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Analyse critique des méthodes de planification, de suivi, et d'évaluation des interventions dans le secteur agricole en RDC, cas du Programme de Relance de l'Agriculture dans la Province Orientale(PRAPO )

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par Johnny WALEGE GBOLA WELE
Institut facultaire de développement rdc - Licencié e gestion des projets de développement 2009
  

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3. PROBLEMATIQUE DE RECHERCHE

Si l'on peut se féliciter du fait que , la FAO et le FIDA sont à ce jour les organismes internationaux qui interviennent significativement dans le secteur agricole dans notre pays, dans le but de réaliser le premier objectif du millénaire pour le développement d'ici 2015, mais on comprend moins le fait que très peu des projets ou programmes réalisés dans le secteur agricole en RDC aient été déclarés réussit. Alors que l'essentiel des missions principales de ces deux organismes spécialisés des nations unies consistent à réduire la pauvreté et assurer la sécurité alimentaire des paysans par l'approche projet ou programme dans le secteur agricole.

Malgré les échecs des différents programmes relevés par les planificateurs de la politique agricole, les mêmes aventures se répètent avec les différents programmes que nous trouvons sur le terrain dans le secteur agricole. A cet effet, il semble que, le programme de relance de l'agriculture dans province Orientale initié par le FIDA n'a pas entraîné les effets escomptés en ce qui concerne les revenus des producteurs (groupe cible direct.) d'abord et celui de son environnement(les bénéficiaires indirectes des interventions) ensuite, mais aussi la couverture des besoins alimentaires et l'accès plus facile aux services sociaux.

Cependant, la spécificité de ce travail repose sur sa façon d'aborder la problématique des programmes initiés dans le secteur agricole par le FIDA, tout en se basant sur l'analyse critique des méthodes de planification, de suivi et d'évaluation desdits programmes. Car l'expérience montre que la majorité des programmes de développement ou d'accompagnement des paysans de notre pays échouent, non pas faute des moyens, mais surtout en raison de l'utilisation des méthodes inappropriées de planification de projets.

C'est pourquoi les méthodes de planification, de suivi et d'évaluation des programmes ou projets de développement doivent être compatibles aux capacités intellectuelles des bénéficiaires. Et la pratique de l'approche participative dans le processus de planification, de suivi et d'évaluation.

A cet effet, dans le cadre du présent mémoire, nous nous efforçons de découvrir des pistes de réponses à la question suivante : quelles sont les causes à l'origine de l'écart entre les résultats escomptés au sein de programme « de relance de l'agriculture » et les résultats réels ? Notamment en ce qui concerne l'augmentation des productions agricoles, la couverture des besoins alimentaires, l'accès plus facile aux services sociaux et par le fait même, du revenu des agriculteurs. Cependant, les différentes littératures dans ce travail démontrent que, les échecs des nombreux programmes résident au niveau de leurs planifications.

Dès la planification, il est recommandé de préparer le système de suivi et ses indicateurs, ceci est dans le but de vérifier au moment de la réalisation du projet, l'état d'avancement des activités et des moyens financiers affectés. Et cela doit se faire par rapport aux aspirations de la population cible qui était prévu dans le plan du programme et à partir des objectifs spécifiques et des résultats attendus. Mais il ne suffit pas seulement de faire le suivi pour la réussite du programme, car l'évaluation nous permet encore d'apprécier le programme par rapport aux indicateurs et surtout en fonction de ce qui était suivi et planifié.

La viabilité des actions planifiées dans le cadre des projets de développement doit être minutieusement considérée, particulièrement lorsqu'il s'agit d'un secteur vital tel que le secteur agricole. À cet effet, l'approche mise en exergue doit être appropriée au regard des paysans, qui sont majoritairement analphabètes et ayant un faible taux de scolarité.

Ainsi, les méthodes et les approches de planification, de suivi et d'évaluation conçues et élaborées par les intellectuels doivent être adaptés à la réalité du secteur agricole et des producteurs potentiels. Cette adaptation peut se faire facilement par la participation effective des parties prenantes au processus de la planification.

Comme ce travail s'inscrit spécialement dans l'analyse critique des méthodes de la planification, de suivi et d'évaluation du programme «de relance de l'agriculture  » initié par le FIDA, nous sommes censés citer quelques méthodes de la planification, de suivi et d'évaluation les plus utilisées par les organismes tant nationaux qu'internationaux. Mais pour éviter la redondance, nous renvoyons le lecteur au deuxième chapitre pour plus des détails sur les différentes méthodes utilisées par les organismes qui interviennent dans le secteur agricole.

Le secteur agricole a été très largement étudié. De nombreuses recherches ont effectivement démontré l'impact de l'agriculture dans le processus du développement de la République Démocratique du Congo et de la réduction de la pauvreté. Néanmoins, peu de recherches ont été réalisées sur la critique des méthodes de la planification, de suivi et d'évaluation des interventions antérieures de FIDA dans le secteur agricole en République Démocratique du Congo.

Ainsi, la problématique de la présente recherche concerne l'analyse critique des méthodes de planification, de suivi, et d'évaluation de programme de relance de l'agriculture par le Fonds international de développement agricole dans la province Orientale.

La pertinence de cette recherche revêt dans sa capacité à développer une compréhension plus riche du contexte de gestion de projet ou programme de développement auprès des bénéficiaires de programme « de relance de l'agriculture » de FIDA dans la perspective d'en dégager des suggestions visant l'amélioration des pratiques. Dans une perspective plus vaste, le développement du secteur agricole contribue certainement au développement général de la nation congolaise.

Sur ce, nous nous posons les questions suivantes:

Est-ce que les parties prenantes de Prapo ont-elles été associées dès la planification, en passant par le suivi, jusqu'à l'évaluation du programme ? Si oui, à quelle degré de participation (homme et femme)?

Le Prapo avait il utilisé des méthodes de suivi et d'évaluation qui répondaient aux contextes paysans et du secteur agricole en RDC ?

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway