne :
le pourcentage des Européens (et non des internautes)
de plus de 16 ans, ayant commandé par l'internet des biens ou des
services pour leur usage personnel, au cours des trois derniers mois,
s'élève à 23 % en début d'année 2006. La
proportion de Français dans le même cas atteint 19 %. Les
Français se situent loin derrière les Suédois (39 %), les
Allemands (38 %), les Britanniques (38 %) et les Néerlandais (36 %).
Ils précèdent les Espagnols (10 %) et les
Italiens (5 %).
b) Au Royaume-Uni :
Le montant des ventes en ligne aux ménages et aux
particuliers (commerce B to C) aurait augmenté de 30 %, passant de 16,5
milliards de livres en 2004 à 21,4 milliards de livres en 2005. Ce
montant correspond au cinquième du montant global du commerce
électronique via l'internet (B to B) et (B to C). Le commerce de gros,
de détail et l'hôtellerie et les voyages représentent 58 %
du montant du commerce électronique concernant les particuliers.
c) En Allemagne :
Le chiffre d'affaires du commerce électronique B to C a
atteint 16,3 milliards d'euros en 2006, contre 14,5 milliards, en 2005. Le
chiffre d'affaires du commerce électronique B to C représente 3 %
du commerce de détail. Ce montant inclut les transactions de biens
matériels, de services, de billets de transports ou de spectacles et
d'informations (téléchargement). Pour 2007, la
fédération allemande du commerce de détail (HDE) attend
une nouvelle progression du chiffre d'affaires du commerce B to C : soit18, 3
milliards d'euros.
d) Aux Etats-Unis :
Les ventes aux particuliers via l'internet (hors
réservations de voyage) ont dépassé 100 milliards de
dollars en 2006. Au quatrième trimestre 2006, les ventes via l'internet
se sont élevées à 29,3 milliards de dollars, soit une
progression de 20 % par rapport à décembre 2005. Auparavant, le
chiffre d'affaires du commerce électronique B to C (business to
consumer) était passé de 69 milliards de dollars en 2004 à
86 milliards de dollars en 2005. Au-delà du commerce de détail
effectué par voie électronique, se développent
également des transactions commerciales électroniques B to C
relevant des entreprises de services (réservations de voyages,
édition-presse, informatique et logiciels, etc.) qui sont mesurés
par ailleurs. Celles-ci représentaient un chiffre d'affaires de l'ordre
de 50 milliards de dollars en 2003.
Cependant la comparaison de l'Algérie avec ces pays n'est
pas possible, nous sommes encore loin d'atteindre leur niveau de vie et leur
développement technologique, c'est pour cela que j'ai consacré un
espace présentant le taux d'utilisation d'internet par quelques pays en
voie de développement et ce en ce qui concernes les transactions
commerciale. En espérant que l'Algérie saura profiter de leurs
expériences.
2.2) Dans les pays en voie de
développement :
a) L'Amérique Latine :
Le secteur du commerce en ligne B to C (incluant le voyage) en
Amérique latine a généré un chiffre d'affaires de
près de 11 milliards de dollars en 2007, selon une étude de
Visa. Le Brésil est de loin le plus grand marché,
avec 4,9 milliards de dollars et une croissance de 38 %, devant
le Mexique et ses 1,4 milliard pour 59 % de croissance, et le
Venezuela, 821 millions et 68 % de croissance.
Le tableau suivant représente l'évolution du
secteur du e-commerce en Amérique Latine entre 2006 et 2007 :
Tableau 1 : Principaux marchés du e-commerce
d'Amérique latine en millions de dollars :
Pays :
|
2006
|
2007
|
Evolution (%)
|
Brésil
|
3541
|
4899
|
+ 38
|
Mexique
|
868
|
1377
|
+ 59
|
Venezuela
|
490
|
821
|
+ 68
|
Pays des Caraïbes
|
585
|
818
|
+ 45
|
Argentine
|
619
|
739
|
+ 19
|
Chili
|
472
|
678
|
+ 49
|
Source : Visa, juillet 2008
Toutefois, le fort potentiel de l'Amérique latine n'a pu
se développer que parce que les obstacles que constituaient le
coût élevé de l'accès à Internet et de la
logistique ont été revus à la baisse. En effet,
l'internaute sud-américain consacre a présent en moyenne 20
dollars par mois pour se connecter à Internet (FAI
« Fournisseur d'Accès à
Internet »+communications) soit deux fois moins qu'il ya 10 ans.
b) Les pays du Maghreb :
L'économie du marché bien que relativement ancienne
au Maroc et en Tunisie, en est encore relativement à ces début en
Lybie, en Algérie et en Mauritanie. Les structure de l'Etat, rigide
jusque là, cèdent peu à peu l'ouverture à
l'initiative privée.
Dans ces pays des bases sont jetées pour initier le
commerce électronique ou moins s'y préparer. Des vitrines Web
sont ouvertes. Des projets sont cependant en cours d'élaboration pour
aller plus loin dans le cadre du commerce électronique.
Le Maroc a élaboré un plan d'action de 323 millions
de dirhems (21.3 millions de dollars) visant à mettre en place un cadre
juridique et financier pour le commerce électronique. La mise en oeuvre
de ce plan a commencé depuis 2002. Ces travaux se sont
concrétisés par la création de MTC (Maroc
Télécommerce). Le rôle de cette société
était de lancer le E-commerce au Maroc, elle est le vrai catalyseur du
commerce électronique au Maroc.
La Tunisie, s'est déjà dotée d'un cadre
juridique portant reconnaissance des documents et des signatures
électroniques. Elles a dans le même temps, lancé le
e-Dinar, la monnaie électronique.
Des projets pilotes ont été mis en opération
de puis mai 1999. Il s'agit d'un ensemble de magasins virtuels proposant une
grande variété de produits tunisiens (artisanat,
réservation d'hôtel, habillement...).
Ces projets ont été regroupés sous le nom de
Tunisia Electronic shopping center à l'adresse :
www.made-in-tunisia.net/,
dont voici une photo de la page d'accueil :
Figure 2 :
Dans le même cadre de la mise en oeuvre de la
stratégie tunisienne en matière d'accès à
l'économie immatérielle, la Poste tunisienne a mis à
disposition des internautes un site transactionnel pour pays avec le e-Dinar,
un certain nombre de biens et services disponibles en ligne. Au Maroc, un
comité interministériel pour la promotion et le
développement du commerce électronique a travaillé sur les
questions liées à la gestion électronique, à
l'administration et à la sécurisation des paiements.
Certains sites privés, tunisiens, marocains et autres ont
prévus un espace de marché. Cet espace est un forum où
l'activité de concentre. Il permet aux entreprises de présenter
leurs produits, leurs recherches de partenariat, etc. La Mauritanie a
également adopté un projet de commerce électronique
dénommé e-Tijara.
3) L'adaptation de l'environnement économique
algérien au commerce électronique :
Une approche sélective des différentes formes de
commerce électronique, auprès de pays à situation
comparable. L'établissement d'un état des lieux et des
perspectives de développement pour des plates-formes logistiques
adaptées. L'encouragement et la multiplication du projet
monétique interbancaire.
Plus concrètement, il y a l'action du ministère des
PME et de l'artisanat, avec notamment la création sous son égide
en 2005 de l'Agence Nationale de Développement de la PME. L'AND-PME a
pour mission entre autre de promouvoir, en relation avec les institutions et
organismes concernés, l'innovation technologique et l'usage par les PME
des NTIC. Ainsi de l'appel
d`offres lancé pour la fourniture de logiciels
spécifiques pour la gestion des PME. De même que le plan de mise
à niveau dont elle a la charge devra faire ressortir de manière
claire les besoins en Investissements immatériels ayant trait y
compris à la recherche de partenariats techniques, commerciaux et
financiers. Ce qui aboutit en définitive à lier ainsi
l'accès aux TIC. Enfin, il y a le rôle que devrait
assumer le Conseil national des PME.
3.1) Les projets réalisés en
matière de TIC :
C'est le cas de certains de mise à niveau sur le plan
national et de relation à l'extérieur. Il y avait eu
d'abord :
· La numérisation totale du réseau national de
commutation ; la réalisation d'un support à fibre optique
reliant Alger à Palma pour le trafic international ;
la numérisation du réseau domestique de
communication par satellite ; la réalisation de la plate-forme Internet*,
accessible à partir de tout le territoire national, de 100.000
abonnés avec 10 000 accès simultanés.
Les opérations de désenclavement des
localités encore isolées, tant sur le plan des
télécommunications que du service postal, se poursuivent. Elles
bénéficient de toute la priorité de l'Etat, qui se traduit
par l'allocation de budgets importants. Ainsi, du programme de relance et
surtout des deux lignes budgétaires dont l'exécution est
placée sous la responsabilité du ministère de la poste et
des TIC :
93 millions de Dollars US sont consacrés au programme
d'expansion de la connectivité téléphonique dans les
localités rurales. Cette mesure illustre bien la volonté de
réduire totalement la disparité sur ce plan à
l'intérieur du pays, entre zones urbaines et zones
rurales. 83 millions de Dollars US ont été
octroyés pour l'extension et le développement des services
postaux à travers tout le pays. Des terminaux d'accès au
réseau Internet seront progressivement mis en place dans les 3300
établissements postaux.
Enfin dans le cadre des financements en cours, le domaine des TIC
devrait bénéficier de certaines mesures.
Sur les 60 milliards de dollars d'investissements prévus
dans le cadre du Plan complémentaire de soutien à la croissance
pour la période 2005-2009, environ 1,2% , soit plus de 500 millions,
reviendrait aux nouvelles technologies de la communication.
3.2) La situation de l'Internet en
Algérie :
La connexion au réseau Internet est en pleine expansion en
Algérie. Comme le montre le graphique suivant le nombre d'internautes
est passé de près de 120 000 en l'an 2000 à plus
2 500 000 en 2007.
Figure 3 : Evolution des utilisateurs
Internet en Algérie
Source : ARPT17(*), décembre 2007.
3.2.1) La situation de l'Internet en
Algérie :
L'accès à Internet s'est démocratisé
en Algérie depuis le passage des principaux fournisseurs d'accès
à Internet à la formule ADSL. En plus des accès libre par
voie RTC le client résidentiel peut parfaitement se connecter à
Internet par ADSL, alors que le client professionnel (Administration,
Organismes d'Etats, Entreprises) a le choix entre plusieurs formules de
connexions : ADSL, Lignes spécialisées câblées
ou VSAT. En 2005 le nombre d'internautes qui se connectaient de leurs foyers,
des cybercafés des entreprises et des administrations. Cette
avancée technologique, et notamment l'ADSL accompagnée des
nouvelles offres de téléphonie VoIP (double play : ADSL +
Téléphone IP), est renforcée par le projet Ousratic (un PC
par foyer) devra permettre la connexion de plus de 5 millions de foyer d'ici
2010.
En Algérie le haut débit se résume en
ADSL. L'ADSL a vue le jour en Algérie en 2003 avec l'offre
Assila de EEPAD et Algérie Télécom a en suite
proposé le service Fawri en Février 2005.
3.2.2) Le haut débit :
Du point de vue couverture les deux opérateurs avancent de
manière continue suivant l'avancement de l'interconnexion en fibre
optique d'Algérie Télécom.
Ainsi d'une couverture de deux wilayas en 2003, EEPAD18(*) est passé à 35
wilayas en fin 2005 et aujourd'hui on en est à presque la
totalité du territoire national.
Le nombre de clients ADSL avoisine les 195 000
abonnés en fin 2005, avec plus de 85% de types résidentiels. On
en aujourd'hui (premier trimestre 2008) à 225 000 abonnés.
EEPAD comptabilise déjà 190 000 abonnés et
Algérie Télécom approche des 35 000 abonnés en
fin 2007. EEPAD détient déjà 87% de part de marché
de l'ADSL contre 13% pour Algérie Télécom.
3.2.3) L'accès à Internet reste difficile
en Algérie :
Tout indique que l'Algérie est en train de se brancher aux
autoroutes de l'information. La vitesse de pénétration d'Internet
ne cesse d'augmenter. Sur un total de 30 millions d'habitants, l'Algérie
compte pour l'année 2001 seulement 200 000 utilisateurs disposant de
leurs propres moyens d'accès à Internet.
Mais le nombre d'internautes algériens est beaucoup plus
important que le nombre des foyers connectés, l'écrasante
majorité des connexions s'effectue depuis les entreprises ou des
cybercafés. Si l'on en croit les estimations de différents
cabinets d'études, le nombre d'internautes drainés par ces
cyberespaces est supérieur à 300 000, ce qui porte à
environ 500 000 le nombre d'utilisateurs réguliers en Algérie
(rapport trimestriel ARPT, 2003).
Ces chiffres paraissent dérisoires par rapport aux pays
occidentaux mais si l'on tient compte de la progression de l'Internet en
Afrique, on s'aperçoit que l'Algérie fait de grand progrès
et se situe juste derrière ses voisins maghrébins, la Tunisie et
le Maroc. Le réseau est maintenant présent dans la plupart des
régions du pays. Toutes les grandes villes mais également les
établissements publics, les réseaux universitaires, les grandes
écoles et les centres hospitalo-universitaires sont
désormais raccordés. De nombreux établissements
d'enseignement secondaire bénéficient aussi d'accès.
