Analyse critique des méthodes de planification, de suivi, et d'évaluation des interventions dans le secteur agricole en RDC, cas du Programme de Relance de l'Agriculture dans la Province Orientale(PRAPO )( Télécharger le fichier original )par Johnny WALEGE GBOLA WELE Institut facultaire de développement rdc - Licencié e gestion des projets de développement 2009 |
Méthode des effetsA.1. Historique La méthode des effets a été utilisée assez systématiquement et ce bien sur seulement depuis que le calcul économique a rendu possible la détermination des effets d'un projet dans les pays où les pouvoirs publics ont essayé de réaliser des projets importants, à fortes retombées ; les effets qu'auraient ces projets sur le contexte économique étaient alors très intéressants à prévoir : selon le sens et volume de ces effets, des modifications pouvaient être apportées au projet initial, une extension ou une réduction voire une annulation envisagées. Sans remonter tout une historique, on peut dire que, avant la deuxième guerre mondiale, les projets d'aménagement de la vallée du Tennessee aux USA ont été étudiés selon la méthode des effets, pour essayer de faire apparaitre les principales conséquences de la réalisation des aménagements sur les industries américaines. Apres la guerre, un certain nombre de pays ont utilisé plus ou moins spontanément la méthode des effets et ce, dans des buts très différents. Rappelons simplement en Asie, les travaux de la commission du Mékong et en Amérique Latine, les études d'industrialisation du Minas Gérais... A.2. Principes La méthode des effets, comme son nom l'indique, s'efforce de simuler concrètement l'insertion du projet envisagé dans l'économie nationale, en essayant de déterminer les différentes « perturbations » (effets) apportées par cette insertion à l'économie. Pour cela, elle s'appuie sur deux évidence vérifiées dans tous les pays, quel que soit leur niveau de développement, à savoir que :
Les théoriciens de l'économie ont appelé ces constatations de bon sens du nom de « principe d'accélération » dans le premier cas et de « principe de multiplication » dans le deuxième. La méthode des effets reprend simplement ce concept en distinguant bien : D'une part, les projets complémentaires du projet que l'on veut évaluer et qui sont obligatoirement liés. Par exemple : un projet de conserverie de tomates lié au projet envisagé de culture de tomates industrielles. L'ensemble du projet étudié et des projets qui lui sont liés constitue la GRAPPE DE PROJETS du « manuel d'évaluation des projets selon la méthode des effets » rédigé par MM. Chevel et Gall. On retrouve là l'application du principe d'accélération. Le projet n'est possible que si l'on développe dans certains secteurs constituant des goulots d'étranglement un appareil productif complémentaire. D'autre part, les possibilités de production existantes dans un certain nombre de secteurs qui permettent de développer la production de ces secteurs, sans nécessiter pour autant la réalisation de nouveaux projets.99(*) Par exemple : il sera possible de fournir les engrais nécessaires à la culture des tomates industrielles envisagée par le projet étudié simplement par une augmentation de la production des usines d'engrais déjà existantes dans le pays. On retrouve cette fois l'application du principe de multiplication. A.3. Limites de la méthode des effets La méthode des effets permet une approche fine de la réalité sociale. Cependant, elle comporte un inconvénient dans la diversité même des indicateurs et la difficulté de les synthétiser par une appréciation unique. De plus son application exige des statistiques, et une structuration de la comptabilité nationale. * 99Ministère de coopération de la république française ; méthodologie de la planification : Analyse critique des méthodes d'évaluation de projet, éd. ministère de la coopération, paris 1979, pp 16-25 |
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