Analyse critique des méthodes de planification, de suivi, et d'évaluation des interventions dans le secteur agricole en RDC, cas du Programme de Relance de l'Agriculture dans la Province Orientale(PRAPO )( Télécharger le fichier original )par Johnny WALEGE GBOLA WELE Institut facultaire de développement rdc - Licencié e gestion des projets de développement 2009 |
1.3. Définition de la planificationEn général, il y a beaucoup des polémiques autour de la définition du terme « planification ». Il y a dans la littérature, de nombreuses définitions et ces définitions dépendent de l'idéologie à laquelle on adhère. Chaque auteur définit selon son environnement, selon son idéologie. La définition varie selon qu'on se trouve dans un environnement à orientation capitaliste, socialiste ou mixte. A cet effet, La planification en tant que processus de réflexion et de conception concerne l'avenir. C'est en soi le fait de réfléchir avant d'agir. Et selon l'OMS, elle consiste à prendre les décisions d'exécution avant l'exécution et prendre les décisions d'évaluation avant l'évaluation.26(*) La planification est aussi définit comme un exercice d'anticipation qui permet, à travers une analyse des tendances d'évolution des différents paramètres de développement de la société, de prévoir l'avenir de cette dernière dans un horizon temporel plus ou moins long (3 à 5ans). C'est une action volontariste qui, s'appuyant sur la vision globale, fixe un objectif et détermine des actions pour y parvenir.27(*) Pierre LAROUSSE définit la « la planification » comme une science qui a pour objet l'établissement des programmes économiques, comportant non seulement l'indication des objectifs à atteindre, mais également un état prévisionnel des diverses étapes du financement et de la réalisation du programme et éventuellement la description de la structure des organismes à créer en vue de cette réalisation. 28(*) Selon Aaron WILDAVSKY, la planification c'est le fait d'être capable de contrôler le futur par les actions réalisées dans le présent, le plus on contrôle le futur, le plus on peut dire avoir planifié effectivement.29(*) D'après, Y. Soler, La planification d'un projet est un outil incontournable pour le management de projet. Elle permet de : définir les travaux à réaliser, fixer des objectifs, coordonner les actions, maîtriser les moyens, diminuer les risques, suivre les actions en cours, rendre compte de l'état d'avancement du projet. La planification est un outil de prise de décisions pour le chef de projet mais aussi de communication entre les différents acteurs d'un projet. Elle permet alors de maîtriser les interfaces du projet. Planifier optimise ainsi les chances de réussite d'un projet en améliorant la productivité grâce à une meilleure maîtrise de la qualité.30(*) Quant à Michel Godet : « ce qui se conçoit bien s'énonce clairement » c'est la raison pour laquelle parmi les multiples définitions de la planification nous retenons celle de KL. ACKOFF (1992) cité par M. Godet : « la planification consiste à concevoir un futur désiré ainsi que les moyens réels d'y parvenir »31(*) En fin le CRDI stipule que La planification de programmes peut aller des activités destinées à déterminer ce qui doit être fait au jour le jour jusqu'à la planification stratégique. Elle devrait être constante dans le cas d'un projet ou d'un programme et tenir compte de ce qu'une organisation doit faire pour créer ses produits et services ainsi que les ressources dont elle a besoin pour ce faire.32(*) Qui dit planification de programmes dit anticipation et, de ce fait, plusieurs questions se posent en parallèle. Qui servons-nous ? À quelle demande répondons-nous et à quel prix ? Quels sont nos objectifs ? Que faut-il faire pour les atteindre ? Qui le fera ? Comment ? Combien de temps cela prendra-t-il ? Combien cela coûtera-t-il ? Comment saurons-nous si nous avons atteint nos objectifs ? Et ainsi de suite. La planification de programmes comporte de nombreux niveaux et se définit dans le temps. Elle peut être à court, moyen ou long terme. Dans le contexte d'une évaluation, cependant, il est important de déterminer dans quelle mesure le plan est clairement communiqué et utilisé en tant qu'instrument de gestion. Il faudra pour ce faire avoir des plans écrits. C'est dans cet esprit que P. DICKER (1959) cité par M. Godet écrit : « un plan à long terme est avant tout une volonté d'agir en vue de modifier le cours des évènements avec profit » En pratique, pour se rapprocher de ce futur désiré, il faut se doter des stratégies, c'est-à-dire un ensemble de règles de conduite.33(*) Donc, comme nous l'avions dit là-dessus, parmi toutes ces définitions, nous nous adhérons à la définition de KL. ACKOFF (1992) cité par M. Godet .Car dans sa définition, il a émaillé deux concepts clés de la planification. Pour ce faire, l'auteur à définit la planification d'abord comme « l'effet de concevoir un futur désiré », en suite « mettre en place des moyens » pour parvenir à ce futur désiré. Le premier aspect montre : quand nous planifions, nous devons déjà avoir en tête « le prototype » de ce que nous désirons. Et comme nous avons déjà le prototype, nous devons affecter des moyens capable de réaliser le prototype concus.si non, nous allons aboutir à un mauvais résultat malgré la conception du prototype. C'est le deuxième paramètre de la définition. Dans le contexte de la définition de cet auteur nous comprenons que l'avenir ne doit pas seulement être subit mais aussi voulu. * 26MINISTERE DE LA SANTE RDC ; GUIDE DE LA PLANIFICATION SANITAIRE, 2006, p2 * 27 Ousmane BATOKO ; Séminaire Régional pour les Secrétaires Généraux de Gouvernements sur la Planification Visionnaire, la Gestion Stratégique et le Suivi de l'Action Gouvernementale à l'aide des Technologies de l'Information et de Communication (TIC), Tanger, Maroc, 28 - 30 Novembre 2005.p1 * 28 CT. KAHUSU ; op.cit.P11 * 29 C.T. KAHUSU ; op.cit.p12 * 30Y. Soler ; PLANIFICATION ET SUIVI D'UN PROJET, ed.DSI, 2006, p2 * 31 Michel Godet ; prospection et planification stratégique, 1985 * 32Charles Lusthaus, Marie-Hélène Adrien..., évaluation organisationnelle, éd. PUL et CRDI, canada, 2003, p109 |
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