Un millier d'écoles primaires sur les 20 000 existantes
sont également connectées au réseau.
Mais si on a pu mesurer les progrès accomplis dans le
domaine éducatif, le raccordement des entreprises accuse un certain
retard. Une réalité qui ne changera pas de si tôt. C'est
tout le problème de l'Internet en Algérie : les entrepreneurs
algériens en parlent beaucoup mais le pratiquent peu. Pour que les
entreprises algériennes ne ratent pas le virage d'Internet, le
gouvernement a mis en place un programme d'action baptisé « PM
Échange » pour aider les entreprises à disposer de leur
propre site web et réseau intranet.
Actuellement, l'EEPAD a fermé ces agences pour raison de
litige commercial avec Algérie Télécom. L'EEPAD, par ses
lourds investissements et sa perte des clients en faveur d'Algérie
Télécom, s'est vu dans l'incapacité de payer ses dettes
à cette dernière, qui lui était Fournisseur d'Accès
à Internet.
Les clients d'EEPAD, jugeant le prix de l'abonnement à
internet trop cher, ont opté pour le fournisseur public qui proposait un
débit moins haut que celui d'EEPAD mais avec une réduction de
50%.
3.3) Présentation de la Plateforme De
Paiement sur Internet AURES :
La Société d'Automatisation des Transactions
Interbancaires et Monétiques, Satim a le plaisir d'annoncer à ses
clients et aux grandes entreprises la mise à disposition de la
première plateforme e-commerce par cartes en Algérie.
L'atout de cette plateforme est caractérisé par
l'utilisation de la carte bancaire CIB comme moyen de paiement dans une
première phase, d'autres cartes auront la possibilité
d'être utilisées sur cette plateforme selon l'évolution de
la vente en ligne en Algérie.
De ce fait, toute entreprise désirant offrir le service
de vente en ligne ou de paiement de factures pour les détenteurs de
cartes CIB aura l'opportunité d'utiliser cette nouvelle technologie et
l'avantage de désengorger ses points de ventes dans un cadre totalement
sécurisé.
Avant de présenter les fonctionnalités
de la plateforme Satim, il est nécessaire d'identifier les principaux
éléments qui rentrent dans le processus de la transaction
e-commerce par carte.
1. Une interface commerçant appelée
parfois « boutique en ligne » développée et
mise à la disposition des internautes par le commerçant
(Entreprise).
2. Une plateforme e-commerce pour le traitement de la
transaction par carte, en toute sécurité, mise en place par la
Satim.
3.3.1) La boutique en ligne :
Assimilée à un terminal virtuel, elle
représente un catalogue électronique en ligne, visible sur le
site du commerçant, présentant l'ensemble des produits/services
disponibles à la vente, leur prix et parfois leur disponibilité
(produit en stock ou nombre de jours avant livraison) ou
périodicité couvrant le paiement (facture
téléphonique par exemple ou autre) ;
Cette boutique en ligne, offre dans la plupart des cas un
système de caddie virtuel (appelé parfois
panier virtuel) et permet de conserver la trace des achats du client
tout au long de son parcours et de modifier les quantités pour chaque
article choisi.
Et en fin, un système permettant la prise en charge des
transactions acceptées pour couvrir la prestation offerte au client.
Exemple d'une boutique en ligne
dans le cas d'une entreprise de commercialisation de produits.
3.3.2) Spécifications fonctionnelles et
techniques de la plateforme e-commerce :
La sécurité :
La plateforme mise en place est
un système temps réel sécurisé selon les normes
standards de sécurité appelées PCI-DSS et répond
aux règles de sécurités exigées par les organismes
internationaux tels que visa et Mastercard dans le traitement des transactions
monétiques. Cet avantage permet de valider l'authenticité de la
transaction et ce dans tout le processus de son traitement.
Sur le plan technique, la
plateforme mise en place est muni d'outils de sécurité utilisant
des certificats SSL (128 bits) pour assurer l'intégrité des
données transmises, d'outils anti intrusions « fire
wall » et utilise les langages standards comme JAVA pour offrir une
compatibilité avec les sites marchands dans leur processus
d'intégration.
Le point fort de cette
plateforme est l'outil d'authentification et de confidentialité
appelés 3D-SECURE pour la protection des utilisateurs contre la fraude
en ligne, ainsi les coordonnées des cartes bancaires ne peuvent pas
être interceptées ou dérobées par des tiers lors des
achats. Cet outil n'est pas souvent offert par les sites marchands dans les
pays développés.
Les Fonctionnalités :
Cette nouvelle plateforme offre
une Simplicité d'intégration avec les sites marchands utilisant
des protocoles web standardisés comme le HTTPS. Pour cela, une simple
intégration d'un plug-in sur son site serra nécessaire pour
établir la connexion avec la plateforme e-commerce.
La plateforme e-commerce est
totalement interbancaire pour les clients des banques qui
bénéficient de ce service (adhésion de la banque à
la plateforme e-commerce).
Des opérations de
débit seront générés à l'issu d'une
transaction valide de bout en bout par un achat ou un paiement d'une facture.
Quant aux opérations de remboursement, elles seront
générés à la demande du commerçant, en
utilisant l'interface qui lui sera offerte via la plateforme et ce dans le cas
d'un retour de marchandise ou service non rendu.
Outils
Commerçants :
Un ensemble d'outils est disponible pour le commerçant
afin qu'il puisse faire le suivi de ses opérations et de ses ventes en
temps réel. Il peut ainsi rechercher les paiements effectués par
les clients dans un historique, consulter le statut de ceux-ci et extraire des
rapports.
(Cette Interface est en Cours de
Traduction)
Le champ « Merchant Track ID »
représente la référence interne attribuée, par le
système du commerçant, à la transaction de paiement en
ligne. Il peut contenir un N° de Facture, un N° de
Réservation, un N° de Commande ou autre. Quatre autres champs
additionnels peuvent être utilisés par le commerçant pour
contenir d'autres références internes qu'il jugera utiles. Ces
champs seront affichés dans le rapport des transactions (écran
ci-dessus).
Intégration du Commerçant à
la plateforme de paiement
Un Plug in accompagné d'un guide d'intégration
est remis au commerçant à son adhésion et un simulateur
est mis à la disposition du commerçant (Entreprise) afin qu'il
puisse faire tous les tests possibles, avant de procéder à
l'intégration de son site à la plateforme e-commerce.
4) L'Intérêt du passage au commerce
électronique pour l'économie algérienne :
L'économie algérienne est en pleine reconstruction.
Le produit intérieur brut ne cesse pas de croitre, dans les sept
dernières le taux de croissance était aux alentours de 5%. Mais
la part du commerce reste relativement faible (12% de PIB, 2006). Le passage
à l'économie numérique peut être
l'élément qui manquait pour relancer l'activité
commerciale en Algérie.
Voici à présent l'impact du commerce
électronique sur les différents acteurs économiques
algériens :
4.a) Pour les entreprises :
Il s'agit en premier lieu de faciliter l'accès des
entreprises, en particulier les PME, aux informations sur les marchés
étrangers.
En retour, un serveur pourrait, comme cela se passe avec
succès au canada, faciliter l'accès à l'offre des
entreprises exportatrices.
Aussi, une bonne exploitation de la toile pourrait permettre de
créer une sorte de « guichet unique ». Cela permet
aux entreprises d'effectuer en une fois, d'une manière partiellement
automatisée et dématérialisée, la totalité
des multiples démarches associées à l'exportation.
En grosso modo, on peut dire que le commerce électronique
permet de renforcer la capacité exportatrice des entreprises
algériennes et d'intégrer le marché international.
4.b) Pour les consommateurs :
Le commerce électronique répond aux mêmes
principes que dans le commerce traditionnel : attirer le chaland pour le
faire consommer ... . Il ya de bonnes raisons qui poussent le consommateur
à acheter sur le Net :
4. b.1) La proximité :
Le commerce en ligne rapproche les marques et des points de
vente. Le consommateur n'est pas contraint de se déplacer pour acheter.
Il peut passer d'un commerce à l'autre selon son bon vouloir. Il peut
acheter à n'importe quelle heure du jour et de la nuit.
4. b.2) Le choix :
Le commerce électronique se présente comme un une
sorte de centre commercial au stock quasi illimité,
fédérant tous les besoins et toutes les attentes de la famille.
Le choix le choix est une condition primordiale d'achat pour la majorité
des consommateurs.
4. b.3) Le prix :
Les prix des produits présentés en ligne sont
très motivants pour les acheteurs (en France 63% des acheteurs se disent
très motivés par rapport aux prix, comme ils apprécient de
pouvoir établir des comparaisons).
4. b.4) La convivialité :
Le commerce en ligne se présente d'une façon
quasiment équivalente à celle qu'on connait dans les magasins
habituels. Le commerçant en ligne présente aussi une
véritable scénarisation du shopping virtuel. Ce dernier
suggère un contexte d'achat très agréable.
4. b.5) La sécurité :
Les achats en ligne ne peuvent se conclurent que si les
distributeurs de produits ou les prestataires de services ont confirmé
la réception des commandes et assuré bien sûr la
sécurité des transactions.
4.c) Pour l'économie algérienne d'une
manière générale :
4. c.1) Une baisse des coûts
et un accroissement de la concurrence :
En termes économiques, le commerce électronique
peut être analysé comme une modification radicale de la structure
de coût des entreprises.
Cette modification introduit un coût fixe d'entrée
dans cette nouvelle activité, mais rend ensuite possible une baisse
significative des coûts de production et de distribution. Le tout dans un
environnement marqué par une concurrence accrue et par une relation plus
individualisée.
L'informatisation des échanges d'information et la
disparition partielle ou complète de ses intermédiaires qui
séparent le client final du producteur représentent est pour ce
dernier l'occasion de réaliser des gains de productivité, mais
contribue aussi à accroître la flexibilité de sa
réaction aux modifications des conditions de production et aux
fluctuations de la demande. Ainsi, Internet permet une adaptation
instantanée des prix de vente.
Le passage à Internet modifie en outre radicalement les
coûts d'investissement dans une nouvelle activité. Il implique
aussi, la quasi-disparité des coûts d'entrée sur les
marchés, car la présence sur Internet fait accéder
d'emblée à un marché de taille nationale voire mondiale.
4. c.2) L'accroissement de la concurrence sur la
tarification et la diversification des produits et services offerts aux
clients :
En rendant transparent et accessible un volume
considérable d'information sur les produits offerts par les entreprises,
et en proposant des outils d'analyse de cette information (moteurs de
recherche, « agent intelligents » permettant des
comparaisons de prix), Internet accroît fortement la concurrence
auprès des consommateurs. Ce phénomène sera
renforcé en Algérie par la simultanéité du
développement du commerce en ligne.
Cela conduit les entreprises à rechercher d'autres formes
de différenciation. La plus significative concerne la personnalisation
des produits et des services permise par la combinaison de
l'interactivité avec les clients.
Enfin, la contrainte de différenciation et la
nécessité de fidéliser la clientèle devraient
conduire à des services additionnels aux clients impliquant une
intervention humaine directe.
4. c.3) Une atteinte des besoins non satisfaits par les
voies traditionnelles :
L'Internet rend possible l'agrégation à
l'échelle nationale ou mondiale de besoins de clients trop
dispersés pour pouvoir bénéficier de services
assurés localement. De nouvelles activités peuvent ainsi
être développées d'une manière économiquement
viable.
Les exemples dans ce cas sont nombreux : offres
d'informations professionnelles très ciblées, bourses de
covoiturages entre les principales villes algériennes...
4. c.4) Un accès élargi aux marchés
étrangers :
En abaissant le prix d'entrée sur les marchés
étrangers (sur Internet, une entreprise peut pénétrer sur
tous les marchés en même temps), le commerce électronique
offre aux entreprises un moyen de disposer d'une vitrine dans tous les pays.
Cette ouverture va en particulier amener les PME algériennes
habituées à travailler sur le champ local ou national à
s'ouvrir pour la première fois sur le marché international. Ce
changement géographique devrait aussi stimuler l'activité des
structures de conseil ou de services liés à l'exportation.
Comme pour toute activité relevant du commerce
international, le positionnement des entreprises algériennes, donc la
création d'emploi en Algérie, dépendront des avantages
relatifs des produits et des entreprises algériennes présentes
sur le marché mondial.
4. c.5) L'adhésion à l'Organisation
Mondiale du Commerce (OMC) :
Le passage à l'économie numérique et aux
nouvelles méthodes de transactions commerciales en utilisant le Net,
constitue un véritable coup de pousse pour les entreprises
algériennes afin d'accéder aux marchés mondiaux et
d'atteindre un nouveau stade de concurrence.
Cette nouvelle donne va permettre aussi de redresser la situation
du commerce extérieur du pays, avec la création de nouvelles
entreprises exerçant dans différents domaines économiques
et la diversification des produits, l'Algérie aura franchi un pallier
dans sa stratégie de substitution d'importations et l'équilibre
sectoriel, autrement dit l'économie algérienne ne dépendra
plus que des hydrocarbures dans les exportations.
Ainsi, l'Algérie aura de nouveaux arguments dans les
négociations pour adhérer à l'Organisation Mondiale du
Commerce (OMC), et elle aura saisi de nouvelles chances pour
réalisé cet objectif tant attendu.
5) Les obstacles du commerce en ligne en
Algérie :
Même s'il est encore un petit peu tôt de parler des
obstacles du e-commerce en Algérie, j'ai pris l'initiative d'en
anticiper quelques uns, bien évidemment les contraintes liées au
développement de la carte bancaire se répercutent sur le commerce
en ligne, en général, les obstacles sont les mêmes,
cités dans le deuxième chapitres, néanmoins, il reste
quelques aspects liées à tout ce qui se déroule sur la
toile.
Donc en plus, des contraintes liées au système
bancaire algérien qui n'est pas vraiment au point, de part la
corruption, la fraude, les retards et les modalités de paiement
(évoqués dans le 2e chapitre), ceux relatifs au
commerce en ligne peuvent être :
5.1) La réglementation et la
législation :
Comme l'océan qui ne peut appartenir à aucun pays
en propre, Internet est un espace international par nature. Sur Internet
l'utilisateur évolue dans un espace vaste. Il peut visiter un site
hébergé en Asie, un autre en Europe puis un troisième
situé sur un bateau évoluant dans l'océan, en dehors de
toute souveraineté étatique.
Sur Internet, il y aurait à la fois trop et pas assez de
lois, il existe surtout une difficulté pratique d'appliquer les
conventions internationales, qui permettent de protéger le droit
d'auteur, et de faire appliquer les décisions de justice, prises dans
d'autres pays.
En Algérie, l'état n'a toujours pas
légiféré dans le domaine d'Internet. Ce vide juridique se
fait de plus en plus ressentir et peut causer des dommages d'ordre
économique, juridique et social...
Malgré ce frein, qui ne peut en aucun cas être pris
à la légère, les internautes algériens se
référent à des lois virtuelles. Ce seul obstacle atteint
plusieurs domaines, nous citerons les plus importants :
5.1.a) Les transactions électroniques :
La vente sur Internet relève de la vente à
distance, la détermination du moment et du lieu physique à
l'acceptation du contrat peut poser des difficultés lorsque les parties
ne se présentent pas physiquement.
En Algérie, l'absence totale de lois favorise l'anarchie,
sans compter qu'il est impossible de parler de conditions
générales de ventes, qui sont essentielles. Ces dernières
rassemblent un certain nombre d'informations de nature contractuelle (prise de
commande, délai de livraison, garantie...). Elles doivent être
présentées aux consommateurs au moment de l'achat. La
présentation des conditions générales de ventes doit
être incontournables, à un aucun moment, un consommateur ne doit
pouvoir commander un produit, sans voir apparaître la page Web
correspondante.
5.1.b) La propriété intellectuelle :
Relève du droit d'auteur : toutes les oeuvres de
l'esprit à caractère original. Les créations
multimédias entrent dans cette définition, elles sont
protégées au niveau international. Dans son application, la
protection du droit d'auteur se heurte au caractère composite de
l'oeuvre multimédia et à la nature à la fois mondiale et
volatile de l'Internet.
Même si la plupart des pays utilisant le commerce
électronique, ont signé des conventions internationales,
garantissant la protection de la propriété intellectuelle, il
n'en demeure pas moins qu'une action judiciaire reste difficile à mettre
en oeuvre, parce qu'elle fait immédiatement intervenir une
procédure internationale, toujours longue et laborieuse.
L'Algérie dans ce cas n'aura ni protection ni argument
pour la défense de ses droits intellectuels. Cette cause serait perdue
d'avance, et cela constitue un véritable frein au développement
du net et du commerce électronique en particulier. A savoir aussi, qu'il
n'existe pas une police de Net contrairement aux pays les plus branchés
en matière de nouvelles technologies d'information et de communication.
5.3.c) Les mineurs :
La protection des mineurs constitue une obligation juridique, qui
limite le doit d'expression, au même titre que le respect du droit
d'auteur ou de la vie privée. Cette protection consiste à filtrer
les services accessibles, grâce à un système de mot de
passe, dans le but de limiter le nombre des sites auxquels peut accéder
l'utilisateur.
De cette façon, seuls les parents, qui disposent de ce mot
de passe, peuvent accéder au réseau Internet dans son
ensemble.
En matière de législation et de
réglementation, on tient à signaler aussi, l'absence d'une
assiette juridique qui concerne directement les transactions
électroniques et qui protège les données
échangées par la voie électronique.
Si on prend le journal national algérien de la loi
relative aux conditions d'accès aux activités commerciales, on ne
trouvera aucun article qui traite les échanges commerciaux par voie
électronique.
5.2) Les lourdeurs du système envisagé
et la difficulté d'accès au Net:
Les utilisateurs sont le plus souvent connectés par des
modems d'une vitesse moyenne. Les liaisons téléphoniques
classiques sont peu limitées ainsi que les lignes numériques sont
peu utilisées. Une majorité des serveurs est localisée aux
Etats Unis d'Amérique, se qui entraîne un passage obligé
par le goulot qu'est la liaison transatlantique.
L'accès à Internet reste quand même difficile
en Algérie, et ce malgré les efforts de l'Etat. Cela est dû
à plusieurs facteurs. Parmi ces difficultés on citera :
· L'accès à l'Internet est relativement
cher : un PC + en modem à partir de 40.000 DA.
· La métrise de l'outil informatique est relativement
faible en Algérie.
· La préférence d'autres moyens de
communication, en Algérie le téléphone portable demeure
comme le moyen le plus utilisé (28 millions d'abonnés,
fin2007).
· Un pouvoir d'achat bas, et priorité aux produits
alimentaires. Pour un moyen salarié algérien (entre 20000 Da et
35000 Da)19(*), les
dépenses sont classées comme suit :
ü 51 % produits alimentaires
ü 29 % loyer, électricité - gaz, l'eau et
autres factures
ü 17 % pour les vêtements et l'abiment
ü Et les 3 % restants pour des produits secondaires.
5.3) Les habitudes des consommateurs :
Les habitudes du consommateur algérien constituent un
sérieux obstacle au développement du commerce
électronique. Elles caractérisées par :
1. L'usage du commerce à proximité et l'habitude de
fréquenter un magasin et faire confiance au gérant.
2. Des degrés d'autonomie : aide du commerçant
ou contrôle des parents pour les jeunes.
3. Les traditions sociotechniques telles que : relation
à la modernité, aisance et confiance dans l'argent
numérique notamment, sont quasiment inexistantes.
4. Le degré d'acceptation du risque vis-à-vis de la
perte ou du vol de la carte de paiement électronique est très
minime.
5.4) Le sentiment psychologique lié à
l'argent :
Un grand nombre de personnes en Algérie est encore
attaché au ressenti psychologique de l'argent. Etre acteur, faire face
à une situation d'achat semble être indispensable. Compter le
rendu de monnaie, visualiser les billets et les pièces, leur valeur
monétaire, comptabiliser ce que l'on détient dans son porte
monnaie, tout cela fait parti des habitudes des Algériens et de leurs
actes quotidiens. L'usage de la monnaie sonnante et trébuchante est
chargé de symbole difficile à remplacer... preuve en est :
donner un billet de 200 Da ou faire un cadeau d'une valeur similaire à
son enfant est beaucoup plus représentatif de la valeur réelle de
l'argent qu'une carte. L'éducation de l'enfant, dès son plus
jeune âge, est faite par rapport à l'argent dans sa
matérialité la plus forte.
Actuellement, le taux d'équipement des Algériens en
cartes bancaires est de l'ordre de 5 %, c'est un chiffre très bas et
c'est l'une des raisons majeures qui laisse dire que le lancement du commerce
électronique en Algérie est un projet loin d'être
réalisable.
6) Cinématique d'un paiement en
ligne :
A présent, je vais présenter le processus d'une
transaction e-commerce par carte, correspondante au projet AURES.
Emission d'une Demande :
L'internaute commande ou réserve sur un site marchand
et valide le montant à régler, une demande est émise du
site marchand vers la plateforme e-commerce. Cette demande ou requête
aura un format spécifique et contiendra les informations liés
à la transaction (montant, date,.....) ainsi que les paramètres
du commerçants (nom, site).
Authentification :
A la réception de la requête, la plateforme
e-commerce vérifiera les éléments liés au
commerçant, affichera au client la page d'authentification pour la
saisie des informations qui permettront de l'identifier (numéro de carte
bancaire, la date de validité et le cryptogramme visuel (CVV220(*)) et à l'authentifier
(mot de passe) par le biais du système 3D-Secure.
Autorisation :
Une fois l'authentification validée, les
paramètres liés à la gestion du risque porteur sont
vérifiés (plafond paiement de la carte, solde du compte du
client) ainsi que les paramètres de gestion de risque du
commerçant.
Notification de la Demande :
Une page de confirmation de paiement est envoyée au
client et le montant de la vente sera débité de son compte en
paiement de son achat et une confirmation est envoyée au site marchand
contenant tous les éléments liés à la transaction
de paiement. Le commerçant aura l'avantage d'archiver toutes les
transactions effectuées sur son site en particulier pour le traitement
des litiges avec ses clients (marchandise non livrée ou service non
rendu).
Malheureusement, en Algérie, la plateforme de paiement en
ligne n'est pas encore mise en service. Le site d'Air Algérie, propose
la réservation en ligne mais en ce qui concerne le paiement et la
réception des billets, tout cela se fait au sein de l'agence.
Cela est de même pour le site
ouedkniss.com, qui propose des biens en ligne, mais pour la
livraison et le paiement, c'est à l'intéressé de se
déplacer.
Voici, une image de la page d'accueil du site.
Si par exemple, je m'intéresse à l'informatique au
menu des annonces pour obtenir plus de détail, la page qui s'ouvrira, me
donnera des détails sur les aspects techniques du matériel, son
prix ainsi que les coordonnées du vendeur. Malheureusement, dans ce cas
là, aucune loi n'est prévue pour protéger le consommateur,
si par exemple l'annonce est mensongère.
Dés lors, si je suis intéressée, je
contacterai le vendeur pour concrétiser l'offre et effectuer la
transaction, le paiement se fera au moment de la livraison.
Structure du chapitre IV :
1) Mix Marketing de la carte électronique et plan de
communication...p.97
1.1) Le
produit...................................................................................p.98
1.2) Le
prix.......................................................................................p.99
1.3) Le
packaging...............................................................................p.100
Côté
carte....................................................................................p.100
Côté réseau
d'automates...................................................................p.103
Côté
commerçant...........................................................................p.103
1.4) Réseau de
distribution....................................................................p.104
Porteurs....................................................................................p.104
Accepteurs.................................................................................p.105
1.5) La
communication........................................................................p.106
Communication
interne..................................................................p.106
Communication
externe..................................................................p.106
2) Le E-banking en
Algérie :......................................................p.107
Illustration E-Banking: BADR/BNP Paribas.
3) La pré enquête de satisfaction pour le paiement
par carte.............p.112
4) Les actions à
entreprendre....................................................p.115
4.a) Les actions que doit entreprendre
l'Etat.............................................p.115
4. a.1) Faciliter la conclusion de contrats par voie
électronique et sécuriser les
transactions........................................................................................p.115
4. a.2) Garantir la clarté et la neutralité
de l'environnement douanier et fiscal.....p.116
4. a.3) Favoriser la création
d'entreprise....................................................p.117
4. a.4) La modernisation du système
bancaire..............................................p.117
4. a.5) La création d'une monnaie
électronique.............................................p.117
4. a.6) Le développement des technologies de
l'information, de la communication et du service
Internet.....................................................................................p.117
4.b) Les actions que doit entreprendre
l'entreprise......................................p.118
4. b.1) L'enrichissement et la diversification des gammes
de produits.................p.118
4. b.2) La préservation du contact humain.
.................................................p.118
4. b.3) L'assurance du suivi de la commande.
..............................................p.118
4. b.4) La fidélisation de la
clientèle...........................................................p.119
Je ne pouvais clore cette étude, sans parler des actions
à mener pour développer les produits de la monétique,
principalement la carte CIB.
Ce chapitre aborde le plan de communication qu'adoptent
actuellement les banques et j'ai tenu à faire une brève
comparaison entre ce que propose l'une des banques étrangères
comme services en ligne et ce que l'une des banques algériennes propose
à son tour, en espérant que la première servira de
modèle à notre secteur bancaire.
Quelques actions à mener par l'état et les
entreprises sont citées comme recommandations à suivre afin
d'encrer le paiement électronique dans notre culture.
1) Mix Marketing de la carte électronique et
plan de communication :
L'action communication-marketing des banques vise à vendre
le produit monétique. Elle rentre dans le cadre de l'action commerciale
et s'adresse plus particulièrement aux clients des banques et
d'Algérie Poste. Ces dernières et la Satim doivent concevoir,
organiser et lancer des campagnes publicitaires, en fonction de leurs
politiques commerciales et en exploitant efficacement les moyens de
communication existants, qui peuvent provoquer l'engouement pour la
monétique, à la fois des porteurs et des commerçants.
L'action communication-marketing des banques doit
utiliser les moyens lourds, tels que décrits ci-dessus, ainsi que
l'action de communication directe opérée par les structures
centrales, les succursales et particulièrement les agences bancaires et
postales, qui demeurent de loin le meilleur vecteur permettant d'approcher les
clients des banques et d'Algérie Poste. En effet, l'agence bancaire ou
le bureau de poste sont le lieu où se déroule le premier contact
entre le candidat à l'obtention de la carte CIB ou le TPE et la
monétique.
Les chargés de
clientèles, qui sont responsables de l'opération de
démarchage des porteurs et des commerçants, doivent
bénéficier d'une formation sur le marketing et les techniques de
vente, pour optimiser cette opération qui revêt une importance
particulière dans le ciblage des porteurs et des commerçants.
En outre et pour assurer les
meilleures conditions et les moyens de démarchage, les agences doivent
être dotées et provisionnées en permanence de tous les
supports de communication écrits et visuels de la carte de paiement CIB
(contrat porteur, contrat commerçant, guides et dépliants pour
les porteurs, guides et dépliants pour les commerçants, affiches,
flash d'information pour les utilisateurs, dans les deux langues (arabe et
français).
Les outils de communication comme le mailing et le
publipostage ne sont pas à écarter par les institutions
financières, sachant qu'un contact personnalisé, ciblé et
direct, via le relevé de compte, crée une approche de
proximité très valorisante.
Les Technologies de l'Information et de la Communication et le
E-marketing méritent d'être utilisées. A cet effet, les
sites web de toute la communauté bancaire doivent constituer des
vecteurs d'information en ligne devant être exploités pour la
promotion de la carte bancaire.
La téléphonie mobile, qui a pris de l'ampleur
dans notre pays, peut également être utilisée avec l'envoi
des SMS aux citoyens par exemple.
Enfin, une information continue et accessible doit exister
entre les directions monétiques, les directions du réseau et les
structures chargées de la communication au sein des institutions
financières et de la Satim. Cette communication interne doit se
perpétuer en tradition par le biais de notes d'information, du
réseau Intranet, qui est un véritable portail de ressources, et
aussi au moyen de bulletins d'information, revues d'entreprise et des
séminaires pour les exploitants.
1.1) Le produit :
Le produit « carte bancaire » peut être
schématisé comme un support plastique assorti d'une date de
validité et doté de capacités de stockage d'informations
(et de calcul si elle est à puce) qui permet notamment d'authentifier le
porteur afin de réaliser des retraits d'espèce ou des paiements
de biens et services.
Cette fonction principale peut être déclinée
en modifiant les différents paramètres de la fonction :
ü Une seule fonction ou les deux (retrait et paiement),
ü Le périmètre géographique (national
ou international),
ü Le périmètre fonctionnel (proximité,
vente à distance, commerce électronique),
ü Les facilités d'utilisation accordées en
définissant des droits d'usage (plafond maximum autorisé en
retrait et en paiement sur une période de temps donnée),
ü Les contrôles effectués afin de gérer
le risque (une demande d'autorisation systématique ralentit la
transaction et génère une image négative sur le
porteur),
ü Les facilités de caisse autorisées avec une
possibilité de débit différé,
ü Le visuel de la carte permet de créer des cartes de
prestige accordées à des personnalités.
A côté de cette fonction principale, il est possible
d'associer des services connexes utilisant simplement la carte comme moyen
d'identification voire n'ayant aucun rapport avec le produit lui même. On
citera pour l'exemple :
ü Des assurances (voyage, vie, responsabilité
civile, perte de bagages, etc.),
ü Des services d'assistance (rapatriement,
hospitalisation, juridique, etc.),
ü Des services privilégiées (voyages,
spectacles, etc.).
1.2) Le prix :
Cet élément qui peut sembler relativement simple
à définir : déterminer l'ensemble des coûts de
production et de distribution et ajouter une marge, prend une dimension
véritablement complexe en ce qui concerne un produit
« carte » compte tenu des nombreux éléments
qui constituent sa mise en oeuvre.
En effet, en dehors du simple coût de la carte
(fabrication, personnalisation et distribution), il est nécessaire
d'inclure les coûts d'investissements et d'exploitation du système
d'information et des frais de télécommunication
nécessaires au traitement des transactions y compris les
éventuels intermédiaires comme la Satim, les frais de personnels
liés à ces traitements, les coûts liés à la
mise en oeuvre et à la maintenance des structures d'acceptation
(automates de retrait et terminaux de paiement), les coûts de conception
et de commercialisation.
A titre d'illustration, une carte de fidélité
à piste simple et possédant une fonction de paiement
associée, diffusée plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires,
peut représenter pour l'établissement gestionnaire un coût
minimum de 25 euros par porteur. Ce coût correspond au prix de la carte,
aux coûts des traitements informatiques, aux frais de courrier et
d'adressage (trois par an) pour informer le porteur de son utilisation.
Je rappelle ci-contre le modèle à cinq acteurs qui
sous-tend toute l'activité économique de la monétique. La
mise en oeuvre de l'interbancarité complexifie encore le modèle
puisque certaines banques peuvent privilégier un des pôles de leur
activité par choix stratégique ou par structure même de
l'établissement (par définition, une banque de porteurs ne
développera qu'une activité émetteur et réduire son
activité acquéreur dans l'investissement d'automates de
retrait).
Pour résoudre ce problème complexe, les banques
engagées dans un mécanisme d'interbancarité ont la
possibilité de définir des commissions interbancaires qui
permettent de compenser les investissements consentis par l'une d'elle et qui
profitent à l'ensemble de la communauté.
On peut alors définir trois types de commissions :
· Une commission de paiement payée par la banque du
porteur à la banque du commerçant.
· Une commission de retrait payée par la banque du
porteur à la banque propriétaire de l'automate (Actuellement la
commission est de l'ordre de 15 DA).
· Une commission d'émission payée par les
autres banques à celles qui possèdent les plus grandes
populations de porteurs.
La mise en oeuvre et les mécanismes de calcul sont
à définir par la communauté bancaire.
Outre ces rétributions internes, le modèle
économique des banques s'équilibrent avec la contribution
demandée à leurs clients :
Une cotisation et un coût à la transaction
demandés au porteur pour la banque émetteur, voire un forfait de
style téléphonie mobile.
Un abonnement (éventuellement des frais de location) et un
coût à la transaction demandés au commerçant pour la
banque acquéreur (ou un forfait).
La difficulté majeure concernant la mise en oeuvre
d'une fonction monétique dans une banque, et a fortiori, une
monétique interbancaire au sein d'un pays consiste à construire
un système équilibré dans son ensemble et rentable pour
chacune de ses cinq composantes (banque émettrice ou banque porteur,
banque acquéreur ou banque commerçant, porteur, commerçant
et opérateurs).
1.3) Le packaging :
Pour une carte bancaire nous avons inclus dans la notion de
packaging outre la carte elle même et son pack de distribution l'ensemble
des éléments nécessaire à son acceptation
(réseau commerçant et réseau d'automate) ainsi que les
services supports connexes.
Côté
carte
ü Le support
Le produit carte à proprement parlé est
défini par un support normé qui doit respecter un certain nombre
de normes et standards internationaux dès lors que l'on a statué
sur la technologie (piste ou puce).
Toutefois, il faut noter que, dans le cas de la puce, le choix de
la technologie ne se limite pas à opter simplement pour un
microprocesseur mais que la puissance et les capacités de celui-ci (donc
son prix) sont subordonnées aux choix fonctionnels.
Un produit complexe qui intègre de multiples applications
implique une capacité mémoire plus importante et la gestion de
partitions afin d'assurer l'étanchéité des domaines de
responsabilité et la confidentialité des données.
On notera simplement pour l'exemple que le rapport de prix entre
deux cartes peut rapidement varier dans un facteur 100, ce qui montre une
nouvelle fois l'interaction importante entre les différentes composantes
du marketing mix.
ü Le visuel
Le potentiel d'image d'une carte passe en grande partie par le
visuel imprimé qui doit être définie en cohérence
avec le choix stratégique et donc la campagne de communication qui lui
est attachée. Par ailleurs un certain nombre de standard viennent
structurer la démarche et limiter la créativité dans le
domaine spécialement pour les cartes internationales attachées
à un réseau qui impose des normes strictes.
Nous avons schématisé ci-dessus un exemple de
contraintes techniques et réglementaires imposées par les
émetteurs et partenaires notamment pour une
homogénéité de communication (logo commun) ou des
contraintes de sécurité (hologramme, caractères
embossés, cryptogramme, etc.).
A ces dernières peuvent s'adjoindre des contraintes
marketing, commerciales ou culturelles. On citera pour l'exemple le consensus
bancaire en France subordonnant l'émission d'un nouveau visuel à
l'accord du Conseil de Direction du groupement des carte bancaires CB limitant
ainsi la liberté de chaque établissement pour l'émission
de cartes co-marquées.
ü Le package de distribution
Il s'agit des éléments mis à la disposition
du porteur lorsqu'il reçoit sa carte bancaire.
Le processus a été représenté sur le
schéma ci-dessous :
Nous avons rappelé pour mémoire que la carte et le
code confidentiel qui lui est attaché doivent, pour des raisons de
sécurité être communiqués au porteur par des voies
séparées. De façon générale, ils ne doivent
jamais être stockés dans le même endroit.
Le contenu du package proprement dit contient :
ü Toutes les informations relatives à
l'utilisation de la carte conformément aux conditions stipulées
dans le contrat porteur et notamment les responsabilités
inhérentes au porteur,
ü Les règles de sécurité concernant
la carte et le code confidentiel,
ü Un numéro d'appel (ou plusieurs) pour un secours
de premier niveau et pour les déclarations de perte ou de vol,
ü Les indications pour reconnaître les points
d'acceptation (distributeurs automatiques et commerçants),
éventuellement une liste exhaustive ou de points recommandés.
Côté réseau
d'automates
Les automates du réseau, Distributeur Automatiques de
Billets (DAB) pour la fonction Retrait uniquement et les Guichets Automatiques
de Banque (GAB) qui offrent outre la fonction Retrait des fonctions bancaires
annexes comme les virements ou la consultation de solde, doivent être
identifiables rapidement par le porteur comme accepteur de sa carte. Cette
reconnaissance s'effectue par l'intermédiaire d'un autocollant
appelé vitrophanie apposé sur la face de l'automate.
La disponibilité de l'automate fait également
partie du packaging du réseau d'acceptation. Elle dépend non
seulement de la maintenance technique de la machine mais également de la
disponibilité de la ligne télécom ainsi que de
l'alimentation en consommables comme le papier d'imprimante pour le ticket
porteur, l'encre et surtout les billets.
Côté
commerçant
Le processus a été représenté sur le
schéma ci-dessous :
Le terminal doit être un terminal agréé par
la banque s'il s'agit d'un système intrabancaire (porteur et
commerçant sont client du même établissement), il doit
être agréé par une instance interbancaire dans le cas de
l'utilisation d'une carte interbancaire.
Le pack contient :
ü Toutes les informations relatives à
l'utilisation du terminal conformément aux conditions stipulées
dans le contrat commerçant et notamment les responsabilités
inhérentes au commerçant,
ü Les règles de sécurité concernant
l'acceptation d'une carte,
ü Un numéro d'appel (ou plusieurs) pour un secours
de premier niveau et pour les déclarations de perte ou de vol,
ü Une vitrophanie indiquant les types de cartes
acceptées à apposer bien en vue.
1.4) Réseau de distribution :
Porteurs
ü Réseau commercial
Pour tout produit bancaire, le réseau de distribution
privilégié reste l'agence et le réseau doit être
fortement impliqué.
Deux axes doivent être privilégiés :
· La formation
Les commerciaux au sein des agences recevront une formation
à la gamme de produits. Ils recevront l'appui du marketing central et
disposeront d'un descriptif général présentant l'ensemble
de la gamme et expliquant la cohérence de sa constitution ainsi que de
fiches produit détaillant pour chacun la cible, les
caractéristiques, les avantages et un argumentaire.
· La motivation
Dans la mesure du possible et spécialement lors de chaque
lancement d'un produit, les commerciaux doivent être soit
dédiés à cette vente, soit intéressés aux
résultats par l'intermédiaire d'un objectif ou d'une
participation financière.
- Recrutement des porteurs
Le recrutement des porteurs s'effectue en fonction des
critères définis par segment de clientèle jugé
`rentable' lors de la phase de segmentation. Il s'agit donc d'effectuer une
cotation de chaque client afin de définir dans quel segment il entre et
donc quel produit lui convient. Cette cotation doit rester un
élément très confidentiel de gestion et ne pas pouvoir
être utilisé comme un élément de discrimination
à l'extérieur.
En fonction des caractéristiques clients qui ont
été déterminées comme structurantes et
différenciés dans la phase de segmentation, il est possible de
déterminer un profil de chaque client qui le rattachera à un
segment particulier de clientèle pour lequel un ou plusieurs produits
ont été définis.
Accepteurs
ü Automates
Pour l'installation d'automates, il s'agit d'une décision
stratégique et financière qui doit être menée par la
Direction Monétique en accord avec les axes de développement de
la banque. Le choix de l'emplacement sera dicté par des
considérations essentiellement économico-stratégiques sur
la rentabilité de l'investissement : amortissement + frais
d'exploitation doivent être compensés par le service rendu aux
porteurs de la banque et par les profits d'une éventuelle commission
interbancaire pour les services rendus aux porteurs des autres banques.
ü Commerçants
Le recrutement des commerçants constitue une tâche
indispensable beaucoup plus concentrée dans le temps, à
réaliser en début de lancement d'un produit (la plupart du temps,
le réseau d'acceptation est le même pour tous les produits - avec
quelques exceptions comme le commerce électronique ou la carte d'achat
qui nécessitent des campagnes particulières).
Cette tâche doit être confiée à des
commerciaux dédiés, si possible spécialisés par
domaine d'activité afin de dérouler un argumentaire précis
et motivé.
Pour des clients importants et notamment les réseaux de
distribution représentant une couverture large du marché et un
potentiel important, le commercial peut recevoir le support du marketing
central et de la Direction Commercial afin de négocier en direct des
conditions particulières. Dans tous les cas, l'appui de la Direction du
Réseau des banques est déterminant pour assurer une
efficacité optimale.
1.5) La communication :
Communication interne
Nous avons pu mettre en exergue à plusieurs endroits de ce
document que les interactions entre les différents services de la banque
étaient primordiaux pour le fonctionnement de la monétique. La
boucle de rétroaction ci-contre mise en oeuvre pour la détection
des besoins du marché et la définition d'une gamme de produits
adaptée en est un exemple parfait.
Par ailleurs, les commerciaux doivent disposer d'une information
à jour et facilement accessible pour répondre voire devancer les
besoins de leurs clients. La base produits et les informations
d'intérêt général doivent circuler facilement au
sein de l'entreprise et à ce titre tous les moyens sont bons (lettre
interne, intranet, formation, support téléphonique, etc.).
Communication externe
La communication ne se réduit pas à la proclamation
d'un slogan ou à la mise en forme d'une image sur une affiche mais
plonge ses racines dans le terrain par la connaissance et le suivi de la
clientèle. Cette idée est encore plus vraie dans le cadre de
produits financiers auxquels les clients accordent un intérêt
particulier et exigent des services efficaces.
La définition d'un message, la construction d'un
argumentaire et l'utilisation des supports publicitaires et des médias
viennent alors se greffer de façon homogène à ces
produits.
La commercialisation d'un produit bancaire se différencie
par la nécessité de faire venir le prospect dans une agence (ou
sur un site web) afin de prendre contact avec un chargé de
clientèle qui identifiera ses caractéristiques et effectuera une
première estimation de sa solvabilité et des risques
inhérent afin de déterminer le produit adéquat.
Un produit carte bancaire ne constitue pas une simple vente mais
le début d'une relation à long terme.
2) Le E-banking en Algérie :
En attendant que la plateforme du paiement en ligne soit mise en
service, deux des banque algériennes : La BADR et le CPA, ont
proposé quelques uns de leurs services en ligne à travers le
E-Banking.
Le e-banking en Algérie a été l'oeuvre d'une
véritable évolution du secteur des finances en Algérie.
Après la BADR (
Banque
de l'Agriculture et du Développement Rural) en 2004, le CPA
(Crédit Populaire d'Algérie) s'est lancé le 17 Juin 2008
dans le e-banking, proposant un service qui permet d'avoir des informations sur
les mouvements du compte bancaire mais à distance.
Désormais, les clients de la BADR et du CPA peuvent
consulter leurs comptes sans se rendre à leur agence bancaire. Selon la
formule adoptée, l'usage du e-banking peut se matérialiser via
quatre canaux. Il s'agit de l'internet, les sms, le fax et enfin le
téléphone.
La souscription à ces services est conditionnée par
la signature d'un contrat. Dans une première phase, le service e-banking
se limite à la consultation du solde du compte et le suivi des
opérations comme les virements et les retraits.
Il est également possible d'imprimer les relevés de
compte et procéder à l'identification d'une transaction
précise. L'abonnement à ce service est symbolique. Il est
à raison de 100DA par mois et par compte pour les clients particuliers
et à 800 DA pour les clients professionnels avec les mêmes
conditions.
Quant aux SMS et FAX, il est proposé de les recevoir par
mois à la date souhaitée par le particulier concerné. Ce
service est facturé au même tarif pour les entreprises mais
à raison d'une fois par semaine.
La tarification est de 50 DA par mois et par compte pour les SMS
et 200 DA par mois et par compte pour le FAX.
Pour le moment, le CPA est à sa première phase dans
le e-banking, il ne propose que la consultation des comptes à distance,
la BADR qui elle, a un peu d'expérience dans le domaine propose en outre
de la consultation des comptes un service aux paiements des factures par
internet, virements et autres commandes de chéquiers.
Pour illustrer ce service, j'ai pris l'exemple de la BADR
à travers son site
web : http://ebanking.badr.dz/fr/
Illustration E-Banking : La BADR
Le service internet e-banking de la BADR, destiné aux
particuliers et aux professionnels, le service en ligne vous permet de :
- Gérer l'ensemble de vos comptes depuis votre ordinateur,
7 jours/7, 24h/24, et aussi souvent que vous le souhaitez.
- Consulter toutes vos opérations : historique sur 30
jours.
- Effectuer une recherche et trouver l'opération qui vous
intéresse.
- Effectuer l'abonnement en ligne.
- Télécharger vos relevés aux formats Excel,
PDF ou CSV.
- Créer des fusions de soldes si vous êtes un
professionnel.
- Consulter le cours des Devises.
- Recevoir des messages personnels en provenance de votre
Banque.
L'accès au service e-banking de' la BADR nécessite
un abonnement préalable auprès de votre
Agence où sont domiciliés vos comptes. L'Agence
vous communiquera alors un nom d'utilisateur et un mot de passe qui vous
permettra d'accéder au site e-banking de la BADR.
Après saisie des données, le client est
connecté et peut dés lors consulter le solde de son compte
courant et son compte d'épargne.
Le client peut aussi commander son chéquier en ligne et se
le faire expédier à son adresse ou bien le
récupérer auprès de son agence.
A travers le site, le client peut consulter l'historique de ses
commandes de chéquier, la liste des agences présentes sur le
territoire national ainsi que le cours des devises.
Malheureusement, dans le e-banking, les banques
algériennes accusent un retard, par rapport aux services que propose par
exemple la BNP Paribas en ligne, cette dernière permet :
· Un accès illimité et
gratuit : le site est accessible 24/24, sans abonnement et sans frais
de connexion (hors coût du fournisseur d'accès Internet).
· Des virements unitaires gratuits entre vos
comptes consultables sur BNPPARIBAS.NET.
· La création gratuite de virements
permanents.
· La possibilité de commander des
chéquiers et d'éditer des RIB en ligne.
· Une utilisation simple : en quelques
clics, effectuer des opérations courantes
· Un accès sécurisé :
réaliser ces opérations en toute sécurité
grâce à un numéro client et un code secret.
· Pour les moins de 25 ans, tous les virements sont
gratuits.
3) Pré enquête de satisfaction pour le
paiement par carte :
Afin de confirmer l'exactitude des informations reçues par
la Satim, notamment en ce qui concerne les motivations et les freins des
porteurs par rapport à leur utilisation de la carte, j'ai pris soins de
préparer un petit questionnaire avec des questions ouvertes laissant
à la personne qui y répond l'espace nécessaire afin de me
faire part de des avantages et des inconvénients de ce mode de
paiement.
Sur un échantillon de 100 personnes, j'ai
déposé mon questionnaire (dont un exemplaire est à voir
dans la partie Annexes du mémoire) au sein d'une pharmacie et d'une
bijouterie acceptant la paiement par carte CIB.
A l'aide du logiciel SPSS, j'ai pu classer les résultats
des 100 personnes interrogées, voici les statistiques :
Statistiques
Qsts :
|
Possédez-vous une carte bancaire?
|
Avez-vous confiance en les retraits par DAB?
|
Avez-vous déjà effectué des achats par
carte?
|
Mieux vous connaitre
|
Vous avez?
|
N
|
Valide
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
1) Possédez-vous une carte bancaire?
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Valide
|
Oui
|
21
|
21 %
|
|
Non
|
79
|
79 %
|
|
Total
|
100
|
100 %
|
2) Avez-vous confiance en les retraits par
DAB?
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Valide
|
Pas du tout
|
16
|
16 %
|
|
Un peu mais je reste méfiant
|
57
|
57 %
|
|
Assez confiance
|
18
|
18 %
|
|
Totalement
|
9
|
9 %
|
|
Total
|
100
|
100 %
|
3) vous déjà effectué des achats par
carte?
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Valide
|
Oui
|
9
|
9 %
|
|
Non
|
91
|
91 %
|
|
Total
|
100
|
100 %
|
Pour les 9 % qui ont répondu oui, aux achats par carte,
c'était pour des achats de médicaments principalement, mais
aussi pour payer de l'essence grâce à Naftal Card, pour des
bijoux aussi, meubles de maison et objets design, assurances, hôtels,
restaurants et des produits alimentaires.
Pour les 91% restants, le motif du non achat par carte revient
principalement au fait que les TPE ne sont installés que dans quelques
quartiers et trouvent que payer en espèce est plus pratique et plus
répandu et ne voient pas la nécessité d'un paiement par
carte.
La majorité des personnes interrogées ont
été réfractaires par rapport à ce nouveau mode et
manquent de confiance par rapport aux prestations de leur banque surtout quand
cette dernière n'engage pas d'actions dans les relations clients.
Les personnes qui utilisent leur carte bancaire pour payer sont
vraiment très rares, le propriétaire de la pharmacie m'a
affirmé qu'en 5 ans, il n'y a eu que 3 paiements par carte CIB.
5) Mieux vous connaitre
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Valide
|
Une femme
|
37
|
37 %
|
|
Un homme
|
63
|
63 %
|
|
Total
|
100
|
100 %
|
6) Vous avez?
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Valide
|
Entre 18 et 29 ans
|
15
|
15 %
|
|
Entre 30 et 39 ans
|
28
|
28 %
|
|
Entre 40 et 49 ans
|
20
|
20 %
|
|
Entre 50 et 59 ans
|
24
|
24 %
|
|
60 ans et plus
|
13
|
13 %
|
|
Total
|
100
|
100 %
|
Quant aux commerçants, un petit entretien a montré
qu'ils restent retissants face au nouveau mode de paiement à cause de la
déclaration fiscale qu'ils se doivent d'établir s'ils acceptent
la carte CIB mais aussi à cause des lourds investissements liés
au TPE et aux commissions prélevées. Plusieurs d'entre eux m'ont
répondu qu'actuellement, le besoin ne se faisait pas sentir par leurs
clients donc pourquoi adopter ce mode de paiement si les clients ne suivent
pas ?
Et pour le E-commerce, j'ai pu m'entretenir avec le directeur
d'une PME spécialisée dans la vente d'équipements
informatiques, il m'a expliqué que l'accès Internet à haut
débit voir très haut débit demeure cher en Algérie,
d'où la charge importante liée à la création d'un
site marchand, de plus, les failles de sécurité laissent le
propriétaire du site et l'acheteur très retissants, et pour
cause même les réseaux sensés être très
sécurisés tel que celui d'Algérie Poste, était
souvent piraté par de jeunes groupes de hackers, empêchant les
clients d'accéder à leurs comptes CCP.
Autre objections évoquées, sont celles du vide
juridique concernant le E-commerce, ni l'état, ni les banques, ne sont
prêtes pour un tel changement du secteur financier pour le moment, et
celle de la taxe et impôts.
De plus, que le directeur attend d'abord une démarche des
banques, une simulation de projet, vu qu'elle demeure longue et lente avant de
se lancer.
D'après ces mots, on ne peut pas aborder un service, qui
n'est pas encore mis à la disposition de la population.
3) Les actions à entreprendre :
3.a) Les actions que doit
entreprendre l'Etat :
Au des interventions se dessine le rôle de l'Etat. Un
« Etat catalyseur réfléchi » qui fixe le
cadre et contribue à donner des impulsions. L'Etat est d'abord
prié d'agir sur lui-même, de se mettre en ligne pour gagner en
efficacité, faire réaliser des économies aux entreprises
et les inciter à échanger de manière électronique
entre elles. Il aussi doit jouer un rôle de soutien d'initiatives :
il peut mettre en relation, faire savoir, coordonner ...
Les principales actions que doit entreprendre l'Etat sont :
3.a.1) Faciliter la conclusion de contrats par voie
électronique et sécuriser les transactions :
Comme toute activité naissante, le commerce
électronique suscite logiquement des craintes qui sont d'autant plus
fortes que les échanges sont transfrontaliers, étant donné
l'absence d'un cadre juridique et réglementaire harmonisé. Ces
préoccupations portent notamment sur l'identité et la
solvabilité des fournisseurs, leurs emplacements physiques,
l'intégrité de l'information, la protection des données
à caractère personnel, l'exécution du contrat, la
fiabilité des paiements, etc.
Les technologies sûres, telles que la signature
électronique et les moyens de payement électronique, sont
disponibles et commencent à être utilisées commercialement.
Cependant, le cadre indispensable à l'usage de ces technologies reste
imprécis.
Il est donc impératif d'adapter les règles
commerciales à la réalité du commerce électronique.
Sur ce point, les priorités concernent :
-La signature électronique :
La valeur preuve de documents numérisés suscite des
interrogations.
Pour être pleinement exploitées, les
potentialités du commerce électronique supposent donc que des
solutions satisfaisantes soient apportées, en matière
d'authentification, de sécurité et de confidentialité des
transactions.
Aussi, la définition rapide des critères techniques
simples et rependant aux besoins réels du marché, auxquelles
doivent répondre la signature numérique ainsi que les
autorités de certification, constitue-elle-une priorité.
De plus, le recours systématique à la signature
électronique pour les transactions commerciales impose une
reconnaissance mutuelle des autorités de certifications.
-La protection du
consommateur :
Certains aspects du droit de la consommation doivent être
adaptés aux spécificités nouvelles su commerce
électroniques. En la matière, deux principes sont
intellectuellement envisageables :
· droit du pays d'origine (où est située
l'entreprise prestataire)
· ou droit du pays d'accueil (où le consommateur a sa
résidence).
En Algérie comme dans tout Etat tiers, il convient de
retenir comme droit applicable celui où le consommateur possède
sa résidence habituelle, lorsque cela est approprié, dans
l'attente d'une harmonisation de haut niveau qu'il convient d'encourager
fortement.
3. a.2) Garantir la clarté et la neutralité
de l'environnement douanier et fiscal :
Les règles douanières : le principe
doit être réaffirmé qu'aucun droit de douane
supplémentaire ne sera appliqué lorsqu'un bien sera
commandé par voie électronique. Il serait en outre souhaitable
d'obtenir un consensus international sur le fait que les services fournis par
voie électronique continueront de ne pas être soumis dans l'avenir
à droits spécifique. Par ailleurs, au titre de facilitation du
commerce, devront être examinés des simplifications des
procédures douanières applicables ainsi que la définition
de données minimales de dédouanement.
Les règles
fiscales : la certitude juridique (clarté,
transparence et prévisibilité des obligations fiscales) et la
neutralité des régimes fiscaux (absence de charges
supplémentaire sur les nouvelles formes du commerce par rapport à
formes traditionnelles) sont indispensables au développement du commerce
électronique.
Les taxes indirectes existantes, en particulier la TVA,
s'appliquent manifestement aux échanges électroniques de biens et
de services au même titre que pour le commerce traditionnel. Il est
donc exclu d'introduire de nouveaux impôts tel qu'une taxe sur
les bits.
La vitesse de l'anonymat potentiel qui caractérise les
transactions électroniques offre de nouvelles possibilités de
délocalisation de la matière imposable, voire la non-taxation de
certaines transactions, qui résultent essentiellement de la
difficulté pratique d'application du droit fiscal national sur un
réseau mondial. Il convient donc de trouver des solutions à ces
problèmes afin de protéger les intérêts des Etats en
termes de recettes fiscales et de prévenir des distorsions de
marché.
La nature des transactions considérées impliquera,
dans certains cas, de s'aligné sur le régime TVA des prestations
de services si l'on souhaite éviter à la fois la non-taxation et
la double taxation.
3. a.3) Favoriser la création
d'entreprise :
Le développement du commerce électronique ouvre un
champ considérable aux initiatives des innovateurs d'entreprises il est
essentiel qu'il s'accompagne de la démultiplication des nouvelles
activités génératrices de savoir-faire et d'emplois.
L'Algérie devra favoriser les initiatives (juridiques,
financières, fiscales, pédagogiques...) favorables à la
création d'entreprise, à l'acceptation et à la
rémunération de la prise de risque.
3. a.4) La modernisation du système bancaire:
· Accélérer la circulation de l'information
entre les différentes institutions financières et tous les
organes administratifs par la création des réseaux intranet pour
chaque secteur et des réseaux internes à chaque
institution ;
· Encourager la formation des agents aux nouvelles
techniques de collecte, de traitement et de diffusion de l'information les
concernant.
Dans ce cadre, c'est à dire la modernisation du
système bancaire, les banques algériennes ainsi que les banques
étrangères installées en Algérie se
préparent à lancer un nouveau produit qui est en l'occurrence le
e-banking ou le passage à la phase des opérations
bancaires par les moyens électroniques. Actuellement, seules la BADR et
le CPA proposent ce service.
Le e-banking sera généralisé au fur et
à mesure du développement de la connexion Internet.
3. a.5) La création d'une monnaie
électronique :
Le concept de « monnaie électronique »
repose sur celui de l'échange de la monnaie en s'appuyant sur une
procédure hautement sécurisée de transfert de valeurs
électroniques entre deux comptes bancaires. Cette opération ne
serait réalisable que par la mise en oeuvre d'un module
spécifique, le SAM (Security Application Module), qui assure un
rôle sécuritaire incontournable.
3. a.6) Le développement des technologies de
l'information, de la communication et du service Internet :
Le lancement du e-commerce nécessite une bonne plate forme
en matière des TIC et du service Internet. Les principales actions que
doit entreprendre l'Etat pour assurer cet élément, sont :
- Assurer la connexion de toutes les régions du pays au
réseau de télécommunication.
- Créer au moins un noeud Internet dans chaque ville et
développer les communications locales.
- Densifier le réseau des points d'accès Internet
pour rapprocher ses services du citoyen.
- Encourager la formation dans les techniques de
production de serveurs d'informations de type Web, en communication en
utilisant les technologies d'Internet et en sécurisant l'information.
- Inciter les administrations et les institutions publiques
à assurer les services d'informations aux citoyens par le biais
d'Internet.
3.b) Les actions que doit entreprendre
l'entreprise :
3. b.1) L'enrichissement et la
diversification des gammes de produits :
Pour séduire l'internaute, il faut offrir de nombreuses
références et livrer vite. Sur le Web, le consommateur s'attend
à avoir un choix au moins aussi
large que dans un magasin traditionnel, c'est un des
enseignements d'une étude de commerce électronique,
réalisée par le cabinet ERNEST & Young21(*).
Une offre abondante permet de se démarquer de la
concurrence, l'autre recette payante sur le Net est d'offrir des produits
spécifiques, mais attention, un catalogue étoffé
nécessite un stock élevé si on veut livrer rapidement.
3. b.2) La préservation du contact humain :
La vente 100% en ligne est un mythe mort-né. Pour faire du
commerce sur Internet, le contact humain demeure indispensable pour plusieurs
raisons : la complexité des offres, les attentes des clients et
leurs réticences à payer en ligne.
Les voyagistes par exemple, commercialisent sans
difficulté des vols secs sur leurs sites. En revanche, pour les
séjours, ils doivent développer un argumentaire. De la même
manière, la vente aux entreprises se passe difficilement du contact
personnalisé, l'obstacle majeur reste le payement en ligne, prudents,
les clients utilisent encore souvent le téléphone.
On peut proposer un numéro d'appel gratuit (un
numéro vert). Pour réduire le nombre de questions le plus
fréquemment posées et ce via le site. Dans la mesure du possible,
il serait bien d'inciter l'internaute à communiquer par mail, car le
traitement des appels téléphoniques a un coût bien
supérieur.
Jouer la transparence est une condition essentielle (primordiale)
afin de lutter contre la peur de la fraude. Les entreprises doivent prendre des
mesures pour protéger les données personnelles et les expliquer
aux internautes afin de gagner leur confiance.
3. b.3) L'assurance du suivi de la commande :
Etre transparent sur l'état de ses stocks, respecter ses
engagements de livraisons et permettre le suivi de la commande sont des
éléments clés. Le premier des outils disponible sur le
Net : le email, qui permet de confirmer la réception de la commande
et de signaler le moment où celle-ci va être
expédiée et ce en temps réel. Les clients peuvent se
connecter et taper à tout moment leurs numéros de commande, pour
connaître l'avancement de cette dernière.
Malheureusement, la traçabilité est souvent moins
bonne dès que le produit a quitté l'entrepôt du marchand.
Pour ne pas laisser l'internaute dans la confusion, le temps du transport, le
commerçant doit connecter son serveur informatique à celui de son
transporteur. Un retard bien expliqué sera beaucoup plus facilement
pardonné, si l'internaute est informé par courrier
électronique, de chaque étape de la commande.
3. b.4) La fidélisation de la
clientèle :
Ce qui coûte le plus cher dans le commerce
électronique, grand public c'est l'acquisition des clients. L'entreprise
est amenée à tout faire pour les fidéliser.
Première mesure à prendre : récupérer
l'adresse électronique des visiteurs, ensuite leur renvoyer
régulièrement- avec leur accord- une lettre d'information.
L'idéal est d'envoyer automatiquement les relances
adaptées au goût de chaque consommateur. La création d'un
club, la proposition au meilleur client des services (promotions, bien
sûr, mais aussi des cartes postales électroniques...) et
récompenser le parrainage de nouveaux venus par des remises
supplémentaires qui peuvent se révéler efficace.
Solution originale inspirée des entreprises
occidentales :
La création d'une entreprise dédiée
spécialement au commerce électronique. Cette
entreprise assure et le rôle du serveur d'authentification des
clients et le contact entre les marchands web les cyberconsommateurs, ainsi que
la liaison avec les serveurs d'autorisation des banques. Elle jouera le
rôle d'intermédiaire entre ces différentes parties comme le
montre le schéma si dessus. Ce genre d'entreprises a beaucoup
pesé dans la promotion du e-commerce dans certains pays : MTC au
Maroc et Globe Online en France, à titre d'exemple.
Le rôle de cette entreprise est, aussi, de mettre en place
un système d'intermédiation destiné à s'assurer que
toutes les transactions sont sécurisées et bien
enregistrées.
Toutes les relations avec les établissements bancaires
sont mises en oeuvre par le serveur de paiement de l'entreprise, qui
vérifie à la fois l'authentification des correspondants ainsi que
leurs validités.
Conclusion :
L'accélération des mouvements de capitaux et la
mondialisation consécutives aux innovations technologiques, notamment
dans le domaine de l'information et des télécommunications
requiert des systèmes de paiement et de règlement modernes et
efficaces pour sécuriser et développer le transfert des flux
financiers.
C'est dans ce contexte que des projets de modernisation et de
développement des systèmes et moyens de paiement ont
été lancés en Algérie, ces projets induisent pour
les banques a un certain nombre de modifications de leurs activités dans
le but est d'améliorer leurs prestation de services et de se rapprocher
de leurs clients pour leur offrir les produits les plus adaptés a leurs
demandes.
L'objectif de cette recherche est de définir et de
déterminer la rentabilité et la sécurité du
paiement par carte CIB, son adaptation au secteur bancaire et à
l'économie nationale ainsi que son adoption par la population.
Aujourd'hui, même si le paiement par carte, se
développe assurant au détenteur d'une carte bancaire la
possibilité de procéder au retrait et au paiement en temps
réel, permettant ainsi l'utilisation de comptes en masse aussi bien de
la part des particuliers que de la part des commerçants, des
sociétés de services et d'autres, il reste que les banques
assurent encore un retard par rapport à la couverture du territoire
national de DAB et TPE.
Les banques, à travers leurs stratégies
d'innovation, tendent à offrir à leurs clients de nouveaux
produits dans les meilleures conditions de sécurité, d'où
l'importance de la translation, par le biais de la carte bancaire et
grâce à la technologie de la puce électronique, de la
monnaie fiduciaire vers la monnaie électronique.
Malheureusement, le fait est qu'elles ne font pas dans la
relation client, laisse ce dernier méfiant par rapport aux prestations
des banques. Elles sont souvent considérées comme de simples
caisses de dépôts.
Durant mon stage à la Satim, j'ai eu la chance de recevoir
beaucoup d'informations relatives au sujet de mon étude, les
difficultés que j'ai rencontrées, étaient principalement
autour des statistiques et chiffres récents, où il semble y avoir
un manque de mises à jour des données.
Si le paiement par carte a connu un succès dans les autres
pays du Maghreb, il n'en est encore qu'à ses débuts en
Algérie. Ce nouveau mode de paiement tarde encore à
décoller, la raison principale est quasiment l'inexistence d'une
stratégie Marketing au sein des banques qui pousserait les clients
à adopter la carte CIB, au point où durant mon enquête de
satisfaction, ni la pharmacie, ni la bijouterie ne disposait d'affiches
publicitaires ou de posters qui informeraient le client du service
proposé.
Actuellement, les banques ne font aucune campagne de
publicité pour les produits de la monétique, pourtant, il serait
temps de commencer à développer cette culture au sein de la
population, car proposer un service payant, disponible uniquement sur quelques
zones, sans susciter le besoin ou l'intérêt du consommateur ne
fera absolument pas décoller ce mode de paiement.
La monétique ne comporte-t-elle pas des changements
culturels et comportementaux importants pour les intervenants ?
Cela dépendra sûrement des capacités
organisationnelles et des capacités de gestion des banques, de leurs
efforts pour encourager et attirer les consommateurs à utiliser leurs
cartes pour des transactions quotidiennes mais aussi de la rapidité du
déploiement des moyens à mettre en oeuvre pour assurer la
couverture de tout le territoire national en DAB et TPE.
Dans ce contexte et suite au stage effectué au sein de la
Satim et aux recherches effectuées, j'ai pu suggérer ce qui
suit :
· L'installation de DAB dans les gares, les
aéroports, les universités où les étudiants
pourraient bénéficier d'une carte (au lieu de retirer leurs
bourses avec un carnet de chèques) en plus d'une remise sur les
transactions en prenant en considération que les étudiants seront
de futurs clients potentiels pour cette banque, serait un premier moyen pour
attirer les clients.
· Une actualisation de la réglementation et des
lois qui régissent le monde des cartes bancaires est primordial, pour
mettre en confiance les utilisateurs et traiter rapidement les litiges.
· L'utilisation de concepts novateurs pour la culture de la
banque et de son environnement (études, analyses comportementales,
segmentation du marché, système d'information marketing
monétique), pour une meilleure approche.
· La création d'un service commercial au sein de la
direction monétique, ce dernier sera chargé de présenter
ainsi que de promouvoir les produits monétiques.
· En ce qui concerne le code confidentiel au lieu d'en
avoir qu'un seul, chaque utilisateur pourrait en avoir deux en sachant que le
premier servira à effectuer les transactions et le deuxième, il
l'utilisera en cas de perte ou d'oubli du premier, cela réduira le temps
de traitement et de remplacement du code.
· Proposer des avantages fiscaux aux commerçants,
des réductions par exemples, voir l'exemption de taxes fiscales les deux
premières années de l'utilisation du TPE.
· Pour le E-commerce, le potentiel en Algérie
existe, cependant aucun moyen ni mis en oeuvre à ce jour, le commerce en
ligne est toujours en phase de projet. Il dépendra de la carte CIB, le
consommateur devra saisir les informations y apparaissant. Régler la
situation d'internet en Algérie, couvrir les besoins en informatique,
améliorer les prestations de la banques, fidéliser les
particuliers et les entreprises, établir un plan de communication
à long terme, ces éléments là seront le levier de
réussite des transactions en ligne.
La monétique sera-t-elle rentable à long
terme ? La carte remplacera-t-elle le cash ?
J'espère que ce travail constituera un bon début
d'analyse, de réflexion et de diagnostic, qui feront l'objet d'autres
travaux de recherche.
Bibliographie :
Ouvrage :
Attali Jacques et Guillaume
Marc : L'anti-économique, économie en liberté presse
universitaire de France, 1980
Champeaux Jacques et Bret
Christian : La cyberentreprise, Dunod, Paris, 2000
Chéneau-Loquay
Annie : Enjeux des technologies de la communication en Afrique : Du
téléphone à Internet, France, 2000
Djari Mohamed Seghir :
Théorie Micro-économique : aide-mémoire, MSD
édition, Alger 2006
Goldstein Andrea et O'connor
David : Commerce électronique et développement, OCDE :
centre de développement, France, 2002
Rens Jean-Guy et Tocco Gill : Le
cybercommerce au Québec, IQ collection les communicateurs,
Québec, Canada, 2001
Sabatier, Guy : Le porte monnaie
électronique et le porte monnaie virtuel, Que sais je ?, Presse
Universitaire De France, 1997
Sadeg Abdelkrim, La
réglementation de l'activité bancaire, Imprimerie A. Ben-Bordj
Elkiffen, Alger, 2006.
Mémoires :
Fahmi F. et Kamis
Sandra« L'introduction du commerce électronique en
Algérie » thèse de licence, Institut national du
commerce, 2001.
KATOUCHE Noëlle, « Le
commerce électronique : chiffres et statistiques »,
thèse de master, Académie de Créteil, 1999.
Selma H. :« l'évolution du
commerce en Algérie » thèse de magistère,
l'école supérieure du commerce, 2000.
Revues et Rapports :
Bulletins trimestriels de l'ARTP
(l'Autorité de la régulation de la poste et des
télécommunications), Hussein Dey, Alger.
Revue de La SATIM (Société
d'Automatisation des relations interbancaires et de la monétique),
Alger, 2005.
Documents de travail de la Satim.
Presse spécialisée :
El watten économie.
N'tic.
Sites Internet :
www.canada statistique.ca
www.eurostat.fr
www.mct.com
www.eepad.dz
www.arpt.dz
www.algerie-dz.com
www.bdl.dz
www.simit-dz.com
ANNEXE 1 :
Une liste de 116 commerçants acceptant le paiement par
carte CIB, basés à ALGER.
N°
|
Nom commerçant
|
Enseigne du commerce
|
Adresse
|
Localité
|
1
|
CHAICHI AMEL
|
PHARMACIE
|
34 RUE ALI REMLY
|
BOUZEREAH
|
2
|
HAMOUCHE KAMEL
|
SARL INOVAUTO
|
32 BENYOUCEF KHATTAB
|
ALGER
|
3
|
KICHIDA MOHAMED
|
CIE ASSURANCE
|
1 les verges Birmouradrais
|
BIR MOURAD RAIS
|
4
|
KHEYAR SAID
|
Superette
|
22,RUE URBAIN BABA HACEN
|
BABA HACENE
|
5
|
ABOUHILLALA MOUHAMED
|
Restaurant All Right
|
24 Saint Charles les sources
|
BIR MOURAD RAIS
|
6
|
Ahniz Rachid
|
Fast Food wafa
|
55 Rue des freres Djillali
|
BIRKHADEM
|
7
|
ZERGUINE MALEK
|
PHARMACIE
|
08 LOT N°8FERME BEN HADDADI
|
CHERAGA
|
8
|
BEKKACHE AMAR
|
STOP B A MINI PRIX/SUPERETTE
|
01 RUE HAMDANI LAHCENE
|
HYDRA
|
9
|
REMDANE FAOUZI
|
PHARMACIE L'OPERA
|
04, Abane Remdane
|
SIDI M'HAMED
|
10
|
BARAKA BELAID
|
PRENATAL BARAKA BELAI
|
46 BD LARBI BEN M' HEDI
|
ALGER CENTRE
|
11
|
BELGUIDOUM MOHAMED
|
PHARMACIE
|
91 BD KRIM BELKACEM ALGER
|
ALGER CENTRE
|
12
|
BOUDOUA AHMED
|
PARY'S MAROQUINERIE
|
58 RUE LARBI BEN M'HIDI
|
ALGER CENTRE
|
13
|
REHI BADRA
|
BIJOUTRIE HORLOGERIE
|
40 RUE LARBI BEN M'HIDI
|
ALGER CENTRE
|
14
|
TIGOUNATINE AMAR
|
SARL SAPHIR INFORMATIQUE
|
47 AVENUE ZIAR ABD ALGER
|
ALGER
|
15
|
SALEM BACHIR
|
BIJOUTRIE HORLOGERIE
|
26 rue Med Khodjet el djeld
|
ALGER
|
16
|
FERDJLAH ALI
|
SUPERETTE M A K TRADING
|
06 rue sid ali bouzlri Alger
|
ALGER
|
17
|
ZERKOUK MOHAMED
|
LIBRAIRIE-PAPETRIE/ LIBRAIRIE EL NADJAH
|
06 RUE AISSAT IDIR PLACE 1ER MAI
|
ALGER CENTRE
|
18
|
DOUAR ABDELLAH
|
LE BARDO MEUBLE
|
8 AVENU FRANKLIN ROSVELT
|
ALGER CENTRE
|
19
|
BRANI TOUFIK
|
BIJOUTERIE LA COURONNE
|
45 RUE ALI KHODJA
|
ALGER
|
20
|
ALLOUCHE ABDELHAMIDE
|
BIJOUTERIE
|
77 RUE DIDOUCHE MOURAD
|
ALGER CENTRE
|
21
|
BOURENANE JANA
|
SARL KID'S RUS IMPORT EXPORT
|
100C RUE ALI KHODJA ALGER
|
ALGER
|
22
|
ABDENNEBI ABDERRAHMANE
|
SUPERETTE SARL ABDENNEBI
|
7,RUE ABANE RAMDANE ALGER
|
ALGER CENTRE
|
23
|
DEN DEN /BENAISSA MALIKA
|
PHARMACIE DENDEN
|
06 EMIR EL KHETABI
|
ALGER
|
24
|
KERAR MERIEM
|
PHARMACIE KERRAR
|
01 RUE COLONEL MELLAH/ 1 MAI
|
ALGER CENTRE
|
25
|
LARBAOUI ALI
|
STUDIO RADIUM PHOTO
|
75 RUE DIDOUCHE MOURAD ALGER
|
ALGER CENTRE
|
26
|
NOUR FERIEL
|
PHARMACIE NOUR FERIEL
|
118 BIS BOULEVERD KRIM BELKACEM
|
ALGER CENTRE
|
27
|
HEDDAD DJOHAR
|
LIBRAIRIE MEDICALECTRICIENTIFIQUE
|
07 RUE HAMANI ALGER
|
ALGER CENTRE
|
28
|
YEHIA SALAH EDDINE
|
SARL POST SHOP
|
39 RUE DIDOUCHE MOURAD ALGER CENTRE
|
ALGER CENTRE
|
29
|
SLIMANI BRAHIM
|
ETS TAREK/PRÊT A PORTER
|
28 AVENUE COLONEL LOTFI
|
BAB EL OUED
|
30
|
TAHIR OMAR
|
PRÊT A PORTER
|
07 RUE ALI BOUMENDJEL B E O
|
BAB EL OUED
|
31
|
YEHIA SALAH EDDINE
|
SARL VENTE D ARTICLE MAISON
|
10 RUE ALI AMMAR EX LOT PT
|
DAR EL BEIDA
|
32
|
Salah Lotfi
|
Articles Menagers
|
70,Ali Khodja El Biar
|
EL BIAR
|
33
|
MEROUANI
|
BIJOUTRIE MEROUANE
|
45 AV ALI KHODJA EL BIAR
|
EL BIAR
|
34
|
GERNAOUT SAID
|
PHARMACIE ST RAPHAEL
|
1? RUE VICTOR HUGO EL BIAR
|
EL BIAR
|
35
|
KRA LAKHDAR
|
BIJOUTERIE HORLOGERIE
|
111ALI KHODJA EL BIAR
|
EL BIAR
|
36
|
MEROUANI NADIR
|
BIJOUTERIE MEROUANE
|
137 ALI KHODJA EL BIAR
|
EL BIAR
|
37
|
BARAKA LYES
|
SUPERETTE
|
115 BOULEVARD HAMID KEBLADJ B E O
|
HAMMAMET
|
38
|
SAMAR MUSTAPHA
|
EQUIPEMENT VIDEO ET AUDIO
|
PETITE PROVENCE HYDRA N 610
|
HYDRA
|
39
|
HAMINA SLAH EDDINNE
|
HAMIA VOYAGES SARL
|
06 AVENUE MED FELLAH KOUBA
|
KOUBA
|
40
|
ZERRAD LYES
|
ELECROMENAGERS
|
54 AVENUE DES FRERES ABDESSLAMI
|
KOUBA
|
41
|
BEN MERYAH NADJIB
|
ELECTRICITE GENERALE
|
116 AVENUE DES FRERES ABDESSLAMI
|
KOUBA
|
42
|
ARKOUB KAMEL
|
SARL IMPRIMERIE ARKOUB KAMEL
|
32 AVENUE MED FELLAH
|
KOUBA
|
43
|
LOUIBA TAHAR
|
SARL COMPUTER SYSTEM
|
14 RUE SAINT CHARLES ALGER
|
KOUBA
|
44
|
MEDAS SAMIR
|
EURL MOBUMES
|
43 RUE GACI AMAR STAOUALI
|
STAOUALI
|
45
|
BOUKARI SOFIANE
|
PIZZERIA FAST FOOD
|
O2 ESPLANADE JEANNE D'ARC KOUBA
|
KOUBA
|
46
|
TOUMI ABDEL KADER
|
RAYANE INFORMATIQUE
|
CITE EL MOUDJAHIDINE N°20 BENAKNOUNE
|
BEN AKNOUN
|
47
|
BEDROUNE MOHAMED
|
BEDROUNE MOHAMED
|
03 CITE AIN NAADJA
|
ALGER
|
48
|
MANSEUR KARIM
|
MANSEUR KARIM SALAH
|
13 RUE FERHAT BOUSSAD ALGER
|
ALGER CENTRE
|
49
|
MEROUANI FATEH
|
BIJOUTERIE
|
04 BD SAID HAMDDINE
|
HYDRA
|
50
|
BOUDJEMA NOUREDDINE
|
BOUDJEMA NOUREDDINE
|
11,RUE ABANE RAMDANE
|
ALGER CENTRE
|
51
|
KHODJABACH NASSIMA
|
KHODJABACH NASSIMA
|
32,RUE Med KIYOUS CITE SERAPI
|
BIRKHADEM
|
52
|
BOUCHELAALA ABDELKRIM
|
BOUCHELAALA ABDELKRIM
|
23,RUE DRIF MOHAMED
|
ROUIBA
|
53
|
BELABBES ABDELKRIM
|
PHARMACIE MERZOUK DALILA
|
BVD GACI AMAR
|
STAOUELI
|
54
|
BOUCHACHI NACER
|
BIJOUTERIE HORLOGERIE
|
18 HASSIBA BEN BOUALI
|
SIDI M'HAMED
|
55
|
BOUGHRIOU FATMA
|
AG DE VOYAGE TOP TOUR
|
7 PLACE DES MARTYRS AIN TAYA
|
AIN TAYA
|
56
|
SERRAY MED
|
STATION DE SERVICE
|
Route du cap benmerad
|
BORDJ EL KIFFANE
|
57
|
FERHAT NOUREDDINE
|
RESTAURANT L'ESCAL
|
PARC DE LOISIRS BAB EZZOUAR
|
BAB EZZOUAR
|
58
|
KOUCI EPS GERIOUN
|
PHARMACIE
|
25CITE CHERIF BIDI BLOC10 N25
|
BOUROUBA
|
59
|
BEL BACHIR MOHAMED
|
STATION DE SERVICE
|
AVENUE GHEBOUB BOUALEM
|
EL HARACH
|
60
|
BOUAMAR FAOUZI
|
STATION DE SERVICE
|
5 cité radieuse El Harrach
|
EL HARACH
|
61
|
HAMZA Souhila
|
PHARMACIE
|
Cité les Dune Mohamadia
|
EL HARACH
|
62
|
KEZZAL LOUIZA
|
PHARMACIE
|
9 RUE RACHIDE SADEK/MADANIA (Ex: Rue Doute)
|
EL MADANIA
|
63
|
MHEMEL RACHIDA
|
PHARMACIE
|
190 DJENANE BEN OMAR KOUBA
|
KOUBA
|
64
|
SMAIL JUGURTA
|
ALIMENTATION GENERALE
|
CITE,BOUZEGZA N°02 REGHARIA
|
REGHAIA
|
65
|
CHEGROUNI HOURIA
|
PHARMACIE
|
74 RUE DU 1 NOVEMBRE
|
ZERALDA
|
66
|
MEZIOUD DJAFAR
|
SUPERETTE
|
RUE SLMANE ZERALDA
|
ZERALDA
|
67
|
HAMIA FARID
|
HOTEL RELAX
|
LOT 415 GARE ROUTIERE
|
ZERALDA
|
68
|
BARBARA MOKHTAR
|
PHARMACIE MOKHTAR BARBARA
|
32 RUE COLONEL SI M4HMED
|
AIN BENIAN
|
69
|
AIT AOUDIA
|
HOTEL SUISSE
|
06 RUE LIEUTENENT BOULHAT
|
ALGER
|
70
|
CHETOUANE
|
BIJOUTRIE
|
02 RUE DE LA CHARTE ALGER
|
ALGER
|
71
|
TARZALT
|
EURL SPORT (ARTICLE DE SPORT)
|
17 RUE EDGARD QUINET
|
ALGER
|
72
|
MADAOUI LOUNES
|
UHL SOPRT VENTE D ARTICLE DE SPORT
|
06 RUE ABANE REMDANE ALGER
|
ALGER
|
73
|
YACEF /REZGUI HAKIM
|
PHARMACIE YACEF
|
37 CHEMIN DE NOTRE DAME DFRIQUE
|
ALGER
|
74
|
MOUKKES
|
VENTE ET MAINTENANCE INFORMATIQUE
|
03 RUE DE 5 JUILLET ALGER
|
ROUIBA
|
75
|
MOULANE
|
AGENECE DE VOYAGE BAB TOUR
|
06 AVENUE MOHAMED BOUBELA
|
ALGER
|
76
|
BOUCHOUCHI RIDA
|
Cafeteria Réstaurant
|
7, Place Port Said
|
ALGER CENTRE
|
77
|
BENAKMOUM
|
BUREAUTIQUE INFORMATIQUE/ EURL HSSI
|
48 BD MOHAMED NAILI
|
ALGER CENTRE
|
78
|
AKROUF KARIM
|
EURL PETIT PARIS
|
1 CITE BRNAYE MEISSONNIER
|
ALGER CENTRE
|
79
|
OURIACHI
|
VENTE DECORATION BCR
|
27 RUE LARBI BEN MHIDI ALGER
|
ALGER CENTRE
|
80
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MEGEHERBI
|
PHRAMACIE
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12 RUE MOUZAOUI ABDELAZIZ
|
ALGER CENTRE
|
81
|
ALLOUM SADEK
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VENTE PIECES DETACHEES AUTOS
|
42 AVENUE BOUMAMA
|
EL HARRACH
|
82
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AIT OUFELLA
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PHARMACIE F,AMRIOU
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01 CODE YASSMINA ORANGERS ROUIBA
|
ROUIBA
|
83
|
BENTARZI NADIA
|
PHARMACIE
|
41 Mohamed BOUCHENAFA
|
BELCOURT
|
84
|
TOUAT Abdelatif
|
Vente de vetement
|
30 RUE LARBI BEN MHIDI ALGER
|
ALGER CENTRE
|
85
|
GUERFI AZEDDINE
|
SARL DAR ECHIHAB
|
10 AVENUE BRAHIM GHARAFA BEO
|
BAB EL OUED
|
86
|
KRIDECHE
|
PHRAMACIE
|
61 AV ASERKIA HCENE BEO
|
BAB EL OUED
|
87
|
OMANI BOUCHRA
|
PHARMACIE OMANI
|
12 BOULVARD ABDELRAHMANE MIRA
|
BAB EL OUED
|
88
|
AKACHOUCHE
|
BIJOUTRIE
|
04 RUE BAB AZOUN
|
BAB EL OUED
|
89
|
HADDADI
|
PHARMACIE
|
01 RUE MUSTAPHA KHALEF BEO
|
BAB EL OUED
|
90
|
BENBRAHIM
|
PHARMACIE
|
09 AVENUE DES FRERES BOUADDOU B M R
|
BIR MOURAD RAIS
|
91
|
BENALLOU MERIEM
|
PHARMACIE BENALLOU
|
19 LOTS BENZERGA BORDJ EL KIFFAN
|
BORDJ EL KIFFANE
|
92
|
HAMADOU SID AHMED
|
FOURNITURE DE BUREAU
|
17 RUE MASSINIT CHATEAUX NEUF EL BIAR
|
EL BIAR
|
93
|
LAMAMRI
|
AMEIBLEMENT D'EL BIAR
|
95 ALIKHOUDJA
|
EL BIAR
|
94
|
DIB
|
BOULANGERIE
|
104 AVENUE ALI KHODJA EL BIAR
|
EL BIAR
|
95
|
LOUDAH
|
SARLMOBILINE VENTE MOBILIER BUREAUTIQUE
|
13 SIDI YAHIA
|
HYDRA
|
96
|
MORSLI KARIM
|
PHARMACIE MORSLI
|
CH MACKIAY 01 VAL D HYDRA
|
HYDRA
|
97
|
MERGHOUB
|
FOURNITURE,HOME FURNISHINGS
|
15 RUE ABOU NOUAS HYDRA
|
HYDRA
|
98
|
BELGOBI
|
Station Services
|
41,Rue Med Fellah
|
KOUBA
|
99
|
HACIANE FATIMA
|
Pharmacie
|
286, Cité logt Bt7 N°3Jolie Vue
|
KOUBA
|
100
|
ABBOUD
|
SARL LA ROSE DOR (SUPERMARCHE)
|
36 LOTS ZORATNA VILLA N 36 KOUBA
|
KOUBA
|
101
|
HOCINE NADJIB
|
EURL T, F, I INFORMATIQUE
|
07 RUE OMAR BOURSAS
|
KOUBA
|
102
|
LOUCIF
|
PHARMACIE
|
01 COOPERATION EL AMEL REGHAIA
|
REGHAIA
|
103
|
BOUFROUN
|
CIAR AGENT D'ASSURANCE
|
17 LOTISEMENT COMMUNAL
|
ROUIBA
|
104
|
SADAOUI YOUCEF
|
CIAR AGENT D'ASSURANCE
|
01 RUE ALI BOUMENDJEL
|
ROUIBA
|
105
|
AOUIDAT FATHI
|
BIJOUTRIE
|
01 RUE TARIK MED LOGTS N° 10 ROUIBA
|
ROUIBA
|
106
|
BEJAOUI/KAOUCHE
|
STATION SERVICES
|
11, Route national staouali
|
STAOUALI
|
107
|
TIKIA CENTER
|
Grande Surface
|
11,Route Nationale Staouali
|
STAOUALI
|
108
|
DJAFRI MOHAND
|
RESTAURATION CRYSTAL
|
31 RUE GACI AMAR
|
STAOUALI
|
109
|
EL GHOBRINI MERIEM
|
PRESSING EL GHOBRINI
|
139 LOTISSEMENT EST DE ZERALDA
|
ZERALDA
|
110
|
BEKKOUCHE
|
PHARMACIE BEKKOUCHE
|
02 RUE MHIEDDINE MED ZERALDA
|
ZERALDA
|
111
|
AZIZI
|
SARL DEY SERVICE
|
18 RUE MLAOUI BENZAIDI PANORAMA HUSSEIN DEY
|
HUSSEIN DEY
|
112
|
Sameur
|
Drug Stores And Pharmacies
|
Rue Hadjri Ahmed Alger
|
STAOUALI
|
113
|
FRITES
|
SARL PC PLUS COMPUTER
|
29 ,RUE Med BOUDJATIT
|
KOUBA
|
114
|
BOUDJOUDI
|
DRUG STORES AND PHARMACIES
|
04,Rue Allah Feraoui ex: Mulhouse
|
MOHAMMADIA
|
115
|
KERROUCHE
|
PRECIOUS STONES/METALS/JEWEL
|
01 PLACE EMIR ABDELKADER
|
ALGER CENTRE
|
116
|
NADJEM
|
DRUG STORES AND PHARMACIES
|
Coop Imm. Leghrour Local C3
|
KOUBA
|
ANNEXE 2 :
Questionnaire pour les utilisateurs de la carte de
paiement en Algérie :
Bonjour, je réalise une recherche pour mon
mémoire de fin d'études, sur la monnaie électronique, en
d'autre terme la carte de paiement bancaire. Afin de m'apporter des
informations complémentaires, je vous demande de bien vouloir
répondre à ce questionnaire qui me permettra d'avancer sur cette
étude. Merci de cocher vos réponses.
1) Possédez-vous une carte
bancaire ?
-Oui
-Non
2) Avez-vous confiance en les retraits par DAB
(Distributeur Automatique de Billets) ?
-Pas du tout.
-Un peu mais je reste méfiant.
-Assez confiance.
-Totalement.
3) Avez-vous déjà effectué des
achats à l'aide d'une carte de paiement ?
-Si oui
Pour quels types d'achat ?
-Si non
Pourquoi ?
4) Selon vous, quels sont les avantages et les
inconvénients d'un paiement par carte bancaire ?
Avantages :
|
Inconvénients :
|
-
-
-
-
-
|
-
-
-
-
-
|
Mieux vous connaitre :
-Une femme.
-Un homme.
Vous avez :
-Entre 18 ans et 29 ans.
-Entre 30 ans et 39 ans.
-Entre 40 et 49 ans.
-Entre 50 et 59 ans.
-60 ans et plus.
Voilà, c'est terminé.
Merci d'avoir bien voulu prendre le temps de répondre
au questionnaire.
* 1 _ Lydie : royaume
d'Asie mineure. VIIème siècle avant j-c.
* 2 _ Philosophe grec, 384 -322
avant j-c.
* 3 _ Cours légal :
système monétaire dans lequel la monnaie d'un pays doit
être acceptée en paiement pour sa valeur nominal.
* 4 _ Pouvoir
libératoire: dès que la monnaie est acceptée en paiement,
la dette est automatiquement éteinte.
* 5 _ H. Guitton et G.
Bramoullé, La monnaie, Op. cit, p. 58.
* 6 _ Par l'effet du
multiplicateur de crédit
* 7 _ Les agrégats
monétaires sont des grandeurs synthétiques de classement des
moyens de paiement selon leur degré de liquidité (de M1 à
M3).
* 8 _ Lignes
« X25 » : ligne de transmission de données par
paquets.
* 9 _ A.Banchablat: PME
magazine, op-cit, p34.
* 10 _ ISO : International
Standardisation Organisation.
* 11 _ Autorisation
systématique : passage automatique du compte bancaire en position
débitrice au cas où le montant du paiement dépasserait la
provision en compte (conditions prédéfinies dans le contrat).
* 12 _ Cryptographie :
ensemble des techniques permettant de protéger une communication au
moyen d'un code graphique secret.
* 13 _ Taille critique :
nombre minimal de cartes en circulation à atteindre pour pouvoir
afficher des prix compétitifs
* 14 _ Francis
Lorenz : Président de la E-business strategy group.
* 15 _ AFTEL :
Association française du télématique et
multimédia.
* 16 _
Source :Insee, enquête statistique sur le e-commerce, Mars
2007.
* 17 _ ARPT :
Autorité de régulation de la poste et des
télécommunications.
* 18 _ EEPAD : Start up
créée en 1995, elle offre des services ADSL depuis 2003.
* 19 _ CREAD :
Enquête sur les ménages, 2004.
* 20 _ CVV2 :Card
Vérification Value : Cryptogramme unique par carte.
* 21
_ : ERNEST & Young : Cabinet de conseil
aux Entreprises (Auditeurs, Avocats, comptables.)
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